QUEL GRAND PRIVILEGE (Malachie 1:1-11)
(Prêché à Glain, dimanche le 18 novembre 2012)
(Retranscrit dans un style parlé)

"Voici le message que le Seigneur a adressé aux Israélites par l'intermédiaire de Malachie. Le Seigneur déclare à son peuple: Je vous ai aimés. Où est la preuve de ton amour? Esaü n'est-il pas le frère de Jacob? Pourtant, j'ai aimé Jacob et j'ai eu de la haine pour Esaü. J'ai dévasté la région montagneuse occupée par les descendants d'Esaü, les Edomites, et j'ai livré leur pays aux chacals du désert. Ces gens-là peuvent bien dire: Nous avons été écrasés, mais nous allons rebâtir nos villes en ruine. Moi, l'Eternel des armées, je déclare ceci: Qu'ils reconstruisent, je démolirai leur oeuvre. On leur appliquera ces surnoms "le pays où règne le mal" et "le peuple contre lequel l'Eternel est irrité pour toujours." Vous les Israélites, vous verrez tout cela et vous vous exclamerez: Le Seigneur manifeste sa puissance même au-delà des frontières d'Israël!"

Moi, le Seigneur de l'univers, je déclare ceci aux prêtres: Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Ne suis-je pas à la fois votre père et votre maître? Alors si je suis père, où est l'honneur qui m'est dû? Si je suis maître, où est la crainte qu'on a de moi? Vous me méprisez et vous demandez: En quoi t'avons-nous méprisé?" Vous apportez sur mon autel des aliments impurs, et vous dites: En quoi t'avons-nous offensé? C'est en disant: La table de l'Eternel est méprisable! Quand vous amenez un animal aveugle, boiteux ou malade pour me l'offrir en sacrifice, n'est-ce pas mal? Si vous offriez un tel animal au gouverneur, croyez-vous qu'il sera satisfait, et prêt à vous accorder des faveurs? Je vous le demande moi l'Eternel des armées.

Essayez donc maintenant de me supplier, moi, votre Dieu pour que je prenne mon peuple en pitié? Pensez-vous que je vais écouter favorablement après ce que vous avez fait? Sûrement pas! Il vaudrait bien mieux que l'un de vous ferme les portes du temple, alors vous n'iriez plus allumer pour rien du feu sur mon autel. En effet, je n'ai aucun plaisir à vous voir et les offrandes que vous me présentez ne me sont pas agréables, je l'affirme moi l'Eternel des armées. Car depuis le levée du soleil jusqu'à son couchant, des gens de toutes nations reconnaissent ma grandeur. Partout on brûle du parfum en mon honneur et on m'apporte des offrandes pures, car grand est mon nom parmi les nations."

A l'époque de Malachie, la situation religieuse et la situation morale s'était dégradées: le culte était négligé (1:6-14), à l'occasion des offrandes on trompait Dieu (3:6-11), les prêtres n'étaient plus à la hauteur de leur mission et la loi que Dieu avait donnée à son peuple n'était plus respectée (2:1-16). Pour le prophète, ce bilan était l'occasion d'exhorter les prêtres et le peuple à changer radicalement, en leur rappelant dans un premier temps, l'amour de Dieu (1:1-5) mais aussi que son jugement s'apprêtait à tomber et que le Messie promis allait bientôt venir (2:17-3:5; 3:13-24).

Si vous prenez le temps de comparer la situation religieuse et morale de l'époque de Malachie à celles d'aujourd'hui, vous retrouvez de nombreuses similitudes. Les gens d'aujourd'hui connaissent Dieu, mais ils manquent de zèle pour l'oeuvre de Dieu et leur conduite ne glorifie pas nécessairement le Seigneur. Trop souvent, Dieu n'est pas le premier dans leur vie, parce que beaucoup trop de choses prennent la place qui revient à Dieu. Dans les 5 premiers versets, Dieu rappelle à son peuple qu'il les aime, et il veut leur montrer jusqu'à quel point leur coeur est éloigné de celui qui les a sauvés et que ce qu'ils pratiquent n'est qu'une religion vaine et sans valeur. En s'élevant avec force contre la dégradation de la vie religieuse et morale de son temps, Malachie prépare le peuple à rencontrer son Dieu. C'est à cette rencontre qu'il nous invite encore aujourd'hui.

