CHRIST, LE MEDECIN PAR EXCELLENCE (Matthieu 9:9-13)
(Prêché à Glain, dimanche le 18 décembre 2012)
(Retranscrit dans un style parlé)
Aujourd'hui, la signification de notre texte est presque oubliée. Nous croulons sous des sermons qui nous enseignent comment être prospères, comment nous sentir mieux, comment acquérir de belles maisons, comment être plus heureux, comment réussir dans la vie, ou comment être guéris physiquement. Nous n'entendons plus ces prédicateurs dont le message central était la nouvelle naissance et la conversion et qui se concentraient sur Jésus-Christ, le médecin des âmes qui Seul peut nous sauver du péché, de la mort éternelle et de l'enfer.
Pourtant, lorsque vous constatez la situation dans laquelle se trouve notre génération et la condition dans laquelle se trouve plusieurs églises, il est évident que c'est ce genre de message que notre génération a besoin d'entendre en cette période dangereuse de l'histoire du monde. Alors que l'Europe vit des moments difficiles et que les nations du monde se soulèvent dans le chaos et la rébellion, prions le Seigneur que nous puissions encore entendre dans nos églises la prédication de l'évangile qui mène au salut, comme le faisaient ceux qui nous ont précédés.
Il nous arrive de chanter, "il est le Dieu de mon salut, il est le Dieu de ma délivrance, un Dieu d'amour, un Dieu d'espérance, Alléluia, alléluia" (no.58). Mais de quoi le Seigneur Jésus nous sauve-t-il? Pas nécessairement de la pauvreté, puisque quelques uns des plus grands chrétiens de l'histoire ont vécu dans la pauvreté. Pas nécessairement de la maladie, puisque certains des plus grands chrétiens qui nous ont précédés ont souffert des ravages causés par une maladie quelconque. De quoi alors le Seigneur Jésus nous sauve-t-il? Il est mort sur la Croix et Il a été ramené de la mort à la vie physiquement pour nous sauver du péché et de la condamnation qui nous attendait! Voilà le message central de la Bible! "Christ a été livré à la mort à cause de nos péchés et il a été ramené à la vie pour nous rendre justes devant Dieu" (Rom.4:25). Voici une parole certaine qui mérite d'être accueillie par tous: "Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs" dira l'apôtre Paul à Timothée (I Tim.1:15).
Alors que nous continuons la lecture de notre texte, nous retrouvons "Jésus à table dans la maison de Matthieu, voici, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie, vinrent se mettre à table avec lui et ses disciples"(Mat.9:10). Les «publicains » étaient des collecteurs d'impôts qui travaillaient pour le compte du gouvernement de Rome et les Juifs orthodoxes les haïssaient parce qu'ils travaillaient non seulement pour les Romains mais parce qu'ils gardaient une bonne partie de ce qu'ils ramassaient pour eux-mêmes.
Les Pharisiens qui étaient les Juifs orthodoxes de l'époque, pensaient que les publicains étaient des voleurs et des traîtres envers ceux de leur race, qui formaient la nation juive. Les «pécheurs» étaient ceux que les Pharisiens considéraient comme des «renégats», c'est-à-dire des personnes qui avaient trahi leur religion parce qu'ils ne pratiquaient pas les traditions rabbiniques. Les Pharisiens les regardaient comme de terribles «pécheurs» parce qu'ils ne suivaient pas les lois et les traditions des rabbins.
Comprenons-nous bien, les «publicains» et les «pécheurs» n'étaient pas des sans-logis, des drogués, ou des gens vivant de la charité publique. Aucun de ceux qui venaient vers Jésus ne s'adonnaient à la drogue non plus. La grande majorité des publicains et des pécheurs étaient des gens qui travaillaient, mais les Pharisiens les rejetaient à cause de leur manière de vivre.
Quand les Pharisiens virent que Jésus s'était assis avec ces personnes qu'ils rejetaient et qu'ils méprisaient, ils dirent à Ses disciples, « pourquoi votre Maître mange-t-Il avec les publicains et les pécheurs?» (Mat. 9:11). Jésus ayant entendus ce que les Pharisiens disaient, va leur dire, «ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin d'un médecin, mais ceux qui sont malades» (Mat.12:9).
