PREMIERE PARTIE
INTRODUCTION
Le texte que nous venons de lire, se situe dans un temps de grandes souffrances et de famine en Samarie. Le roi de Syrie avait rassemblé toute son armée et il était monté assiéger Samarie qui est située dans le massif montagneux du centre du pays d'Israël (2 Rois 6:24). Celui-ci empêchait quiconque d'entrer ou de sortir de la ville, faisant en sorte qu'aucune nourriture ne puisse être acheminée en Samarie, créant ainsi une pénurie de nourriture et d'eau, et ce dans le but que le roi et ses habitants capitulent. Voilà pourquoi il y avait une grande famine en Samarie.
Les assiégeants bloquaient si bien la ville, que les prix pour la nourriture même la plus infecte, montaient en flèche. La nourriture que tous regardaient avec dégoût dans le passé, constituait la seule nourriture qui leur permettait de rester en vie. Une simple tête d'âne coûtait quatre-vingt pièces d'argent, et une livre de pois chiches, c'est-à-dire un cab de fiente de pigeon se vendaient cinq pièces d'argent (2R.6:25). Certains avaient même recours au canibalisme pour survivre (2 R.6:28-29). Les gens fouillaient partout pour se procurer de la nourriture, c'était une question de vie ou de mort.
Pour couronner le tout, le roi d'Israël était tellement en furie, qu'il blâmait Dieu et son prophète Elisée pour la situation dans laquelle il se trouvait (2R.6:31 et 33). C'est pourquoi il voulait "faire arracher la tête d'Elisée pour tout ce que la population vivait." Frères et soeur, assez souvent quand les gens vivent des situations difficiles, ils vont blâmer Dieu et son serviteur d'être à l'origine de leurs malheurs.
La situation était devenue tellement critique en Samarie, que lorsque le roi alla rencontrer Elisée, il devait s'appuyer sur son officier pour rester debout tellement il était affaibli physiquement. Elisée qui était un serviteur de Dieu et qui marchait dans les voies de Dieu, répondit au roi, que dès le lendemain, Dieu pourvoirait à leurs besoins comme ils ne l'ont jamais été auparavant. Non seulement pourvoirait-il à leurs besoins, mais ils vont pouvoir se procurer ces provisions à un prix tellement bas, que même les plus pauvres pourront obtenir tous ce que qu'ils veulent, et qu'il y en aura suffisamment pour tout le monde" (2R7:1).
Mes amis, nous ne devrions jamais prendre les promesses et les avertissements qui se trouvent dans la Parole de Dieu à la légère. Dieu ne parle pas pour rien dire. Si ce serviteur avait eu une quelconque sagesse dans son coeur il aurait pluttôt dit, "Seigneur, pardonne mon incrédulité pour ce que je viens de dire. J'ai déjà entendu Ta Parole et je connais ta fidélité, pardonne-moi."
Dieu va révéler sa parole à Elisée. Voici ce qu'il déclare au verset 1: "Ainsi parle l'Eternel: Demain à cette même heure, on ne payera qu'une pièce d'argent pour douze kilos de farine ou vingt-quatre kilos d'orge, au marché de Samarie qui se trouve à la porte de la ville" Dieu informe Elisée que demain à cette même heure, il y aura suffisamment de nourriture pour tout le monde, et ce, à un prix abordable. Dieu accomplira ce miracle non pas par le bras d'un homme, ni par l'intelligence humaine, mais par la puissance de son Esprit. C'est à sa façon que Dieu déverse ses provisions qui se trouvent dans les cieux à son peuple, parce qu'il y a des serviteurs qui travaillent fidèlement dans la ville parmi le peuple. Avez-vous remarqué la réplique du serviteur: "Est-il possible que pareille chose arrive?" Frères et soeurs, ne le jugeons pas trop rapidement, si la nourriture commençait à manquer dans la région de Liège pour une raison quelconque, ne pourrions nous pas demander nous aussi, "qui pourvoira pour la nourriture?"
L'officier sur lequel s'appuyait le roi, n'ayant pas plus de foi que son souverain, dit alors, "même si l'Eternel ouvrait des fenêtres au ciel, pour faire tomber du grain, est-il possible que pareille chose arrive? Elisée lui dit: Tu le verras de tes propres yeux; mais tu n'en mangeras pas." Rappelez-vous que lorsque le peuple sut qu'il y avait de la nourriture, ils sortirent en trompe de la ville, écrasant à la porte de la ville, l'officier dont Elisée avait dit qu'il n'en mangerait pas.
