LA GRÂCE, HIER, AUJOURD'HUI, ET DEMAIN(Tite 2:11-15)
(Prêché à Glain, dimanche le 14 juillet 2013)
(Retranscrit dans un style parlé)

Les versets 11 à 15 sont des paroles d'encouragements à vivre une vie sainte, une vie digne de l'Evangile et à fréquenter l'école de la grâce dont Paul fait mention au verset 11. Le 15 septembre 2012, fut un jour de joie pour nous, parce que ma fille qui est chrétienne, s'est mariée avec un chrétien. Lorsque nous avons mis les pieds dans l'Eglise, nous avions l'impression que tous les gens nous regardaient, mais en réalité, ce n'est pas nous qu'ils regardaient, mais plutôt la mariée. Qu'espérons nous voir le jour du mariage? Faire en sorte que la mariée soit la plus belle dans sa robe blanche, qu'elle soit la plus belle pour son mari et qu'elle paraisse heureuse aux yeux des invités.

Qu'est-ce que les gens auraient dit si elle était arriver vêtue d'une paire de jeans et d'un pull, la tête décoiffée, etc? Les gens se seraient demandés pourquoi le jeune homme a choisi cette jeune fille, et si celle-ci aime vraiment son mari! Nous savons qu'un mariage se prépare, n'est-ce pas!

Dans cette épître, Paul parle à plusieurs reprises de bonnes oeuvres. Il demande à Tite de "se montrer lui-même à tous égards un modèle de bonnes oeuvres" (v.7) parce que "Jésus s'est donné lui-même... afin de se faire un peuple... zélé pour les bonnes oeuvres" (v.14) et il l'exhorte à "faire honorer en tout la doctrine de Dieu notre Sauveur" v.10). Il y a ici l'idée de bien paraître pour que les gens pensent du bien de ce que nous croyons.

Je me rappelle qu'avant d'être chrétien, je me suis moqué de mon épouse qui travaillait dans la même entreprise que moi, et qui était chrétienne. Quand j'ai appris qu'elle s'était convertie, cela ne m'a pas plus, je me moquais d'elle. Avant sa conversion, elle venait boire avec nous, et maintenant qu'elle était convertie, elle ne buvait plus. Je me rappelle lui avoir dit un jour alors que je m'apprêtais à aller au Pub avec les employés, "tu vas rester au bureau pour réciter le notre Père". Mais avec le temps, son témoignage m'a beaucoup parlé. Elle disait des choses qui étaient à l'opposé de ce que nous disions, et sa façon d'agir était différente de la nôtre. J'ai commencé à réfléchir et je suis allé à une réunion chrétienne, où j'ai entendu l'Evangile. Je me suis converti, et quelques temps après, nous nous sommes mariés. Cela fait maintenant trente ans que nous sommes mariés. Je remercie le Seigneur pour la femme qu'il m'a donnée et surtout pour l'oeuvre qu'il a fait en nous.

Avant de me convertir, j'avais un ami avec qui je discutais autour d'une table en buvant une bière, et un jour, il m'a parlé de certaines personnes dans sa famille qui étaient chrétiennes. Moi, je ne connaissais rien de tout cela, et il m'a dit ceci: "C'est incroyable, je n'en reviens pas jusqu'à quel point, ces gens-là s'entraident dans leur église. Si quelqu'un tombe en panne avec sa voiture, il sait que quelqu'un va venir l'aider. S'il y a un problème à la maison, souvent, ils s'entraident."

