LA LIBERTE QU’IL Y A DANS LE PARDON (Eph.4:31-32)
(Prêché à Glain, dimanche le 12 octobre 2014) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa
PREMIERE PARTIE
Il y a deux choses qui font beaucoup de dégâts psychologiques et émotionnels chez une grande majorité des gens, et peut-être que c’est votre cas ce matin. La première chose c’est la culpabilité et la deuxième chose, c’est l’amertume. La culpabilité nous emprisonne, l’amertume nous empoisonne et la réponse face à la culpabilité et à l’amertume, c’est le pardon.
La culpabilité est le résultat ou la conséquence de quelque chose que nous avons fait qui était mal ou que nous pensons avoir fait de mal. L’amertume est notre réaction ou notre ressenti face à quelqu’un qui nous a fait du tort. La culpabilité et l’amertume nous maintiennent captifs, et la seule chose qui peut nous libérer de la culpabilité ou de l’amertume, c’est le pardon.
Le pardon de Dieu nous libère de la prison de culpabilité dans laquelle nous nous trouvons, et le pardon que nous accordons aux autres nous libère de la prison de l’amertume qui gangrène notre vie. Tournez avec moi dans Ephésiens 4:31-32. “Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ.”
En d’autres mots, Paul est en train de dire ceci: “Chassez de vous tout sentiment amer, toute irritation, toute colère. Eliminez les cris et les insultes. Abstenez-vous de toute forme de méchanceté. Soyez au contraire bons et pleins d’affection les uns pour les autres, pardonnez-vous réciproquement, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ.”
Chers amis, lorsque vous pardonnez à quelqu’un, c’est-à-dire du plus profond de votre coeur, vous libérez deux personnes. La première personne, c’est celle à qui vous avez pardonné et la deuxième personne, c’est vous-même. Pardonner signifie en fait “payer une dette”. Le pardon négocié n’existe pas. De dire à quelqu’un: “Si tu veux que je te pardonne, il faut que tu me donnes cela.” Ça, ce n’est pas pardonner, c’est faire du chantage.
Voilà pourquoi le Seigneur Jésus nous a laissé ces paroles dans le "Notre Père" : “Pardonne-nous la dette que nous avons envers toi, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui ont une dette envers nous.” Le péché est une dette que nous avons envers Dieu. Nous avons péché contre le ciel, nous avons péché contre Dieu. Nous avons été poursuivis pour dommages et intérêts, et il est écrit que nous ne pouvons pas payer cette dette, voilà pourquoi Dieu dans sa bonté, dans sa miséricorde et dans son amour nous a pardonné et a payé notre dette.
Frères et soeurs, il n’y a pas de pardon qui ne coûte rien. Lorsque quelqu’un est pardonné, c’est parce que quelqu’un d’autre a payé. Par exemple, si Paolo me doit mille euros et qu’il me dise: “Pasteur je ne peux pas vous payer” et que je réponde: “Okay Paolo, je te pardonne.” A partir du moment où je dis cela, qu’est-ce que cela vient de me coûter? Mille euros. En lui pardonnant, je viens d’effacer sa dette.
Pardonner signifie “payer la dette de quelqu’un”. Le mot “pardonner” vient d’un mot qui signifie littéralement “porter le fardeau”. Lorsque le Seigneur nous pardonne, est-ce qu’il paie un prix? Lisons ce que Paul dit dans Ephésiens 1:7: “En lui nous sommes délivrés du mal par son sang versé sur la croix, et nos péchés sont pardonnés, selon la richesse de sa grâce.” Dieu dans sa bonté, dans sa miséricorde et dans son amour nous a pardonné et a payé notre dette au prix du sang de son Fils Jésus-Christ.
Selon la richesse de sa grâce, il a payé lui-même la dette. Par conséquent, il a annulé notre dette. C’est la raison pour laquelle nous disons que le salut est “une grâce”, et la richesse de la grâce de Dieu a été mise sur le compte de Jésus.
