QUE FERONS-NOUS LORSQUE JESUS FRAPPERA? (Apo.3:14-20)
(Prêché à Glain, dimanche le 11 décembre 2011)
(Retrancrit dans un style parlé)

Lison ensemble les versets quatorze à vingt.

Même si nous pouvons retrouver des traces de chacune des sept églises dans chaque génération, la condition de l'église de Laodicée semble être celle qui sera prédominante et qui se présentera dans les derniers jours comme étant le témoignage de Jésus-Christ. C'est une église qui représente un corps centré sur lui-même, qui exclut presque entièrement dans ce qu'elle croit et dans la pratique, la puissance de Dieu pour changer les vies. C'est une église qui utilise la grâce de Dieu comme prétexte "pour vivre selon la chair" (Gal.5:13). Elle avance par ses propres forces, s'appuyant pour réussir dans l'oeuvre de Dieu sur ses propres moyens. Les messages qui y sont entendus ne remettent pas en question la sanctification de ses membres. On y retrouve plutôt:
1) Un encouragement à vivre de façon purement égoïste,
2) la liberté que Christ a obtenu à la croix n'est pas prêché
3) et la compassion pour le pauvre et de l'affligé est évitée.

Paul a décrit ce genre de comportement comme étant un signe que nous sommes dans les derniers jours: "En effet, les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, vantards et orgueilleux, ils parleront contre Dieu et rebelles à leurs parents, ils seront ingrats, irréligieux (sans respect pour ce qui est saint), ils seront insensibles, sans pitié, calomniateurs, violents, cruels et ennemis des gens qui font le bien. Ils seront traîtres, emportés et enflés d'orgueil, ils aimeront le plaisir plus que Dieu, ils garderont les formes extérieures de la foi, mais ils rejetteront (renieront) ce qui en fait la force..." (2 Tim.3:2-5). En d'autres mots, il y aura une autorité spirituelle dans les derniers jours qui résistera au cognement de Jésus et à son appel, au point de ressembler étroitement à ce que Jésus a lui-même rencontré pendant qu'il était sur la terre.

I- LA PREMIERE FOIS QUE JESUS A FRAPPE A LA PORTE
Rappelez-vous lorsque Jésus a frappé pour la première fois à la porte de ceux-là même qui étaient supposés lui appartenir. C'est au moment de sa naissance, il a frappé par procuration à travers Joseph et Marie sur la porte d'une auberge à Bethléem. "Il est venu dans son propre pays, et que les siens ne l'ont pas reçu" (Jn.1:11).

"C'est durant cette période que l'empereur Auguste donna l'ordre de faire le recensement de tout les habitants de l'empire romain... Tous les gens devaient aller se faire inscrire dans sa ville natale" afin d'être dûment identifiés et de payer par la suite des taxes (Luc 2:1,3). Une liste avait été ainsi dressée, sur laquelle on classait probablement les gens selon leur richesse, leur statut et leur degré d'influence. Les historiens disent qu'il y avait une seule auberge d'importance à Bethléem, c'est ainsi que ceux qui avaient les meilleurs contacts pouvaient réserver les meilleures chambres.

Je peux les voir apportant avec eux une quantité de nourriture assez appréciable, du bois de chauffage et tout ce qu'ils avaient besoin pour pourvoir à leurs besoins, et fermer la porte de l'auberge en disant, "et bien, au moins nous sommes préparés à affronter la crise dans laquelle nous nous trouvons." Bien entendu, cela signifiait que les pauvres à l'extérieur devaient se débrouiller tout seul.

Je me demande s'ils n'étaient pas en train de chanter un cantique ou en train de lire une portion de la Bible, lorsque qu'on frappa en toute douceur à la porte. Il n'y a pas de doute qu'ils avaient entendu plusieurs fois des gens frapper à la porte de l'auberge pendant cette période, mais ils s'étaient tellement habitués à renvoyer les gens à ce moment-là, qu'ils étaient devenus indifférents au bien qu'ils auraient pu faire pour leurs semblables.