Vous et moi vivons dans une génération où les choses peuvent chavirer en une seule nuit. Qui aurait pu prédire la chute du mur de Berlin en 1989? Qu'arriverait-il si dans un cours laps de temps, la nourriture venait à manquer? La question se pose, mais Dieu pourvoit toujours aux besoins de ses enfants. Non seulement il pourvoit aux besoins de son peuple, mais à travers celui-ci. Nous nous demandons, qui alors va pourvoir à nos besoins? Combien de temps cela prendrait-il? Quelle stratégie devrait-on alors déployée? Si ces gens ont réussi à s'en sortir à l'époque d'Elisée, qu'est-ce que ce passage peu bien nous enseigner aujourd'hui?
Rappelez-vous ce que Paul dit dans I Corinthiens 1:25 et 27: "Ce qui paraît être la folie de Dieu est plus sage que la sagesse des hommes, et ce qui paraît être la faiblesse de Dieu est plus fort que la force des hommes. Mais Dieu a choisi ce que le monde estime fou pour couvrir de honte les sages; il a choisi ce que le monde estime faible pour couvrir de honte les puissants de ce monde." Cela devrait nous donner de l'espoir. Si dans tout ce message, il y a bien une seule chose qui devrait nous encourager aujourd'hui, c'est le fait que Dieu a choisi ce que le monde estime fou, c'est-à-dire vous et moi, "pour nous unir à Jésus-Christ, et faire de Christ notre sagesse: car, par le Christ, nous sommes rendus juste devant Dieu, nous sommes amenés à vivre pour Dieu et nous sommes délivrés du péché" (v.30).
I- QUEL ETAIT DONC LE PLANDE DIEU?
Chapitre 7:3: "Il y avait à l'entrée de la porte de la ville, (c'est-à-dire hors de la ville), quatre lépreux, qui se dirent l'un à l'autre: Pourquoi, devrions-nous rester ici jusqu'à ce que nous mourions?" Dieu avait un roi dans la ville, qui étaient épaulés par certains conseillers, ayant un minimum de soldats qui constituaient son armée, et dans le passé, Dieu avait utilisé dans sa faiblesse cette armée.
Rappelez-vous lorsqu'il va utiliser Gédéon pour combattre l'armée des Madianites avec seulement trois cents soldats (Juges 6 et 7). Ils remportèrent une grande victoire, malgré le fait qu'il n'était pas en position de force. Rappelez-vous lorsque Sanchérib le roi d'Assyrie envahit Juda. L'Eternel envoya un ange, qui extermina dans le camp des assyriens tous les vaillants hommes, les princes et les chefs (2 Chr.32:21-21). Dieu peut agir de plusieurs manières différentes pour délivrer son peuple. N'oublions pas ici, qu'il y avait Elisée dans la ville. Nous savons qu'Elie et Elisée étaient revêtus de la puissance de Dieu, au point de pouvoir rendre aveugles les soldats de l'armée ennemie et les empêcher de les amener en captivité. Malgré toutes les ressources que le roi avait à sa disposition, Dieu va employé une stratégie insoupçonnée, pour venir en aide à son peuple.
II- POURQUOI DIEU VA-T-IL UTILISER QUATRE LEPREUX POUR DEVERSER SA BENEDICTION SUR SON PEUPLE?
Alors que le roi et le peuple se creusaient la tête pour savoir où ils pourraient trouver de la nourriture, Dieu était en train d'agir lui-même dans le camp ennemi. Lisons les versets 6 et 7: "Le Seigneur avait fait entendre dans le camp des Syriens un bruit de chars et un bruit de chevaux, le bruit d'une grande armée, et les Syriens s'étaient dit l'un à l'autre: Voici, le roi d'Israël a payé les rois des Hittites et des Egyptiens pour venir nous attaquer." Gardez toujours à l'esprit qu'il n'y avait que quatre lépreux qui s'approchaient à l'entrée du camp des Syriens. Dieu venait de se trouver une grande armée contre qui les Syriens ne pourraient rien faire, il venait de trouver finalement des gens ordinaires, probablement des gens que personne n'aurait choisis, des lépreux, des gens qui étaient malades et qui étaient méprisés et rejetés par les hommes, et à travers qui, il va approvisionner son peuple.
