LE PRIX A PAYER (Luc 9:23-27)
(Prêcher à Glain, dimanche le 18 juillet 2010)
(Retranscrit dans un style parlé)
INTRODUCTION
Une grande opportunité va se présenter à Jésus pour accroître la
popularité qu’il avait acquise depuis le début de son ministère. De grandes
foules faisaient route avec Lui en buvant chacune de ses paroles. De quelle
manière allait-il tirer profit de cette situation favorable pour Lui? Allait-il
accomplir de grands miracles pour exciter davantage leur curiosité? Allait-il
les flatter pour gagner encore plus leur admiration? Allait-il leur offrir une
récompense particulière ou une gâterie pour s’assurer leur fidélité? A notre
grande surprise, c’est plutôt le contraire qu’il va faire. Il semblait être résolu à renoncer volontairement
à leur sympathie en posant des conditions qui apparaîtraient extrêmement
sévères.
« Ils étaient en chemin lorsqu’un homme dit à
Jésus: Je te suivrai partout où tu iras. Jésus lui dit: Les renards ont des terriers et les oiseaux
ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas un endroit où il puisse se
coucher pour se reposer. Il dit à un autre homme:
Suis-moi. Mais l’homme dit: Maître, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. Jésus lui répondit: Laisse les morts enterrer
leurs morts; et toi, va annoncer le Royaume de Dieu. Un autre homme dit encore: Je te suivrai, Maître,
permets-moi d’aller d’abord dire adieu à ma famille. Jésus lui déclara: Celui
qui se met à labourer puis regarde en arrière est inutilisable pour le royaume
de Dieu » (Gen.19:26) (Luc 9:57-62).
Dans des termes très clairs, Christ a démontré que
devenir son disciple impliquait beaucoup plus qu’une simple adhésion à une
confession de foi. Pourquoi notre Seigneur a-t-il utilisé des paroles aussi
exigeantes pour définir les conditions à remplir du disciple, alors que le
résultat inévitable serait la perte d’un support populaire? Parce qu’il se
préoccupait plus de la qualité que de la quantité. Il désirait choisir un
groupe d’hommes et de femmes, un groupe de Gédéon, sur qui la consécration
inébranlable ne serait pas remise en question dans les moments difficiles. Il
voulait des disciples sur qui il pourrait compter lorsqu’il bâtirait son Eglise
ou lorsqu’ils lutteraient avec les puissances du mal (Luc 14:29-31). Une fois
que le disciple est convaincu de la majesté et de la gloire de Christ, il le suit
et dans la cause dans laquelle il s’est engagé, il sera prêt à faire tous les
sacrifices.
C’est cesser de vivre pour soi et c’est commencer à vivre pour les autres.
C’est renoncer à plaire aux hommes et c’est chercher de tout notre cœur à plaire à Dieu.
C’est renoncer à vivre dans le péché.
Illustration
1) Le jour où j’ai levé la main lors d’un appel à
la repentance et au salut. Il y avait un combat en moi de renoncer à certaines
pratiques que Dieu n’acceptaient pas.
2) J’ai dû dire non à mon confort, sinon je ne
vous aurais jamais connu.
1.2) La deuxième chose, que Jésus souligne pour tous ceux qui veulent devenir ses disciples, c’est qu’ils doivent se charger de leur propre croix. (v.23)
Il met la barre aussi haute que possible. Vous ne pouvez pas l’élever plus haute. La croix symbolisait la mort par la crucifixion. Elle était un instrument à travers lequel les gens subissaient une mort atroce. Tous ceux qui entendaient Jésus savaient de quoi il parlait. Ils connaissaient très bien ce moyen de torture. Ils savaient la honte qui était rattachée à cette mort. Je suis certain que lorsque Jésus a dit “vous devez renoncez à vous-même, vous charger à chaque jour de votre croix,” les gens devaient avaler de travers. Ils prenaient conscience que suivre Christ comporte non seulement un sacrifice douloureux mais jusqu’à un certain degré, subir la persécution parce qu'ils avaient pris la décision de porter leur croix.
Qu’est-ce qui doit nous motivé « à porter notre croix ? » C’est un amour envers les autres comme Dieu l’a manifesté pour nous en Jésus-Christ. Il nous a aimé alors que « nous étions spirituellement morts à cause de nos fautes » (Eph.2:5 et Col.2:13). « Il nous a aimés alors que nous étions ses ennemis » (Rom.5:10), il nous a aimés alors « que nous étions loin de lui » (Col.1:21-22). Il a aimé ceux qui n’étaient pas aimables. « Et si nous l’aimons, c’est parce qu’il nous a aimé le premier » (I Jn.4 :19).
