IL N'Y AVAIT PLUS RIEN DE MAUVAIS DANS LE POT (2 R. 4:38-41)
(Prêché à Glain, dimanche le 15 avril 2012)
(Retranscrit dans un style parlé)

Il est écrit qu'il y avait une grande famine dans le pays, et Elisée qui revenait de Guilgal, se trouvait en compagnie d'un collège de prophètes qui regroupaient une centaine de prophètes. Voyant que ceux-ci étaient à court de nourriture, il dit à son serviteur de leur faire cuire un potage. Il savait qu'il n'y avait rien à mettre dans le pot, mais il lui suffisait qu'on mette le pot sur le feu et de croire que le Seigneur le remplirait. Mais certains des jeunes gens qui se trouvaient sur place n'avaient pas la même foi que le prophète Elisée.

Il est fort possible, que ce soit à cause de cela qu'un autre serviteur va décider "de sortir dans les champs pour cueillir des herbes" afin de donner du goût au potage. Quoi qu'il en soit, les bonnes intentions de cet homme et son dévouement n'ont fait qu'amener la mort dans le pot. "Il avait cueilli non seulement des herbes, mais aussi des concombres sauvages, qu'on ne connaissaient pas, il les avait coupés en morceaux dans le pot où était le potage" sans demander l'avis à qui que ce soit. Les gens présents seront servis, "mais dès qu'ils eurent mangé du potage, ils s'écrièrent: La mort est dans le pot."

C'est ainsi que "la mort entra dans le pot" par le biais de "concombres sauvages" qui ressemblaient à des légumes comestibles, mais qui, en réalité, paraissaient bonnes en apparence seulement. Il en est de même avec nos bonnes intentions et nos coups de coeur, nous devons prendre le temps de les examiner afin de savoir s'ils viennent de Dieu ou pas; cela nous évitera certainement des désagréments ou des déceptions, si jamais ces bons sentiments provenaient de notre nature humaine et non de l'Esprit de Dieu.

Vous est-il déjà arrivé de connaître ce genre de mésaventure, au cours d'un repas entre collègues de travail, ou même lors d'une fête en famille? Comment avez-vous alors réagi? Avez-vous continué à manger et à boire ce qui était «empoisonné»? Ou bien, sans prêter une grande attention à ce goût bizarre qu'avait les conversations que vous entendiez, vous avez partagé joyeusement avec vos voisins de table, les propos lancés par un maître de maison peu regardant quant aux paroles qui sortaient de la bouche des gens! Vous avez certainement compris que je ne parle pas ici de la nourriture qui entre dans le ventre (Mc 7: 19).

Il est rare que, dans notre société, on nous présente des plats empoisonnés, mais si par malheur, cela devait arriver accidentellement, le fait d'avoir rendu grâce au Seigneur, sanctifiera la nourriture absorbée par l'enfant de Dieu. Ce n'est pas moi qui le dis, mais le Seigneur Jésus lui-même, c'est même une de ses dernières paroles avant qu'il soit enlevé au ciel. "Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : ... s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal..." (Mc.16:18).

Nous ne parlerons donc pas de nourriture terrestre, mais de nourriture spirituelle! Je pense à nos oreilles qui pourraient être mal à l'aise par certains sujets de conversation qu'elles entendent, surtout lorsqu'elles savent faire la différence entre ce qui est sain (saint) et ce qui ne l'est pas. Ces oreilles qui savent se tenir à l'écart des conversations qui n'ont rien à voir avec celles que doivent avoir les enfants de Dieu qui marchent dans la crainte et l'amour du Seigneur. Ces gens qui savent qu'au jour du jugement «les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée» (Mat.12:36).

Frères et soeurs, "la mort est dans le pot" bien plus souvent que nous pouvons l'imaginer, et nous la consommons sans y prêter une grande attention! Cette mort qui salie le coeur de l'homme et son entourage en utilisant sa bouche, parce que "ce qui sort de la bouche vient du coeur" et c'est cela qui rend l'homme impur". Car, c'est du coeur de l'homme que viennent les mauvaises pensées qui le poussent à commettre toutes sortes de mauvaises actions... (Mat.15:18-19). Le tout est de savoir ce que contient, non seulement le coeur de ceux que nous fréquentons, mais aussi ce que contient notre coeur! Si c'est un coeur régénéré, il n'en sortira que de bonnes choses qui contribueront à glorifier Dieu, à moins que ce coeur ait fait marche arrière "en retournant à ce qu'il avait vomi" (2 Pi.2:22).

