DIEU CHERCHE TOUJOURS DES CHERCHEURS DE PERLES (Actes 15:36-16:1-40)
(Prêché à l'église de Glain par Ernest Sus) (Retranscrit dans un style parlé) ES/sa

Aujourd'hui, on va lire beaucoup plus que d'habitude. On va lire un chapitre entier et même plus.

A la fin du chapitre 15 des Actes des Apôtres, c'est là que commence le deuxième voyage missionnaire de l'apôtre Paul. Il avait fini son premier voyage, il était allé à Jérusalem, il a raconté ce qui s'était passé et ce matin, nous allons lire la suite.

Actes 15:36 : "Quelques jours s'écoulèrent, après lesquels Paul dit à Barnabas : Retournons visiter les frères dans toutes les villes où nous avons annoncé la parole du Seigneur, pour voir en quel état ils sont."

On peut appeler ce verset "le travail de suite".

Actes 15:37-41 et Actes 16:1-10 : "Barnabas voulait emmener aussi Jean, surnommé Marc ; mais Paul jugea plus convenable de ne pas prendre avec eux celui qui les avait quittés depuis la Pamphylie, et qui ne les avait point accompagnés dans leur œuvre. Ce dissentiment fut assez vif pour être cause qu'ils se séparèrent l'un de l'autre. Et Barnabas, prenant Marc avec lui, s'embarqua pour l'île de Chypre. Paul fit choix de Silas, et partit, recommandé par les frères à la grâce du Seigneur. Il parcourut la Syrie et la Cilicie, fortifiant les Églises. Il se rendit ensuite à Derbe et à Lystre. Et voici, il y avait là un disciple nommé Timothée, fils d'une femme juive fidèle et d'un père grec. Les frères de Lystre et d'Icone rendaient de lui un bon témoignage. Paul voulut l'emmener avec lui ; et, l'ayant pris, il le circoncit, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là, car tous savaient que son père était grec. En passant par les villes, ils recommandaient aux frères d'observer les décisions des apôtres et des anciens de Jérusalem (vous pouvez lire les décisions dans Actes chapitre 15). Les Églises se fortifiaient dans la foi, et augmentaient en nombre de jour en jour. Ayant été empêchés par le Saint Esprit d'annoncer la parole dans l'Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie.

Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie ; mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas. Ils franchirent alors la Mysie, et descendirent à Troas. Pendant la nuit, Paul eut une vision : un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière : Passe en Macédoine, secours-nous! Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la Bonne Nouvelle."

Jusqu'à ce moment-là, l'Evangile a été concentré en Israël et au nord en Syrie qui est appelée "Asie Mineure". Ici, nous voyons que l'Evangile va changer de continent et qu'il va être annoncé en Europe et en Grèce plus précisément.

Poursuivons notre lecture dans Actes 16:11-40 : "Étant partis de Troas, nous fîmes voile directement vers la Samothrace, et le lendemain nous débarquâmes à Néapolis. De là nous allâmes à Philippes, qui est la première ville d'un district de Macédoine, et une colonie romaine. Nous passâmes quelques jours dans cette ville. Le jour du sabbat, nous nous rendîmes, hors de la porte, vers une rivière, où nous pensions que se trouvait un lieu de prière. Nous nous assîmes, et nous parlâmes aux femmes qui étaient réunies.