Lorsque vous êtes venus au Seigneur et que vous avez dit: “Seigneur, je suis un pécheur, je reconnais que j’ai besoin d’être sauvé et que Jésus est mort pour moi sur la croix. Je déclare simplement que je reconnais qu’il a payé le prix exigé par la loi pour mon péché en versant son sang sur la croix." Et vous avez dit: “Seigneur, je te demande de me pardonner et je te remercie de m’avoir sauvé.” Dieu l’a fait et vous avez été pardonnés de vos péchés.
Vous êtes entrés dans la famille de Dieu, mais vous n’en avez pas fini encore avec le pardon, parce qu’à partir du moment où vous êtes acceptés dans la famille de Dieu, vous apprenez alors à pardonner aux autres comme Dieu vous a pardonné. Dieu vous a fait miséricorde, vous démontrez également de la miséricorde envers les autres. C’est ce que Jésus nous a enseigné dans le Notre Père: “Pardonne-nous nos dettes comme nous pardonnons les dettes que les autres ont envers nous. Pardonne-nous nos péchés comme nous aussi nous pardonnons les péchés que les autres ont commis envers nous.”
Une fois que vous faites partie de la famille de Dieu, une fois que vous êtes sauvé, une fois que vous êtes né de nouveau, vous devez apprendre à pratiquer le pardon envers tous, parce que si vous ne le faites pas, vous allez empêcher Dieu d’exercer sa miséricorde envers vous. On ne peut s’empêcher d’insister sur l’importance de pardonner.
Lorsque vous êtes sauvé, le pardon vous fait entrer dans la famille de Dieu; mais si par la suite vous refusez de pardonner à quelqu’un qui vous a fait du tort, vous détruisez alors la communion qui doit régner dans la famille de Dieu. Pourquoi? Parce que vous allez manifester le contraire de ce que Paul mentionne dans Ephésiens 4:31-32: “De l’amertume, de l’irritation, de la colère, des cris et des insultes.”
Il y a trois choses que j'aimerais partager avec vous pendant les prochaines semaines:
I- LES ARGUMENTS IRREFUTABLES EN FAVEUR DU PARDON
Pourquoi devriez-vous pardonner? Permettez-moi de vous donner quelques éléments. Le tout premier élément, c’est celui que j’appelle:
1.1) Le facteur grâce (Dieu m’a fait grâce)
Relisons encore une fois Eph.4:32: “Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ.”
Pourquoi je devrais vous pardonner si vous péchez contre moi? Parce que Dieu m’a pardonné lorsque je péchais contre lui. Dans son amour manifesté à la croix dans la personne de son Fils Jésus-Christ, Dieu nous a pardonné. Il nous a librement et gratuitement pardonné. Nous appelons cela "la grâce".
J’ai lu cette histoire concernant ce qui est arrivé à un jeune employé travaillant dans une entreprise en pleine croissance aux Etats-Unis qui s’était approprié frauduleusement plusieurs milliers de dollars. Quelques temps après, on découvrit ce qu’il avait fait, et il fut convoqué au bureau du directeur. Il savait que ses jours étaient probablement comptés et qu’il était convoqué pour être congédié sur le champ. Le coeur lourd, il pénétra dans le bureau du directeur. Celui-ci le regarda droit dans les yeux et il lui dit: “Est-il vrai que vous avez commis ce genre de délit?” L’employé baissa la tête et il dit: “Oui, c’est vrai, je l’avoue je suis coupable.”
Le directeur lui dit: “J’aimerais vous poser une question. Si je devais vous pardonner, et si je vous laissais le poste que vous occupez présentement, est-ce que je pourrais vous faire totalement confiance à l’avenir et croire que vous serez honnête?” L’employé répondit: “Monsieur le Directeur, si jamais vous me pardonnez et si vous me donnez une autre chance, je serai le meilleur employé que vous ayez jamais eu.”