J'aimerais vous rappeler certaines des paroles de notre Seigneur au sujet de certaines paroles qui sortent de notre bouche et qui proviennent de notre coeur. Je tiens à les répéter, parce que ce qui sort de notre bouche est comme un baromètre ou un thermomètre qui indique l'état général de notre coeur. Jésus a dit, que "la bouche exprime ce dont le coeur est plein" (Mat.12:34). J'ajouterai encore les paroles de Jacques qui ont autant de valeur que celles du Seigneur, puisque c'est le St-Esprit qui les a conduits à nous parler comme ils l'ont fait. "Si quelqu'un croit être religieux, et ne sait pas tenir sa langue, il se trompe lui-même: la religion de cet homme ne vaut rien" (Jc.1:26).

A l'opposé des personnes qui parlent de tout et de rien, nous pouvons aussi présenter une autre catégorie de personnes, qui, loin de parler à tort et à travers, ne disent rien, comme cela arrive autour de certaines tables familiales où l'on a l'impression de prendre un repas dans un cimetière. Là encore, quand on n'a rien à dire concernant un «si grand salut» (Hb.2:3) ce silence pourrait être compris comme un signe qui montre que «la mort est dans le pot». Comme vous le constatez, la mort est bien plus souvent dans le pot qu'on peut le croire!

Qui sait, si par notre conduite, nous ne contribuons pas à son développement dans nos foyers ou dans notre parenté? Qui sait si nous n'entretenons pas sa présence par ce qui sort (ou ne sort pas) de notre bouche et qui n'apportera jamais la Vie? "Les paroles peuvent être source de vie ou de mort" (Prov.18:21). Nous avons tous une langue, n'est-ce pas ? Alors, nous avons tous le pouvoir de semer la vie ou la mort! Il n'y a pas d'entre-deux! Nous avons tous une langue, comment l'utilisons-nous?

Pensons aux membres de notre famille avec lesquels nous parlons régulièrement, ces personnes qui sont toujours en route vers la perdition éternelle. Ces membres de la famille avec lesquels nous avons pris plaisir à partager les joies du monde, mais avec lesquels nous n'osons pas présenter le salut en Jésus-Christ, afin de leur donner l'occasion de partager sainement et éternellement les joies du ciel! Avouez qu'un tel comportement ne sert pas la gloire de Dieu; c'est même à se demander si nous connaissons ou si nous n'avons pas perdu la joie du salut qui nous a été accordé, étant donné la peine que certains ont à parler de leur Seigneur.

Peut-être avez-vous constaté que jusqu'à présent, c'est plutôt la mort que vous avez servie comme plat de résistance à votre entourage, étant donné le peu d'entrain que vous avez eu à témoigner de Jésus-Christ ou à vous exhorter les uns les autres! Si nous sommes dans cette situation... et je m'associe toujours à vous, c'est le temps de réagir et d'agir comme le fit Élisée. Notre indifférence, si elle se maintient, ne fera que confirmer que "la mort est déjà dans le pot" et qu'elle agit malgré qu'elle soit mélangée avec tout ce que nous avons entendu précédemment sur le Royaume de Dieu et tout ce qui le concerne: «Un peu de levain fait lever toute la pâte» (Gal. 5: 9).

Même s'il y a eu un bon départ, le mauvais qui y a été ajouté, a pollué tout le contenu. Seul l'intervention miraculeuse du Seigneur peut changer la mort en vie! Voilà pourquoi lorsque la mort a été découverte dans le pot rien n'a été jeté! Ainsi, tu peux toujours être utilisable, tu peux l'être, d'autant plus qu'un jour, tu es devenu un enfant de Dieu qui est toujours aimé par le Père. "Lui qui use de patience, afin que ses enfants bien-aimés ne périssent point, mais qu'ils se repentent de leurs péchés" et de leurs manquements (2 Pi 3 : 9).