L'une d'elles, nommée Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, était une femme craignant Dieu, et elle écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu'elle fût attentive à ce que disait Paul. Lorsqu'elle eut été baptisée, avec sa famille, elle nous fit cette demande : Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous pressa par ses instances. Comme nous allions au lieu de prière, une servante qui avait un esprit de Python, et qui, en devinant, procurait un grand profit à ses maîtres, vint au-devant de nous, et se mit à nous suivre, Paul et nous. Elle criait : Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très Haut, et ils vous annoncent la voie du salut. Elle fit cela pendant plusieurs jours. Paul fatigué se retourna, et dit à l'esprit : Je t'ordonne, au nom de Jésus Christ, de sortir d'elle. Et il sortit à l'heure même. Les maîtres de la servante, voyant disparaître l'espoir de leur gain, se saisirent de Paul et de Silas, et les traînèrent sur la place publique devant les magistrats. Ils les présentèrent aux préteurs, en disant : Ces hommes troublent notre ville ;ce sont des Juifs, qui annoncent des coutumes qu'il ne nous est permis ni de recevoir ni de suivre, à nous qui sommes Romains. La foule se souleva aussi contre eux, et les préteurs, ayant fait arracher leurs vêtements, ordonnèrent qu'on les battît de verges. Après qu'on les eut chargés de coups, ils les jetèrent en prison, en recommandant au geôlier de les garder sûrement. Le geôlier, ayant reçu cet ordre, les jeta dans la prison intérieure, et leur mit les ceps aux pieds.Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient. Tout à coup il se fit un grand tremblement de terre, en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés; au même instant, toutes les portes s'ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus. Le geôlier se réveilla, et, lorsqu'il vit les portes de la prison ouvertes, il tira son épée et allait se tuer, pensant que les prisonniers s'étaient enfuis. Mais Paul cria d'une voix forte : Ne te fais point de mal, nous sommes tous ici. Alors le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra précipitamment, et se jeta tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas ;il les fit sortir, et dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ?Paul et Silas répondirent : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison. Il les prit avec lui, à cette heure même de la nuit, il lava leurs plaies, et aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens. Les ayant conduits dans son logement, il leur servit à manger, et il se réjouit avec toute sa famille de ce qu'il avait cru en Dieu. Quand il fit jour, les préteurs envoyèrent les licteurs pour dire au geôlier : Relâche ces hommes. Et le geôlier annonça la chose à Paul : Les préteurs ont envoyé dire qu'on vous relâchât ; maintenant donc sortez, et allez en paix. Mais Paul dit aux licteurs : Après nous avoir battus de verges publiquement et sans jugement, nous qui sommes Romains, ils nous ont jetés en prison, et maintenant ils nous font sortir secrètement ! Il n'en sera pas ainsi. Qu'ils viennent eux-mêmes nous mettre en liberté. Les licteurs rapportèrent ces paroles aux préteurs, qui furent effrayés en apprenant qu'ils étaient Romains. Ils vinrent les apaiser, et ils les mirent en liberté, en les priant de quitter la ville. Quand ils furent sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie, et, après avoir vu et exhorté les frères, ils partirent."

Nous venons de lire les premiers pas de l'Evangile en Europe et plus particulièrement en Grèce. Paul avait un projet tout à fait différent, car il voulait visiter les églises qu'il avait fondées. Il a pu le faire en partie, mais en cours de route, le plan initial a été modifié et comme nous l'avons lu au verset 6 "ils ont été empêchés par le Seigneur" et au verset 7 "l'Esprit de Jésus ne leur a pas permis". Pourtant, à la fin du chapitre 15, nous avons lu que "ils étaient partis, recommandés par les frères, à la grâce du Seigneur", donc le plan initialement prévu semble clair.

Comme ils ont été empêchés, ils cherchent la route qu'ils doivent prendre. Ils continuent vers le nord de la Syrie, ils arrivent jusqu'à Troas au bord de la mer Egée. C'est là que Paul reçoit la vision nommée "L'appel du Macédonien" qui disait : "Passe en Macédoine et viens à notre secours."

Paul et Silas sont donc appelés à passer en Europe et ils se mettent tout de suite à rechercher un bateau, ils embarquent et ils arrivent enfin en Europe, dans la ville de Philippes. Comme ils étaient arrivés là où le Seigneur les a conduits, ils se mettent à la recherche du Macédonien qui avait appelé au secours.

Dans le livre des Actes, on lit que souvent, le jour du Sabbat, l'apôtre Paul entrait dans une synagogue où il pouvait prêcher ou être invité à prêcher. Apparemment, dans la ville de Philippes, il n'y avait pas de synagogue, mais peu importe. Comme Paul avait reçu l'appel des Macédoniens, qu'à cela ne tienne, ils se sont mis à chercher. C'est ainsi qu'ils sont allés au bord de la rivière en pensant que là, ils trouveraient des personnes à qui témoigner et ils ont trouvé des femmes. Ça me fait bizarre de lire que Paul se rend à un endroit où il y a des femmes, mais il s'adresse à elles. Parmi ces femmes, il y a une dame prénommée Lydie.

Que peut-on lire au sujet de Lydie ? Relisons Actes 16 : 14-15 : "L'une d'elles, nommée Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire, était une femme craignant Dieu, et elle écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le coeur, pour qu'elle fût attentive à ce que disait Paul. Lorsqu'elle eut été baptisée, avec sa famille, elle nous fit cette demande : Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous pressa par ses instances."