Même si mon ami et moi, nous ne voulions rien savoir de leur croyance, cela avait pourtant un effet sur nous. Des gens qui s'entraident, qui s'aiment, c'est magnifique, particulièrement dans le monde dans lequel nous vivons. Même si nous rejetions ce qu'ils croyaient, leur témoignage nous avait touchés. A cette époque, je n'avais rien compris de l'Evangile, mais leur témoignage était resté dans ma tête. Trente-deux ans, plus tard, je me souviens de ce qu'il a dit sur le témoignage des gens de sa famille qui étaient chrétiens. Frères et soeurs, est-ce que votre témoignage de vie, fait en sorte que vous "faites honorer en tout la doctrine de Dieu notre Sauveur Jésus-Christ?" (v.10)

I- LA GRÂCE DE DIEU DANS LE PASSE (v.11)
Dans les versets un à dix, Paul s'adresse à tous les gens qui appartiennent à l'Eglise. Ce qui signifie que nous sommes tous concernés, autant les jeunes que les vieux, les hommes et les femmes, les patrons et les ouvriers. Dans les versets onze à quatorze, Paul nous donne les raisons pourquoi nous devons vivre une vie sainte qui fait honneur à l'Evangile de Christ. Il commence donc au verset onze en disant, "car la grâce de Dieu."

Ce passage divise le passé, le présent et le futur. En d'autres mots, il dit, "regardez la grâce de Dieu dans le passé, regardez la puissance de Dieu dans le présent et regardez la gloire de Dieu dans le futur." Pourquoi parle-t-il de cela? Parce que cela nous encourage non seulement à vivre cette vie pour le Seigneur, mais comme le Seigneur le demande. Au verset 11, il dit, "regardez la grâce de Dieu qui s'est manifestée dans le passé, et qui a été une source de salut pour tous les hommes, sous-entendant que cette grâce elle se manifeste encore aujourd'hui et qu'elle continuera à se manifester demain.

Derrière nous, nous avons la manifestation de la grâce de Dieu qui nous a apporté le salut à travers son Fils Jésus-Christ dans le passé, aujourd'hui, et demain lorsqu'il reviendra dans la gloire. Nous vivons entre ces deux temps, ces deux manifestations, pour voguer vers la victoire. Nous sommes maintenant en train d'avancer vers la délivrance éternelle. "Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes a été manifestée."

Il y a un moment dans l'histoire, où Dieu a ouvert les rideaux, et la lumière a brillé dans ce monde. C'est lorsque Jésus-Christ, celui qui est la source de salut, est venu dans ce monde. "La loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ" (Jn.1:17). Paul dit que c'est Jésus-Christ qui est venu, mais il ne dit pas que Jésus-Christ source de salut pour tous les hommes a été manifestée, il dit "la grâce de Dieu." Pourquoi dit-il la grâce?

Il est vrai qu'il parle de Jésus qui nous "a rachetés de toute iniquité, pour se faire un peuple qui lui appartienne" (v.14). "Celui qui est la Parole, est devenue un homme et il a habité parmi nous" (Jn.1:1) pour ensuite mourir sur une croix, afin de prendre sur lui nos péchés et porter nos iniquités, subissant ainsi la punition de Dieu que nous méritions pour nos péchés. Nous devons prendre quelques instants pour méditer sur le mot "grâce". Il faut méditer sur ces paroles pour comprendre ce que Dieu a fait pour nous en Jésus-Christ.

Vous avez sans doute entendu beaucoup d'explications sur le mot grâce, mais à la source de toutes ces idées, c'est l'amour et la bonté de Dieu qui ont été manifestés envers les hommes, et cela, sans aucun mérite de notre part. Imaginez que vous recevez une lettre d'un notaire, dans laquelle vous apprenez qu'un ami vous a laissée sa maison au moment de son décès. Vous êtes dans la joie de recevoir un tel cadeau, et pourtant, vous n'avez rien fait pour mériter cela. Il est écrit que Dieu a laissé sa maison à ses ennemis. Au moment où Christ est mort pour moi, je n'étais pas du tout ami avec Dieu, au contraire, j'étais son ennemi, vivant dans le péché.

Il semblerait que le mot "grâce" dans l'Ancien Testament, faisait toujours référence à un don qui était donné à un ami, à quelqu'un que l'on connaissait bien et que l'on aimait bien,. Mais dans le Nouveau Testament, il prend une autre signification. Il n'est pas utilisé pour donner quelque chose à mes amis, mais pour donner gratuitement et librement quelque chose à mes ennemis. Quelle grâce! Dans 2 Corinthiens 9:15, Paul dit, "grâces soient rendues à Dieu pour son don merveilleux."