Lorsque vous réalisez ce que Dieu a fait pour vous, afin de vous sauver de vos péchés et du jugement à venir, lorsque vous réalisez la grandeur de celui qui est assis sur le trône, celui-là même qui a créé la terre et qui un jour mettra fin à toutes choses; lorsque vous réalisez que tout dans ce monde est appelé un jour à disparaître, vous êtes alors reconnaissants pour Dieu, et quand vous êtes reconnaissants pour Dieu, vous avez du zèle pour partager l'Evangile de Jésus-Christ.

Mais lorsque vous perdez de vue ce que Christ a fait pour vous, vous faites comme les Israélites, vous vous contentez de faire en sorte que votre pratique religieuse soit apparente aux yeux des hommes, afin de soulager votre conscience, mais votre coeur n'y est pas, et ce n'est pas l'Eternel que vous servez, mais vos propres dieux. C'est ce que Dieu reproche ici aux Israélites.

Au verset 6, il dit, Moi, le Seigneur de l'univers, je déclare ceci aux prêtres: Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Ne suis-je pas à la fois votre père et votre maître? Alors si je suis père, où est l'honneur qui m'est dû? Si je suis maître, où est la crainte qu'on a de moi? Vous me méprisez et vous demandez: En quoi t'avons-nous méprisé? Il est très difficile pour nous de comprendre ce que veut dire le mot "honorer," parce qu'il y a beaucoup trop de valeurs fondamentales dans notre société qui se sont effondrées.

En tant qu'individus, nous montrons très peu de respect aujourd'hui pour tous les types autorité. Nous manifestons très peu de respect pour les dirigeants de notre pays, et même si vous pouvez dire qu'ils méritent de recevoir très peu de respect, Dieu nous demande de les honorer. Nous avons peu de respect pour les personnes âgés, peu de respect pour les parents, peu de respect pour ceux qui sont au-dessus de nous et qui sont appelés à nous guider et à nous diriger.

Cependant, à l'époque de Malachi, il était tout à fait normal que le fils honore son père et c'est quelque chose qui devrait être tout à fait normal pour nous de montrer du respect à ceux qui nous ont donné la vie. Nous devons les honorer. Voilà pourquoi Dieu leur dit, "si je suis père, où est l'honneur qui m'est dû?"

Le serviteur devait aussi honorer son maître, parce que sa vie dépendait de lui. Il lui devait tout. Faites-vous partis de ceux qui reconnaissent recevoir de bonnes choses de la part de votre maître, au point où vous avez réalisez que vous lui devez tout? Pourtant, c'était non seulement quelque chose de connu en Israël, mais c'est ainsi que les choses devaient être et qu'elles doivent être encore aujourd'hui!

En sachant cela, Il dit maintenant au verset 6b, "où est l'honneur qui m'est dû?" "Où est le respect qui m'est dû?" Si je suis maître, où est la crainte qu'on a de moi? Frères et soeurs, vous allez tirez votre prochaine respiration, seulement parce que Dieu vous le permet. Votre coeur va continuer à battre, seulement parce que Dieu lui permet de battre et parce qu'il lui donne la puissance pour le faire. Peu importe les bonnes choses que vous avez dans votre vie, vous les possédez parce que Dieu a décidé dans sa grâce qu'il en serait ainsi. Le quotient intellectuel que vous possédez, ne provient pas du fait que vous avez travaillé fort pour le développer, mais parce que c'est Dieu qui vous l'a donné. Nous devons donc honorer le père et nous devons manifester du respect au maître.