Malheureusement, si nous ne faisons pas attention, nous risquons d'imiter leur comportement. Nous commencerons par rejeter les gens et pour une raison pour une autre, avec la façon de penser tordue du coeur humain, nous en arriverons à devenir indifférents au bien que nous aurions pu faire pour nos semblables.

Voilà que quelqu'un d'autre frappe à la porte. C'est un pauvre couple sur le point d'avoir un enfant demandant s'il y a une chambre pour eux. Il est fort possible que tous ceux qui se trouvaient dans l'auberge à ce moment-là, contemplaient leur repas chaud, confortablement installés près du foyer, en pensant à ce bon lit douillet qui les attendait à l'étage. Mais voilà, certains auraient dû abandonner leur lit et donner une portion de leur nourriture pour nourrir ce couple s'ils les avaient laisser entrer. De plus, pensez-y, il y avait un prix à payer poure recevoir cette femme sur le point d'accoucher. Cela signifiait entendre des cris, des pleurs et un manque de sommeil pour tout le monde si elle accouchait pendant la nuit. Il est écrit "qu'Il n'y avait pas de place pour eux dans la maison où logeait les voyageurs" (Luc 2:7).

N'est-il pas étonnant voire même inconcevable que parmi tous ces gens qui disaient connaître Dieu, personne n'a osé ouvrir la porte et inviter ce couple dont la femme était sur le point d'accoucher à entrer? N'est-il pas exact de dire que nous pouvons devenir insensible et endurci lorsque notre bien-être personnel devient la priorité dans notre vie. Essayez d'imaginer si quelqu'un avait dit: "Malheureusement, c'est complet, dites-leur que nous allons prier pour eux et que nous allons demander à Dieu de leur trouver une place!"

Il en est de même pour nous aujourd'hui, si nous ne faisons pas attention, nous risquons de nous séduire nous-mêmes au point d'en arriver à la conclusion que de penser à faire quelque chose pour les autres, c'est comme si nous le faisions. "Je pense que je vais donner quelque chose au pauvre, je pense que je vais abandonner ma vie pour suivre les voies de Dieu. "Ecoutez, je vosu ai dit que j'y pensais, alors laissez-moi tranquille!" Cela ne signifie pas que nous sommes froids pour agir, mais cela ne signifie pas non plus, que nous sommes chauds pour passer à l'action.

Cependant, rappelez-vous ce que Jésus dit concernant ceux qui sont tièdes, "je vous vomirai de ma bouche" (Apo.3:16). En d'autres mots, "je vais cesser de confesser ton nom devant mon Père. Je confesse que tu fais parti de mon église, mais si tu persistes à demeurer dans cette condition plutôt que de devenir ce que l'église est supposée être sur la terre, Je cesserai de confesser ton nom devant le Père." Je me demande si certains de ceux qui se trouvaient dans cette auberge à Bethléem ce jour-là, sont retournés dans leur église par la suite, pour jeûner et remercier Dieu de les avoir protéger "là où ils étaient, avant d'être interrompu si brutalement par ce jeune couple."

La tragédie dans tout cela, c'est que ces gens connaissaient les Ecritures comme le fond de leur poche. Ils pouvaient citer bon nombre de versets, ils pouvaient tous défendre leur position théologique, et pourtant, lorsque Jésus lui-même vint frapper à leur porte, ils ont raté l'occasion de mettre en pratique de ce qu'ils avaient appris par coeur dans la Bible.

Il est possible que certains d'entre eux ont pu dire pour leur propre défense: "cela n'a aucun sens de donner aux autres, à une époque de grande crise comme celle-là. Dieu sait sûrement que nous avons nous aussi besoin d'une réserve! Pourquoi nous demanderait-il de prendre ce qu'il nous a donné et de l'utiliser pour soulager la misère humaine?"