Nous lisons que Lydie "craignait Dieu". Dans ma bible, il y a un astérisque qui renvoie au glossaire. Le glossaire est un petit dictionnaire qui explique des mots qu'on ne connaît pas très bien. Le glossaire explique que Lydie n'était pas une juive, bien qu'étant avec des juives au bord de la rivière. Elle était une païenne qui venait de la côte opposée de la mer Egée, elle venait d'un territoire qu'on appelait également la Lydie. Elle était une païenne qui avait été attirée par la foi juive. Elle n'était pas encore entièrement convertie, mais elle était en marche de le devenir. Si elle avait été convertie, on aurait dit d'elle qu'elle était "une prosélyte";

Paul s'adresse à toutes les femmes, mais parmi elles, il y en a une qui écoute d'une façon différente des autres femmes ; tellement différente que Luc, qui a écrit le livres des Actes des Apôtres, a cru devoir le rapporter.

Ensuite il est écrit que "elle venait de Thyatire en Asie Mineure et qu'elle était une marchande de pourpre". A partir de là et à partir d'autres détails, on peut penser que Lydie était une femme riche. Pourquoi ? Parce que j'ai lu dans le dictionnaire biblique que la pourpre est produite par un petit mollusque que l'on trouvait dans la mer Méditerranée. Il est écrit qu'il faut 8000 petits mollusques pour obtenir 1 gramme de cette teinture pourpre et on comprend que cela était très coûteux. Et puisque cette teinture était tellement coûteuse, on ne l'appliquait bien évidemment que sur les étoffes les plus précieuses. Il y a également un autre détail qui nous permet de croire que Lydie était aisée : elle avait une grande maison. A la fin du chapitre, nous avons lu que, dans sa maison, "les frères se réunissaient" et c'est là que Paul et Silas se sont rendus après leur libération de la prison.

Puis, il est dit que "elle écoutait" et que sa qualité d'écoute était vraiment remarquable. Nous savons qu'il y a différentes façons d'écouter : on peut écouter simplement par politesse, par curiosité ou on peut écouter avec soif. Et c'est probablement avec soif que Lydie écoutait ce que Paul disait pour être remarquée de cette façon.

Après, il est dit que "le Seigneur lui ouvrit le cœur" tellement son écoute était forte.

Alors, on pourrait se demander maintenant : dans le salut de Lydie, quelle est la part de Lydie et quelle est la part du Seigneur ? Eh bien, il faut les deux ! De son côté, Dieu a rempli sa part parce que "Dieu veut que tous les hommes soient sauvés" et qu'il a rempli le contrat en envoyant son Fils Jésus-Christ. Maintenant, il y a la part de l'homme mais est-ce qu'il le veut ? Lydie, elle, le voulait vraiment ; elle a "bu" les paroles de l'apôtre Paul et le Seigneur lui a ouvert le cœur.

Il faut l'association de la Parole de Dieu et du Saint-Esprit qui ouvre le cœur. Nos arguments ne servent à rien pour ouvrir les cœurs.

En 1971 lorsque nous sommes revenus de notre voyage en Israël, on a ramené des diapositives. Mes collègues m'avaient demandé comment le voyage s'était déroulé et ils m'ont demandé de projeter les diapositives : ils les ont admirées. Quand je leur ai dit que tout ça était beau, que les prophéties s'étaient accomplies mais que la Parole de Dieu parle aussi de repentance, alors on m'a tout de suite dit : "Mais pour qui te prends-tu Ernest ?"

Il y a différentes façons d'écouter et  Lydie a écouté de la façon qui convenait pour ouvrir son cœur.

Ensuite, nous lisons que "elle s'était attachée à ce que disait Paul". On ne sait pas ce que Paul a prêché ce jour-là, même si on aimerait le savoir. Cependant, dans la première épitre aux Corinthiens, Paul a dit clairement ce qu'il prêchait.

Notre église de Glain a été inaugurée en 1991 mais elle existait depuis bien plus longtemps. Dans l'ancien bâtiment, il y avait trois textes peints sur les murs. Un des textes était ce que Paul prêchait : "Nous, nous prêchons Christ crucifié" (1Cor 1:23) et c'est sur le "crucifié" que l'apôtre Paul mettait l'accent.