Il est important pour le chrétien de méditer sur cette grâce accordée par Dieu, car c'est de cette façon que Dieu va changer ma vie. C'est en pensant à Jésus-Christ, en le mettant au centre de ma vie, que Dieu va m'encourager à devenir semblable à son Fils, et à être une nouvelle personne en Lui. Mais il y a plus encore, la grâce est venue avec celui qui la donne.

Imaginez un enfant dont le père est dans l'armée et qui part en Irak faire la guerre. Le père veut faire quelque chose pour l'anniversaire de son fils. Il décide de lui faire parvenir le billet par la poste pour entrer gratuitement à Disneyland Paris. Quelle joie, lorsque l'enfant ouvre l'enveloppe et il voit le billet que lui offre son père. Voyons maintenant la situation autrement. Imaginez maintenant que quelqu'un frappe à la porte. L'enfant va ouvrir, et au surprise, ce n'est pas le facteur qui est à la porte avec l'enveloppe, mais son propre père. Il est spécialement rentré d'Irak pour conduire son fils à Disneyland afin de passer des vacances avec lui. Cela change tout, n'est-ce pas!

Pensez à ce qui s'est passé avec Dieu. Dans sa grâce, il ne nous a pas envoyer son salut par courrier, c'est lui-même qui vient nous offrir la grâce d'être sauvé à travers son Fils Jésus-Christ. Celui qui donne vient toujours avec ses dons, n'est-ce pas! Et c'est cela qui rend le don merveilleux. Le ciel, oui, mais le ciel avec Jésus-Christ. C'est au moment où je serai rendu semblable à lui, que je serai avec lui dans le ciel. Ce ne sont pas les dons qui sont importants, mais plutôt celui qui donne ces dons. Quelle grâce. Il faut vraiment tout faire pour méditer et pour faire en sorte que cette grâce agisse le plus efficacement possible dans votre vie.

Que faites-vous au quotidien pour passer du temps avec le Seigneur? Est-ce que vous prenez vraiment des temps pour méditer la Parole, pour méditer ou réfléchir sur ce que Dieu a fait pour vous? Parce que cette grâce qui vient de Dieu est difficilement compréhensible. C'est quelque chose qui nous dépasse. Et moi, je veux passer mon temps à saisir cette grâce. Il faut prendre des décisions dans notre vie. Je ne sais pas où vous en êtes dans votre vie spirituelle, mais prenez la décision de passer du temps avec le Seigneur, et essayez de cultiver cette idée de la grâce que Dieu a montrée à ceux qui étaient ses ennemis. "Approchez-vous de lui, et il s'approchera de vous."

II- LA PUISSANCE DE DIEU AU QUOTIDIEN (v.12)
Nous venons de parler de la grâce de Dieu dans le passé, mais ici, Paul parle de la puissance de Dieu dans le présent. Il mentionne ce qu'il fait et pourquoi il le fait.

2.1) Il parle de la grâce qui nous enseigne.
Le mot "enseigner" ici, n'est pas celui qu'on utilise normalement pour faire référence à un enseignant. C'est plutôt le mot qu'on utilise dans Hébreux 12:9-11: "D'ailleurs puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.

A chaque fois que je lisais ce texte, le fait de lire "un sujet de tristesse" me faisait penser à l'époque où mon père me mettait sur ses genoux pour me taper les fesses. J'avais donc un sentiment plutôt négatif concernant cela, mais ce n'est pas du tout ce qu'il veut dire ici.C'est plutôt le père qui aime son enfant et qui veut le diriger dans les bonnes voies. Ce n'est pas pour lui donner la fessée, c'est beaucoup plus pédagogique, c'est pour l'instruire, c'est pour montrer à son fils tout l'amour qu'un père peut lui manifester, afin qu'il suive la bonne voie. C'est exactement l'idée dans le texte. Le père qui élève son enfant correctement et qui le forme parce qu'il l'aime.