Nous étions morts à cause de nos offenses et de nos péchés (Éph.2:1) et même si nous étions morts spirituellement, nous n'avons pas été rejetés, à cause de l'amour que Dieu éprouve envers nous. "Il a tant aimé le monde", nous est-il dit, "qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle" (Jn.3:16). Vous rendez-vous compte de l'amour de Dieu? Cet amour si grand, qu'aujourd'hui encore, il nous tend la main pour nous sortir du bourbier de l'indifférence; qu'aujourd'hui encore, il fait sonner de la trompette par le biais de ses serviteurs, pour nous réveiller! Il fait tout cela pour nous aider, afin que nous quittions cette terre sans craindre pour notre éternité.

Dieu ne nous a pas rejetés, et nous, nous oserions « rejeter », mettre à l'écart les membres de notre famille et ceux que le Seigneur place sur notre route? Nous oserions les rejeter en ne leur présentant pas le pain de vie, la manne céleste! Nous refuserions de leur présenter le Seigneur Jésus qui s'est donné pour que tous les hommes soient sauvés, tous, même ceux de notre famille! Si nous avons mal agi jusqu'à présent, prenons désormais la décision de ne plus jamais écarter quiconque de ce merveilleux salut qui nous a été offert par grâce! Ne rejetons pas la pensée de devenir un instrument entre les mains du Seigneur pour le bien de notre entourage.

Il est devenu nécessaire de trouver un antidote pour le poison. Élisée n'a pas fait jeter le potage empoisonné, bien au contraire: Il a pris ce qu'il y avait de plus précieux en temps de famine! Il a demandé qu'on lui apporte de la farine! Pourquoi? Pour faire un nouveau potage, une soupe à la farine? Non! C'était pour la jeter dans le potage empoisonné! "Élisée dit: Prenez de la farine. Il en jeta dans le pot..." (2 Rois 4:41). Humainement parlant est-ce que ce valait la peine de mettre quelque chose de bon dans ce qui est mauvais? Ne valait-il pas mieux refaire un autre potage plutôt que de prendre le risque de «gâcher» de la bonne farine qui n'a aucun pouvoir de désintoxication?

De même, n'est-ce pas du temps perdu que d'annoncer l'Évangile à des personnes qui ne se sont jamais souciées de Dieu! Eh bien non! Car l'Eglise de Jésus-Christ est l'antidote que le Seigneur veut utiliser pour détruire le poison du péché que le diable a déposé dans le coeur de l'homme. L'Eglise est là pour montrer que cela valait la peine que le Fils de Dieu vienne dans ce monde pour apporter le message qui donne la vie éternelle à tous les descendants d'Adam! "Il fut brisé, anéanti, pour toi, pour moi!" Est-ce que ça n'en valait pas la peine? Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris" (Es 53:5).

«Je vous le déclare, c'est la vérité: un grain de blé reste un seul grain s'il ne tombe pas en terre et ne meurt pas. Mais s'il meurt, il produit beaucoup de grains» (Jn.12:24). Désirons-nous mourir à nous-mêmes pour porter beaucoup de fruits? Il faut bien comprendre avant de prendre cette décision, le sens du mot "mourir" ici, qui signifie "faire la volonté de Dieu avant la nôtre, et la faire comme il le demande et non à notre façon!" Evidemment, c'est peine perdue si nous n'avons pas la foi! Vous pouvez dire en vous-même, "c'est peine perdue de mettre de la farine dans le pot, alors que la mort y est déjà installée." C'est vite dit "peine perdue", mais au temps d'Élisée, tous les hommes qui avaient la foi ont fait un pas en avant.

A la demande d'Élisée (serviteur de l'Éternel), ils vont prendre leur récipient (sans discuter) afin de recevoir de ce potage «maudit». Un potage «maudit» qui a été béni et qui leur a permis d'être rassasiés, jusqu'au moment où une bénédiction plus grande encore, leur montrera que Dieu est véritablement au milieu d'eux et qu'il est attentif à leurs besoins.

Cependant, ne brûlons pas les étapes et revenons au 21e siècle, car c'est dans notre siècle que Dieu nous demande de mettre de la farine dans les pots qui contiennent la mort. Pour ce faire, il faut d'abord savoir quelle place Jésus occupe dans notre coeur! Si nous oublions la mission qu'il nous a donnée, celle de faire des disciples, celle de lui amener des âmes, c'est bien parce qu'il n'occupe pas toute la place qu'il demande. De ce fait, il sera bien difficile de dire et de prouver que les choses anciennes sont passées si les choses nouvelles, celles qui touchent le Royaume de Dieu, ne font que nous effleurer.

