D'OÙ ME VIENDRA LE SECOURS? (Psaume 121:1)
(Prêché à Glain, dimanche le 11 mars 2012)
(Retranscrit dans un style parlé)

Nous allons lire ensemble le Psaume 121 qui est un Psaume qui exprime la confiance en Dieu. Certaines personnes ont déjà entendu une partie de ce que je vais dire aujourd'hui, mais ils entendront aussi des choses différentes. Ce Psaume fait parti d'un ensemble de Psaumes qui est appelé "les Psaumes des pélerins" et que les pélerins qui se rendaient au temple de Jérusalem chantaient soit en chemin soit au temple.

A la fin du premier verset il est écrit; "Doù me viendra le secours." Quand le pélerin chantait ou pensait à ce Psaume, à quoi pouvait-il bien penser quand il se mettait en chemin? Nous pouvons imaginer toutes sortes de choses, il faut broder. Il pensait peut-être qu'il pourrait se faire une entorse en chemin, qu'il pourrait se blesser les pieds, avoir des cloches, qu'il serait fatigué, qu'il pleuvrait ou qu'il ferait très chaud.

Il pouvait peut-être aussi penser qu'il pourrait être attaqué, car les pélerins lorsqu'ils se rendaient à Jérusalem transportaient de l'argent, et de tout temps il y a eu des pillards et des bandes armées qui attendaient les pélerins. Jésus lui-même, raconte une histoire semblable au chapitre 10 de l'Evangile de Luc. C'est l'histoire du bon samaritain qui est venu en aide à quelqu'un qui était tombé entre les mains des brigands, sur la route qui va de Jérusalem à Jéricho. Pendant les guerres qu'à connues Israël, il y avait eu plusieurs fois des attentats sur cette route. Les routes étaient donc vraiment dangereuses.

Le pélerin pouvait aussi penser à ceux qu'il laissait derrière lui à la maison. Et une fois la fête terminée, que ce soit la Pâque ou les autres fêtes, particulièrement la Pâque pour laquelle Jésus venait à Jérusalem. Vous vous rappelez au chapitre 2 de l'Evangile de Luc, il devait faire le chemin inverse et rencontrer les mêmes dangers, mais dans l'autre sens, et les brigands et les pillards savaient que quand on allait en ville, on faisait des achats et on en profitait pour ramener au village ce qu'on n'y trouvait pas. Ils savaient donc que les pélerins transportaient de l'argent avec eux. Et quand il retournait chez lui, le pélerin pouvait encore dire, "d'où me viendra le secours" pour que j'arrive sain et sauf à la maison.

Au-delà de cela, c'est une question que tous les croyants de tous les temps se sont posées même avant qu'il y ait les pélerinages. Nous allons donc survoler quelques personnages célèbres qui auraient pu se poser cette question-là.

I- L'EXEMPLE DU PATRIARCHE ABRAHAM
Prenons par exemple, le patriarche Abraham. Au verset 10 du chapitre 12 de la Genèse, il est écrit qu'il survint une famine en Canaan. Que va faire alors Abraham? Il va se rendre en Egypte. Il avait déjà parcouru un long chemin avec Dieu, il avait déjà échappé à toutes sortes de dangers qui ne sont pas prévisés ici, mais nous savons que sur le chemin de la Chaldée qui conduisait jusqu'en Canaan, les occasions ne manquaient pas.

Abraham avait reçu toutes les promesses. Il avait obéi et il avait eu l'occasion de faire confiance au Seigneur à de nombreuses reprises. Il est écrit qu'Abraham partit sans savoir où il allait avec la certitude que Dieu l'aiderait. Mais quand la famine arrive en Canaan, Abraham va décider de descendre en Egypte. Il avait quitté son ancien pays en obéissance à la parole du Seigneur, mais quand il se rend en Egypte, c'est de sa propre initiative.

