PERDU MÊME S'IL N'AVAIT RIEN A SE REPROCHER (Mc.10:17-31) (lire les versets 17 à 22)

(Prêché à Glain, dimanche le 14 juin 2015) (Retranscrit dans un style parlé) JH/sa

 

INTRODUCTION

 

A bien des égards, l’histoire que nous venons de lire est une tragédie. C’est l’histoire d’un jeune homme qui vient voir Jésus et qui cherche la vie éternelle. Il retournera abattu et triste suite aux paroles qu’il a entendues de la bouche de Jésus.

 

Pourtant, il était venu voir la bonne personne, il avait posé la bonne question, mais il avait pris la mauvaise décision. D’après ce que nous savons, il n’a jamais reçu la vie éternelle qu’il avait tant espéré recevoir. Il est tragique de constater que beaucoup de gens ont réponse à tout, pour ce qui concerne les choses de la vie, mais qu’ils ne peuvent répondre à cette question fondamentale concernant l’éternité.

 

I- CELUI QUI CHERCHE

 

Au verset 17 Marc décrit un homme courant vers Jésus, se jetant à genoux devant lui. Au verset 22, nous apprenons qu’il était riche. Matthieu dans son Evangile ajoute que c’était un jeune homme. Les gens devaient être étonnés de voir ce jeune aristocrate se jeter aux pieds du prophète de Nazareth qui était sans le sou.

 

1.1) Que cherchait-il à obtenir de Jésus?

La dernière partie du verset 17 nous révèle ce qu’il cherchait: “Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?” Il cherchait à avoir la vie éternelle et en tant que tel, il posait là la question la plus importante que quelqu’un puisse poser.

 

De plus, il n’y avait rien de mal à chercher à avoir la vie éternelle, après tout, nous avons été créés par Dieu qui est un être éternel, qui désire que nous ne périssions pas, mais que nous vivions tous avec lui pour l’éternité. (Jn.3:16).  Voici  donc  un homme qui cherche à avoir la vie éternelle.

 

1.2) N’était-ce pas là une requête étonnante?

Les Juifs qui étaient rassemblés autour de Jésus ont probablement été surpris de voir cet homme qui cherchait à hériter de la vie éternelle. Ils étaient probablement certains que cet homme  marchait sur le chemin qui mène au ciel.

 

Qu’est-ce qui nous pousse à dire cela? Deux choses:

1) Ce jeune homme était religieux

Nous lisons dans la dernière partie du verset 20 qu’il avait obéi à tous les commandements depuis sa jeunesse. Dès son enfance, on lui avait enseigné la Bible à la maison et à la synagogue. A partir de ses douze ans  alors  qu’il est  devenu  un jeune adulte, il fait tous ses efforts pour vivre selon la Parole de Dieu. De plus, ce qui nous laisse penser que tout cela est vrai, c’est que Jésus ne le reprend pas.

 

Luc, de son côté, nous dit que ce jeune homme était un chef, un dirigeant religieux. Quelle sorte de dirigeant? Probablement un chef de la synagogue1. Il était donc bien formé dans les Ecritures. Il fréquentait les cultes qui avaient lieu à la synagogue chaque jour du Sabbat et il connaissait bien les enseignements doctrinaux de sa religion. 

 

Beaucoup de Juifs pensaient qu’il avait probablement déjà la vie éternelle parce que deuxièmement:

 

2) Il était riche

Comme  nous  l’avons  déjà  vu  au v.22,  il  est  écrit que  “Il  avait de  grands biens”. A cette époque, les Juifs croyaient que la richesse était un signe que Dieu déversait sa faveur sur les justes. Cela explique l’étonnement des disciples dans les v. 24-26, car ils croyaient à cet enseignement qui supposait que si quelqu’un voulait aller au ciel, il devait être riche.

 

Combien de gens ressemblent à cet homme! Ils fréquentent  une Eglise, ils se conduisent bien la plupart du temps, et ils croient que cela est suffisant pour recevoir la vie éternelle!