Qu'en est-il alors de l'Eternel des armées? Nous ne parlons pas ici de quelqu'un qui est maire d'un petit village ou du gouverneur d'un état, nous parlons de celui qu'il vous arrive de négliger et de mépriser, c'est l'Eternel des armées qui n'a pourtant besoin de rien venant de vous. Aussi vous appelle-t-il pour lui-même, et il vous demande de le servir. Ce n'est pas un besoin qu'il doit combler dans sa vie, c'est un privilège qu'il vous offre de le servir.

Remarquez qu'au verset 6 il s'adresse aux prêtres qui ont méprisé son nom. Quel était le rôle du prêtre? Le prêtre, c'est-à-dire le lévite, était celui qui avait reçu le plus grand de tous les privilèges, et c'était celui de pouvoir servir le Seigneur et de bénéficier de sa présence. Que les tribus s'amusent, jouent, s'amassent des biens, cela n'était rien à comparer aux lévites, qui servaient le Seigneur et qui bénéficiaient de la présence même de Dieu.

Dans la nouvelle alliance, vous êtes tous prêtres au service de Dieu et en chacun de vous habite le St-Esprit. Dans la nouvelle alliance, il nous est tous permis de nous approcher aussi près que nous le désirons de Dieu. Pourtant n'est-il pas étonnant que notre génération cherche à ressembler au reste des Israélites. Lorsque nous regardons notre emploi du temps, n'est-il pas juste de dire que nous préférons nous amasser des richesses pour nous sentir fort, puissant et en sécurité.

Au verset 6, les prêtres disent: "En quoi t'avons-nous méprisé?" Etonnant, n'est-ce pas! Nous ne savons jamais ce qui ne va pas avec nous. Nous pouvons si facilement montrer du doigt la plus petite erreur commise par quelqu'un d'autre, alors que nous pouvons nous-même commettre les plus grandes atrocités contre Dieu, les crimes les plus atroces, et ignorer totalement les avoir commis jusqu'au jour où dans sa pitié, Dieu les révèle lui-même, à travers sa Parole, et alors nous sommes terrassés dans notre coeur parce que nous prenons conscience de ce que nous avons fait et de ce que nous sommes devenus.

Les prêtres avaient méprisé son nom et ils ne le savaient même pas. Ils nous arrivent à vous et moi de faire la même chose. Chaque fois que quelque chose prend la place de Dieu dans notre coeur, nous méprisons Dieu. Lorsque nous passons plus de temps à embellir nos maisons plutôt que nos coeurs, nous méprisons Dieu. Lorsque nous prenons plus de temps à nettoyer l'intérieur de nos voitures, que l'intérieur de notre coeur, nous méprisons Dieu. Lorsque pendant la période de Noël, la pensée des cadeaux que nous allons recevoir, occupent plus de place dans notre coeur, que le cadeau que Dieu nous a offert en envoyant son Fils pour nous sauver, nous méprisons Dieu.

Je ne vous dit pas cela parce que je prends plaisir à vous faire du mal, je vous dit cela parce que c'est la vérité. Etiez-vous plus enflammé et excité de venir à l'église ce matin que vous l'avez été cette semaine pour écouter le match de votre équipe de foot préféré? Etiez-vous plus enflammé et excité de venir à l'église ce matin que vous l'avez été cette semaine pour écouter votre série préféré à la télévision?

Ils disent: "En quoi avons-nous méprisé ton nom?" Il répond: Vous apportez sur mon autel des aliments impurs, et vous dites: En quoi t'avons-nous méprisé? C'est en disant: La table de l'Eternel est méprisable! (v.7). Ils répondent, "nous n'avons jamais dit cela. Nous n'avons jamais dit que la table du Seigneur était méprisable, nous ne dirions jamais une chose semblable, nous sommes des bons chrétiens, nous ne dirions jamais que le Seigneur n'est pas le premier dans notre vie, nous n'avons jamais dit que telle ou telle chose était plus importante que Dieu, nous ne dirions jamais cela."