Il est écrit que Sarah était une belle femme, et comme il était près d'entrer en Egypte, il commença à avoir peur, parce que les coutumes à cette époque-là, n'était pas ce qu'elles sont aujourd'hui. Le Pharaon quand il voyait une belle femme, il se l'appropriait, c'était pour lui. Ils vont donc se mettre d'accord pour mentir. "Ecoute Sarah, tu vas dire que tu es ma soeur, parce que si le Pharaon sait que tu es ma femme, c'est terminé pour moi."

Non seulement c e grand personnage de la Parole de Dieu qui avait déjà reçu le secours de l'Eternel va mentir, mais il va être repris par un roi incroyant. Mais ce qu'il y a de pire, peut-être qu'Abraham est fatigué, il est écrit au chapitre 19, qu'après la destruction de Sodome et de Gomorrhe, il leva les yeux et il vit du côté de Sodome et de Gomorrhe s'élever de la terre une fumée, comme la fumée d'une fournaise.

Nous avons l'impression qu'il ne veut plus voir cela et il va se tourner vers le Sud, et cette fois-ci il va quitter la contrée du midi pour aller faire un séjour à Guérar dont le roi s'appelait Abimélec. Et là, il va encore une fois mentir. "Ecoute Sarah, tu es belle, et Abimélec va vouloir te prendre, tu veux bien dire que tu es ma soeur." Ce n'est pas mon intention de jeter de l'ombre sur qui que ce soit, s'il y a de l'ombre à jeter sur quelqu'un, c'est sur moi. Quand tout se passe bien, nous sommes d'accord pour dire que "le secours me vient de l'Eternel", mais quand les difficultés arrivent, le Seigneur est oublié et nous cherchons du secours dans le mensonge.

II- L'EXEMPLE DU ROI DAVID
Prenons l'exemple d'un autre grand personnage de la Bible, celui du roi David. Nous savons qu'il avait été sévèrement pourchassé par le roi Saül. Nous savons aussi qu'à au moins deux reprises, avant qu'il ne devienne roi, David va aller se réfugier chez les Philistins, les ennemis jurés d'Israël. La première fois, c'est à Gath auprès du roi Akisch (1 Sam.21:10). Et la deuxième fois, il va se mettre même au service des Philistins, semblable à un mercenaire à la solde des Philistins (1 Sam.27).

Et à une autre occasion, alors qu'il est poursuivi par Saül, il se rend chez le sacrificateur Achimélec, et là il va carrément lui mentir. Achimélec sait bien que David n'est pas tout seul, il demande des nouvelles des autres et David va lui dire, "écoute, le roi m'a envoyé en mission spéciale, je devais venir tout seul, les autres vont venir me rejoindre plus tard." C'est la peur qui va faire mentir ce grand personnage de la Bible.

Mais grâce à Dieu, nous savons que David n'en est pas resté là. Il a progressé dans le chemin de la sanctification, au point d'écrire des Psaumes magnifiques, et dire dans le Psaume 27:3, "si une armée se campait contre moi, mon coeur n'aurait aucune crainte; si une guerre s'élevait contre moi, je serai malgré cela plein de confiance." Pensez maintenant au célèbre Psaume 23: "Le Seigneur est mon Berger, je ne manquerai de rien... Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort... Devant mes ennemis, tu dresses une table." Voilà deux personnages célèbres de la Bible que nous connaissons.

III- PRENONS L'EXEMPLE DE NAOMI
Prenons le cas de Naomi qui était une habitante de Bethléem. Une simple femme, comme vous et moi. On ne dit rien de particulier au sujet de sa famille. C'était une famille qui n'avait ni prince, ni roi, ni noble. Ils habitaient à Bethléem qui signifie "la maison du pain." Malheureusement, il y a eu la famine dans la maison du pain. C'est un peu comme s'il y avait la famine chez le boulanger. Il y a du pain dans tout le village, sauf chez le boulanger qui a faim. Mais la Parole de Dieu dit que c'était à l'époque des Juges et au chapitre 17:6 il est écrit "qu'en ce temps-là, il n'y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon." C'était une conséquence que Dieu avait dit à son peuple en cas de désobéissance. Le temps où chacun faisait ce qui lui semblait bon. C'est le temps que nous vivons. Le temps où nous entendons dire, "toi tu vois la chose comme ça, mais moi, je vois les choses comme ça. Toi, tu as ta vérité et moi j'ai la mienne, et ma vérité vaut la tienne. Cela concerne ma vie privée, ma vie publique, c'est autre chose. Il ne faut pas mélanger les gens.

