ETRE ADORATEURS – ETRE SERVITEURS
DANS LA NOUVELLE ALLIANCE (Malachie 1:6-9)
(Prêché à Glain, le dimanche 14
décembre 2014 par Daniel FINET) (Retranscrit dans un style parlé) DF/sa
Pour la suite des messages sur le livre de Malachie, s'il y a un titre que je peux donner à notre étude de ce matin, c'est : "Etre adorateurs – Etre serviteurs dans la Nouvelle Alliance".
Si cela est une joie et un privilège pour nous, l'enfant de Dieu ne peut être adorateur et serviteur – à la fois dans sa famille et dans l'Eglise – qu'en référence à Jésus-Christ; dans l'Eglise dont Jésus-Christ est la tête glorifiée et nous, ses membres, corps sur la terre.
La Nouvelle Alliance est différente de l'Ancienne Alliance. L'Ancienne Alliance a été signée au mont Sinaï et, pour nous par grâce, la Nouvelle Alliance a été signée à Golgotha; et cela fait toute la différence. C'est donc en référence à ce Seigneur, qui était mort et qui est ressuscité, que nous pouvons être serviteurs et adorateurs du Dieu vivant et vrai, en attendant le retour du Seigneur Jésus.
En attendant le retour du
Seigneur, que l'on puisse dire de l'Eglise de Glain, comme il a été dit de l'Eglise
de Thessalonique : "On raconte de vous de quelle manière vous vous êtes
détournés des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai." (1 Thess 1:9).
Faisons maintenant un petit
rappel des messages précédents qui ont été donnés sur le livre de Malachie.
Nous avons découvert qu'il y avait une similitude entre la période du peuple d'Israël au temps de Malachie et de Néhémie - qui s'étaient sans doute côtoyés -, et notre période actuelle. Cette similitude est vécue du point de vue politique, économique et du point de vue religieux.
Nous avons également lu les huit
dialogues qui existent entre Dieu et son peuple, un peuple qui est chaque fois
en objection et en révolte contre son Dieu. Dans le premier dialogue où Dieu révèle
son cœur pour le peuple, nous voyons que ce dernier est en réaction et qu'il dit
:"Mais en quoi, toi l'Eternel, nous as-tu aimés?"
Nous savons que si le cœur n'y
est plus, plus rien ne fonctionne, " Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur." (Matt 6:21). On
peut donc se poser la question : "Où est ton trésor?" puisque Luc
16:13 nous dit : "Nul serviteur ne peut servir deux maîtres. Car, ou
il haïra l'un et aimera l'autre ; ou il s'attachera à l'un et méprisera
l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon." Si le cœur n'y est plus,
alors reprenons ce que Paul nous dit dans le cantique de l'hymne à l'amour de 1
Cor 13:1 : "Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si
je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui
retentit."
Alors
que Dieu vient de dire au peuple : "Je vous aime, je vous ai choisis, je
vous ai acquis, vous êtes à moi, vous êtes mon peuple", dans la lecture de
ce matin, puisque "le cœur n'y est plus", nous allons voir que le
peuple méconnait l'amour de Dieu pour lui.
Dès
lors à partir de ce moment, nous allons voir le processus du déclin du peuple
qui est lent, insidieux et inoffensif au départ, mais qui deviendra graduel,
imperceptible, voire inconscient.
Ce
déclin du peuple va se manifester par une manière de vivre, par une manière de
pratiquer la Parole de Dieu qui peut s'apparenter à notre propre déclin, à nous,
enfants de la Nouvelle Alliance nés de nouveau, par une méconnaissance de notre
position en Jésus-Christ.
La
Parole de Dieu mentionne plusieurs hommes qui ont décliné spirituellement et je
n'en citerai qu'un. Dans le livre des Juges, nous lisons l'histoire de Samson
qui est connu comme étant un homme fort. Après lui avoir coupé les cheveux, sa
femme Dalila lui dira que les Philistins étaient sur lui. Ce à quoi Samson a
répondu qu'il s'en sortirait sans souci et qu'il allait se dégager des
Philistins qui l'entouraient. Cependant, Samson ne savait pas que l'Eternel
s'était retiré de lui. (Juges chapitre 16).