Vous vous rappelez dans Galates lorsque l'apôtre Paul dit que la loi a été comme un précepteur pour nous conduire à Christ. C'est l'idée ici de celui qui nous amène. Nous savons qu'il parle de la loi, mais la grâce agit exactement de la même façon. Trop souvent, nous pensons à tort que la grâce se résume à quelque chose qui correspond à peu près à cela: "Dieu donne le salut en Jésus-Christ et je suis maintenant sauvé. Je peux donc maintenant vivre ma vie comme je l'entends puisque j'ai l'assurance du salut."

Cette façon de penser soulève de graves problèmes dans les églises aux Etats-Unis. Les gens se donnent à Jésus, pour ensuite vivre comme les gens du monde. Mais ici, nous voyons la grâce de Dieu qui n'est pas quelque chose qui s'est mainfestée seulement dans le passé, mais elle demeure aujourd'hui la puissance qui oeuvre en nous, pour nous transformer, pour nous rendre semblable à Jésus-Christ, et c'est cela qui est merveilleux. Ce n'est pas le fait que Dieu agit de loin, c'est qu'il est là en nous, en train d'oeuvrer pour nous changer. Ce n'est pas comme quelqu'un qui suit un cours par correspondance.

Notre fils a fait sa dernière année de secondaire en suivant des cours par correspondance. Il avait ses livres, et moi qui ne se souvenait pas des cours que j'avais suivi à l'école, j'étais incapable de l'aider. Que doit donc faire l'enfant avec ses livres? Il doit lui-même trouver des solutions pour apprendre et pour avancer. Mais avec Dieu, il en est autrement, il nous a donnés son Esprit qui habite en nous.

Jésus a dit en Jean 14:18, "je ne vous laisserez pas orphelins, je viendrai à vous." Le mot "orphelin" signifie qu'il ne nous a pas laissés sans père. Jésus lui-même par son Esprit habite dans nos coeurs, afin d'oeuvrer en nous. Lorsque nous lisons Ephésiens 1, nous voyons la puissance de Dieu qui habite en nous pour nous transformer, et c'est la même puissance qui a ressuscité Jésus-Christ d'entre les morts, et qui aujourd'hui est à l'oeuvre dans nos coeurs, pour nous transformer afin de nous rendre semblable à Jésus-Christ. Voilà la grâce de Dieu à l'oeuvre en nous.

2.2) Le but pour laquelle cette oeuvre de la grâce agit en nous
Pour nous amener "à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété." Il y a deux parties ici, une partie négative et une partie positive. "En nous dépouillant du vieil homme," comme le mentionne Paul dans Ephésiens 4, et "en nous revêtant de l'homme nouveau." Dieu nous appelle à renoncer, à dire "non" à l'impiété et aux convoitises mondaines. C'est l'idée de la repentance ici, c'est-à-dire quelque chose qui est arrivée dans le passé, quelque chose que j'ai fait, où j'ai dit "non", lors de ma conversion, où j'ai renoncé à vivre dans l'impiété. En même temps, la repentance est aussi quelque chose qui continue jour après jour. Nous vivons une vie constante de repentance, c'est-à-dire renonçant toujours aux choses qui sont contraires à Dieu.

Le mot "impiété" ici, signifie "vivre sans loi" c'est-à-dire "ne pas vivre sous l'autorité de Dieu." Nous pensons souvent au péché et à la transgression de la loi, mais l'impiété c'est autre chose, c'est vraiment l'idée de vivre sans l'autorité de Dieu. Losqu'on y pense bien, nous pouvons vivre des choses qui sont en accord avec la loi de Dieu.

Il y a sûrement des gens dans ce pays qui ne volent pas, et nous savons que c'est une bonne chose de ne pas voler. Ils ne vont pas mentir, etc... Bref, ce sont des gens qui ont de bonnes valeurs morales, mais le problème, c'est qu'ils ne le font pas, parce qu'ils croient en Dieu, mais parce que cela leur convient. Et s'ils aiment certaines choses qui sont contraires à la loi de Dieu, ils vont le faire. Et c'est là, que nous pouvons reconnaître qu'ils n'ont jamais été sous l'autorité de Dieu. Et c'est cela le péché, n'est-ce pas!