A cette époque là, au lieu de chercher le secours auprès du Seigneur, on allait chercher le secours auprès de Moab, qui comme les Philistins, était un ennemi héréditaire du peuple d'Israël. Deux peuples entre lesquels il y avait une inimitié comme il y a encore aujourd'hui, une inimitié entre le monde et les chrétiens. Mais Naomi va chercher du secours en Moab. Nous savons que quand ils sont partis, ils étaient quatre. Il y a avait Elimélec, Naomi et leur deux fils, et cela ne va pas tarder que Naomi va se retrouver toute seule. D'abord, Elimélec va mourir et ses deux fils suivront également.

Est-ce que vous savez ce que Naomi aura le culot de dire quand elle s'est retrouvée toute seule? Nous trouvons la réponse au verset 13 du chapitre 1. "Je suis dans une grande affliction de ce que la main de l'Eternel s'est étendue contre moi." Dans une désobéissance flagrante, on a encore le culot d'accuser Dieu de tous les maux qui sont sur la terre. Et c'est encore la même chose aujourd'hui.

Mais grâce à Dieu, il y a eu aussi des croyants fidèles qui demeurent des exemples pour nous. Par exemple, Daniel avec ses trois compagnons.

IV- DANIEL ET SES TROIS COMPAGNONS (Daniel 3)
Pensez à Shadrac, Méschac et Abed-Nego quand ils sont devant la fournaise que Nebucadnetsar avait ordonné de chauffer sept fois plus qu'il ne convenait de la chauffer. Que vont-ils lui répondre? "Notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu as élevée." Ça, c'est de la détermination.

Je me souviens très bien lorsque j'étais inconverti que je refusais consciemment de me donner au Seigneur. Je ne pouvais pas m'empêcher d'admirer une telle détermination. J'étais admiratif devant cette détermination. Et la même chose se manifeste chez Daniel au chapitre 6. Vous connaissez l'histoire, des fonctionnaires jaloux vont tendre un piège à Daniel, parce qu'il priait trois fois par jour. Et malgré que Darius va essayer de sauver son meilleur ministre, la loi est inflexible, et les ministres jaloux sont implacables, il faut jeter Daniel dans la fosse aux lions.

Avant de le jeter dans cette fosse, le roi Darius dira à Daniel, "que ton Dieu que tu sers avec persévérance veuille te délivrer." Darius retourne dans son palais et passe une nuit blanche, et au lever du soleil, Darius s'approche de la fosse aux lions et il dit au verset 21: "Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers avec persévérance, a-t-il pu te délivrer des lions?" Daniel répond: "Mon Dieu a envoyé son ange et a fermé la gueule des lions" (verset 23).

Voilà des serviteurs qui ont cru avec leur coeur, et non pas seulement des lèvres. Des serviteurs pour lesquels il n'y avait pas de différence entre ce que la bouche dit et ce que la main fait. Des serviteurs où il n'y avait pas de différence entre ce qu'ils vivaient dans la vie privée et ce qu'ils vivaient dans la vie publique. Des serviteurs où il n'y avait pas de différence entre ce qu'il pensent, ce qu'ils disent et ce que l'on voit dans la réalité sur le terrain.

J'aimerais faire ici une petite paranthèse, parce que l'on pourrait croire que la vie chrétienne est un beau tapis de roses. Il est vrai que les choses ne se passent pas toujours comme pour Daniel et pour ses compagnons. Dans le chapitre 11 de l'épître aux Hébreux, l'auteur mentionne les noms de beaucoup de croyants qui ont été délivrés, mais à la fin du chapitre il dit que d'autres ne l'ont pas été. Ils attendaient quelque chose de meilleur.