Les Pharisiens croyaient qu'ils étaient en bonne santé spirituelle, qu'ils étaient justes et qu'ils n'avaient pas besoin d'être sauvés parce qu'ils observaient scrupuleusement les règles de la religion qu'ils pratiquaient. Les publicains et les pécheurs, qui eux étaient au banc de la société, ne pouvaient être considérés comme justes. Pourtant, cela faisaient d'eux de meilleurs candidats au salut que les Pharisiens, qui se regardaient comme étant justes. Voilà pourquoi Jésus va dire: «ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin d'un médecin, mais ceux qui sont malades» (Mat.12:9).
Je voudrais examiner trois choses dans ce texte ce matin:
I- CEUX QUI PENSENT QU'ILS NE SONT PAS MALADES.
II- CEUX QUI SONT MALADES
III- CEUX QUI SONT ASSEZ MALADES POUR FAIRE APPEL A JESUS
I- CEUX QUI PENSENT QU'ILS NE SONT PAS MALADES.
Jésus dit Lui-même qu'il est un «médecin», un docteur en médecine, pour les âmes malades du péché, tandis que ceux qui pensent qu'ils se portent bien, sont comme les Pharisiens qui venaient au Temple, et qui ne ressentaient pas le besoin de faire appel à Jésus. Dans Luc 18, Jésus va raconter une parabole à l'intention de ceux qui se croyaient justes aux yeux de Dieu et qui méprisaient les autres.
Il parle de deux hommes qui montaient au temple pour prier. Le premier était un Pharisien, quelqu'un qui débordait de confiance, car il pensait qu'il était juste. Il se tenait à part et priait ainsi: "Ô Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont voleurs, mauvais ou adultères, je te remercie que je ne suis pas comme ce collecteur d'impôts." Le problème avec ce Pharisien, c'est qu'il ne venait pas au Temple pour prier. Il venait pour se faire voir par les autres, il venait pour se comparer aux autres et se vanter d'être meilleur qu'eux.
Le deuxième, un collecteur d'impôts, lui, se tenait à distance et n'osaient même pas lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine et disait: "Ô Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pécheur." Je vous le dis, ajouta Jésus, cet homme était en règle avec Dieu (justifié) quand il retourna chez lui, mais pas le Pharisien. Car tout homme qui s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé" (Luc 18:9-14).
Etes-vous comme ce Pharisien? Pensez-vous que d'autres personnes sont plus mauvaises que vous? Pensez-vous que vous êtes meilleur qu'eux et que vous n'êtes pas un si mauvais pécheur après tout? Si c'est le cas, il est évident que vous ne devez pas éprouver un grand besoin pour le Grand Médecin des âmes et le Seigneur Jésus ne présente probablement pas un très grand intérêt pour vous, parce que vous ne vous êtes jamais senti coupable en ce qui concerne le péché, dans votre coeur et dans votre vie.
Je ne vois donc aucun espoir pour vous à moins que vous ne vous sentiez coupable d'avoir péché. Il y a plus d'espoir d'être sauvé pour un bouddhiste ou un catholique que pour un évangélique moderne qui pense qu'il est sauvé parce q'une fois dans sa vie, il a récité une prière et qu'il a appris quelques versets de la Bible!
Le grand prédicateur George Whitefield disait, « J'ai plus d'espoir pour quelqu'un qui ne respecte pas le sabbat, qui jure, qui blasphème, que celui qui pense qu'il est déjà une bonne personne, parce que celui qui pense qu'il est bon n'a pas encore appris la première leçon du chrétien, qui est de se reconnaître comme une créature pauvre, perdue et comme déjà morte, et ensuite qui ne voit pas son besoin pour Christ Quand le pasteur parle, il pense qu'il s'adresse aux autres, mais pas à lui ». Jésus va dire aux chefs des prêtres et aux anciens du peuple Juif qui se trouvaient bons: "les collecteurs d'impôts et les prostituées entreront dans le royaume de Dieu avant vous" (Mat. 21:31). Malheureusement, une telle personne a très peu de chance de ne jamais expérimenter une véritable conversion, parce que «ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin d'un médecin, mais ceux qui sont malades» (Mat.12:9).
II-CEUX QUI SONT MALADES
Depuis un certain nombre d'années, la guérison des maladies du corps a pris beaucoup trop d'importance dans certains milieux évangéliques au point où certains prennent ce verset hors de son contexte pour prêcher la guérison physique comme s'il était question ici de guérison physique! Pourtant, le verset 13 est parfaitement clair à ce sujet, Jésus ne parle pas de maladie ni de guérison physique.