Illustration
Un
compagnon de Wang ming Dao
Emprisonné pour avoir prêché l'Evangile, il a perdu ses deux mains, il a perdu ses deux
yeux, il a perdu sa langue, mais il n’a jamais perdu la foi, parce qu’il savait que Dieu l’aimait, que
le prix à payer ne serait jamais trop élevé, qu’Il n’était pas menteur et que
ce qu’il promet Il l’accomplit. Il avait les yeux fixés sur la récompense
future » (Hb11 :26)
Quand à Wang Ming Dao lorsqu’il est sorti de
prison après plus de vingt ans d’emprisonnement, on lui a demandé s’il avait un
message à transmettre aux chrétiens de l’extérieur : « Dites-leur de marcher sur le chemin
difficile, celui qui est étroit. » Tout au long de ma vie j’ai vécu
toutes sortes d’épreuves et de difficultés. Le verset 12 du Psaume 66 décrit ce
que j’ai vécu : «Nous avons passé par le feu et l’eau, mais
tu nous en as tirés pour nous donner l’abondance »
Il rajoute, j’ai été soutenu par les paroles que
Jésus a adressées à son Eglise dans Apocalypse 2 :10 : « Ne crains pas ce que tu
vas souffrir. Voici le diable jettera quelques-uns d’entre vous en prison, afin
que vous soyez éprouvés…Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la
couronne de vie. »
“Se charger de sa croix” sous-entend que nous savons qu’une douleur nous
attend et que nous avons pris la décision de tout endurer pour le bien de quelqu’un
d’autre. Jésus connaissant à l’avance ce qui l’attendait, l’a répété à ses
disciples à plusieurs reprises. “Je dois
souffrir, je dois mourir. Je dois être crucifié et trois jours après je
reviendrai à la vie.” Sachant tout cela, il n’a pas hésité à le faire, et
il l’a fait pour nous tous.
Il a promis que
parfois cela impliquerait la souffrance et ce à différents degrés. Cela peut
signifier perdre son emploi, ses enfants,
perdre un ami, perdre un parent, perdre une mère, perdre tout. Faire ce
qui est juste, obéir à
1.3) La troisième chose que Jésus souligne
pour tous ceux qui veulent devenir ses disciples, c’est le suivre
Cela signifie “marcher dans ses pas” ou « vivre la vie qu’il a vécue .» Dans 1 Pierre 2:21 il est écrit, “c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces.” Pierre poursuit en décrivant de quelle façon Jésus a souffert et de quelle manière il est mort. Suivre Jésus, signifie tout simplement lui obéir. Il a dit dans Jean 15:14: “Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.” Nous faisons ce que Jésus nous a ordonnés, non par devoir, non par contrainte, ni par simple crainte d’aller en enfer, et encore moins dans le but de gagner notre salut. Nous le faisons parce que Dieu nous a démontrés jusqu’à quel point il nous a aimés, et parce qu’il nous a créés, qu'il nous a donnés la vie et que nous avons été créés pour lui rendre la gloire qui lui est due. Voilà pourquoi nous existons, voilà pourquoi nous lui obéissons.
Sachant ce qui
se passait dans le cœur de ceux qui l’écoutaient, Jésus va leur dire qu’une
personne qui cherche à sauver sa vie, est non seulement incapable de le faire
dans cette vie, mais elle sera incapable de le faire dans la vie à venir. Il
est écrit au verset 24: « Celui qui voudra
sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera. »
Dans Jean 12:25 il dit à peu près la même chose mais il nous laisse savoir ce que
cela signifie “sauver notre vie” et “perdre notre vie.” Il dit ceci: « Celui
qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la
conservera » et il ajoute “pour la vie éternelle
Au verset 24,
il explique la mauvaise façon de perdre sa vie et il donne ensuite les deux
façons d’y arriver dans les versets 25 et 26.
Il rappelle que ceux qui veulent sauver leur vie ici-bas, la perdront pour l’éternité. Il nous dit que c’est
de la folie de penser que nous pouvons sauver notre vie en vivant celle-ci
comme bon nous semble, c’est-à-dire par intérêt personnel, parce que cela
signifie que nous disons “non” à Dieu, “non” à l’appel du Christ, en vivant de
façon égoïste, en préservant notre vie, en cherchant à la sauver par une
poursuite effrénée de ce que le monde nous offre.
Sauver sa vie pour la perdre, signifie faire le
contraire de ce qu’il demande. Sauver sa vie correspond à vivre pour soi et
pour ce que nous désirons. C’est être le Seigneur de notre vie.
Les deux façons de perdre sa vie : Essayer de gagner le monde entier (v.25)
Avoir honte de Jésus et de ses paroles (v.26)
Nos priorités étant celles du monde, nous ferons des
compromis dans notre foi, pour ne pas perdre ce que notre cœur désire qui vient
du monde.