Les gens veulent vivre comme bon leur semble. Ils ne pensent qu'à eux, ils vivent centrés sur eux, c'est une vie égoïste. Si Dieu, dans sa loi, demande quelque chose qui leur conviennent, ils disent "oui", mais dès que c'est quelque chose qui fait parti de la loi de Dieu et que je n'aime pas, alors je passe outre, je fais ce qui me plaît. Voilà à quoi correspond le mot "impiété": vivre en dehors de l'autorité de Dieu. Il y a beaucoup de pécheurs respectables qui vont vivre en fonction des règles établies par la société, afin d'être acceptés aux yeux du monde, mais pas aux yeux de Dieu. Faisons attention aux apparences, car les bonnes personnes sont quand même celles qui vivent sans l'autorité de Dieu.

2.3) Le style de vie de celui qui vit dans l'impiété
Ce style de vie correspond à la convoitise mondaine. Car si nos yeux ne sont pas fixés sur celui qui est au ciel, ils sont fixés alors sur les choses du monde, ce qui signifie que nous vivons de la manière qui nous plaît. "Je ferai tout pour obtenir ce que je désire," n'est-ce pas la mentalité du monde dans lequel nous vivons? Les gens cherchent à obtenir tout ce qui convient à leur vie. Les plaisirs que procurent ce monde, les richesses, etc... Voilà pourquoi Paul dit qu'il faut se dépouiller de ces choses là. Nous disons "non" à l'invitation qui nous est faites de vivre sans l'autorité de Dieu et nous disons "oui"à la vie merveilleuse que Dieu nous appelle à vivre en Christ.

Paul va maintenant parler des choses positives. Il va parler de la sagesse, qui est l'idée ici d'être sobre, de maîtrise de soi, de la justice et de la piété. Ces trois choses correspondent avec trois domaines de la vie: l'idée de sagesse, de maîtrise de soi, l'auto-discipline, correspond à la vie intérieure. Je ne dis pas "oui" à tout ce que je veux, mais "oui" à ce que Dieu veut. Cette idée de vivre selon la sagesse, la justice qui correspond à notre manière de vivre avec les gens qui sont autour de nous.

Quel est mon témoignage de vie, à l'école, au travail et à la maison? La justice correspond à ma vie envers Dieu et mes semblables. Dieu veut que tout les domaines de ma vie soient transformés pour que je ressemble à Jésus-Christ! A quel moment dois-je vivre comme cela? "Dans le siècle présent". C'est cela qui est difficile, n'est-ce pas! Qui est le dieu de ce siècle? La Bible nous apprend que c'est le diable, qui est lui-même soumis à l'autorité de Dieu. La Bible le décrit comme étant celui pour lequel le monde vit pour lui, parce qu'il est sous son emprise. C'est ainsi que les gens du monde vivent, et c'est dans ce monde que je suis appelé à vivre pour le Seigneur.

C'est dans ce monde que la grâce est à l'oeuvre en moi. Il ne faut pas chercher des excuses en se disant que un monde pareil, il est difficile de vivre pour Dieu. Oui, c'est difficile, mais on doit quand même continuer à vivre pour le Seigneur, et cela commence aujourd'hui et non pas demain. Paul écrit "dans le siècle présent." Voilà pourquoi, il nous faut prendre la décision aujourd'hui à chercher à avancer et à marcher dans une vie de sainteté devant le Seigneur.

III- LA GRÂCE POUR LE FUTUR (v.13)
C'est l'attente du retour de Jésus-Christ. "En "attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ." La grâce, la source du salut, c'est encore une personne et c'est Jésus-Christ. Et celui qui va revenir, la gloire de Dieu, c'est encore une personne, et c'est Jésus-Christ. Tout est centré autour de la personne de Jésus-Christ qui est Dieu. Et le jour où il reviendra, tout genou fléchira et chaque langue confessera que Jésus-Christ est Seigneur.