 

1.3) La raison de sa démarche

Pourquoi ce jeune homme est-il venu voir Jésus? Malgré sa richesse et une vie morale exemplaire, il savait au plus profond de lui-même qu’il lui manquait quelque chose. Il était intérieurement agité. Il pensait probablement qu’il accomplissait suffisamment de bonnes choses pour mériter la vie éternelle, mais il voulait en être sûr.

 

Dans le même passage, Matthieu ajoute ceci au chapitre 19:20: “Le jeune homme lui dit: J'ai observé toutes ces choses; que me manque-t-il encore?” Il était religieux, obéissant et riche. Mais était-ce suffisant? Il est évident que quelqu’un qui cherche à être sauvé par les oeuvres est toujours en train de se demander s’il en a fait assez, parce qu’il n’a jamais la certitude d’être sauvé.

 

Cet homme va donc apprendre qu’il y a quelque chose que l’argent ne peut pas acheter. Avec de l’argent nous pouvons acheter un lit, mais pas le sommeil. Avec de l’argent nous pouvons acheter une maison, mais pas un foyer tranquille. Avec de l’argent nous pouvons acheter un diamant, mais pas l’amour.  Avec de l’argent nous pouvons acheter des bancs pour l’église, mais pas le salut.

 

Avec son argent, il n’avait pas pu acheter ce qui lui manquait dans sa vie.  D’une  certaine  façon,  la  position  que ce jeune homme occupait dans  la  société  n’avait pas satisfait le désir profond de son coeur. Il n’avait pas la paix de Dieu dans son âme.

 

Malgré tout ce qu’il avait accompli dans sa vie, il cherchait à savoir ce qu’il avait besoin de faire de plus pour avoir l’assurance de la vie éternelle. Eh bien, le texte que nous avons devant les yeux nous donne la réponse.

 

Lisons maintenant:

 

II- CE QUE LE SAUVEUR VA LUI DIRE

 

Voici un homme qui pensait être sur le chemin qui mène au ciel et qui croyait qu’il pouvait y entrer à travers les bonnes oeuvres qu’il faisait. Il va dire à Jésus: “Que dois-je faire?” (v.17) Il croyait qu’il avait quelque chose de particulier à faire, quelque chose d’autre qu'il devait ajouter à la liste de ce qu'il avait déjà accompli pour avoir la vie éternelle.

 

Pendant un court instant du moins, il semblait être prêt à faire tout ce qui était nécessaire pour obtenir la vie éternelle. Pourtant Jésus savait qu’il était sur le mauvais chemin, et son coeur fut ému de compassion pour ce jeune homme. Il est écrit au verset 21 que “Jésus l’aima”. Il va alors lui montrer que les idées qu’il a concernant le salut sont fausses. 

 

Evidemment que c’était très difficile à entendre pour quelqu’un qui s’était dit toute sa vie qu’il pouvait entrer dans n’importe quel endroit où il désirait entrer, surtout qu’il avait fait des efforts pour réussir dans la vie. Cet homme faisait partie d’un groupe particulier de personnes qui sont religieuses, qui sont interpelées lorsqu’elles entendent le message de l’Evangile et qui pourtant ne peuvent pas prendre de décision pour entrer dans le Royaume de Dieu parce qu’elles ne sont pas prêtes à suivre les règles qui y sont établies.

 

Remarquez alors:

 

2.1) La façon de procéder du Sauveur

Jésus va agir comme un médecin. Il va examiner la condition spirituelle de cet homme pour lui dire ce qui ne va pas et pour lui donner le remède adéquat. Il ne pouvait pas lui montrer la vraie manière d’être sauvé tant et aussi longtemps que cet homme n’était pas convaincu qu’il se trompait dans sa façon de croire qu’il pouvait être sauvé. Jésus savait que cet homme avait besoin de réaliser qu’il ne pouvait rien faire par lui-même pour être sauvé.

 

Combien de chrétiens croient qu’ils peuvent entrer au ciel grâce au bien qu’ils ont fait sur la terre? Combien comptent sur ce qu’ils ont fait de bon et sur leur capacité à obéir aux dix commandements pour entrer au ciel?

 

Si vous pensez ce matin que vous pouvez obtenir la vie éternelle en fonction de ce que vous avez fait de bien, je me dois de vous poser les trois mêmes questions que Jésus a posées à ce jeune homme:

 

1) Etes-vous vraiment une bonne personne?