Il est écrit au verset 7: "A la nuit tombé, ils se levèrent et prirent la fuite pour sauver leur vie, abandonnant leur camp tel qu'il était, laissant sur place leurs tentes, leurs chevaux et leurs ânes." Frères et soeurs, nous avons plusieurs autres exemples similaires dans la Parole de Dieu. Rappelez-vous lorsque Jonathan fils de Saül, accompagné du jeune homme qui portait ses armes, va se rendre jusqu'au poste des Philistins pour les combattre. L'Armée d'Israel était désemparée devant les Philistins. "Jonathan dit à son serviteur: Viens, allons jusqu'à ce groupe de Philistins païens. Peut-être l'Eternel agira-t-il en notre faveur, car rien n'empêche l'Eternel de sauver, que nous soyons nombreux ou non" (I Sam.14:6). "Dans cette première victoire, Jonathan et celui qui portait ses armes tuèrent une vingtaine d'hommes, sur l'espace d'environ la moitié d'un arpent de terre. Les Philistins restés dans le camp ainsi que toute la population des environs en furent terrifiés; la terreur s'empara même des postes de gardes et des troupes de choc des Philistins. En plus, la terre se mit à trembler; ce fut alors une immense panique. C'était comme une terreur de Dieu." (vv.14-15). "Lorsque Saül rassembla sa troupe et qu'ils partirent au combat, ils trouvèrent leurs ennemis qui se battaient entre eux, dans un tumulte indescriptible... C'est ainsi que, ce jour-là, le Seigneur accorda la victoire à Israël" (vv.20-21).
Si vous et moi pouvons nous saisir cette vérité, nous pourrions comprendre que ce n'est pas la force qui compte, ce n'est pas la puissance qui compte, ce n'est pas le nombre qui compte, ce n'est pas par la fantaisie de notre présentation et encore moins l'éloquence de notre prédication qui nous permet de remporter des victoires, mais c'est l'Esprit du Seigneur. Quatre pauvres citoyens démunis de tout moyen, se dirigent là où ils peuvent trouver de la nourriture afin de ne pas mourir de faim; non seulement ils en trouveront piur eux-mêmes, mais ils en trouveront pour nourrir des milliers de personnes. Ils en trouveront dans le camp ennemi, un endroit que tous les stratèges de Samarie avaient négligé. Personne n'avait pensé à cela. Personne n'avait songé à ce que pouvait être le plan de Dieu pour eux. La foi dans une grande proportion, avait complétement disparu en Samarie, sauf pour Elisée et quelques-uns de ses amis.
La question que nous pouvons nous poser, c'est la suivante: Pourquoi Dieu a-t-il choisi d'utiliser ces qutre hommes? Comment pouvait-il être glorifié à travers ces quatre personnes malades? Qu'avaient-ils de plus que les autres? Qu'est-ce que Dieu a vu dans ces hommes pour qu'ils puissent les envoyer et qu'ils deviennent la solution qu'il va utiliser pour permettre qu'une quantité énorme de nourriture, soit mise à la disposition de toute la population? Je crois qu'il a vu, qu'ils avaient dans leur coeur, un trait de caractère qui correspond à celui de son coeur, et que toute personne faisant partie du peuple de Dieu doit posséder, si elle veut voir Dieu agir puissamment dans sa vie.
2 Rois 7:8-9: "Les quatre lépreux, arrivèrent donc à l'entrée du camp. Ils entrèrent dans une tente." Gardez à l'esprit que la bénédiction de Dieu est déjà sur eux, et que cette bénédiction est au-delà de tout ce qu'ils espéraient. L'ennemi s'est enfui en laissant tout sur place. Les feux de camp sont probablement encore allumés, la soupe est probablement encore chaude, et il y a de la nourriture à profusion, tout est là. "Ils mangèrent et ils burent ce qu'ils y trouvèrent." Essayez de vous faire une image de ces quatre lépreux ,circulant d'une tente à l'autre dans le camp, trouvant tout ce qu'ils ont besoin. "Puis ils emportèrent de l'argent, de l'or, et des vêtements, qu'ils allèrent cacher ailleurs. Ils revinrent, pénètrèrent dans une autre tente et emportèrent divers objets qu'ils allèrent aussi cacher. Mais ils se dirent l'un à l'autre: Ce que nous faisons là n'est pas bien. Aujourd'hui, nous connaissons une bonne nouvelle, si nous gardons le silence et si nous attendons qu'il fasse jour pour la publier, Dieu nous punira certainement. Allons, nous devons porter cette bonne nouvelle au palais du roi."