L'idée "d'attendre" sous-entend l'idée d'un enfant qui attend avec anticipation le retour du travail de ses parents à la fin de la journée. Ma belle-mère venait d'avoir soixante-dix ans, et nous ne savions pas quoi lui acheter pour son anniversaire, puisqu'elle avait tout. Si elle voulait quelque chose, elle pouvait se le payer elle-même, en fonction de ses moyens bien sûr. Je ne sais pas s'il y a des choses que vous désirer ardemment, par exemple j'attendais avec anticipation que le premier ordinateur portable, ou que le premier téléphone portable Androïd sortent sur le marché pour pouvoir les examiner et voir leur fonctionnement. Et puis voilà, vous apprenez que tel jour, vous pourrez les voir dans tel ou tel magasin. Et lorsque ce jour-là arrive, vous êtes tout excité parce que vous allez enfin pouvoir toucher à ces choses que vous attendez depuis un certain temps.

Lorsque notre fille est partie une année à Bordeaux, le jour où elle est revenue, c'était quelque chose de particulier. Nous avions hâte de la revoir, parce que nous anticipions son retour. Est-ce que nous avons cette attente pour le retour de Jésus-Christ? Vous arrive-t-il de vous lever le matin, en ouvrant les rideaux et de penser, qu'il est possible que ce soit aujourd'hui que Jésus revienne? Avons-nous cette attente dans notre coeur pour que nous laissions Dieu continuer à nous transdormer en sainteté de vie?

Dans 1 Jn.3:1-3, nous trouvons ces paroles encourageantes: "Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsqu'il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque à cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur."

Chers amis, tout tourne autour de la personne de Jésus-Christ. Il est là, lorsque nous regardons le passé, le présent et l'avenir et c'est toujours Jésus-Christ qui est là. La grâce et la gloire de Dieu. Lorsqu'il est au centre de notre vie, cela signifie que notre coeur est attaché à lui. C'est de cette façon que cette oeuvre de transformation continue en nous. Ce désir d'être semblable à lui sera constamment devant nous, afin que nous avançions dans notre vie chrétienne, dans le but d'être rendu semblable à lui, non pas au ciel, mais maintenant ici-bas. Etes-vous prêts pour ce jour où le Seigneur Jésus reviendra chercher les siens?

Ces versets nous appellent à ne pas résister à cet enseignement de la grâce en nous qui forme notre coeur pour ressembler à Jésus-Christ. Nous pouvons remarquer la différence entre l'Evangile et les autres religions. Il y a des millions de personnes dans ce monde qui jeûnent pendant un mois en espérant faire plaisir à leur dieu. Il faut avouer, que le jeûne constitue un bon exercice pour nous humilier et pour réfléchir, mais le problème, c'est que le jeûne est vu comme étant une bonne oeuvre devant Dieu pour leur salut. Quelle différence n'est-ce pas, lorsque nous portons un regard dans l'Evangile qui nous parle de l'oeuvre accomplie par Jésus-Christ pour nous sauver. Mettons Jésus-Christ au centre de notre vie, et gardons les yeux fixés sur lui. C'est alors que nous pourrons voir Dieu agir en nous par son Esprit, et ce, dans le but de nous amener à ressembler à Jésus-Christ. C'est ce qu'on appelle le chemin de la sanctification.

Ce ne sont pas les bonnes oeuvres, ce n'est pas suivre des lois que Dieu nous demande, mais être rendu semblable à Jésus-Christ et pour ce faire, il faut que Jésus soit au centre de notre vie, sinon, nous perdons la direction de la vie chrétienne parce que l'on se met soi-même au centre. Avez-vous besoin de recentrer votre vie sur Jésus-Christ? Que la devise de l'apôtre Paul soit aussi la nôtre: "Christ est ma vie." Il est possible que vous ayez besoin de vous repentir de certaines choses dans votre vie parce que vous savez que cela vous éloigne de la personne de Christ. Je vous encourage à prendre cette décision et de mettre dans votre vie les principes de passer du temps dans la Parole pour grandir en Christ. Cette grâce elle est toujours accessible à quiconque le veut bien.