LA VIE CENTREE SUR SOI, UNE VIE TOTALEMENT CORROMPUE (Luc 15:25-32)
(Prêché à Glain, dimanche le 11 avril 2010)
(Retranscrit dans un style parlé)

TROISIEME PARTIE
L'homme est maintenu prisonnier non seulement par le diable mais aussi par "le moi" qui le pousse à vivre une vie centrée sur lui, et Christ est venu pour nous libérer de l'emprise que le diable et "le moi" exercent sur nous. Christ offre de nous donner la beauté de sa propre vie, afin de remplacer les miettes que laisse une vie centrée sur soi. Quel privilège! Pourtant beaucoup de chrétiens ne jouissent pas pleinement de cette vie. Pourquoi en sont-il privés? Et comment pouvons-nous bénéficier de cette vie?

Nous ne pouvons pas nous réjouir d'être libéré d'un vie centrée sur soi, tant et aussi longtemps que nous ne réalisons pas, jusqu'à quel point cette façon de vivre est totalement corrompue. La dernière fois, nous avons examiné ensemble le comportement du fils aîné, dans la parabole citée par Jésus dans Luc 15, parce qu'elle illustre parfaitement bien la profonde corruption, qui habite dans le coeur de quelqu'un qui vit une vie centrée sur le "moi". Le fils aîné paraissait beaucoup plus pieux que le plus jeune, mais en fait, comme nous l'avons vu, il était tout aussi égoïste que son jeune frère. C'est l'image d'un croyant actif dans l'oeuvre du Seigneur, qui est en apparence, totalement dévoué à son Seigneur, mais dont la vie est toujours centrée sur lui-même. La semaine dernière, nous avons examiné l'attitude que manifeste envers Dieu, ceux qui vivent une vie centrée sur "le moi." Aujourd'hui, nous allons examiner l'attitude qu'ils manifestent envers leur semblable, parce que nous voyons également cette attitude dans la vie du fils aîné.

II-L'ATTITUDE DE CELUI QUI VIT CENTRE SUR LUI-MEME ENVERS SES SEMBLABLES
2.1) La jalousie et le besoin d'être reconnu
Lorsque notre relation avec Dieu est tendue ou rompue, elle affecte immanquablement notre relation avec les autres. Losque Adam, coupa sa relation avec Dieu, il manqua aussitôt d'amour pour sa femme. Lorsque Dieu lui demanda s'il avait péché, il accusa imédiatement sa femme, en disant au Seigneur: "Ce n'est pas ma faute, c'est la sienne. C'est la faute de cette femme que tu m'as donnée."

La jalousie envers ses semblables, est une des attitudes qui caractérise celui qui vit centré sur lui-même. Dans la parabole, le fils aîné était jaloux de son plus jeune frère, et c'est ce qui la fait exploser de colère. Pendant toutes ces années, le fils aîné avait été l'héritier indiscutable dans cette maison. Les serviteurs se prosternaient devant lui, et il voyait maintenant sa position être menacée. Quelqu'un d'autre était maintenant devenu le centre d'attraction dans la maison, et ça, il ne pouvait pas le supporter. Pourquoi cela lui était-il insupportable?

Parce que celui qui vit une vie centrée sur lui-même, aime à être remarqué par les autres. Il aime à être loué par les hommes, et il se réjouit lorqu'il est le seul centre d'admiration. Il aime à occuper la plus haute place, et il attire constamment d'une façon ou d'une autre, l'attention sur lui-même. Le chrétien qui vit une vie centrée sur lui-même, cherche des occasions pour faire savoir aux autres, ce qu'il a fait pour le Seigneur; peut-être d'une façon qui peut sembler paraître spirituelle, mais dans son coeur, il aspire à recevoir des compliments, de la part de son prochain, pour tout ce qu'il a fait. Il est très mécontent et très préoccupé lorsque quelqu'un d'autre réussi, ou qu'il a fait quelque chose de mieux que lui (Mat.5-7).

Celui qui vit une vie centrée sur lui-même, est facilement déstabilisé et susceptible. Il aspire de tout son coeur à être reconnu par les autres, et à être consulté pour ses opinions. En fait, il serait même très choqué, s'il n'était pas consulté par exemple dans une réunion de comité. Il a tellement une haute opinion de lui-même, qu'il aime parler, parler, parler, croyant que les autres ne peuvent se passer de ses précieux conseils. Il y a des chrétiens, qui, une fois qu'ils ont ouvert la bouche, trouve cela très difficile de ne plus parler, et continue à parler, ne réalisant pas que ceux qui sont avec lui sont fatigués de l'entendre. Une langue qu'on ne peut contrôlée, est une des caractéristiques de quelqu'un qui est centré sur lui-même.