Comme Lydie s'était attachée à ce que disait Paul, quelle était l'étape suivante ? Eh bien, Lydie a été baptisée en témoignage de son appartenance au Seigneur Jésus. En étant baptisés, nous avons pris position et nous nous sommes compromis. Se compromettre, c'est un mot qui est fort et le dictionnaire dit que : "C'est se mettre dans une situation critique en s'exposant au jugement d'autrui."

Pensons encore un peu à Lydie. Elle était une païenne qui avait été attirée par la foi juive, qui avait été admise au sein d'un groupe de femmes juives et elle était en marche pour devenir prosélyte. Ella a entendu l'Evangile et elle a quitté ce groupe où on lui avait fait une faveur d'être acceptée en tant que païenne. Mais Lydie avait trouvé ce qu'elle cherchait ou plutôt celui qu'elle cherchait, bien qu'elle s'était mise dans une situation critique où elle s'exposait au jugement de ses anciennes compagnes. Elle a "fait le pas".

En Belgique, quand on prend position pour Jésus, on pourrait dire qu'on ne s'expose pas. Eh bien, ce n'est pas si sûr que ça. Quand on dit aux gens qu'ils doivent se repentir, est-ce qu'on ne s'expose pas ?

Est-ce que c'est fini avec tout ce que le texte nous dit sur Lydie ? Eh bien non ! En continuant la lecture du texte, il est écrit : " Lorsqu'elle eut été baptisée, avec sa famille, elle nous fit cette demande : Si vous me jugez fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison, et demeurez-y. Et elle nous pressa par ses instances." Que voit-on ici ? On voit que cette jeune foi commence déjà à "produire du fruit", elle veut déjà se rendre utile. On dira que c'est facile d'inviter Paul. Qui n'aimerait pas que l'apôtre vienne ne fut-ce que prendre le thé ou le café chez lui, et s'il pouvait loger ne fut-ce qu'une nuit, qui n'aimerait pas l'héberger ? Mais ce n'est pas certain que c'était facile pour Lydie. Au chapitre 17, Jason, qui avait reçu Paul dans sa maison, a eu des soucis pour avoir hébergé Paul, on est venu l'arrêter chez lui et on l'a mis en prison. Il a dû payer une rançon afin d'être libéré.

Inviter Paul c'était facile mais le Seigneur dit qu'il y a aussi les "petits", il y a aussi les pauvres. Dans Luc 14:12-13, Jésus dit : "Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour et qu'on ne te rende la pareille. Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles." Je suppose que Billy Graham n'a jamais eu de problèmes d'hébergement lorsqu'il voyageait, mais c'est toujours un privilège et un enrichissement de recevoir un enfant de Dieu, un serviteur de Dieu, un frère ou une sœur chez soi.

N'oublions pas que Paul et Silas n'ont pas encore trouvé le Macédonien, pourtant ils étaient partis à sa recherche. Certes, ils ont trouvé Lydie, cette femme remarquable, mais Lydie n'était pas une Macédonienne, elle venait d'Asie. Et l'appel au secours adressé à Paul venait d'un Macédonien.

Pour trouver ce Macédonien, il faut retourner chez Lydie, lisons Actes 16:40 où il est écrit : "Quand ils furent sortis de la prison, ils entrèrent chez Lydie, et, après avoir vu et exhorté les frères, ils partirent." Nous avons lu ce qui avait amené Paul et Silas en prison. Nous avons lu qu'il y avait cette femme qui avait un pouvoir de divination et qui perturbait vraiment Paul. Paul, au nom du Seigneur Jésus, avait délivré cette femme qui était possédée. Paul et Silas sont allés en prison pour avoir exercé la miséricorde en délivrant une femme possédée par un esprit malin. Les maîtres de cette servante avaient invoqué des motifs religieux en disant "qu'il n'était pas permis d'exercer cette religion", mais moi je suis certain que le problème n'était pas là. Le problème était qu'ils perdaient l'argent que la servante leur rapportait, c'était l'appât du gain qui les avait fait accuser Paul et le mettre en prison;

Donc, ils sortent de prison et ils entrent chez Lydie, ils voient les frères et ils les exhortent.

Maintenant je vais un peu "broder" sur le passage. Vous n'êtes pas obligés d'être d'accord avec ce que je vais dire, mais on va quand même réfléchir.

Qui pouvait être présent chez Lydie, qui pouvait être "ses frères" à qui Paul et Silas se sont adressé avant de continuer leur route ? On peut être certains que Lydie et sa famille étaient là, on peut être certains que Paul et Silas étaient là, on peut être certains que Timothée était là (Actes 16:1), probablement que Luc était là aussi puisqu'il dit "nous" et que c'est lui qui écrit le récit.