Le Seigneur répond au verset 8, "ce n'est pas avec votre bouche que vous l'avez exprimé, mais dans votre façon de vivre." "Quand vous amenez un animal aveugle, boiteux ou malade pour me l'offrir en sacrifice, n'est-ce pas mal? (v.8). Si ces animaux qui sont aveugles, boiteux ou malade, n'ont plus aucune valeur pour vous, pourquoi en aurait-il pour moi?. Ce sont des miettes que vous me donner" (Mat.15:27). Qu'es-ce que Dieu exige de nous? Il exige tout! Voilà pourquoi il est important de ne pas prêcher un Evangile facile et que nous devons prêcher tout le conseil de Dieu.

Illustration: Voulez-vous avoir vos noms inscrits dans le livre de vie?

L'église n'est pas un lieu où les gens doivent se sentir bien, l'église n'est pas un endroit où les gens peuvent se divertir, mais un lieu où les gens peuvent trouver le salut en Jésus-Christ, et ça c'est rien de moins qu'un scandale aux yeux de plusieurs. Mais si nous agissons ainsi, nous verrons Dieu agir avec puissance.

Je vais vous dire ce que cela va vous coûter de recevoir Christ: Cela va vous coûter votre vie, et en échange, Jésus vous promet deux choses: Vous allez avoir une croix à porter "parce qu'il vous faut passer par beaucoup de souffrances pour entrer dans le royaume de Dieu" (Ac.14:22), et vous recevrez comme récompense la vie éternelle "qu'il réserve aux siens" (Col.3:24). Christ doit représenter tout pour vous, ou il n'est rien du tout pour vous.

Mépriser le Seigneur, c'est de n'est pas tout donner ce qui revient au Seigneur. C'est-à-dire tout. Comme l'a écrit l'auteur du cantique "Oui, prends tout Seigneur! Entre tes mains j'abandonne tout ce que j'appelle mien! (Cantique no.292 Ailes de la foi). Sachant qui est Dieu, ce que nous étions dans notre saleté et dans notre péché, ce qu'il a fait à la croix à travers Jésus-Christ, est-il possible que nous puissions continuer à vivre sans Lui, si nous l'avons vraiment rencontré un jour?

La preuve qui montre que vous vous êtes repenti et que vous avez accepté il y des années, le pardon que Dieu vous offre à travers le sacrifice de Christ accompli à la croix, c'est que vous êtes toujours en train de vous repentir aujourd'hui, et que vous êtes beaucoup plus sensible à votre besoin de repentance aujourd'hui, qu'au moment où vous vous êtes convertis. La preuve que vous vous êtes vraiment convertis il y a des années, c'est que vous croyez toujours en Lui aujourd'hui et que vous repentez encore plus aujourd'hui qu'au moment où vous vous êtes convertis. La preuve qu'il a changé votre vie, c'est qu'il continue à le faire aujourd'hui, car s'il ne continue pas à faire cette oeuvre en vous, c'est qu'il n'a jamais commencé à le faire dans le passé.

Les gens viennent souvent me trouver en me disant "j'ai une nouvelle relation avec Dieu, je vois maintenant Dieu autrement." Je leur dis alors: "Vois-tu maintenant le péché autrement que tu le voyais dans le passé? Est-ce que ta relation avec le péché a changé? Parce que si tu n'as pas une nouvelle relation avec le péché, si tu ne vois pas le péché autrement que tu le voyait autrefois, tu n'as pas une nouvelle relation avec Dieu, et tu ne t'es jamais repenti."

Il dit au verset 8, "si vous offriez un tel animal au gouverneur, croyez-vous qu'il sera satisfait, et prêt à vous accorder des faveurs? Je vous le demande moi l'Eternel des armées." Au fond, si on devait exprimer ces mêmes paroles avec les mots d'aujourd'hui, on le dirait de la façon suivante: "Si vous offriez à votre employeur ce que vous offrez à Dieu, pendant combien de temps continuerait-il à vous apprécier?" "Si vous offriez à ceux que vous connaissez ce que vous offrez à Dieu, pendant combien de temps, demeureraient-ils vos amis?"