Quel
déclin lorsque l'amour n'est plus présent. Comme du temps du peuple d'Israël,
de nos jours quand notre Dieu voit son Eglise, il voit une Eglise qui se
refroidit, dont la foi est de plus en plus absente; et notre Dieu souffre et il
pleure. Et dans sa grâce, il nous invite à revenir à lui et à rester vigilants.
Ne
pensons pas que nous sommes différents du peuple d'Israël. Nous sommes sujets
aux mêmes chutes, aux mêmes relâchements et aux mêmes exigences. Et ce qui nous
est rapporté, c'est pour nous instruire et pour nous avertir.
Je
vous invite à lire Malachie 1:6-9 : " Un fils honore son père, et
un serviteur son maître. Si je suis père, où est l'honneur qui m'est dû ? Si je
suis maître, où est la crainte qu'on a de moi ? Dit l'Éternel des armées à
vous, sacrificateurs, Qui méprisez mon nom, Et qui dites : En quoi avons-nous
méprisé ton nom ? Vous offrez sur mon autel des aliments impurs, Et vous dites
: En quoi t'avons-nous profané ? C'est en disant : La table de l'Éternel est
méprisable ! Quand vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n'est-ce pas mal
? Quand vous en offrez une boiteuse ou infirme, n'est-ce pas mal ? Offre-la
donc à ton gouverneur ! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil ? Dit
l'Éternel des armées. Priez Dieu maintenant, pour qu'il ait pitié de nous !
C'est de vous que cela vient : Vous recevra-t-il favorablement ? Dit l'Éternel
des armées. "
Ce
texte me paraît tellement riche d'enseignement, qu'il sera abordé durant deux
rencontres.
Je
voudrais souligner ici quelques mots que Dieu dit à son peuple et qu'il nous
dit aussi à nous ce matin, par l'intermédiaire de son porte-parole, le prophète
Malachie. Dans ce passage, il est question de "fils", il est question
de "père" et il est question de "table". Ce qui veut dire
qu'il est question d'une relation familiale, d'une relation d'amour entre un
père et son enfant. Il est question d'une communion intime d'autant que ce père
est Dieu et que nous, pauvres humains, nous sommes par grâce devenus ses
enfants. Le père est-il toujours honoré?
Malachie
prend également un autre exemple qui est celui de "serviteur" et de
"maître", un peu plus loin de "seigneur" et de
"gouverneur". Il est donc question d'être au service, d'être des
personnes qui, avec joie, servent le Dieu vivant et vrai, servent l'Eglise avec
respect et avec crainte, c’est-à-dire avec l'honneur qui lui est dû,
c’est-à-dire avec la peur de lui déplaire, parce qu'il nous a tant aimés. S'il
y a cette relation filiale, s'il y a cet honneur qui est dû entre l'enfant de
Dieu, serviteur, et le Souverain des cieux et de la terre, alors nous aurons
peur de lui déplaire. C'est une telle attitude qui doit nous animer.
A
qui donc s'adressent les paroles que nous venons de lire : "A vous les
prêtres, à vous les sacrificateurs."?
Les
prêtres de l'Ancienne Alliance étaient constitués à la fois des Lévites, qui
avaient pour tâche de transporter et de préparer les sacrifices, et des
souverains sacrificateurs, issus de la famille d'Aaron. Il est donc question
d'être l'intermédiaire entre le peuple et le Dieu trois fois Saint, il est
question de louer et d'adorer, d'apporter des sacrifices sanglants.
Dans
l'Ancienne Alliance, ces sacrifices étaient apportés à la fois pour les péchés
du peuple, mais aussi pour les péchés des souverains sacrificateurs qui étaient
des hommes pécheurs, trébuchant, qui avaient aussi besoin d'être couverts par
le sang précieux. Le souverain sacrificateur entrait une fois l'an dans le
saint des saints, dans la présence même de Dieu. Dans le saint des saints, se
trouvait l'arche avec son couvercle propitiatoire sur lequel on venait déposer
le sang d'une bête pour que le péché soit couvert. Cela se faisait le jour des
expiations, c’est-à-dire le jour où Dieu pardonnait. Quand le souverain
sacrificateur sortait, c'était pour bénir le peuple, pour apporter la grâce de
la part de Dieu. Ainsi donc, d'une part, le souverain sacrificateur avait pour
mission de parler des hommes à Dieu, et d'autre part, de parler de Dieu aux
hommes.