Autrefois nous ne nous préoccupions pas du salut de nos proches, cela faisait partie des choses anciennes. Aujourd'hui qu'en est-il, puisque les choses anciennes ont disparu? "Dès que quelqu'un est uni au Christ, il est un être nouveau: ce qui est ancien a disparu, voici, toutes choses sont devenues nouvelles" (2 Cor.5:17). Il est compréhensible que si les choses de Dieu n'ont de l'intérêt qu'à certaines occasions pour moi, il sera peu probable que j'ai à coeur que les membres de ma famille passe des ténèbres à la Lumière. Intellectuellement, j'approuverai ce changement, c'est évident, mais dans mon coeur je ne ferai rien, et je ne chercherai pas à faire quoi que ce soit, étant donné que pour ma propre vie, je n'ai guère le désir de progresser avec Dieu. Ainsi la mort pourrait agir aussi bien dans les vies stériles pour le Seigneur, (stériles parce qu'elles ne portent pas de fruit), que dans la vie des membres de nos familles qui ne connaissent pas Dieu.

Nous avons vu que cette farine, particulièrement précieuse en temps de famine a été jetée dans une marmite qui contenait la mort. Quel prix sommes-nous prêts à payer pour que la mort n'ait plus d'effet sur nos semblables et sur nos proches? Qu'avons-nous de précieux à leur offrir? Quel prix sommes-nous prêts à payer pour que nous-mêmes nous retrouvions le vrai goût de la vie, cette vie avec Dieu, cette vie pour Dieu et rien que pour Lui? La mort nous environne de tous côtés, je parle de la mort spirituelle, cette mort qui se révèle même au milieu des enfants de Dieu. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est encore le Seigneur Jésus qui dans l'Apocalypse demande à Jean d'écrire aux Églises, afin de les avertir de leur état et de ce qui va arriver dans la suite des temps. "Je connais tes oeuvres (dit Jésus). Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort" (Apo.3:1).

La mort est dans le pot, la mort est dans le monde, la mort est dans nos familles, la mort est dans l'Église et si la mort est dans l'Église, c'est peut-être parce que nous sommes..., c'est peut-être parce que vous êtes morts! Non pas morts à vous-mêmes, mais morts ou en train de mourir quant aux choses de Dieu qui ne vous intéressent qu'occasionnellement! La mort est dans le pot, c'est une réalité! Cependant, plusieurs refusent qu'on y jette de la farine! Plusieurs refusent que le Seigneur coupe, émonde, les débarrasse de ce qui les empêche de vivre la vie de Christ. Plusieurs pensent que ça va aller comme ça, qu'ils n'ont pas besoin de prendre à la lettre les enseignements bibliques qu'ils reçoivent semaine après semaine!

La mort est dans le pot, mais on se rassure quand même en pensant qu'il ne faut pas exagérer. S'il existe bien un petit goût d'amertume dans les relations fraternelles, si la Parole de Dieu ne fait plus vibrer les coeurs comme autrefois, on se rassure au travers de «pratiques religieuses» stériles qui n'apportent rien, ni à l'âme, ni au corps de Christ!

«Tu passes pour être vivant, et tu es mort»; tu es mort parce que, comme les morts, tu n'as plus faim, tu n'as plus soif et que tu ne te rends pas compte de l'heure qu'il est! Tu es mort ou tu dors! "Tu passes pour être vivant, et tu es mort", dit-il à l'Église de Sardes.

En lisant le texte avec attention, on relève deux choses :
1) Il n'est même pas question de faire revenir à la vie ceux qui sont morts.
2 ) Il est question d'affermir ceux qui sont près de mourir afin qu'ils ne meurent pas!

"Je connais tes oeuvres. Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort. Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir; car je n'ai pas trouvé tes oeuvres parfaites devant mon Dieu" (Apo 3:1-2). Sans doute allez-vous me dire que Jésus s'adresse à l'Église de Laodicée, cette Église de la fin des temps et qu'en conséquence, ce qui concernait l'Église de Sardes ne concerne pas la dernière Église! Et pourquoi ne serions-nous pas concernés? N'y a-t-il pas encore des morts spirituels dans l'Église de Jésus-Christ? N'y a-t-il pas des frères et soeurs dans la foi qui sont sur le point de mourir et qui mourront très certainement si nous ne les exhortons pas, si nous ne tentons pas de ranimer leur zèle pour le Seigneur?