Le directeur lui dit: “Jeune homme, vous êtes pardonné, mais avant que vous ne partiez, je veux que vous sachiez que vous n’êtes pas le premier employé dans cette entreprise qui a commis une telle erreur. Il y a plusieurs années déjà, alors que j’étais un jeune employé, j’ai fait presque exactement la même chose que vous et le directeur de l’époque m’a pardonné. La miséricorde qu’il a démontrée à mon égard, je la manifeste envers vous aujourd’hui. Que Dieu puisse avoir pitié de nous deux.”
C’est cet esprit que nous retrouvons dans Ephésiens 4:32: “Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ.” Frères et soeurs, nous pardonnons parce que nous avons été pardonnés.
Le Pasteur Adrian Rogers a toujours conservé une lettre que lui avait remise un frère de son église. Cette lettre avait été écrite par une femme qui avait fait un court séjour à l’hôpital. Voici ce qu’elle a écrit dans sa lettre: “Pasteur Rogers, je vous écris parce que je ne sais pas à qui m’adresser. J’habite la région de Rome en Géorgie. Je suis hospitalisée parce qu’on a dû m’opérer de toute urgence. J’avais besoin qu’on me donne du sang et la banque de sang était en pénurie.”
Elle a ajouté: “Deux jeunes d'une vingtaine d'années de votre église sont venus à l’hôpital et ont accepté de donner leur sang pour moi. Ils ne me connaissaient pas et je ne les connaissais pas. Je ne connais même pas leurs noms et je ne les ai jamais vus, mais j’aimerais vous faire connaître le petit mot qu’ils m’ont laissé.”
Voici ce qu’il y avait d’écrit sur le bout de papier qu’ils ont déposé dans la chambre de cette femme: “Nous avons donné notre sang parce que Jésus a donné le sien pour nous.” N’est-ce pas magnifique? Elle écrit: “Je ne savais même pas quoi penser."
Chers amis, nous pardonnons aux autres parce que Dieu nous a pardonné. Une des raisons pour laquelle nous pardonnons, c’est le facteur grâce. C’est parce que Dieu nous a fait grâce.
1.2) Nous pardonnons non seulement parce que Dieu nous a fait grâce, mais si nous pardonnons, c’est aussi parce que nous ne voulons pas être trouvés coupables devant Dieu de ne pas avoir pardonné et être ainsi rejetés par lui
Remarquez ce que Jésus dit dans Matthieu 6:14-15: “Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.”
Jésus dit que celui qui refuse de pardonner détruit le pont sur lequel il voyage, et que celui qui est animé d’un esprit de non pardon est impardonnable. Pardonner et être pardonné sont deux choses qui vont ensemble. La seule personne qui peut se permettre de ne pas pardonner, c’est celle qui n’aura jamais besoin d’être pardonnée.
Remarquez ce que Jésus dit dans cette prière: “Père, pardonne-nous comme nous aussi nous pardonnons.” Chers amis, si vous n’avez pas tendance à pardonner à quelqu’un qui vous a fait du tort, le Notre Père est une prière que vous ne devriez jamais faire. Parce que Jésus est en train de dire dans cette prière que vous demandez à Dieu de vous traiter comme vous traitez les autres.
“Père, pardonne-moi de la même façon que je pardonne aux autres.” A quoi pensez-vous lorsque vous priez? Est-ce que vous dites: “Père, je ne vais pas pardonner à cette personne, alors ne me pardonne pas.” Ou est-ce que vous dites: “Père, je vais lui pardonner mais je ne veux plus rien savoir de lui.” Dieu répond: “Pas de problème, je te pardonne, mais je ne veux plus rien savoir de toi.”
Est-ce que vous réalisez ce que vous êtes en train de demander: “Père, pardonne-moi de la même façon que je pardonne à ceux qui ont péché contre moi.” Puis-je vous rappeler chers amis, que quelqu’un qui a un esprit de non pardon perd non seulement une bénédiction, mais c’est un grave péché d’orgueil qui fait partie de la même catégorie que celui de blasphémer le nom de Dieu.