Dans les versets 11 à 13, Jésus parle de Lui-même, comme étant le médecin de l'âme, le guérisseur de ceux dont l'âme est malade à en mourir. Quand notre Seigneur Jésus parle de gens malades, Il parle de ceux qui sont malades dans leur coeur, ceux qui sont malades dans leur âme. Si vous espérez ne jamais pouvoir franchir les portes du Ciel et vivre avec le Dieu béni pour toujours, alors le Dieu éternel doit vous faire réaliser par son Esprit que vous êtes malade d'avoir péché, et que vous êtes donc coupable. A partir du moment où vous réalisez que vous êtes coupable de péché, c'est alors que vous commencez à être malade de péché et que vous réalisez votre condition de pécheur.
Et ce n'est pas tout, pour que l'oeuvre de Dieu soit complète dans le coeur du pécheur, l'Esprit de Dieu doit entrer profondément dans son coeur au point où celui-ci va commencer à se sentir malade, de sa condition de pécheur. Vous finirez par confesser: "maintenant je réalise que j'ai un coeur désespérément mauvais, je vois que mon coeur est trompeur par dessus-tout, à présent je comprends maintenant lorsque Dieu dit "que tous ont péché et sont privés de la présence de Dieu" (Rom.3:23) et que la conséquence du péché, c'est la mort" (Rom.6:23). Celui qui pensait qu'il était une bonne personne malgré tout, réalise maintenant qu'il n'a rien d'autre que le péché en lui et il voit combien son péché est énorme et il s'écrie, "misérable que je suis! Qui me délivrera de ce corps de mort?" (Rom.7:24).
Enfin, ce pécheur perdu est amené à réaliser qu'il est malade du péché d'incrédulité. Le pauvre homme croyait jusqu'à présent qu'il avait la foi, il pensait qu'il croyait en Christ, parce qu'il avait entendu parler de la personne de Christ, mais à présent il réalise qu'il ne peut rien faire pour être trouvé bon aux yeux de Dieu, et c'est alors qu'il s'écrie: "Que dois-je faire pour être sauvé?" (Act. 16:30). "Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour aller vers Jésus Christ comme une pauvre créature, perdue, vaincue, et damnée? Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour exercer seulement un acte de foi envers le Seigneur Jésus Christ pour être sauvé?"
Maintenant le pauvre pécheur réalise qu'il est véritablement malade et que sa pauvre âme a véritablement besoin du médecin par excellence, Jésus-Christ pour être guérie. Le pauvre homme/femme gémit toute la journée; il/elle refuse d'être consolé/e et il/elle s'écrie alors, "ce n'est que par le sacrifice de Jésus que je suis rendu juste devant Dieu" (Rom.5:9) Rien d'autre que son sang ne peut me guérir." Voilà le genre de personnes qui a besoin de Christ le médecin». "Parce que «ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin d'un médecin, mais ceux qui sont malades" (Mat.12:9).
III- CEUX QUI SONT ASSEZ MALADES POUR FAIRE APPEL A JESUS
Jésus dit, «Venez à moi, vous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Mat. 11:28). Vous qui ressentez le poids de votre péché, venez à Jésus. Il a payé la dette du péché sur la Croix. Il a versé Son Sang précieux pour vous purifier de "tout péché" (I Jean 1:7). Il est toujours vivant et il se trouve à la droite de Dieu au Ciel. Venez à Jésus et vous serez guéri de votre péché!
Comment puis-je vous encourager? En vous disant de vous jeter aux pieds de Jésus, vous êtes tellement brisé de coeur, que je voudrais que vous veniez à Lui. Rappelez-vous cette Parole, la plus grande de toutes : "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos". Venez à Jésus, le grand médecin des âmes Venez à ce Grand Médecin. Il vous guérira gratuitement, «même celui qui n'a pas d'argent" (Ésaïe 55:1). Quand vous venez à Lui, il vous sauve gratuitement. Si vous pouvez exercer un seul acte de foi envers Lui, Il vous guérira parfaitement Christ vous lavera de tous vos péchés». Amen!
Chantons le cantique 205 sur les Ailes de la foi. "Viens; mon âme te réclame"