Quels étaient les sacrifices apportés par les sacrificateurs? Les versets 6 et 7 nous disent : " Où est la crainte qu'on a de moi ? Dit l'Éternel des
armées à vous, sacrificateurs, Qui méprisez mon nom, Et qui dites : En
quoi avons-nous méprisé ton nom ? Vous offrez sur mon autel des aliments
impurs, Et vous dites : En quoi t'avons-nous profané ? C'est en disant : La
table de l'Éternel est méprisable ! " Le Seigneur, notre Père, dit à ses
enfants que la communion et que l'intimité qu'ils doivent avoir avec lui est
méprisable. Quel déclin, mes bien-aimés, quand le cœur n'y est plus.
Bien
entendu quand nous parlons de la "table", nous ne parlons pas d'un
meuble en bois. Nous parlons d'une table spirituelle qui nous parle de la
communion, de la relation et de l'intimité avec notre Père qui est le Dieu des
cieux.
Poursuivons
la lecture au verset 8 : " Quand
vous offrez en sacrifice une bête aveugle, n'est-ce pas mal ? Quand vous en
offrez une boiteuse ou infirme, n'est-ce pas mal ? Offre-la donc à ton gouverneur
! Te recevra-t-il bien, te fera-t-il bon accueil ? Dit l'Éternel des
armées." Prendrions-nous Dieu pour une poubelle? Dieu attend de nous les
prémices et nous, nous offririons à Dieu ce dont nous n'avons pas besoin? Où
est notre cœur? Dieu est-il le premier servi?
Dans
cette situation qui est le déclin d'un peuple qui n'aime pas son Dieu, au verset
9 nous lisons que Dieu, dans sa grâce, en donne le remède: "Priez Dieu
maintenant, pour qu'il ait pitié de nous ! C'est de vous que cela vient : Vous recevra-t-il
favorablement ? Dit l'Éternel des armées." Pour nous qui sommes des
sacrificateurs, le remède c'est de nous confesser, de nous repentir et c'est de
revenir à lui. Le texte nous dit de revenir "maintenant", pas plus
tard. Prenons conscience de notre situation, de notre position catastrophique.
Prions Dieu maintenant pour qu'il ait pitié de nous, pour qu'il nous fasse
grâce et qu'il nous accorde sa miséricorde. Nous avons un Dieu qui est lent à
la colère et qui est riche en bonté.
Dans
le silence de notre cœur, si nous prenions la peine de relire cet avertissement
que Dieu donne à son peuple par l'entremise du prophète Malachie, le
Saint-Esprit viendrait sonder notre cœur et il mettrait en lumière ce qui n'est
pas juste aux yeux de notre Dieu.
Bien-aimés,
y a-t-il quelque chose qui nous anime lorsque nous venons dans un rassemblement
d'Eglise? Quand nous assistons à un rassemblement, où est notre cœur, où est
notre trésor? Avec quelle attitude de cœur sommes-nous présents? Avons-nous
rempli nos pensées de Jésus-Christ? Avons-nous amené nos pensées à l'obéissance
de sa Parole? Avons-nous été nourris de ses nombreux bienfaits durant la
semaine? Avons-nous fait tout cela afin de louer le Seigneur, de lui rendre
grâce, de l'adorer et de lui apporter non du "réchauffé", mais
quelque chose qui est vivant en nous, par sa Parole et par son Esprit? Et même
si ce sont des choses anciennes, parce que ça fait vingt fois que nous les
lisons, ont-elles été re-méditées, ont-elles été revécues dans notre cœur pour
qu'elles soient à nouveau des choses nouvelles et des choses fraîches pour mon
Seigneur? Ou tout cela est-il de l'hypocrisie?
Lors
de nos rassemblements, qu'est-ce que j'apporte? Est-ce que mon cœur s'est nourri
pendant la semaine des vérités profondes de ce que Dieu est pour moi, non pour
mon propre plaisir, mais pour le plaisir de mon Père et pour le plaisir de l'Eglise?