Après s’être adressé au Seigneur en l’appelant “bon maître”, Jésus lui dit au verset 18: “Pourquoi m'appelles-tu bon? Il n'y a de bon que Dieu seul.” Jésus est en train de lui dire: “Tu ne peux pas m’appeler “bon” à moins que tu reconnaisses que je suis Dieu.”

 

Jésus n’est pas en train de dire qu’il n’était pas bon, mais qu’il était Dieu en affirmant qu’il était sans péché. Il dit: “Qui de vous me convaincra de péché?” (Jn.8:46) parce que “je fais toujours ce qui est agréable au Père” (Jn.8:29).

 

Pourtant ce jeune homme croyait sans doute que ceux qui sont bons vont au ciel, et Jésus va lui montrer qu’il avait une trop grande estime de sa personne en lui rappelant que seul Dieu est bon.

 

Faites-vous partie de ceux qui croient cela? Jésus savait très bien que si ce jeune homme devait être sauvé, il avait besoin de réaliser qu’il était loin de répondre à cette norme. Une personne ne fera pas appel à un médecin à moins d’avoir la certitude qu’elle est malade. De même, personne ne fera pas appel au Sauveur tant et aussi longtemps qu’il ne réalise pas qu’il a un problème avec le péché. 

 

Regardons maintenant la deuxième question:

 

2) Avez-vous obéi à toute la loi?

Cet homme supposait qu’il pouvait avoir la vie éternelle en obéissant aux commandements. Il pensait que la loi était un moyen que Dieu avait donné à l’homme pour être sauvé, mais il était sur le point de découvrir le vrai but de la loi. “La loi permet seulement à l’homme de savoir qu’il a péché.” (Rom.3:20) “Ainsi, la loi a été notre surveillant jusqu’à ce que vienne Jésus.” (Gal.3:24). Jésus va donc essayer de toucher le coeur du jeune homme en faisant référence à la loi de Dieu (v.19).  Il dit: “Tu connais les commandements: Tu ne commettras point d'adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; tu ne feras tort à personne; honore ton père et ta mère.”

 

Frères et soeurs, “Tu ne feras de tort à personne2” ne se trouve pas dans les dix commandements, mais il résume la loi qui exige que nous donnions à notre prochain ce qui lui est dû.  Probablement que le jeune homme riche avait plusieurs serviteurs ou employés. Etait-il juste avec eux? Leur payait-il un salaire équitable, était-il versé au bon moment? 

 

C’était la façon de témoigner de Jésus. A un moment donné lorsque nous témoignons à quelqu’un, nous devons parler des commandements de Dieu afin d’amener celui-ci à réaliser qu’il est pécheur et qu’il a besoin d’un Sauveur.

 

Jésus va lui dire: “As-tu gardé tous les commandements de Dieu?” Voilà ici quel était le problème: Il croyait qu’il avait obéi à tous les commandements de Dieu.  Le jeune homme riche va répondre à Jésus en disant: “Maître, j'ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse, c’est-à-dire depuis que je suis enfant” (v.20). Il est en train de dire à Jésus: “Je suis une bonne personne, je n’ai rien à me reprocher.”

 

Il n’avait pas été effronté, ni malhonnête et il n’avait pas dit cela par orgueil. Extérieurement, il avait probablement fait beaucoup de sacrifices pour obéir à tous les commandements.

 

Est-ce que vous vous rappelez qu’il y avait quelqu’un d’autre qui pensait comme ce jeune homme et qui avait besoin de voir sa vie être bouleversée? Il s’appelait Saul de Tarse, et lorsque qu’il écrit aux chrétiens de Philippes il leur dit: “En ce qui concerne la recherche d’une vie juste par l’obéissance de la loi, on ne pouvait rien me reprocher. Mais ces qualités que je regardais comme un gain, je les considère maintenant comme une perte à cause de Christ... Je considère tout cela comme des déchets, afin de gagner Christ et d’être parfaitement uni à lui. Je n’ai plus la prétention d’être juste grâce à mon obéissance à la loi.” (Phi.3:6b-9).