Pourtant, à travers les Ecritures, nous voyons que les voies de Dieu ne sont pas celles de l'homme. Dieu va appeler Elie au milieu d'une période de famine et lorsqu'il sera à court de nourriture et d'eau, le Seigneur va lui adresser la parole en lui disant: "Lève-toi, va à Sarepta... et demeure là. Voici, j'y ai ordonné à une femme veuve de te nourrir" (1 Rois.17:9).

Dieu agit d'une manière qui est totalement insensée pour l'homme naturel, porté à se faire des réserves, à les cacher et à les enfermer derrière des portes fermées, laissant Dieu s'occuper de pourvoir aux besoin de l'être humain. Mais Dieu nous dit aujourd'hui tout comme il l'a dit à Elie à son époque, "si tu vas vers la veuve, si tu t'avances vers celui qui a faim pendant ce temps de famine, non seulement je pourvoirai à ses besoins, mais je pourvoirai aussi à tes propres besoins. J'ouvrirai pour toi, les écluses des cieux" (Mal.3:10).

II- LA DEUXIEME FOIS QUE JESUS A FRAPPE A LA PORTE, C'EST A JERUSALEM
"Jérusalem, Jérusalem qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu! Voici, votre maison vous sera laissée; mais je vous le dis, vous ne me verrez plus, jusqu'à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!" (Luc 13:34-35).

Jésus a frappé une fois à Bethléem, il a frappé une autre fois dans l'Apocalypse, mais il a aussi frappé à Jérusalem, la cité de Dieu, le centre même de ce qui était supposé représenter Dieu sur la terre. Jésus est venu et il a frappé à la porte de leurs coeurs, mais ils étaient devenus insensibles, au point même d'être furieux lorsqu'il a guéri quelqu'un le jour du Sabbat.

Pourtant, dans ce passage nous voyons la miséricorde incroyable de Dieu. Jésus va dire, "vous ne me verrez plus jusqu'à ce que vous disiez, "béni soit celui qui vient au nom du Seigneur." Il a cogné à la porte de leurs coeurs, et ils ont résisté, mais il était toujours prêt à revenir et à frapper encore une fois. "Jusqu'à ce qu'ils disent, "béni soit celui qui vient au nom du Seigneur" (Luc 13:35).

Le mot "béni" dans le texte original fait ressortir l'idée de parler en bien de Jésus, tel qu'il l'est en réalité et d'amener quelqu'un à reconnaître que ce que Jésus a dit, c'est la vérité. Jésus ne parlait pas seulement pour le plaisir de parler. Il faisait plutôt référence au coeur qui accepte finalement de dire: "Jésus, ta Parole est la vérité. La direction que tu veux donner à ma vie, est la seule que je veux suivre, et je veux faire tout ce que tu me demandes de faire. Oh, Seigneur, frappe encore une fois à la porte de mon coeur!"

Imaginez si les habitants de Bethléem avaient ouvert la porte à Marie et à Joseph cette nuit-là, quelle différence cela aurait fait dans la vie de tous ceux qui se trouvait dans cette auberge. "l'ange qui est apparu aux bergers qui passaient leur nuit dans les champs, et la gloire du Seigneur qui a resplendit autour d'eux", se seraient manifestées dans cette auberge et ils auraient assisté à la naissance du Sauveur (Luc 2:8-9).

Tous ceux qui se trouvaient dans cet auberge auraient été frappés de stupeur s'ils avaient seulement pris le temps de laisser entrer ce pauvre couple. Si vous et moi, nous pouvions seulement voir que quand nous refusons d'aider le pauvre et l'affligé, nous nous dérobons nous-mêmes de la présence de Dieu, quel changement cela produirait dans nos vies. Dans les jours qui viennent, je crois qu'il y aura beaucoup de gens qui frapperont, cherchant de l'aide dans cette période de crise profonde. Oui, ce sera dérangeant de se déplacer pour aider les gens, oui cela va nous coûter. Alors, que ferons-nous lorsque Jésus frappera?