Le chrétien centré sur lui-même ne sait pas se contenter d'occuper la seconde place. Cela le dérange de voir qu'on a donné la responsabilité à quelqu'un d'autre, alors qu'il doit jouer les deuxième violons. Le seul temps qu'il est prêt à jouer les deuxième violons, c'est lorsqu'il sait que tôt ou tard, il va finir par obtenir le poste, lorsque le responsable prendra sa retraite.

On a dit qu'Adolp Hitler a toujours voulu être le point de mire partout où il allait. S'il assistait à un baptême, il aurait aimé être à la place du bébé. S'il assistait à un mariage, il aurait aimé être l'épouse, et s'il avait assisté à des funérailles, il aurait aimé être à la place du mort. N'oublions pas que son coeur n'était pas pire que le nôtre, il a simplement démontré jusqu'où peut aller le coeur corrompu de l'être humain.

2.2) Entraver la progression des ouvriers plus jeunes
Un responsable chrétien centré sur lui-même, va empêcher ceux qui occupent une position inférieure à la sienne, de devenir eux-même des responsables, de peur qu'ils finissent par prendre sa place. Il va alors agir de façon à faire en sorte de devenir indispensable pour ceux qu'il sert. Ce qui est tout à fait contraire à la volonté de Dieu. Oswald Chambers a dit une fois que quiconque agit de façon à devenir indispensable pour les besoins spirituels de ses semblables, a usurpé un droit qui revient à Dieu, car seul Dieu peut et doit être la nécessité absolue, pour répondre et combler les besoins spirituels de tout être humain. Que jamais personne parmi nous n'essaye jamais de prendre cette place qui lui revient.

Il n'y a personne qui soit indispensable dans l'Eglise de Jésus-Christ. L'oeuvre de Dieu peut facilement continuer sans nous. En fait, elle peut même mieux progresser sans l'aide de ceux qui sont prétentieux au point de se considérer comme étant irremplaçables. Nous devons reconnaître constamment ce fait. J'ai déjà lu la prescription pour rendre plus humble quelqu'un qui se croyait indispensable. Il lui fut suggéré de remplir un seau avec de l'eau, et plonger sa main dans le seau jusqu'à la hauteur du poignet, et ensuite la retirer. Le trou qui va rester, correspond à la mesure qui manquera, lorsqu'il partira. Nos dons sont utiles à l'église, mais non indispensable.

2.3) L'orgueuil
La personne qui vit centrée sur elle-même a une haute opinion d'elle-même. Le fils aîné a dit: "voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, c'est-à-dire, sans jamais avoir désobéi à tout ce que tu m'as demandé." Il était fier de dire qu'il l'avait servi en lui obéissant en toutes choses. L'orgueil apparaît dans nos coeurs, non pas seulement à cause de nos mérites ou de nos réussites, mais aussi parce que nous pensons que les autres autour de nous, n'ont pas fait aussi bien que nous. L'orgueil est toujours le résultat d'une comparaison de nous-même avec les autres.

Si ceux qui nous entourent, n'étaient manifestement pas meilleurs que nous, jamais nous manifesterions ce péché d'orgueil. S'il y avait eu un autre frère dans cette histoire qui avait servi son père encore plus fidèlement que le frère aîné, ce dernier n'aurait jamais manifesté cet orgueil démesuré dans la présence de l'autre. Mais il a senti ici, qu'il pouvait se comparer favorablement avec son jeune frère. "Il y a tant d'années que je te sers (fidèlement), dit-il à son père, mais regarde dans quel état est revenu ton fils. Qu'a-t-il fait pendant tout ce temps? Il a dépensé son argent avec les prostitués."

Ce fut par orgueil que Lucifer est tombé. Il s'est comparé avec les autres anges, et il a senti qu'il était plus sage, plus beau et qu'il leur était supérieur. C'était un chérubin qui occupait une fonction élevée, mais il est devenu le Diable. A partir de son péché d'orgueil, un tiers des anges ont perdu la position qu'ils occupaient dans le ciel, parce qu'ils l'ont suivi. Vous pouvez ressembler à un ange, mais l'orgueil peut faire de vous un diable en un instant.

C'était la maladie dont souffrait les Pharisiens. Jésus les décrit avec précision dans la parabole où le Pharisien prie en disant, "O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes...Je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tous mes revenus, etc" (Mat.18:11-12). Celui qui est centrée sur lui-même prie comme ce pharisien. Cependant, il arrive que cela soit quelques fois plus subtil, et c'est le cas d'une monitrice de l'école du dimanche, qui après avoir enseigné cette parabole aux enfants de sa classe, termine en priant ainsi: "Seigneur nous te remercions que nous ne soyons pas comme ce pharisien." Cela nous fait rire, parce que nous pensons que nous ne sommes pas comme cette monitrice de l'école du dimanche. Comme les différentes couches que nous retrouvons dans un oignon, l'orgueil spirituel est souvent profondément et subtilement enraciné en nous, et il se cache parfois dans une fausse humilité, qui est la pire forme d'orgueil.