Nous savons que le fidèle Etienne a été le premier martyr chrétien et qu'il est mort lapidé. Nous savons que peu de temps après, l'apôtre Jacques a été décapité par Hérode. Et à ce que je sache, aucun des apôtres n'est mort dans son lit, et c'est encore la même chose aujourd'hui dans de nombreux pays. Il n'y a pas que la Corée du Nord, il y a tous les pays musulmans et les autres.

Dans le Nouveau Testament, il y a aussi des personnages qui se sont posés cette même question: "D'où me viendra le secours?" Ils ne l'ont pas nécessairement formulé comme le Psalmiste, mais intérieurement ils l'ont sûrement fait, où peut-être qu'ils l'ont exprimé à haute voix. Par exemple, la femme qui souffrait depuis douze ans de perte de sang.

V- LA FEMME QUI AVAIT DES PERTES DE SANG DEPUIS DOUZE ANS (Marc 5)
Elle se disait, "après tout ce que j'ai essayé, après tous les médecins que j'ai consultés, "d'où me viendra le secours?" Elle avait cherché partout, sauf auprès de Jésus. Malgré que Jésus était le dernier vers lequel elle s'était tournée, et heureusement qu'elle est allée le trouver, car Jésus était venu pour cela.

VI- LE PARALYTIQUE A LA PISCINE DE BETHESDA (Jean 5)
Nous voyons le Seigneur à la piscine de Béthesda qui rencontre un homme malade. Il se trouve à cet endroit depuis trente-huit ans, et il attend qu'un ange vienne agiter l'eau, avec l'espoir que cette fois-ci, après trente-huit ans, ça pourrait être lui. Il est là, regardant l'eau pour voir si elle s'agite ou pas. Il tend l'oreille pour voir si on va entendre l'ange arriver. Il regarde peut-être autour de lui, en se disant, est-ce que quelqu'un va venir cette fois-ci m'aider pour entrer dans l'eau? Il n'y a qu'en Jésus qu'il pouvait avoir du secours, et quand Jésus va venir et qu'il va accepter l'offre de Jésus, "veux-tu être guéri?" Il a été guéri.

VII- LES GENS CHERCHENT LE SECOURS LÀ OÙ IL N'EST PAS (Deutéronome)
D'où me viendra le secours? Les gens se tournent vers toute sorte de choses, et ici je voudrais que vous preniez vos Bibles. Nous ne lirons que deux textes aujourd'hui. Le premier passage se trouve dans Deutéronome 18:10: "Qu'on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d'astrologue, d'augure, de magicien, d'enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Eternel; et c'est à cause de ces abominations que l'Eternel, ton Dieu va chasser ces nations devant toi.Tu seras entièrement à l'Eternel, ton Dieu. Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins; mais à toi, l'Eternel, ton Dieu, ne le permets pas."

Beaucoup de gens cherchent le secours là où il n'est pas. Il y a des milliards d'euros qui sont dépensés chaque année par les gens qui consultent ceux qui s'adonnent à ces sciences occultes. Je ne fais que répéter ce que j'entends dans les infos. Cela signifie que beaucoup de gens cherchent leur secours dans ce domaine-là et beaucoup de gens se mettent ainsi en danger en cherchant le secours à la mauvaise place. On a donné quelques exemples, mais il y a pire que cela, et c'est ce que nous venons de lire. Ces pratiques, que nous le sachions bien, sont en horreur à l'Eternel. Il est dit que ce sont des pratiques abominables, parce que toucher au monde occulte, c'est toucher au monde des démons.