Maintenant, est-ce possible que la servante qui a été délivrée du démon ait pu être là aussi ? Pourquoi pas ? Dans l'Evangile, il y a un précédent avec Marie-Madeleine de laquelle le Seigneur avait chassé 7 démons et qui s'était tout de suite mise, elle aussi, à servir le Seigneur et qui faisait partie du groupe de femmes qui assistaient le Seigneur Jésus de leurs biens. Marie-Madeleine qui, après avoir été possédée et libérée, suivait et servait le Seigneur, que l'on retrouve au pied de la croix et que l'on retrouve devant le tombeau où on avait déposé le Seigneur Jésus. Peut-être que cette femme délivrée, devenue une sœur, était chez Lydie également.

Qui pouvait être encore là ? Est-ce possible que le geôlier, avec sa famille, qui avait accepté le Seigneur et qui avait été baptisé, est-ce possible qu'il soit là ? Est-il possible qu'il n'ait pas voulu saluer, avant son départ, celui qui lui avait amené le salut dans sa maison ? Eh bien le voici, le Macédonien, un des Macédoniens, duquel l'apôtre Paul avait reçu l'appel et auquel il avait répondu !

Donc, je répète que je viens de "broder", mais ce n'est pas impossible que, parmi les frères qui étaient réunis dans la maison de Lydie, il y ait eu ces personnes-là : la servante libérée ainsi que le geôlier et sa famille.

Les deux derniers mots que nous avons lus dans Actes 16:40 sont :"ils partirent".

Ils partirent, et puis quoi ? Qu'est-ce qu'ils laissent derrière eux ? Paul et Silas sont partis mais qu'est-ce qu'ils laissent derrière eux ? Eh bien, on vient de le voir : ils laissent une grande bénédiction. Il y a Lydie, il y a la servante, il y a le geôlier, il y a beaucoup de joie sur la terre et beaucoup de joie dans le ciel. Mais il y aussi des rugissements de rage, parce que c'est autant de personnes que le diable n'a plus à dévorer.

Mais si Paul a amené des gens au Seigneur, comment cela s'est-il passé ? On l'a lu ! Si Paul a amené des gens au Seigneur, c'est parce qu'il est "allé" vers les gens. Il n'y avait pas de synagogue dans la ville de Philippes, eh bien, il est allé ailleurs et, à la rivière, il a trouvé des femmes et parmi les femmes, il y avait Lydie.

Nous sommes contents lorsque nous voyons des gens venir à l'église pour la première fois, mais le commandement, ce n'est pas ça ! Le commandement du Seigneur c'est : "Allez", et c'est ce que l'apôtre Paul a fait.

Nous sommes certainement déjà allés vers les gens, nous l'avons fait un peu, mais certainement trop peu. Jacques, notre Pasteur, nous a dit que quelques-uns continuent à le faire et ils ne le crient pas sur les toits. Ils ont rencontré des personnes et c'est à nous à les porter dans notre prière. Et maintenant, c'est à notre tour, et à mon tour d'aller vers les gens aussi.

On pourrait aussi parler du prix payé par Paul et du prix à payer pour le salut de quelqu'un.

Je vous ai dit que, une fois de plus, j'ai "tiqué' en lisant les versets 6 et 7 où l'Esprit de Jésus les empêche de continuer leur itinéraire d'évangélisation. Nous tiquons parce que nous ne connaissons pas le bout du chemin. Le Seigneur veut que nous le découvrions après chaque pas d'obéissance. Le Seigneur nous montre la Jérusalem céleste, mais il ne nous montre pas les intermédiaires, il nous les fait découvrir petit à petit.

Donc, si à un moment, un projet bloque quelque part, et si notre rêve ne se réalise pas, comme Paul et Silas, sachons accepter de prendre une autre direction, sachons bifurquer là où l'Esprit nous demande d'aller.

Si Paul et Silas ne s'étaient pas laissé détourner, s'ils s'étaient obstinés à aller là où ils voulaient aller quand ils voulaient aller en mission, eh bien, il n'y aurait pas eu de Macédonien, ils ne l'auraient pas trouvé, il n'y aurait pas eu de servante libérée, il n'y aurait pas eu de Lydie sauvée.