Soyons réalistes! Beaucoup, ont besoin que l'on jette de la farine dans leur vie! Ils n'arrivent plus à se nourrir de la bonne Parole de Dieu. Certes, ils la lisent encore, mais elle n'a plus aucun effet sur eux. Ils ne changent pas, pourquoi? N'est-ce pas parce que la mort, telle la gangrène, aurait commencé son oeuvre de destruction et qu'à cause de son travail, certaines parties de leur coeur seraient devenues insensibles?

Lorsque je regarde le chemin parcouru, le mien, je réalise que pendant une période de ma vie «la mort était dans le pot». Si rien n'avait été fait, si personne n'avait «jetée de la farine », si personne ne m'avait exhorté pour que je reprenne goût à la vie avec Dieu, non seulement je ne me préoccuperais pas de vos âmes aujourd'hui, mais je ne me préoccuperais pas de la mienne, non plus. La mort était dans le pot et j'aurais continué à vivre comme si de rien n'était!

Aujourd'hui, je suis émerveillé de voir ce que Dieu peut faire avec une vie où la mort spirituelle semblait avoir repris ses droits. Je suis émerveillé de voir ce que la ténacité d'un frère en Christ a pu faire pour que je me nourrisse convenablement des bonnes choses que le Seigneur donne en abondance à ceux qui veulent venir ou revenir à lui de tout leur coeur!

Élisée a eu suffisamment de foi pour obéir à l'Éternel et jeter cette farine dans la marmite, tout en sachant que la farine en elle-même, n'avait aucun pouvoir purificateur. D'un autre côté, le serviteur ne discuta pas l'ordre d'Élisée lorsqu'il fallut servir la soupe de coloquintes additionnée de farine. Tout le monde fit le pas de foi de manger le potage. Tout le monde eut confiance en Dieu, et leur confiance fut récompensée par l'arrivée d'une abondante nourriture.

Si "la mort n'est pas dans le pot", ce dont je ne pourrais pas jurer en ce qui concerne notre église, je dirais que c'est au moins l'ombre de la mort qui les a déjà refroidis. L'ombre de la mort qui les empêche de bénéficier des bénédictions du Dieu de Justice. L'ombre de la mort qu'ils ont laissée venir sur leur vie pour n'avoir point aimé plus que tout la Lumière, plus que tout celui qui nous invite à l'aimer en priorité et à porter à chaque jour notre croix.

Je ne condamne personne puisqu'en regardant en arrière je suis obligé de reconnaître que j'ai moi-même traversé une période où la mort spirituelle aurait pu m'anéantir à tout jamais, si un frère n'avait pas tout entrepris pour que je revive et que je revive pour servir! Alors, ne désespérons pas, ressaisissons-nous, réveillons-nous, réveillons ceux qui dorment et ensuite, veillons!

Veillons aussi sur notre langue, parce que les membres de la véritable Eglise de Jésus-Christ savent se conduire et diriger de mieux en mieux leur langue. Selon les discours que nous allons tenir, nous aurons des oreilles attentives, des oreilles qui n'appartiennent pas toutes au même monde: "Eux, ils sont du monde, c'est pourquoi ils parlent le langage du monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu: celui qui connaît Dieu nous écoute; celui qui n'est point de Dieu ne nous écoute point; à cela nous connaissons l'esprit de la vérité et l'esprit de l'erreur (1 Jn.4:5-6).

Mes amis, qu'en est-il de votre foi? Êtes-vous prêt à la mettre sur le feu dans une grande marmite dans l'attente d'une bénédiction? Le miracle de la marmite et celui des pains, montre que l'Eglise doit propager l'Evangile et faire confiance en Dieu pour voir la puissance de Dieu se manifester au milieu d'elle et dans ce monde. La foi fait ce qu'elle peut, et attend que son Seigneur agisse, parce qu'elle croit que Dieu est encore Celui qui peut multiplier par cent le fruit que produit l'Evangile.