Chercher le secours dans les puissances occultes, c'est chercher du secours auprès de Satan, et si quelqu'un a touché à ces choses, il faut qu'il demande pardon à Dieu, parce que ce sont des choses qui sont sévèrement condamnées par la Parole de Dieu comme nous venons de le lire. C'est quelque chose qu'il faut confesser à Dieu au pied de la croix où Jésus a été cloué parce qu'il a pris toutes ces horreurs et toutes abominations sur lui.

Il a été maudit sur le bois maudit de la croix pour que nous puissions avoir le pardon. Et Jésus est encore un de ceux qui aurait pu faire cette prière, "d'où me viendra le secours" quand il était sur la croix. Il n'était plus ni de la terre, ni du ciel. Il était entre ciel et terre. Rejeté de la terre, rejeté de Dieu et vomi de tous. Lui le Saint de Dieu, il n'a reçu aucun secours afin que vous et moi, nous puissions recevoir le pardon de nos péchés.

Nous avons vu qu'Abraham a péché, et pourtant nous lisons dans le Nouveau Testament qu'il est appelé le père des croyants. Pourquoi? Certainement pas parce qu'il avait péché. Mais au fil du temps, au fil de son obéissance, au fil de sa marche avec Dieu, Abraham a appris à mettre sa confiance en Dieu. Et le jour du test suprême va arriver, quand Dieu va lui demander son fils Isaac en sacrifice. Au chapitre 22 de la Genèse, il est écrit "qu'il marchait ensemble". A un moment donné, Isaac lui dit, "papa, voici le feu, voici le bois, mais papa on n'a pas d'agneau." Et Abraham lui répondra: "mon fils Dieu lui-même pourvoira." Et ce n'est que quand Isaac est lié sur l'autel, sur le bûcher, qu'Abraham prend le couteau qu'il a dans sa main et qu'il tend le bras, ce n'est qu'à ce moment-là que l'Eternel intervient. Et Abraham appellera ce lieu "Yahvé-Jiré" ce qui signifie "à la montagne de l'Eternel il sera pourvu."

Nous avons déjà entendu beaucoup de choses ce matin. Que ce soit dans les prières ou dans les partages, la vie avec Dieu n'est pas toujours facile. Par exemple, Abraham et les autres. Il n'y a eu plus rien à manger, alors que faire? Quitter le pays promis parce qu'on a peur et alors on se met à mentir. Abraham a voulu se débrouiller tout seul. Est-ce que cela vous est déjà arrivé dans les difficultés, dans la frousse de vouloir vous débrouiller tout seul? Moi, ça m'est arrivé.

Même si Dieu est parti en Canaan, Dieu n'a pas oublié Abraham. Il a ramené le patriarche de Canaan, et pour ce faire, Dieu va utiliser un non-croyant comme Pharaon. Et je crois que pour Abraham, ce fut la honte quand le péché du croyant a été démasqué par le roi incroyant. La peur nous fait commettre des erreurs. Croire que nous n'avons pas besoin de Dieu, c'est une erreur, mais exclure Dieu de notre vie, ou bien dans un domaine de notre vie, c'est une erreur aussi qui nous met en danger.

Nous savons tous que le péché est quelque chose de grave, mais le péché ce n'est pas ce qu'il y a de plus grave, ce qu'il y a de plus grave, c'est refuser de se repentir. Jacob à la fin de sa vie, quand il est devant Pharaon, a présenté sa vie comme un pélerinage. L'apôtre Pierre dans sa première épître dit, "pendant le temps de votre séjour sur la terre" (IPi.1:17). Donc la vie du croyant peut être comparé à un pélerinage, à un séjour. Nous pouvons donc dire que nous sommes tous en pélerinage. Et en tant que pélerins, nous avons nous aussi besoin d'être secourus. Et nous nous posons dans notre vie de pélerin la même question que celle que le Psalmiste se posait au Psaume 121, "d'où me viendra le secours?"