Bien-aimés,
nous sommes invités à avoir un face à face avec Dieu dans le secret de notre
chambre. Cependant lorsque nous venons à nos rassemblements, s'il n'y a pas de
différence entre notre face à face avec Dieu et nos rencontres à l'Eglise,
alors je suis désolé de vous dire : "Restez-chez vous!" Toutefois ce
n'est pas selon le plan de Dieu, parce que Dieu est mort pour rassembler un
peuple. Ce n'est pas la volonté de Dieu que nous abandonnions nos
rassemblements. Si nous sommes enfants de Dieu, si nous sommes nés de nouveau
et si nous sommes habités par le Saint-Esprit, nous avons été baptisés dans un
même Esprit pour former un même corps où jaillissent l'adoration et le service
pour notre Dieu.
L'Eglise
est donc le rassemblement de tous ceux qui ont entendu l'appel de Dieu et qui
ont répondu individuellement et personnellement. Cet appel n'est pas
adressé à la collectivité, mais l'appel de Jésus-Christ est sur la vie de
chacun. Si nous avons répondu à cet appel individuellement, c'est pour marcher ensemble dans la communion, dans la joie et dans la paix sinon "Laisse là ton
offrande!"
L'Eglise
fait-elle la différence? Est-ce que nous sommes édifiés lorsque nous venons à
l'Eglise? Nous ne pouvons comprendre l'amour de Dieu qu'en le partageant entre
nous. Lisez les épitres de Paul afin de connaître l'amour de Jésus-Christ avec
tous les saints. J'ai besoin de vous et vous, vous avez besoin de chacun des
membres de l'Eglise pour sonder l'amour de Jésus-Christ et pour découvrir toute
la richesse de son cœur pour nous. L'Eglise fait-elle la différence?
Dans
l'Ancienne Alliance, les sacrificateurs avaient un cœur de pierre, d'où le
déclin, mais Dieu, dans sa grâce, a promis ceci : "J'écrirai ma loi
au-dedans d'eux, sur des cœurs de chair." Si nous sommes habités par le
Saint-Esprit, cet Esprit nous transforme, il ramollit notre cœur pour que le
cœur de Jésus-Christ soit le nôtre, soit le mien. Ainsi, nous devenons les
sacrificateurs de la Nouvelle Alliance.
Ce matin, je voudrais simplement aborder un aspect du texte que nous avons lu, parce que c'est un enseignement qui est riche, parce que la sacrificature comprend plusieurs aspects. Bien sûr il y a les sacrificateurs et il y a un chef sacrificateur. Si on donne le nom de ce chef dans l'Eglise, il a été donné par Dieu, et c'est Jésus-Christ. Si on lit la Parole de Dieu, il est le grand souverain sacrificateur. Et puis, il y a les sacrifices et les autels des sacrifices. Tout cela fait partie, me semble-t-il, d'un autre volet qui se rattache à la responsabilité du sacrificateur. De sorte que la notion de sacrifice et d'autels des sacrifices sera abordée dans un autre message.
L'homme né de Dieu, qui est enfant de Dieu, n'est adorateur et serviteur de Dieu qu'en référence à Jésus-Christ. On peut donc librement s'approcher de Jésus-Christ, et par lui avoir un accès libre au trône de la grâce, au Père, sans autre intermédiaire que Jésus-Christ lui-même.
Sans entrer dans les détails, revenons à l'Ancienne Alliance. Quand Dieu a promis d'habiter au milieu de son peuple dans le désert, il a dit à Moïse de lui faire une tente, un tabernacle, où tous les enfants d'Israël se réuniraient par tribu et par famille. C'est là que le peuple venait avec des sacrifices qu'il donnait à des Lévites qui officiaient sur l'autel du sacrifice sanglant. Il y avait également un meuble, un autel d'airain, qui nous parle de la croix. Juste avant d'entrer dans la tente, il y avait la cuve d'airain qui nous parle de la sanctification. Dans cette cuve, les sacrificateurs devaient s'asperger et se laver pour être saints. A ce temps-là, c'était une attitude physique, c'est l'homme qui agissait. Mais pour nous, c'est une circoncision de cœur qui nous est demandée. Pour nous, peuple de la Nouvelle Alliance, c'est Dieu qui agit par son Esprit.