Cette Lydie, qui est la première convertie d'Europe, je me demande si elle ne nous est pas offerte comme un modèle de foi. Un modèle à cause de sa qualité d'écoute. Elle nous fait penser à Marie qui écoutait aux pieds du Seigneur, Marie qui avait choisi la bonne part.

Lydie écoute si attentivement ce que disait Paul, parce que Lydie a découvert le berger et, la brebis qu'elle est, écoute la voix du berger.

Quelques chapitres plus loin, dans Actes 20:9, il y avait aussi quelqu'un qui était là où Paul prêchait, c'était Eutychus. Il était là, il écoutait, mais écoutait-il vraiment ? En tout cas, s'il écoutait, il n'écoutait pas de la bonne façon et comme il n'écoutait pas de la bonne façon, il est tombé dehors. Mais Lydie, elle, écoutait de la bonne façon et le Seigneur lui a ouvert le cœur.

Lydie s'est attachée au Seigneur et on pourrait se demander : "Quel est notre attachement à nous ?" Est-ce que c'est l'attachement des lèvres ou par imitation ou est-ce l'attachement du cœur? Et comme Lydie s'est attaché, elle s'est fait baptiser, elle s'est mise dans une situation critique en s'exposant au jugement des autres. Par notre réaction face à certaines injustices et parce que nous avons accepté le Seigneur, est-ce que c'est quelque chose qui nous arrive de nous mettre dans une situation critique ?

Lydie a tout de suite porté du fruit en ouvrant sa maison. Elle a ouvert sa maison parce que d'abord son cœur a été ouvert. Chacun de nous peut déduire la question relative à cela. Mais pour Paul et Silas à leur sortie de prison, quel soulagement de pouvoir entrer dans une maison aussi accueillante. Etrangers dans la ville de Lydie, ne connaissant personne, où aller en sortant de prison ? Ah, Lydie nous a tellement bien reçus et accueillis, il n'y a pas de problème, on peut aller chez elle.

Que c'est bon de trouver une maison qui vous accueille quand il y a un souci. Que c'est bon de trouver une oreille et un cœur qui écoutent quand ça va mal. Parce que, faut-il le dire, souvent c'est plus facile de tomber sur une bouche que sur un cœur ou sur une oreille qui écoutent.

Donc on peut dire que cette Lydie, c'est une perle. L'œuvre de Dieu a besoin de ces perles et, par la grâce de Dieu, dans l'histoire de l'Eglise, il y en a eu des perles.

Je suis allé au Congo pendant trois ans où j'étais enseignant. J'en ai profité pour visiter plusieurs stations missionnaires et souvent je me suis dit : "Où sont les hommes ?" Parce que dans plusieurs stations missionnaires, il n'y avait que des femmes, dans certaines il y avait quelques hommes qui étaient présents, mais en minorité.

Je vais juste vous raconter un fait qui m'a marqué. En Afrique, les constructions sont quand même plus faciles. Sauf pendant la saison des pluies, on ne doit pas se protéger du froid ou de la pluie comme ici. Il y avait un atelier fait de 4 piliers, un toit de chaume, il y avait une table, il y avait une missionnaire et il y avait un Congolais. Sur la table, il y avait un plan qui était le plan d'une chaise. Il y avait déjà des morceaux de bois découpés pour les 4 pieds de la chaise. La missionnaire tenait un bédane et un maillet et elle expliquait au Congolais comment faire pour creuser une mortaise, comment faire un tenon pour construire une chaise qui tienne. Ces missionnaires étaient des "perles" et, par la grâce de Dieu, il y a aussi des perles dans votre église. Des perles dans l'Eglise et dans l'œuvre de Dieu, il n'y en a jamais de trop.

CONCLUSION
Après tout cela, que va-t-on se souhaiter l'un à l'autre? Qu'est-ce que je vais me souhaiter à moi-même?

Reprenons ce que nous avons vu au sujet de Lydie. Que le Seigneur nous fasse la grâce d'avoir cette grande qualité d'écoute pour accepter ce que le Seigneur nous dit ; d'avoir un cœur ouvert à ce que le Seigneur nous dit ; de nous attacher au Seigneur; de ne pas craindre de nous compromettre ou de nous mettre dans une situation critique sans pour autant la rechercher ; de porter du fruit, par exemple en ouvrant notre maison.

Cependant, il y a 1000 manières différentes de porter du fruit dans l'œuvre du Seigneur.