 

Paul dit qu’en ce qui concerne la recherche d’une vie juste par l’obéissance de la loi, on ne pouvait rien lui reprocher. “Je me suis efforcé de m’assurer que je faisais tout ce que j’étais supposé faire, et que je  me  tenais  éloigné de tout mal afin de ne rien faire de ce que je n’étais pas supposé faire.” Mais il était perdu dans ce qu’il considérait faire comme étant juste. Tout comme ce jeune homme qui est perdu, même s’il vient voir la bonne personne, qu’il lui pose la bonne question et qu’il s’approche de lui en ayant une bonne attitude.

 

Nous avons un bel exemple ici du problème que nous rencontrons avec les gens qui ont mené une bonne vie et qui n’ont rien à se reprocher.  Ils ont les yeux fixés sur les apparences extérieures, et à partir de cela, ils évaluent qu’ils sont bons, mais Jésus va rejeter cela du revers de la main.

 

Si la loi a été donnée pour mettre en lumière notre péché et notre incapacité à vivre comme Dieu le demande, avait-elle fait son oeuvre dans la vie de cet homme? Pas du tout, alors Jésus va aller un peu plus loin. 

 

3) Etes-vous vraiment parfait?

Jésus a remarqué qu’il avait une conception assez particulière de la bonté et de la justice. Il va alors dire: “Il te manque une chose.” En d’autres mots: “Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.” (v.21). Le point que Jésus veut faire ressortir ici c’est que si tu veux être sauvé en gardant la loi, tu dois lui obéir parfaitement.  

 

Jésus va faire voler en mille miettes la façon dont cet homme  pensait être juste en dévoilant son amour pour l’argent et le manque de bonté qu’il manifestait envers son prochain. Car voyez-vous, lorsque Jésus va citer la loi une première fois, il va volontairement oublier le dixième commandement qui dit: “Tu ne convoiteras pas!”

 

Il va maintenant lui montrer en quoi il avait enfreint ce commandement en lui demandant de vendre tous ses biens et de les donner aux pauvres, parce qu’il avait vu que le jeune homme avait fait de ses richesses son  idole. Il aimait ses biens plus que Dieu. Si c’était le cas, il enfreignait également le premier commandement qui dit: “Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face” (Ex.20:3). “Tu vois donc que tu ne peux pas être suffisamment bon ou suffisamment obéissant pour réussir à entrer dans le ciel.”


Concernant la façon d'obtenir la vie éternelle, Jésus va alors dire aux disciples au v.27: “Cela est impossible aux hommes.”  Car quoiqu’il soit impossible pour nous de gagner notre salut, Jésus dit dans la dernière partie du verset 27: “Mais que cela n’est pas impossible à Dieu, car tout est possible à Dieu.”

Dieu a trouvé un moyen pour nous sauver. Et ce moyen, c’est à travers Jésus-Christ et par sa mort sur la croix. Examinons ce moyen que Dieu nous offre:

2.2) L’invitation du Sauveur

Jésus va poursuivre en disant dans la dernière partie du verset 21: “Viens, et suis-moi.”  Ainsi donc, sur la base de ces paroles et du contexte, c’est ce que nous devons faire pour avoir la vie éternelle.

 

Premièrement :

 

1) Se repentir de nos péchés

C’est ce que ce jeune homme devait faire. Il devait abandonner l’amour qu’il avait pour les biens qu’il possédait et qui étaient devenus son idole et se repentir de sa cupidité. Pierre dit: “Repentez-vous et convertissez-vous pour que vos péchés soient effacés” (Ac.3:19).

 

J’espère que vous pouvez voir ici que Jésus n’est pas en train d’obliger qui que ce soit à vendre tout ce qu’il possède pour avoir la vie éternelle. Cet ordre s’adressait spécifiquement à ce jeune homme pour une raison bien spécifique.

 

Mais le principe demeure: Vous devez renoncer à tout ce qui vous empêche de recevoir Jésus comme votre Sauveur personnel. Ainsi donc pour ce qui concerne ce jeune homme, il était en train de dire: “Abandonne ton idole”, et son idole c’était l’argent.

