FAIRE CONFIANCE A DIEU LORSQUE LES PUITS SONT VIDES (Genèse 12)

(Prêcher à Glain le 19 avril 2015) (Retranscrit dans un style parlé) (JH/sa)

 

Je vais commencer ce message par une question. A qui vous adressez-vous lorsque vous vivez une situation difficile? Evidemment lorsque quelqu’un à la maison est victime d’une crise cardiaque vous appelez les ambulanciers, s’il y a un début d’incendie vous appelez le service des incendies, mais que faites-vous lorsqu’il n’y a pas d’organisme qui peut vous aider à régler votre problème?

 

Que feriez-vous si votre conjoint décidait de vous quitter? Comment réagiriez-vous si vous étiez injustement congédié ou faussement accusé de quelque chose que vous n’avez pas fait? Que feriez-vous si le médecin entrait dans votre chambre et vous annonçait que vous avez un cancer, alors que vous avez toujours pensé que cela n'était réservé qu’aux autres? A qui vous adresseriez-vous pour vous aider?

 

A différents endroits dans le monde, face à la crise, face à la guerre, certains pays connaissent la famine. Je ne pense pas que cela puisse arriver un jour en Belgique avec le système d’agriculture que nous avons et avec tous les moyens que nous avons à notre disposition.

 

Mais nous pouvons connaître une baisse de revenus au point de nous retrouver dans une période d’incertitude comme c’est le cas pour certains en ce moment. Nous nous demandons ce que nous devons faire et vers qui nous tourner. Lorsque je regarde dans la Bible, je réalise que la chose la plus difficile que les gens étaient appelés  à vivre, c’était une famine parce qu’ils n’avaient pas accès à tout ce que nous avons à notre époque.

 

J’aimerais ce matin examiner la vie d’un homme qui a vécu une famine de façon tout à fait imprévue, ce qu’il a fait de bien et ce qu’il a fait de mal. Son histoire se trouve dans Genèse 12. Il s’agit d’Abraham qui vivait en Chaldée dans une ville appelée Ur, lorsque Dieu va l’appeler à tout quitter pour aller dans un pays qu’il allait lui montrer. Il est bon de rappeler ici qu'Abraham portait le nom d'Abram avant que Dieu ne change son nom dans Genèse 17:5 ainsi que le nom de Saraï qui sera changé en celui de Sara dans Genèse 17:15.

 

Lisons le chapitre 12:1-10: “L'Éternel dit à Abram: Quitte ton pays, ta patrie, et la maison de ton père, et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai naître de toi une grande nation... Et à travers toi je bénirai toutes les nations de la terre. Abram partit, comme l'Éternel le lui avait dit... pour aller dans le pays de Canaan. Les Cananéens habitaient alors le pays... Le Seigneur apparut à Abram et lui dit: "Je donnerai ce pays à ta descendance." Abram construisit un autel à l’Eternel à l’endroit où il lui était apparu.  De là, il installa son camp entre la ville de Béthel à l’ouest et celle d’Aï à l’est. Il bâtit encore là un autel et il invoqua le nom de l’Eternel. Puis de campement en campement Abram prit la direction du Néguev.”


Est-ce que Dieu bénissait cet homme? Oui. Il lui avait donné un pays.  Avait-il obéi à Dieu en se rendant dans le pays Canaan? Oui, il avait obéi parfaitement aux ordres du Seigneur. Voilà pourquoi notre surprise est grande de lire au verset 10: "Il y eut une famine dans le pays, Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine était grande dans le pays”.

 

Il avait obéi à tout ce que Dieu lui avait demandé, il s’était rendu dans le pays que Dieu avait promis de lui donner et de bénir, puis voilà que survient une période de famine. Avez-vous déjà vécu le même genre de situation?

 

Vous avez quitté un emploi pour un autre. Vous avez prié pour cet emploi, vous aviez remis tout cela entre les mains de Dieu et puis six mois plus tard, vous apprenez que l’entreprise est sur le point de fermer ses portes et que vous allez être remercié. Vous vous dites: “Comment cela est-il possible? J’ai sûrement fait quelque chose qui n’était pas en accord avec la volonté de Dieu.” Pas nécessairement! Pensez à Abraham. Il avait obéi à Dieu en faisant tout ce qu’il lui avait demandé et pourtant une grande famine va survenir dans le pays.