Voici où se trouve la clé de leur réussite mes amis. Ces hommes, étaient des hommes dont le coeur était rempli de compassion. Voilà ce que Dieu a vu dans leurs coeurs, et qu'il n'a pas trouvé parmi les autres membres de son peuple: la compassion. Comme il aurait été facile pour eux d'oublier tous ces gens qui se trouvaient encore enfermés dans la ville et qui les avaient rejetés et méprisé pendant de si nombreuses années, n'est-ce pas! Rappelez-vous le traitement qui était réservé aux lépreux. Lorsqu'on leur permettaient d'entrer dans la ville, ils devaient se couvrir le visage et crier "impur", "impur", et à l'endroit même où ils marchaient, les gens fuyaient aussitôt qu'ils les voyaient. Frères et soeurs, comment avaient-ils pu oublier la cité qui les avait rejetés et méprisés et comment avaient-ils pu oublier les gens qui leur avait causé tant de peines? De plus pendant cette terrible période de famine, qui s'était assuré parmi la population, qu'ils recevraient un peu de nourriture pour rester en vie? Cela devait être le dernier soucis de la population, puisqu'on les considéraient déjà comme pratiquement condamnés à mort..
Lorsqu'on réussissait à trouver de la nourriture dans la ville, on devait sûrement servir d'abord le roi, ensuite les soldats, puis les familles importantes et influentes de la ville et les biens portants, mais jamais des lépreux. Regardez où se trouvaient ces quatre lépreux, ils ne se trouvaient même pas dans la ville, mais à l'entrée de la porte de la ville, c'est-à-dire hors de la ville près de la grande porte. C'était sûrement la dernière priorité des gens de les nourrir. Frères et soeurs, les habitants de cette ville les avaient tellement fait souffrir, méprisés, rejetés; n'avaient-ils pas le droit d'agir de façon égoïste et dire, "nous avons tout ce qu'il nous faut maintenant, laissons-les se débrouiller tout seul. Qu'ils souffrent et qu'ils crèvent de faim, comme ils l'ont fait avec nous pendant de si nombreuses années. Ce n'est pas notre problème, ils n'ont que ce qu'ils méritent. Ne nous préoccupons pas des habitants de cette ville qui nous ont causés tant de problèmes et qui nous laissaient crever de faim. Laissons-les réfléchir sur leurs erreurs du passé, laissons-les se débrouiller par leurs propres moyens, quant à nous, nous allons prendre ce que Dieu nous donne, et nous allons aller le cacher dans un endroit où nous pourrons revenir, et à chaque fois manger à notre faim. Nous n'aurons plus besoin de nous inquiéter, nous aurons notre petite place bien au chaud, que nous importe les voisins, ils n'ont jamais rien fait pour moi, au contraire, ils m'ont toujours ignoré. Tous ces endroits qui me reviennent à l'esprit, où je me promenais dans la ville, et qui m'ont apporté tant de souffrances dans ma vie, ils n'ont que ce qu'ils méritent."
N'est-ce pas le témoignage de plusieurs qui se trouvent dans cette salle aujourd'hui? Vous êtes arrivés en Belgique, vous vous êtes installés dans la région de Liège en pensant que ce serait un endroit accueillant, et vous vous êtes aperçus parce que vous ne parliez pas la langue du pays, que plusieurs vous regardaient bizarrement. Vous avez été moins bien accueillis que vous ne l'aviez pensé. Vous avez cru qu'il y aurait toutes sortes d'opportunités qui se présenteraient à vous à chaque coin de rue, et vous avez constatez que ce n'était pas vraiment ce que vous aviez imaginé.
Vous aviez pensé que les gens, vous auraient manifesté d'une certaine façon un peu de bonté, mais vous avez constaté qu'ils ne permettaient pas que vous vous mêliez à eux, lorsqu'ils vous rencontraient. Vous circuliez sur le trottoir et les gens vous ignoraient où changeaient de côté pour ne pas vous parler. Et maintenant vous êtes chrétien, et dans ces temps qui sont les derniers, vous avez reçu une grande bénédiction de la part de Dieu. Vous êtes sauvés. Vous avez une espérance vivante, mais Dieu dit: "prenez garde aux pensées qui pénètrent dans votre coeur. Attention de ne pas rejeter et de ne pas mépriser votre prochain à votre tour, parce que vous avez tout ce qu'il vous faut." Cet avertissement s'adresse autant à moi qu'à vous.