Le serviteur chrétien centré sur lui-même, n'est pas nécessairement celui qui circule en manifestant une attitude dominatrice. Il peut manifester extérieurement une apparence de piété très marquée et parler avec humilité; mais intérieurement, il est constamment en train de se comparer avec les autres, et il se glorifie dans les bonnes choses qu'il a accomplies, les voyant, comme étant de grandes choses à ses yeux, et tout cela, en pensant qu'il le fait avec humilité.

2.4) Il condamne les autres
Se comparer ainsi avec les autres, même inévitablement à un esprit de condamnation vis-à-vis ceux-ci, quelques fois en employant des expressions sarcastiques très dures. Ecoutez ce que le fils aîné dit à son père: "ton fils que voici, a mangé ton bien avec des prostituées" (v.30). De qui avait-il reçu cette information? De personne. Soit qu'il a supposé le pire ou qu'il a vérifié lui-même dans quelle condition se trouvait son frère. Lorsque vous détestez quelqu'un, il est facile de croire les pires choses le concernant. Jusqu'à quel point le fils aîné se délectait à mettre en lumière les fautes de son jeune frère au lieu de les couvrir.

Frères et soeurs, est-ce que nous voyons seulement les fautes chez les autres? Est-ce que nous prenons plaisir à voir quelqu'un tomber, surtout lorsque c'est quelqu'un que nous n'aimions pas? Nos coeurs sont si tortueux que lorsque les autres trébuchent, il peut arriver que cela ne nous chagrinent pas nécessairement toujours. Au contraire, cela peut même nous faire plaisir, parce que cela démontre que nous sommes meilleurs qu'eux. C'était l'attitude du fils aîné, et une telle attitude caractérise une personne qui est centrée sur elle-même.

Est-ce que nous jugeons les motifs qui poussent les autres à agir? La personne centrée sur elle-même, voit quelqu'un faire quelque chose, et elle se dit en elle-même, "je sais pourquoi il fait cela," et elle continue à lui prêter certaines intentions charnelles. Combien "le moi" accepte même de s'asseoir sur le trône de Dieu (car après tout, Dieu seul peut juger les intentions des autres). Paul nous donne cet avertissement dans I Cor.4:5: "...ne portez de jugement sur personne, avant que vienne le temps fixé. Attendez que le Seigneur vienne, il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il révélera les intentions secrètes du coeur des hommes. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui revient." C'est seulement au retour du Seigneur Jésus (et pas avant), que nous pourrons découvrir les vraies intentions des gens.

2.5) Un manque d'amour
La personne centrée sur elle-même n'aime pas vraiment son prochain, et c'est ce qui la pousse à agir ainsi. Elle peut faire semblant de montrer beaucoup d'amour, mais elle n'a pas ce véritable amour qui vient de Christ. Le fils aîné n'est jamais allé trouver son père, même pas une seule fois pendant toutes ces années, afin de se rendre volontaire, pour aller à la recherche de son frère qui était perdu. Il ne s'est même pas informé si son frère était mort ou vivant. Tout ce qui l'intéressait, c'était de s'amuser avec ses amis (v.29). Tant et aussi longtemps qu'il était le centre d'intérêt, il était heureux, il lui importait peu de savoir si les autres vivaient des difficultés ou pas.

Ne jugeons pas trop vite, l'attitude du fils aîné. Quelle est votre attitude face à ceux que vous avez connu dans le passé, qui sont retournés dans le monde? Il est souvent plus facile d'aimer un inconverti, que de manifester de l'amour à un chrétien qui est retourné dans le monde. Mais si nous avons vraiment la compassion de Christ, nous devrions les aimer tous les deux de façon égale, parce que c'est le cas pour Dieu. Dans cette parabole, le fils cadet représente le chrétien qui a rétrogradé. Il est facile de le juge et de le condamner, mais il est plus difficile de l'aimer et de l'aider à s'en sortir.

Paul nous rappelle dans Galates, "que si un homme est surpris en train de commettre une faute, vous qui êtes spirituels (vous qui avez l'Esprit de Dieu), redressez-le avec un esprit de douceur" (Gal.6:1). Jean quand à lui dit ceci: "si quelqu'un voit son frère commettre un péché...qu'il prie" c'est-à-dire, "qu'il demande à Dieu de lui pardonner, et Dieu lui donnera la vie" (I Jn.5:16). Avons-nous jamais prié ainsi, pour ceux qui sont tombés? Cela est une tâche impossible, pour ceux qui sont centrés sur eux-mêmes.