Si je vous distribuais à tous une feuille de papier, que je vous demandais de séparer la feuille en deux et d'écrire dans la partie du haut, le don que vous avez reçu et le ministère à laquelle vous êtes appelé dans cette église. Ensuite, je vous demanderais d'écrire dans la partie du bas, tout ce que vous avez accompli cette année dans votre église locale et le ministère dans lequel vous avez servi. Au dos de cette feuille, je vous demanderais d'écrire ce que vous planifiez pour l'année 2013 et de quelle façon vous allez consacrer votre vie dans le contexte de cette église locale pour servir Christ dans cette région? Est-il possible qu'en me remettant vos feuilles, un certain nombre d'entre vous me remettrait une feuille blanche? Il y a une chose que ceux qui établissent des statistiques sur la croissance de l'église sont dans le vrai: C'est que 20% des membres font 80% du travail dans l'église locale, parce que 80% des membres de l'église locale ne font rien. La majorité des gens viennent à l'église, et se contentent d'assister au culte.

Imaginez si j'étais votre employeur et que je vous disais, "montrez-moi votre feuille de travail pour l'année qui vient de se terminer, et qu'après avoir jeté un regard, je vous dise, "écoutez, sur votre feuille, selon ce que vous avez écrit, vous n'avez rien fait cette année. Vous n'avez répondu à aucun appel de dépannage." Vous répondez, "c'est vrai, mais à chaque fois que la porte de l'entreprise était ouverte, je peux vous assuré que j'étais toujours présent." Je jette un coup d'oeil à l'endos de votre feuille, et je vous dis "vous n'avez rien marqué pour l'année 2013. Vous n'avez aucun but, aucun désir de travailler, vous n'avez rien en vue pour l'année qui vient." "C'est vrai, ce que vous dites, mais je vous promets qu'à chaque fois que la porte de cette usine sera ouverte, je serai présent." C'est exactement, la mentalité de beaucoup de chrétiens aujourd'hui. A chaque fois que les portes de l'église seront ouvertes, ils seront présents, au moins le dimanche matin.

Vous n'êtes pas appelés à vous rassembler afin de regarder les autres servir dans l'église, vous êtes appelés à vous réunir afin d'être nourri par la Parole de Dieu, d'adorer Dieu et de passer les autres jours de la semaine à servir, à aider les membres du peuple de Dieu, et ce, pour la gloire de Dieu. "Vous avez raison, mais comment puis-je faire toutes ces choses avec toutes mes activités?"

Comment allez-vous trouver le temps pour enseigner à vos enfants toute l'importance de se donner au Seigneur et de s'investir pour l'avancement du royaume de Dieu? Pourtant, vous prenez du temps pour les conduire et assister à leurs différentes activités para-scolaire? N'est-ce pas! Vous les encouragez même à poursuivre leurs activités et vous ne trouveriez pas le temps de les enseigner à servir Dieu, ni à les préparer à cette rencontre capitale qu'ils auront avec Dieu, un jour! En agissant ainsi, vous êtes simplement en train de leur montrer quelles sont vos priorités dans la vie. "A quoi cela servirait-il à nos enfants de gagner tout le monde s'ils se détruisaient et se perdaient eux-mêmes?" (Luc 9:25).

Avez-vous perdu de vu que vos enfants un jour se tiendront devant Dieu et que tout ce que vous leur aurez enseigner de charnel va disparaître dans le feu et qu'il ne sauront quoi répondre à la question posée par Dieu? "Pourquoi devrais-je te laisser entrer au ciel?" Est-il possible qu'il ne saura répondre parce que ses parents n'auront pas su trouver le temps pour les enseigner parce qu'ils avaient trop d'activités? Est-ce votre cas ce matin? Pourquoi ne pas vous repentir et mettre de côté vos activités pour vous investir dans les choses qui sont appelés à durer éternellement en servant le Seigneur?

Il dit au verset 9: Essayez donc maintenant de me supplier, moi, votre Dieu pour que je prenne mon peuple en pitié? Pensez-vous que je vais écouter favorablement après ce que vous avez fait? Sûrement pas!" Regardez ce qu'ils demandent. "Dit une prière pour nous. Arrange cela pour nous!" Voilà ce que nous entendons souvent aujourd'hui dans nos églises. "Pasteur j'ai des problèmes dans ma vie, voulez-vous prier afin que Dieu arrange cela pour moi!" Je réponds: "Pourquoi ne le fais-tu pas?" "Parce que je ne veux pas être confronté avec l'Evangile qui exige tout de moi. Je ne veux pas vraiment savoir qui est vraiment Dieu, parce que je ne veux pas savoir ce qu'il exige de moi."