Frères et soeurs, ces quatre lépreux auraient pu agir ainsi à l'égard des habitants de cette ville, mais ils ne l'ont pas fait, et c'est pour cela que Dieu les a utilisés. Parce qu'ils avaient un coeur remplit de compassion pour les autres, Dieu va les a envoyer dans le camp de l'armée syrienne. Je ne suis pas certain, que le roi aurait agi avec autant d'amour que ces quatre lépreux l'ont fait. Je ne suis pas certain que tous les gens qui se trouvaient dans la ville, n'auraient pas gardé toutes ces ressources pour eux-mêmes, mais ces quatre lépreux étaient motivés par un esprit de compassion, et en agissant ainsi, ils illustrent bien le coeur de Christ.
La compassion est essentiellement ce qui faisait agir Christ, et c'est ce que nous retrouvons à travers toute la Bible. Tournez rapidement dans Matthieu chapitre 9, si vous avez votre Bible, à partir du verset 35. Nous allons voir jusqu'à quel point la compassion est un ingrédient qui se trouve dans le coeur de Dieu et doit se trouver dans le coeur de son Eglise, car si nous nous n'avons pas ou si nous perdons cet esprit de compassion, nous avons tout perdu, parce que nous avons perdus l'essentiel de la véritable vision de Dieu pour toutes les générations. "Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant la foule, il fut ému." De quoi? "Il fut ému de compassion pour elle. "Le mot compassion, est synonyme de sympathie, de pitié, c'est un mouvement, une pression intérieure qui vous pousse à faire quelque chose concernant une situation précise. Pourquoi Jésus fut-il ému de compassion? "parce qu'elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n'ont point de berger. Il dit alors à ses disciples: la moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson."
Gardez à l'esprit que ces paroles de Jésus sont prononcées dans un contexte de compassion. Il y a beaucoup de gens qui vont dans la moisson, et ce pour différentes raisons, mais trop souvent, ce n'est pas la compassion qui les poussent à aller dans le champs, et c'est malheureument la principale raison qui empêche malheureusement la semence de Dieu de produire son effet dans le coeur des gens. Ce qui comptent, c'est aller dans la moisson de Dieu en étant rempli d'un esprit de compassion, et je parlerai aux gens comme Dieu m'appelle à parler. J'y vais pour donner à ceux qui sont dans le besoin, parce que dans mon coeur je suis poussé par le Saint-Esprit à le faire.
C'est seulement la continuité de ce que nous savons déjà et que nous trouvons au chapitre 3 de l'Evangile de Jean, au verset 16: "Car Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils Jésus-Christ, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle." Dieu désirait ardement avertir et sauver les gens de la situation désespérée dans laquelle ils se trouvaient. Il veut de tout son coeur, satisfaire votre soif et la mienne, nourrir votre âme affamée et la mienne, et donner une espérance éternelle à vous et à moi. Dieu avait le coeur tellement remplit de compassion, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle.
Je remercie le Seigneur, parce qu'il n'était pas obligé de venir à moi avec cet esprit de compassion. Je remercie le Seigneur que la croix ne soit pas uniquement quelque chose de légal que Dieu a voulu établir. Car Dieu dit, "Ecoutez, j'ai faitma part, mais vous allez aussi faire la vôtre." Je remercie le Seigneur pour tout ce qu'il a accepté de porter sur cette croix, et c'est uniquement la compassion de Christ qui l'a poussé à accepter d'être cloué sur cette croix, afin que quiconque veut le recevoir dans sa vie, puisse recevoir sa bénédiction en devenir son enfant maintenant et pour l'éternité. L'esprit de compassion démontrer que l'amour de Dieu habite dans nos coeurs.
Frères et soeurs, c'est parce que Dieu a eu compassion de vous, que vous êtes sauvés aujourd'hui. Et ce que Dieu veut pour son Eglise dans ces derniers temps, c'est qu'elle puisse elle aussi à son tour manifester vers les gens de cette génération qui sont perdus, la même compassion qu'il a eue envers nous. Sans cette compassion, que les quatre lépreux avaient, vous ne pourrez jamais voir Dieu ouvrir les écluses des cieux, et déverser sur vous sa bénédiction.