C'est une question que se pose toutes les personnes qui souffrent. Quand je perds mon conjoint, quand l'enfant rêvé me donne des cauchemars, quand je perds mon emploi, quand ma santé se détériore, quand mon couple risque le naufrage, on se demande "d'où me viendra le secours?" Il est écrit au verset 2 à 4, que "le secours me vient de l'Eternel, qui a fait les cieux et la terre. Il ne permettra point que ton pied chancelle; celui qui te garde ne sommeillera point. Voici , il ne sommeille ni ne dort, celui qui garde Israël." Au verset 5 il est écrit, "l'Eternel est celui qui te garde, l'Eternel est ton ombre de ta main droite."

Est-ce que c'est possible de se défaire de son ombre? Même si on le voulait, cela est impossible. Quand j'étais gamin, il y avait une lampe au bout de la rue et une deuxième lampe à l'autre extrémité. Et entre les deux lampes, l'ombre s'allongeait très fort puisque l'éclairage était très loin. Et quand on se rapprochait de l'éclairage, l'ombre qui était faible quand on était loin de l'éclairage, devenait plus fort. Et je croyais alors que quelqu'un me suivait, parce que j'entendais mes pas. Et comme j'étais froussard, j'avais même peur de mon ombre. J'aurais voulu ne pas voir mon ombre, mais il nous est impossible de nous défaire de notre ombre. Il est impossible que je marche sur le trottoir de gauche et que je vois mon ombre marcher sur le trottoir de droite. Il y a une exception, et vous savez c'est qui? C'est Lucky luke. Il n'y a que pour lui qu'il y a un décalage entre le personnage et son ombre.

L'Eternel est ton ombre à ta main droite. Il est donc impossible de se défaire de la protection du Seigneur. Il peut nous arriver de vouloir parfois que le Seigneur ne nous accompagne pas quelque part, ou nous aimerions parfois que le Seigneur n'entende pas certaines paroles que nous avons prononcées, mais il n'y a rien à faire. Notre frère Marc a rappelé un jour, un écriteau qu'il y avait dans les maisons: "Christ est l'auditeur invisible de nos conversations". Il est toujours avec nous vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Au verset 6 il est écrit, "pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni la lune pendant la nuit." Nous pouvons donc avoir l'assurance de sa présence indéfectible en tout temps. Ceci est peu être une allusion aux marches d'Israël dans le désert où il est écrit "que la nuée accompagnait le peuple pendant le jour, et pendant la nuit, sous la forme d'une colonne de feu.

Pendant la journée, il faisait très chaud dans le désert, et Dieu protégeait son peuple de la chaleur insupportable par la nuée. Pendant la nuit, dans le désert il fait très froid. Les températures descendent très bas et Dieu réchauffait son peuple au travers de la colonne de Feu. Dans la première partie du verset 7 il est écrit, "l'Eternel te gardera de tout mal."

Nous venons de voir à travers la vie des patriarches que ce n'est pas une assurance tout risque, mais c'est la promesse de sa présence, et le prophète Esaïe a très bien exprimé cela au chapitre 43:2: "Si tu traverses les eaux, je serai avec toi, les eaux ne submergeront pas. Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne t'embrasera pas." C'est ce que Schadrac, Méschac et Abed-Négo ont vécu dans la fournaise ardente (Dan.3). Et dans la deuxième partie du verset 7 il est écrit, "il gardera ton âme."

Dans Matthieu 16:26, Jésus dit, "que servirait-il à un homme de gagner le monde, s'il perdait son âme!" Car l'âme est ce que nous avons de plus précieux. Ce n'est pas toujours ce que nous entendons. Souvent on dit, "c'est la santé ou c'est le travail, ou c'est mes enfants, ou mon conjoint". Toutes ces choses sont précieuses. Il est bien d'avoir une bonne santé. Si nous en avons une remercions Dieu, parce qu'il ne nous doit rien. Et souvenons-nous de ceux qui n'ont pas ce privilège-là. Mais la santé c'est quand même pour un temps, tandis que l'âme c'est pour l'éternité. Voilà pourquoi c'est notre âme qui est la plus précieuse et le Seigneur promet ici de garder notre âme.