Pour en revenir au tabernacle, il y avait deux parties. Une s'appelait le "lieu saint" avec trois ustensiles : la table des pains de proposition, l'autel des parfums, qui sont pour nous les prières juste des saints; et puis, il y avait un chandelier qui éclairait. Quand on allait au-delà du voile, il y avait une seconde partie qui s'appelait le "lieu très saint" où se trouvait la présence très sainte de Dieu et où le souverain sacrificateur entrait avec beaucoup de crainte. Dans le livre du Lévitique, Dieu avait dit à Aaron de ne pas s'approcher trop souvent de lui afin qu'il ne meure pas.
Mais pour nous, bien-aimés, l'invitation est celle-ci : "Approchez avec foi et avec assurance!" Pourquoi? Parce que le prix a été payé. Le voile qui sépare le lieu saint du lieu très saint a été déchiré par Dieu. Par son sang à la croix, Jésus-Christ a ouvert l'accès des cieux en déchirant le voile depuis le haut jusqu'en bas. Et par cela, on parle de sa chair qui a été offerte en sacrifice sanglant à Golgotha.
Si on parle d'autel, dont le sujet sera abordé prochainement, on parle de ma vie qui est déposée sur l'autel de mon renoncement pour suivre Jésus-Christ en disciple. On parle d'offrir des sacrifices spirituels placés sur l'autel de ma vie, afin qu'il y ait un parfum agréable qui monte vers le Père, vers le Seigneur.
Les sacrificateurs de la Nouvelle Alliance, qui sont-ils dans l'Eglise?
Du temps de Malachie, il s'agissait des responsables et nous dirions aujourd'hui qu'il s'agit des anciens, des pasteurs, et de ceux qui ont la responsabilité de la vie spirituelle de l'Eglise locale. En entendant cela, je pourrais me dire que : "Je ne me sens pas concerné, je ne suis ni pasteur ni ancien. Je n'ai aucune responsabilité, même pas à l'école du dimanche ou à la chorale. Je suis un simple spectateur, c'est tout! De sorte que je ne vois pas pourquoi Malachie devrait m'intéresser." De plus, il n'y a plus d'autel, il n'y a plus de sang à répandre. Il y a bien une table, mais ce meuble en bois n'est pas la table dont Dieu parle.
Alors je me pose la question : "Qui sont ces sacrificateurs? Est-ce que ce sont uniquement les pasteurs, les anciens, les responsables, ceux qui exercent un quelconque ministère de service dans l'Eglise locale?"
Dans Apocalypse 1:5-6, nous allons lire ce que le Seigneur Jésus lui-même dit des enfants sauvés par grâce : " A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen !". Ce n'est pas moi et ce n'est pas toi qui nous sommes autoproclamés sacrificateurs. C'est Jésus lui-même qui a fait de nous des sacrificateurs pour son Dieu et son Père.
Vous allez me dire que ça, c'est pour le temps présent et pas pour le futur. Si tu es sauvé, si tu es habité par l'Esprit Saint, tu es sacrificateur pour Dieu ton Père, mon Père en Jésus-Christ. Cela est vrai pour aujourd'hui et pour toute l'éternité.
Lisons Apocalypse 5:9-10 : "Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
L'apôtre Jean décrit ici ce qu'il voit dans le ciel alors que l'Eglise y est enlevée. Voilà la louange, le cantique qui est entonné alors que l'Eglise est autour de l'Agneau. C'est pour toute l'éternité que nous sommes des sacrificateurs. Jésus-Christ nous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière.
Si je suis né de nouveau, j'appartiens à la famille de Dieu et Jésus fait de moi un sacrificateur quel que soit mon âge. Un bébé dans la foi a le même accès que moi au trône de la grâce et il est sacrificateur au même titre que moi, qui suis père et grand-père. Dès lors, il peut prier, louer, adorer, chanter, entendre Dieu. Quel privilège! et il est adressé à tous les croyants.