Il parlera de Jésus ou il n’en parlera pas, tout
dépend si cela est rentable pour lui. Il ne suivra pas Christ si cela signifie gagner
moins d’argent, avoir moins d’amis, diminuer son train de vie, ou l’empêcher de
réaliser ses ambitions. Il est possible qu’il reconnaisse ou non Jésus dans
certaines situations, mais finalement il a honte de Jésus. Il niera qu’il croit
en Jésus, si cela peut servir ses intérêts et sauver sa vie. Alors Jésus
dit que ceux qui ont honte de lui et de ses paroles, il aura honte d’eux lorsqu’il viendra dans sa gloire. « là où est ton trésor, là aussi sera
ton cœur. »
A l’inverse, ceux
qui acceptent de perdre leur vie et de se soumettre à Christ en toute chose
recevront la vie éternelle.
II- LA RECOMPENSE DU DISCIPLE
Après
avoir partagé des paroles très dures dans les versets 23 à 26, Jésus va au
verset 27, (qui est un verset de transition), préparer certains à vivre quelque
chose d’extraordinaire: la transfiguration, où nous voyons la récompense à venir pour tous ceux qui ont choisi de vivre pour Christ.
“Je
vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point
qu’ils n’aient vu le royaume de Dieu” (v.27). Jésus veut réconforter, encourager et
fortifier ceux qui le suive et qui vont le suivre. Quelle est la bonne
nouvelle? Vous ne subissez pas ces choses pour rien, une grande récompense
vous attend dans les cieux. “Quelques-uns de ceux qui sont
ici ne mourront point, qu’ils n’aient vu le royaume de Dieu.” En parlant de “quelques-uns qui sont ici” Jésus fait référence à ceux qui l’écoutaient et qui
verraient le royaume de Dieu avant de mourir, mais au moment où Jésus prononce
ces paroles, ils ne savent pas ce qui va arriver. Il est certain que ceux qui
verront le royaume sont seulement les vrais croyants. Les mots
“ne mourront point”
signifient clairement, qu’ils verront le royaume de Dieu avant de mourir.
« Environ
huit jours après qu’il eut dit ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et
Jacques, sur la montagne pour prier. Pendant qu’il priait l’aspect de son visage
changea, et son vêtement devint d’une blancheur éclatante. Et voici, deux
hommes s’entretenaient avec lui: C’étaient Moïse et Elie qui apparaissaient
dans la gloire, parlaient de son départ qu’il allait accomplir à Jérusalem.” Par conséquent, les paroles que Jésus venaient de
prononcer, s’accomplissaient. « Certains d’entre vous » c’étaient Pierre, Jean et Jacques.
Mes amis, lorsque vous avez été choisis, vous avez
été choisis pour être retirés de ce système mauvais du monde, pour vivre pour
Dieu en étroite relation avec Christ. Même si nous vivons dans ce monde, il
nous est rappelés en tant que chrétiens que nous sommes “des
étrangers sur la terre”
(Ps.119:19), et « des ambassadeurs pour
Christ » (Eph.6:20). Tous ces termes sont utilisés pour décrire des gens qui sont loin de chez eux, des étrangers qui
vivent quelque part ailleurs. Un ambassadeur, c’est quelqu’un qui représente le
pays où se trouve sa demeure. Le monde
est une grande auberge où nous faisons halte pendant un jour ou deux, et par la
suite nous la quittons. Quelle folie se serait, si nous nous attachions à notre
auberge pour oublier notre maison céleste.
William Booth le fondateur de l’armée du salut
disait : « les
promesses de Dieu sont certaines, il suffit d’y croire. »
III- LE BUT VISE PAR JESUS DANS SON ENSEIGNEMENT
Une des dernières entrevues de sœur Emmanuelle.
A ce commentateur qui lui demandait si elle avait
peur de la mort alors qu'elle était âgée de plus de 90 ans, soeur Emmanuelle lui répondit : « mon
petit, je n’ai pas peur de mourir, parce que le jour où je mourrai, ce sera le
plus beau jour de ma vie. »
Pour le chrétien, la mort n’est pas la fin de tout
mais le commencement d’une nouvelle vie.
« Si nous sommes enfants de Dieu,
nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu et co-héritiers
de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec
lui » (Rom.8:17).
Nous
servons le Seigneur parce qu'Il nous aime, et nous Le suivons parce qu'Il a un
droit sur nous. Le droit qu'Il a acquis par son sacrifice sur la croix nous contraint de
nous donner au Seigneur. L'amour qui résulte de ce sacrifice nous contraint
aussi de nous donner à Lui.
« Réjouissons-nous
que nos noms sont écrits dans les cieux »
Chantons pour terminer « entre tes mains j’abandonne »