Lorsque nous cherchons à vivre une vie plus intense et à marcher étroitement avec Dieu, n'oublions jamais que cela devrait faire de nous des gens beaucoup plus enthousiastes. Dieu ne permet pas que nous ayons une vie plus intense, pour que nous puissions seulement nous amuser avec nos amis. Il est si facile pour nous de se réunir en petits groupes ensemble (avec ceux qui croient ce que nous croyons) et de ne penser qu'à notre propre plaisir, méprisant ceux qui n'ont pas la même maturité spirituelle que nous. Ce n'est pas ce que la Bible appelle "avoir de la maturité spirituelle." C'est plutôt être centrée sur soi-même mais sous le couvert spirituel. C'est une abomination aux yeux de Dieu.

Ne nous laissons pas séduire. Si nous sommes seulement intéressés à nous amuser avec les autres membres de notre groupe spirituelle, et que nous sommes incapables d'avoir une communion avec les autres chrétiens qui ne partagent pas le même point de vue que nous, alors nous sommes toujours dans un état de stagnation spirituelle. Il est écrit que "celui qui n'aime pas son frère, demeure dans la mort" (I Jn.3:14). Le mot qui traduit par "amour" dans ce verset, est le mot grec "agapao", qui signifie "apprécier, ressentir un intérêt pour, être fidèle à," et "donner beaucoup de joie." Ainsi donc, ce verset signifie vraiment que si nous n'apprécions pas nos frères et nos soeurs (même ceux qui appartiennent à une autre dénomination que la nôtre), si nous ne ressentons pas beaucoup d'intérêt pour eux, si nous ne leur sommes pas fidèles et si nous ne prenons pas plaisir en eux, alors, malgré toute la connaissance que nous avons de la Bible et les expériences spirituelles que nous avons vécues, nous sommes dans un état de mort spirituelle.

CONCLUSION
Dieu a envoyé son Saint-Esprit pour nous aider à faire mourir cette vie centrée sur nous-même, que nous avons héritée du premier Adam, afin que nous puissions maintenant vivre pour Lui et pour nos semblables. Il est écrit "que notre propre nature (notre chair) a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit a des désirs contraires à ceux de notre propre nature: ils sont complètement opposés l'un à l'autre. Ces deux puissances (la chair ou le moi, et le Saint-Esprit) sont constamment en lutte l'un et l'autre pour prendre le contrôle de notre vie" (Gal.5:17). Si nous ne permettons pas au Saint-Esprit de faire mourir notre chair ou si vous préférez "le moi", alors toutes les autres expériences que nous vivons, ne valent rien.

Ne méprisons en aucun temps son ministère, car Il est écrit que "si vous vivez selon votre propre nature, vous allez mourir. Mais si par l'Esprit Saint, vous faites mourir les actions de votre être égoïste, "le moi", vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, sont fils de Dieu" (Rom.8:13-14). Le verset 14 est souvent pris hors contexte, et il est utilisé pour souligner que le ministère du Saint-Esprit consiste à nous indiquer la direction que nous devons prendre, et ce que nous devons faire. Cependant, ce verset est relié avec le verset précédent, et il souligne qu'un des ministères du Saint-Esprit, c'est de nous amener à faire mourir les désirs de notre nature humaine. Ce verset nous enseigne également que c'est ce qui identifie ou caractérise les fils de Dieu.

Dans la parabole que nous retrouvons au chapitre 15, nous remarquons que le père aimait autant le fils cadet que le fils aîné. Il n'aimait pas moins le fils aîné que le fils cadet. Il est sorti de la maison pour rencontrer ses deux fils (v.20 et 28), mais la réponse qu'il reçut de la part de ses deux fils fut totalement différente, et c'est ce qui fait en fin de compte la différence dans la maison du père. Le plus jeune des fils qui avait quitté autrefois la maison du père, se trouvait maintenant assis à la table du père bénéficiant de ses biens. Il avait reconnu son péché et sa dépendance vis-à-vis du Père. Il savait que "Dieu est miséricordieux et compatissant, lent à la colère (patient) mais riche en bonté" (Ps.103:8).

Le fils aîné qui avait toujours été à l'intérieur de la maison du père pendant toutes ces années, se trouvait maintenant à l'extérieur de la maison. Comme le Seigneur l'a dit, "ceux qui sont les derniers seront les premiers et ceux qui sont les premiers seront les premiers" (Mat.20:16). C'est seulement lorsque nous sommes prêts à nous humilier, que nous reconnaissons la condition de notre coeur corrompu, et que nous répondons sans réserve à l'amour du père, que nous serons capables de manger avec lui à sa table.

Que le Seigneur puisse parler à nos coeurs.