Cela n'a rien à voir avec un ministère ou un don de grâce de Dieu. Bien-aimés, être sacrificateurs n'a rien à voir avec le rôle de pasteur ou la charge d'ancien. Si tu es né de nouveau, tu n'as pas besoin d'un don particulier, d'office Jésus fait de toi un sacrificateur et ça, c'est une grâce de Dieu. Tu es sacrificateur de la Nouvelle Alliance qui est meilleure que l'Ancienne. L'Ancienne Alliance était bonne, mais là où nous sommes, c'est meilleur.
Je voudrais souligner quelques aspects de cette Nouvelle Alliance qui est meilleure.
L'épitre aux Hébreux est adressée à des chrétiens de nationalité juive dont certains voulaient retourner à l'Ancienne Alliance. L'Epître fait beaucoup de comparaisons entre l'Ancienne Alliance et la Nouvelle et j'ai sélectionné quelques passages. Le Saint-Esprit attire l'attention de ces Juifs convertis. Nous n'avons plus affaire à une classe, à une tribu, à une famille ou à un peuple qui a le privilège d'avoir accès au trône de la grâce par un intermédiaire humain. Mais nous qui sommes étrangers aux alliances, aux promesses faites par Dieu au peuple d'Israël, eh bien, nous avons accès aux mêmes promesses. Avec les nations, avec Israël, et avec tous ceux qui sont sauvés par grâce, Dieu n'en a fait qu'un seul peuple qu'on appelle "Eglise".
Lisons Hébreux 9:12 : "Et il (Jésus-Christ) est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle." Ce n'est pas uniquement pour le temps présent, mais c'est pour toujours. Il n'y a rien qui peut nous séparer de l'amour de Dieu ou de Jésus-Christ. Nous avons été rachetés pour l'éternité.
Dès lors, le seul médiateur n'est plus un homme qui est mortel comme dans l'Ancienne Alliance, mais c'est l'homme Christ, Jésus qui a été sacrifié pour nous, pour nos péchés, qui est ressuscité et qui est vivant, qui est assis à la droite de Dieu le Père, qui est donc entré dans le ciel-même. Tout cela non avec le sang d'une bête égorgée, mais Jésus est entré avec son propre sang dans le sanctuaire divin. Et par la foi, nous aussi nous avons accès à ce sanctuaire divin en attendant de le fouler dans la réalité des choses quand Jésus-Christ viendra chercher son Eglise.
Nous avons la grâce d'être des sacrificateurs et de recevoir un don, et cette grâce nous est donnée par la nouvelle naissance. Etre sacrificateur ne demande pas un don particulier : Je suis un sacrificateur.
Lisons Hébreux 8:6 : "Mais maintenant, il a obtenu un ministère d'autant supérieur qu'il est le médiateur d'une alliance plus excellente, qui a été établie sur de meilleures promesses."
Je vous encourage de lire l'épitre aux Hébreux. Comme je l'ai déjà dit, elle fait beaucoup de comparaisons entre l'Ancienne Alliance et la Nouvelle. Il y a deux mots qui sont rappelés en permanence, ce sont "alors" et "maintenant". Le mot "alors" parle de l'Ancienne Alliance et le mot "maintenant" parle de la Nouvelle Alliance.
"Alors", Dieu a parlé par la voix des prophètes et des anges, "maintenant", il parle par son Fils.
"Alors", Dieu s'est servi du ministère des hommes, sujets aux faiblesses, temporels, mortels, pécheurs puisqu'ils devaient offrir des sacrifices pour eux-mêmes et pour le peuple; ces sacrifices devaient être renouvelés. Le souverain sacrificateur rentrait une fois par an dans le lieu très saint pour mettre le sang sur le propitiatoire. "Maintenant", Dieu se sert du ministère béni de son Fils bien-aimé qui est saint, innocent. Il était sans tache, il était séparé des pécheurs, mais par amour pour nous, il s'est sacrifié. Il a donné sa vie et maintenant, il est élevé dans le ciel. Jésus-Christ est plus haut que les cieux.
"Alors", les promesses de Dieu étaient applicables à un peuple seulement, mais "maintenant", elles s'adressent au monde entier.