 

Chers amis, avez-vous une idole dans votre vie? Avez-vous quelque chose à abandonner pour montrer que vous êtes un vrai chrétien? Je suis persuadé que si vous n’aimez pas Dieu, c’est parce que vous aimez quelqu’un ou quelque chose d’autre dans votre vie, et s’il y a quelque chose que vous aimez plus que Dieu, cela constitue votre idole.  Dans le cas de ce jeune homme, c’était ses biens.

 

Vous pouvez hésiter. Vous pouvez être tenté de refuser cet appel à la repentance, mais remarquez ce que Jésus dit aux versets 29-30: “Je vous le dis en vérité, il n'est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses soeurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des soeurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle.” Remarquez que ce que vous abandonnez pour Jésus vous sera retourné sous une autre forme, à un autre moment, et ce, à plusieurs reprises.

 

Oh quel encouragement pour nous de nous engager avec détermination à suivre Christ. Et lorsque vous donnez, rappelez-vous que Dieu n’est jamais en dette avec personne.  

 

Deuxièmement, nous avons besoin de:

 

2) Faire confiance à Jésus

Cet homme avait besoin de savoir que la vie éternelle est un don de Dieu (Rom.6:23) qui est reçue par la foi (Eph.2:8-9). L’objet de notre confiance doit être Jésus et lui seul. Dans son épître l’apôtre Jean dit que la vie éternelle se trouve en Jésus (1Jn.5:11-12).

 

Et lorsque Jésus ordonne au jeune homme de tout vendre, cela demande de lui faire entièrement confiance  pour obéir à un tel ordre, et je crains qu’il n’était pas prêt à faire confiance à Jésus.

 

Troisièmement, il faut :

 

3) S’engager à suivre Jésus

Le dernier commandement de Jésus c’est: “Suis-moi!” Cela implique de vivre en obéissant à Christ, tout en reconnaissant sa Seigneurie sur votre vie.

 

Considérons maintenant:

 

III- LA REPONSE

 

Nous devons tous choisir quel chemin nous allons prendre: celui des oeuvres humaines ou le chemin de la grâce. Le premier conduit à la mort, tandis que le deuxième conduit à la vie éternelle.

 

Mais la tragédie des tragédies, c’est que ce jeune homme a fait le mauvais choix. Remarquez ce qui est écrit au verset 22: “Mais, affligé de cette parole, cet homme s'en alla tout triste; car il avait de grands biens.”

 

Il a quitté les lieux le coeur triste, découragé par les paroles de Jésus, parce que ce qu’il espérait entendre ce n’est pas ce qu’il a entendu, et que ce qu’il venait d’entendre ne l’arrangeait pas du tout, parce que Jésus venait de mettre le doigt sur ce qui n’allait pas dans la vie de ce jeune homme. Tout comme Jésus l’a fait lorsqu’il a mis le doigt sur ce qui n’allait pas dans la vie de cette femme qu’il a rencontrée au puits, lorsqu’elle a demandé qu’il lui donne de l’eau afin qu’elle n’ait plus soif.

 

Et là il va mettre le doigt dessus: “Va appeler ton mari, et viens ici. Elle lui répondit: Je n'ai point de mari. Jésus lui dit: Tu as eu raison de dire: Je n'ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai” (Jean 4:15-18).

 

Pourquoi Jésus a-t-il agi ainsi? Pour la condamner? Non, il a mis le doigt là où ça fait mal parce qu’il voulait lui donner “l'eau qui deviendrait en elle une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle” et qui l’a libérerait de vouloir trouver l’amour aux mauvais endroits (v.14).

 

Pourquoi Jésus a-t-il mis le doigt là où ça fait mal chez ce jeune homme? Pour l’appauvrir? Absolument pas, lisez le passage dans Marc. Il a mis son doigt là où ça fait mal parce qu’il l’aimait. Il est écrit: “Jésus, l'ayant regardé, l'aima.” (v.21).

 

Découragé, le coeur triste il retourna d’où il était venu, comme beaucoup de personnes à qui j’ai eu l’occasion de parler dans le passé et qui m’ont dit: "Je comprends parfaitement ce que vous venez de m’expliquer concernant l’Evangile, mais c’est un sacrifice que je ne suis pas prêt à faire."  