Au verset 10, il dit, "Il vaudrait bien mieux que l'un de vous ferme les portes du temple, alors vous n'iriez plus allumer pour rien du feu sur mon autel. En effet, je n'ai aucun plaisir à vous voir et les offrandes que vous me présentez ne me sont pas agréables, je l'affirme moi l'Eternel des armées."

J'aimerais que vous sachiez que Dieu peut venir dans une église, il peut même venir dans celle-ci en disant, "je souhaite juste que vous mettiez la clé dans la porte. Je suis fatigué de voir votre chandelier brûler inutilement sur mon autel." Il est préférable d'être un laïc, il est préférable d'être un athée, et de ne rien proclamer sur Dieu si votre coeur n'appartient pas entièrement à Dieu, que de vous entendre dire, "je connais tes oeuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses tu être froid ou bouillant! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche!" (Apo.15-16).

"Que veux-tu dire pasteur?" Je viens juste de dire que cela s'adresse peut-être à vous. Et j'aimerais vous dire ceci: le plus grand signe d'espérance pour une église, c'est lorsque Dieu vient visiter ses membres et qu'il prononce des paroles difficiles à entendre, parce que cela signifie qu'ils font toujours partis de son peuple. La chose la plus terrifiante, c'est lorsque la seule chose que vous entendez, se résume uniquement en de belles paroles, parce que cela signifie que Dieu a coupé la corde et qu'il vous a abandonnés, parce que vous êtes entêtés et parce qu'il n'y a plus de place dans votre coeur pour les choses de Dieu.

Il dit "lequel de vous fermera les portes, pour que vous n'allumiez pas en vain le feu sur mon autel? Je ne prends aucun plaisir en vous, dit l'Eternel des armées" (v.10). Certains diront, "oui, mais pasteur je n'ai jamais été capable d'avoir un coeur pur, je suis toujours en train de me battre avec le péché. Encore ce matin, pendant le moment de louanges, j'étais en luttes avec des mauvaises pensées dont je sais qui ne venaient pas de Dieu, et c'était tellement difficile d'adorer le Seigneur. Etes-vous en train de dire que Dieu ne reçoit rien de ce qui vient de moi?" De vous, il reçoit beaucoup, et ce à partir de vos propres paroles, parce que vous avez reconnu votre péché. Car il est écrit, "heureux ceux qui sont dans la tristesse, car ils seront consolés" (Mat.5:4). "Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés" (Mat.5:6).

En prononçant ces paroles et en ayant le coeur affligé par votre péché, vous démontrez que vous appartenez réellement à Dieu et que vous voulez ressembler de plus en plus à Jésus-Christ, mais ceux qui cherchent constamment à se justifier, votre coeur est aussi froid qu'une pierre et vous ne pouvez pas voir ce qui ne va pas. Vous faites partis de ceux qui devraient avoir peur. Dieu nous aime tous de façon égal, et il n'estime pas plus celui qui fait tout, sans jamais tomber, mais il considère celui qui a le coeur brisé et contrit.

Chers frères et soeurs qui lui appartenez, soyez grandement encouragés, parce que "je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre, la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ" (Col.1:6). S'il vous a permis d'être attristé, soyez sans crainte, il vous réconfortera.