"Alors", les souverains sacrificateurs étaient choisis parmi le peuple, mais "maintenant", Jésus-Christ a obtenu cette médiation d'une Alliance excellente, meilleure que l'Ancienne. Jésus a un sacerdoce meilleur, il est le grand souverain sacrificateur, il est le chef de tous les sacrificateurs que nous sommes.
Les Juifs nés de nouveau, convertis à Jésus-Christ vivent dans la Nouvelle Alliance avec le même contrat que moi, que tous ceux qui sont nés de nouveau. Alors que nous étions des étrangers, Jésus-Christ est mort pour rassembler et pour ôter le mur de séparation.
L'Ancienne Alliance était bonne, mais la Nouvelles Alliance est excellente.
Chaque fois que nous célébrons la Sainte Cène, nous nous souvenons des paroles que Jésus a prononcées dans Luc 22:20 : " Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous."
Quand nous participons au repas du Seigneur, il nous invite à faire mémoire de son œuvre à la croix du calvaire et à nous rappeler les promesses de son prochain retour. Il nous dit :"Faites ceci en mémoire de moi jusqu'à ce je vienne", et nous répétons cela dimanche après dimanche. Et quand nous buvons à la coupe, le Seigneur nous dit : "Cette coupe est la Nouvelle Alliance en mon sang qui est répandu pour vous."
Sommes-nous conscients de cela lorsque nous partageons les symboles que le Seigneur nous a laissés? Le pain est l'expression de son corps qui a été donné pour nous. Mais aussi, avant de le fractionner, le pain est l'expression de l'Eglise, le corps universel. Et quand nous buvons la coupe qui est l'expression du sang de Jésus qui a été versé pour nous, nous disons-nous : "Seigneur, nous sommes sacrificateurs parce que c'est toi qui nous as fait sacrificateurs de cette Nouvelle Alliance."?
CONCLUSION
Bien-aimés, prenons conscience que Jésus-Christ a fait de nous des sacrificateurs pour son Dieu et Père. Prenons conscience qu'il nous a introduits dans une Alliance qui est éternelle et infiniment supérieure et excellente.
Ce privilège, ô combien élevé, de la Nouvelle Alliance possède aussi des responsabilités que nous aborderons plus tard et qui sont l'autel et les sacrifices. Au temps de Malachie, ces sacrifices étaient des bêtes malades, infirmes, aveugles. L'autel était une table méprisable. Mais pour nous, peuple de la Nouvelle Alliance, nous verrons plus tard ce que signifient ces expressions.
Alors prenons conscience de ce que Jésus-Christ nous a donné comme privilèges, au risque de mépriser et de profaner le nom de notre grand Dieu Sauveur.
En préparant le message de ce matin, il y a un chant qui s'est imposé à mes pensées. C'est ma grand-mère qui me le chantait lorsque j'étais tout petit. Ce sont des paroles qui ont bercé mon enfance et qui sont gravées dans mon cœur. Les voici :
Nous (l'Eglise) aimons à prendre les places
Où nous met l'œuvre de Jésus ;
Et nous pénétrons, sur ses traces,
Jusqu'au ciel où tu le reçus.
C'est là, c'est dans ton sanctuaire,
Constamment ouvert à la foi,
Que la louange, ô notre Père,
Par Jésus-Christ s'élève à toi.
Dieu d'amour, Dieu de toute grâce !
Nous aimons à nous réunir (est-ce la joie d'être seul dans ma chambre ou la joie d'être réunis dans l'assemblée où Jésus-Christ a promis sa présence ?)
Sous le doux regard de ta face,
Pour t'adorer et te bénir.
Que dans la paix de ta présence
Un culte vrai te soit rendu,
T'apportant la reconnaissance,
Le parfum du nom de Jésus.
Ô Seigneur ! pénètre nos âmes
De ton ineffable bonté;
Fais-nous sentir les vives flammes
De ton immense charité;
Qu'ainsi la louange déborde
De nos cœurs par le Saint-Esprit,
Pour chanter ta miséricorde
Et ton amour en Jésus-Christ.
Bien-aimés, mesurons le prix que Jésus-Christ a payé pour faire de toi, de moi, de chacun de nous des sacrificateurs pour louer et adorer notre Père.