 

Je me souviens, il y a quelques années, avoir invité à l'église une jeune fille qui avait 18 ans. A la fin de la réunion elle m’a dit: « J’ai très bien compris ce qui a été dit, mais si je dois faire ce pas, cela impliquerait une révolution dans ma vie que je ne veux pas faire. » " Mais, affligé de cette parole, cet homme s'en alla tout triste." Le mot traduit par “tristesse” ici signifie “être choqué”, “être consterné”, “devenir sombre”.

 

Il n’aurait pas été triste s’il avait cru que ce que Jésus disait correspondait à la vérité. La tragédie, c’est qu’il connaissait la vérité, mais il l’a rejetée en se cramponnant à ses richesses. Il en est de même avec certains qui vont entendre un sermon et qui quitteront les lieux avec cette même tristesse. Ils veulent être sauvés mais...

 

Triste parce qu’il a refusé volontairement l’offre de Jésus

Il est écrit que "il s’en alla". Il n’a pas suivi Jésus, au lieu de cela, il s’est détourné de Jésus. Le verset 22 nous en donne la raison: “Car il avait de grands biens.” Il a choisi l’or plutôt que Dieu. Posséder autant de richesse n’est pas un péché tant et aussi longtemps que ces richesses sont obtenues honnêtement. En fait, vous pouvez utiliser vos biens pour honorer Dieu et pour bénir les vies de plusieurs personnes.  Mais si votre argent vient se mettre entre vous et Dieu, alors votre convoitise devient un péché d’idolâtrie, dit Jésus.

 

CONCLUSION

 

Si vous deviez mourir aujourd’hui et vous tenir devant Dieu, et qu’il vous demande: "Pourquoi devrais-je te laisser entrer au ciel?" Que répondriez-vous?  Pourquoi devrait-il vous donner la vie éternelle? Diriez-vous: “Seigneur, j’ai fréquenté l’église toute ma vie”? Croyez-vous que cela serait suffisant?  Ou diriez-vous comme ce jeune homme: “Seigneur, j’ai gardé les dix commandements mieux que la plupart des gens”? Serait-ce suffisant pour vous garantir la vie éternelle? Non, parce que la Parole demande une repentance qui conduit au salut.

 

Nous avons vu aujourd’hui que nous ne pouvons pas gagner notre salut et que la seule façon d’obtenir la vie éternelle, c’était de se repentir de nos péchés et de faire confiance à Jésus comme votre Sauveur. Etes-vous prêt à faire cette démarche ce matin?

 

Je vous invite à courber la tête et à fermer les yeux. J’aimerais vous inviter à faire cette prière dans laquelle vous pouvez recevoir Jésus-Christ comme étant votre Seigneur et votre Sauveur personnel.

 

Faites cette prière si c’est votre désir. "Seigneur Jésus, je sais que tu m’aimes et que tu veux me sauver. Je reconnais que j’ai péché contre Dieu et que j’ai besoin d’être pardonné pour être sauvé et je veux recevoir ce pardon. Je reconnais que tu es mort pour moi et que tu as promis de me sauver si j’accepte de te faire confiance. Seigneur Jésus, je m’en remets à toi en ce moment-même pour recevoir le pardon de mes péchés et pour te recevoir comme mon Sauveur et le Seigneur de ma vie. Pardonne-moi mes péchés, purifie-moi et fais de moi la personne que tu veux que je sois.

 

Et Seigneur Jésus, parce que tu m’as sauvé, je vivrai pour toi et je n’aurai jamais honte de toi. Donne-moi toujours le courage de me tenir debout pour toi, et c’est en ton nom que je te prie. Amen!"

 

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1.      Nous retrouvons le même mot “archon” dans Luc 8:41. Ce mot fait clairement référence à un dirigeant d’une synagogue. C’est un mot qui était également utilisé pour quelqu’un qui faisait partie du Sanhédrin, quoique cela semble moins probable dans le cas de ce jeune homme. Il a montré une disposition à révérer le Seigneur Jésus en se mettant à genoux devant lui, alors que les docteurs de la loi et les Pharisiens le méprisaient.

 

2.      Matthieu ajoutera “aime ton prochain comme toi-même”.