Terminons maintenant avec ce dernier point. "Car depuis le levée du soleil jusqu'à son couchant, des gens de toutes nations reconnaissent ma grandeur. Partout on brûle du parfum en mon honneur et on m'apporte des offrandes pures, car grand est mon nom parmi les nations."(v.11). J'entends souvent des responsables dirent: "si nous ne faisons rien, le monde va s'effondrer." Et ils sont tellement désespérés, qu'ils continuent à parler et à planifier des oeuvres à faire pour le Seigneur. Frères et soeurs, nous pourrions tous disparaître, et Dieu trouverait encore le moyen de se révéler et de se glorifier parmi les nations, parce qu'il n'a besoin de personne. Il peut le faire tout seul, mais il nous a ordonné de le faire, et il a choisi de le faire à travers de simples mortels qui lui obéissent et par la prédication de l'Evangile.

Il vous invite en tant que prêtres à réaliser le grand privilège qu'il vous accorde de prendre part à cette grande oeuvre de salut qu'il veut accomplir. Et si vous acceptez ce privilège, louez le Seigneur, vous ne pouvez imaginer jusqu'à quel point votre vie sera transformée, parce que vous serez un instrument utile entre les mains de votre maître. A travers vous, il communiquera une nouvelle vie à ceux qui ne le connaissent pas. Voilà le miracle que Dieu veut accomplir à travers ses enfants obéissants.

Mais si vous refusez ce grand privilège qu'il vous offre, si vous préférez servir les dieux de ce monde, allez-y, mais sachez que le fait que vous le reniez n'affecte en rien le plan de Dieu pour ce monde, il utilisera d'autres personnes et il les enverra vers ceux qui ne le connaissent pas afin qu'ils entendent l'Evangile, mais vous y perdrez au change. Le seul mot qui me vient à l'esprit, c'est le mot "privilège". Nous sommes tellement privilégiés.

Une des choses les plus terrifiantes concernant le jugement en tant que chrétien c'est celui de voir Dieu mettre devant moi, devant mes yeux au jour du jugement tout le grand privilège qu'il m'avait accordé et je l'ai méprisé pour des babioles qui ne passeront pas l'épreuve du feu. J'ai négligé ce privilège que Dieu m'a accordé et je l'ai méprisé pour les veaux d'or de ce monde, pour les choses de ce siècle. J'aurai accordé plus d'attention à tout cela, et pourtant, les opportunités les unes après les autres, et les privilèges les uns après les autres ont été déposés à mes pieds, et je les ai méprisés.

Pourquoi sommes-nous ici? Pourquoi sommes-nous en vie? Pourquoi nos coeurs battent-ils? Si ce n'est pas pour Jésus et pour l'avancement de son royaume. Et lorsque nous parlons de l'avancement du royaume de Dieu, nous pensons à la région de Liège. Ne pensez même pas à partir en mission ou quoi que ce soit d'autre, à moins que vous commenciez à servir Dieu en Belgique.

Qu'est-ce que cela vous coûte d'être un chrétien? Qu'est-ce que cela vous coûte d'être un membre de cette église? Qu'est-ce que cela vous coûte d'annoncer l'Evangile? Répondez maintenant à ces trois questions avant de quitter cette salle, parce qu'il y a quelqu'un qui vous attend en sortant, et qui va tout faire pour enlever dans votre coeur les paroles que vous avez entendues ce matin, et lorsque vous prendrez votre repas ce midi, vous ne vous rappelerez plus de ce que vous aurez entendu dans ce lieu ce matin.

Combien cela vous coûte-t-il d'être chrétien? Combien d'opportunités avez-vous perdues dans ce monde parce que vous vous êtes identifiés comme étant un disciple de Christ? Combien cela vous coûte-t-il de servir dans cette église? Combien de temps, d'énergie, de ressources cela vous coûte-t-il parce que vous êtes membre de cette église? Et pour terminer, qu'est-ce que cela vous coûte de partager l'Evangile autour de vous?

"Vous avez été ramenés de la mort à la vie avec le Christ. Alors recherchez les choses qui sont au ciel, là où le Christ siège à la droite de Dieu.Préoccupez-vous dece qui est là-haut et non de ce qui est sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Votre véritable vie, c'est le Christ et quand il paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui et vous aurez part à sa gloire" (Col.3:1-3). "Dans tout ce que vous faites ou dites, agissez au nom du Seigneur Jésus, en remerciant par lui Dieu le Père" (Col.3:17).