Au verset 8, il est écrit que "l'Eternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et à jamais." En lisant le Psaume, vous avez sûrement remarqué combien de fois le Psalmiste a utilisé le verbe "garder". Sur les huit versets nous retrouvons ce mot à six reprises. Quelles sont les choses que l'on garde? Quelles sont les choses que l'on jette? Les choses que l'on garde, ce sont les choses que l'on aime et celles qu'on jette, ce sont celles qu'on aime pas..

Il y avait un couple qui avait élevé une famille nombreuse. Le mari était officier supérieur dans l'armée de son pays et l'épouse travaillait dans l'administration. Ils avaient eu plusieurs enfants qui avaient tous pris leur envol. Ils en profitèrent alors pour transformer leur maison. La dame avait gardé sa machine à coudre, sa planche à repasser, alors une des chambres des enfants avait été transformée en petit atelier. Elle essaya aussi la peinture. Ce qu'il y a vait de bien, c'est qu'elle n'avait plus besoin de tout ranger comme quand il y avait les enfants à la maison.

Un jour elle s'est aperçue qu'elle avait des problèmes avec sa vue, elledécida donc de consulter un ophtalmologue. Suite à cet examen, elle reçut une très mauvaise nouvelle. Elle allait perdre définitivement la vue. L'ophtalmologue va lui conseiller de se mettre en rapport le plus tôt possible avec une association qui pourrait les aider à aménager leur habitation pour qu'elle puisse circuler en toute sécurité dans sa maison. Et c'est ce qu'ils ont fait. La maison a été aménagée et avec le temps, la dame est devenue aveugle. Grâce aux aménagements qui avaient été faits, elle pouvait circuler dans sa maison et faire ce qu'elle pouvait encore faire.

Elle se débrouillait tellement bien que son mari lui dit un jour: "Ecoute, ça va tellement bien ,que je crois que pour ton moral ce serait bien que tu reprennes un travail." "Mais tu n'y penses pas," répondit la femme, "tu ne sais pas ce que c'est que d'être aveugle." "Tu disais la même chose pour la maison", rétorqua le mari, " et tu vois que ça va bien, il faut essayer." Finalement, l'épouse se laisse convaincre et comme elle venait de l'administration, on lui a trouvée un travail dans l'administration. Au début, le mari a accompagné son épouse et petit à petit, au fur et à mesure qu'elle prenait connaissance du trajet, il lui laissa de plus en plus d'indépendance, et voilà. Finalement, elle a su se passer de son mari pour faire les trajets et se rendre à son travail.

Après quelques mois en descendant du bus, le conducteur lui dit, "voilà une dame qui a de la chance." "Vous trouvez" lui dit la dame. "Excusez-moi madame, je ne parles pas de votre handicap, mais je dis cela parce que tous les jours, depuis que vous prenez le bus, que ce soit le matin ou que ce soit le soir, il y a quelqu'un qui vous attend au pied du bus. Il vous regarde traverser la route, il regarde quand vous entrez et quand la porte se ferme, il vous envoie un baiser. Et le soir quand vous revenez, il est devant le bus et il vous attend. C'est pour cela que je dis que vous avez de la chance. Je ne connais pas cet homme là, je ne sais pas qui il est, et je ne sais pas d'où il vient, mais d'après son habillement je crois que c'est un militaire".

La femme reconnaissait évidemement que c'est son mari qui l'attendait et elle se rappelait maintenant les reproches qu'elle avait faites à son mari. Des reproches d'incompréhension alors que son mari l'a suivait comme son ombre. Voilà le Dieu que nous avons. C'est un Dieu comme ça que les personnes qui ne connaissent pas le Seigneur, refuse. C'est avec un Dieu comme ça que les gens qui ne connaissent pas le Seigneur refusent de marcher. Que le Seigneur nous vienne en aide. Que notre confiance, la mienne, parce que souvent je marche par la vue. Que le Seigneur nous fasse grandir en confiance.