Pourquoi? Parce que, frères et soeurs, la nature de Dieu c’est de pardonner. C’est la nature même de Dieu. Nous sommes heureux que Dieu soit un Dieu qui pardonne. Nous sommes tellement heureux de cela. Eh bien, si vous ne pardonnez pas, vous n’êtes pas de la même nature que Dieu, et si vous n’êtes pas comme Dieu, qu’est-ce que vous faites? Vous faites quelque chose de diabolique. Un esprit de non pardon c’est diabolique, voilà pourquoi c’est quelque chose de terrible.
Jésus a illustré ce principe dans une parabole. Allons si vous le voulez bien dans Matthieu 18:23-24. Voulant parler du pardon, Jésus va illustrer cela de la manière suivante. Il commence ainsi: “C'est pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses serviteurs. Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille talents.” Retenez bien ce chiffre “dix mille talents”.
Voici un roi qui décide de régler ses comptes avec ses serviteurs. Parmi ceux-ci se trouve un homme qui doit au roi dix mille talents. “Comme cet homme n'avait pas de quoi rendre cet argent, son maître ordonna alors de le vendre comme esclave et de vendre aussi sa femme, ses enfants, et tout ce qu'il possédait, afin de rembourser ainsi sa dette.” (Matthieu 18:25). “Le serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, prends patience envers moi, et je te paierai tout.” (Matthieu 18:26).
Nous verrons que c’est par orgueil qu’il parlait ainsi, parce qu’il n’y avait aucun moyen pour lui de rembourser cette dette. “Ému de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette.” (Matthieu 18:27). “Le laisser aller” signifie qu’il le libéra de sa dette.
Faisons attention maintenant de ne pas passer à côté de ce que Jésus veut nous faire comprendre dans cette parabole. Concentrons-nous sur les paroles prononcées par Jésus. Lorsqu’il parle d’une dette de dix mille talents, il est en train de parler d’une dette énorme, voire même impossible à rembourser. A cette époque, un talent était la plus grande valeur monétaire connue dans le monde romain.
La recherche que j’ai faite mentionne que cela correspond au salaire de dix mille hommes pendant une période de dix-sept ans. Si nous convertissons aujourd’hui ce montant en euros, cela correspond à des centaines de millions d’euros. Lorsque le roi Salomon construisit le temple, il est écrit qu’il utilisa huit mille talents d’or et Jésus dit que la dette de cet homme s’élève à dix mille talents.
En fait, le mot “talent” signifie littéralement ici un montant impossible à définir tellement il est élevé. Il arrive parfois que la Bible traduise le mot “talent” par celui de “myriades” entre autres dans Hébreux 12:22. C’est un mot grec qui signifie juste un montant d’argent astronomique.
Cet homme est donc tellement endetté qu’il lui est impossible de rembourser cette dette, et pourtant le roi lui pardonne et à ce moment-là, cela coûte dix mille talents au roi. Qu’arrive-t-il par la suite? Si vous continuez à lire, vous découvrez que cet homme qui avait été pardonné “rencontra un de ses compagnons de service qui lui devait de l’argent".
Regardez dans Matthieu 18:28: “Après qu'il fut sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui devait cent deniers. Il le saisit et l'étranglait, en disant: Paie ce que tu me dois.” Les mots “cent deniers” correspondent ici à une journée de travail, c’est-à-dire à plus ou moins une centaine d’euros. Il est écrit qu’il le saisit à la gorge et qu’il le serrait au point de l’étouffer en disant: “Paie ce que tu me dois.”
Voici un homme qui avait été pardonné d’une dette de plusieurs myriades. Voici un homme qui devait rembourser des milliards et à qui on avait effacé la dette, qui rencontre quelqu’un qui lui doit une centaine d’euros et qui le saisit à la gorge au point de l’étouffer et qui lui dit: “Rembourse-moi ce que tu me dois.”