III- UN JOUR, LA PORTE SERA FERMEE
"Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourrons pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, et que vous étant dehors, vous commencerez à frapper à la porte, en disant: Seigneur, Seigneur, ouvre-nous! Il vous répondra: Je ne sais d'où vous êtes. Alors vous vous mettrez à dire: Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues, et il répondra: Je vous le dis, je ne sais d'où vous êtes; retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d'iniquité" (Luc 13:24-27).

Quelle déclaration incroyable! Jésus est en train de dire qu'un jour viendra que la porte sera fermée, mas que ce jour-là, ce ne sera pas nous qui fermeront la porte, ce sera Dieu qui la fermera. Essayez juste d'imaginer le jour où les religieux cogneront sur la porte (comme les vierges folles), en criant, "nous avons étudié ta Parole, nous t'avons chanté des cantiques, nous étions à l'église tous les dimanches!" Mais Dieu leur dira, "c'est vrai que vous avez fait toutes ces choses, mais dans tout ce que vous avez pratiqué, votre coeur n'y était pas. Vous étiez chaud pour connaître la vérité, mais froid pour la mettre en pratique." En d'autres mots, ils aimaient la vérité qui vient de Dieu mais leur amour s'arrêtait lorsque cela exigeait d'eux qu'ils suivent Jésus, ou lorsqu'il s'agissait de rendre témoignage de Lui dans le monde.

Rappelez-vous ce que Jésus a dit à propos de ceux qui vont recevoir une récompense lorsqu'il reviendra: "... Venez vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger et vous m'avez recueilli; j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez rendu visite; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi" (Mat.25:34-36).

Remarquez que le Seigneur ne dira pas, "tu as bien travaillé Jacques, tu t'es occupé de l'église de Glain. Entre dans la joie de ton maître." Il est vrai que tout cela est bien, mais cela n'a pas réellement d'importance à long terme, parce que ce qui compte vraiment, ce n'est pas ce que j'ai fait dans le ministère que Dieu m'a confié, mais la manière que j'ai vécu en tant que chrétien. Je peux prêcher du haut de la chaire et cependant avoir fermé la porte de la compassion dans mon coeur à mon prochain. N'est-il pas exact de sire que si quelqu'un voit son frère dans le besoin et qu'il ne lui manifeste aucune compassion, comment peut-il alors dire que l'amour de Dieu habite dans son coeur?

IV- CE QUE DIEU VOUS DEMANDE
Se pourrait-il que Dieu frappe à la porte de votre coeur aujourd'hui? Est-il possible que Dieu vous demande de quitter un endroit où vous ne devriez pas être et revenir à la maison? Peut-être que le Seigneur est en train de frapper à la porte de votre coeur et qu'il vous demande simplement d'avoir un coeur ouvert et d'être disposés à servir les autres. Peu importe quelle est la question qui vous interpelle aujourd'hui, c'est le temps d'ouvrir la porte.

La façon d'ouvrir la porte au Seigneur, c'est en venant à Lui tel que vous êtes. C'est lorsque vous dites, "Jésus ce que tu dis c'est la vérité, et là où tu conduis, c'est là que je veux aller, je veux y consacrer ma vie. Ne permets pas que je justifie le mal dans ma vie, ne permets que je confonde l'indifférence avec la sainteté, ne permets pas que je confonde l'égoïsme, avec la piété. Ne permet pas que j'ignore les besoins de mon prochain, car je sais que tu veux et que tu es capable de rencontrer ces besoins à travers ma vie. "bénis est celui qui vient au nom du Seigneur."

Jésus frappe à la porte de votre coeur ce matin, Il vous dit, "maintenant je vais entrer. Toit et moi nous allons nous asseoir et souper ensemble, et je déploierai un banquet devant toi. Garde un coeur pur et Je vais ouvrir les écluses des cieux afin que des vies puissent être touchées dans cette génération pour l'amour de mon nom à travers toi.