Que dit ensuite Jésus? “Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant: Prends patience envers moi, et je te paierai.” Qu’est-il écrit au verset 30? “Mais l'autre ne voulut pas, et il le fit au contraire jeter en prison, jusqu'à ce qu'il eût payé ce qu'il devait.”
Saisissez-vous ce qui se passe ici? Voyez-vous le lien que Jésus est en train de faire? Jésus va parler de la méchanceté de cet homme qui a été pardonné, alors qu’au verset 25, il parle d’un roi en colère et d’un homme qui avait été pardonné. “Alors le maître fit appeler ce serviteur, et lui dit: Méchant serviteur, je t'avais remis en entier ta dette, parce que tu m'en avais supplié; ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j'ai eu pitié de toi? Et son maître, irrité, le livra aux bourreaux, jusqu'à ce qu'il eût payé tout ce qu'il devait.” Et il ajoute au verset 35: “C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son coeur.”
Qu’est-ce que le Seigneur Jésus est en train de nous enseigner ici? Il est en train de dire qu’il est vraiment méchant et scandaleux pour ceux d’entre nous qui ont été pardonnés à un si grand prix de refuser d’accorder leur pardon à quelqu’un d’autre. Y a-t-il quelqu’un qui vous a fait du tort, vous qui avez été pardonnés, et à qui vous refusez de pardonner? Auriez-vous oublié que c’est pour vous que le Seigneur a versé son sang sur la croix, payant ainsi la dette de votre péché et pour lequel vous étiez condamné à mort?
Est-ce que vous vous rappelez ce qui est écrit dans Jacques 2:13? “Car le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement.” En d’autres mots: “Dieu sera sans pitié quand il jugera celui qui n’aura pas eu pitié des autres; mais la pitié triomphe du jugement.” Jésus a dit dans le sermon sur la montagne: “Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde!” “Heureux ceux qui ont pitié des autres, car Dieu aura pitié d’eux.” (Matthieu 5:7).
Pourquoi dois-je pardonner? J’ai besoin de pardonner parce que Dieu m’a fait la grâce de me pardonner lorsque je lui ai demandé pardon. J’ai besoin de pardonner parce que je ne veux pas être trouvé coupable devant Dieu de ne pas avoir pardonné. J’aurai encore besoin d’être pardonné jour après jour et seule une personne qui n’a jamais péché peut se permettre de ne pas pardonner, c’est-à-dire: personne.
Le 7 octobre dernier, un diamant rose appelé "fancy vivid" de 8,41 carats, à l'éclat et à la pureté exceptionnels, a été adjugé à Hong Kong au prix record de 14 millions d'euros. L’acheteur connaissait le prix d’un diamant rose, une pierre qui a une grande valeur à ses yeux et il n’a pas hésité à en payer le prix.
Dans Esaïe 43, le Seigneur dit: “Je te connais par ton nom, et parce que tu as du prix à mes yeux, parce que tu es honoré et que je t’aime, et parce que je t’ai créé pour ma gloire, je te rachète à grand prix." Le pardon est le miracle divin de la grâce. Le prix que cela a coûté à Dieu ce fut la croix de Christ. C’est ce prix que Dieu a dû payer pour pardonner nos péchés tout en demeurant un Dieu saint.
Pardonner c’est effacer une dette. Pardonner c’est renoncer à demander en retour. C’est ce que Dieu a fait pour chacun de nous. Il a renoncé à nous punir en effaçant la dette de notre péché et il a lui-même payé cette dette en versant le montant exigé par sa propre loi, c’est-à-dire en versant le sang de son propre Fils sur la croix; parce que la loi dit que si du sang n’est pas versé, il n’y a pas de pardon des péchés qui soit possible.
Une fois que vous vous rendez compte de tout ce qu'il en a coûté à Dieu de vous pardonner, vous serez tenu comme dans un étau, contraint par l'amour de Dieu à pardonner de tout votre coeur à votre tour à quiconque vous aura fait du tort.