 

Rappelez-vous les disciples lorsque Jésus leur demanda de monter dans la barque et de se rendre avant lui de l’autre côté (Mat.14:22). Est-ce qu’ils accomplissaient la volonté de Dieu en faisant ce que Jésus leur avait demandé? Oui, et parce qu’ils ont obéi à Jésus, ils ont traversé une des tempêtes les plus dévastatrices de toute leur vie. Ne pensons jamais que le chemin le plus saint pour vous et moi est celui qui est toujours le plus facile.

 

Une famine est survenue dans le pays et Abram n’a pas eu le temps de se préparer à faire face à cette épreuve. A aucun moment Dieu lui a dit: “Abram, tu as une femme, des chameaux et des serviteurs sur lesquels tu dois veiller, prépare-toi à affronter une période de famine.” Non! Frères et soeurs, les épreuves surviennent sans prévenir dans nos vies et sans que nous soyons nécessairement prêts à les affronter

 

“La famine devint si grave qu’Abram descendit en Egypte, afin d’y séjourner.” (v.10). Abram fait ce qui lui semble être le plus logique à faire plutôt que de consulter Dieu. Nous retrouvons donc Abram dans le pays d’Egypte qui, pour se protéger, va recourir à la tromperie.

 

Remarquez ce qui est écrit dans les versets 11 à 13: “Au moment de pénétrer en Egypte il dit à sa femme Saraï: Je sais que tu es une belle femme. Quand les Égyptiens te verront, ils se diront que tu es ma femme! Ils me tueront, et te laisseront la vie. Dis-leur donc, je te prie, que tu es ma soeur, afin que je sois bien traité à cause de toi, ainsi j’aurai la vie sauve grâce à toi.”

 

Est-ce que vous savez que Saraï était vraiment sa demi-soeur? Il va l’expliquer  un  peu  plus  tard. D’une certaine manière, c’était un demi-mensonge et une demi-vérité, mais dans ce cas-ci, la demi-vérité va devenir un mensonge tout entier et Abram était prêt à mettre en péril la vie de sa femme pour sauver sa propre peau, et apparemment, elle a accepté de participer au mensonge de son mari.

 

C’est comme si un mari demandait à sa femme de signer une déclaration d’impôts qu’il sait être frauduleuse. Il a triché dans les montants qu’il a écrits mais il l’invite à mentir et à participer à la fraude en lui demandant de signer.  Et c’est  ce qu’Abram fait ici avec sa femme Saraï qui accepte de participer à sa tromperie.  Elle a 65 ans, elle est toujours très belle et Abram sait que lorsque les Egyptiens la verront, ils la vanteront à Pharaon qui voudra la prendre pour femme et c’est exactement ce qui va arriver.

 

Remarquez ce qui est écrit dans les versets 14 et 15: “Lorsque Abram arriva en Égypte, les Égyptiens virent que sa femme était fort belle. Les officiers du Pharaon la virent aussi et firent son éloge à Pharaon. On emmena la femme au palais de Pharaon. A cause d’elle, le Pharaon se montra bienveillant pour Abram.  Il reçut des brebis, des boeufs, des ânes, des serviteurs et des servantes, des ânesses, et des chameaux.”

 

Abram pensait que sa tromperie avait marché, mais ce ne sont pas tous les mensonges qui sont dévoilés immédiatement. Cela peut prendre du temps, mais la vérité finit toujours par faire surface. C’est comme ce jeune garçon à l’école du dimanche à qui on demandait de définir le mensonge. Il répondit: “Un mensonge est une abomination aux yeux de l’Eternel mais il s’avère très utile quand on est dans le trouble.”

 

Je peux dire sans trop me tromper que toutes les bénédictions financières et matérielles ne sont pas nécessairement un signe que c’est Dieu qui en est l’auteur! Abram a reçu beaucoup de biens de Pharaon même si tout cela était basé sur le mensonge, et il s’est  sûrement  dit que  personne  ne  s’était aperçu de sa supercherie, mais il n’y a aucun doute que sa communion avec le Seigneur faisait défaut au point de l’amener à être un mauvais témoignage en Egypte.

 

Remarquez ce qui est écrit au verset 17: “L'Éternel frappa de grandes plaies (malheurs) à Pharaon et sa famille, à cause de Saraï, femme d'Abram.” Nous pouvons nous demander pourquoi le Seigneur s’en est pris au Pharaon plutôt qu’à Abram? Il avait sûrement quelque chose en réserve pour Abram et Saraï.

 

“Le Pharaon convoqua Abram et lui dit: Pourquoi m’as-tu fait cela?  Pourquoi ne m'as-tu pas déclaré que c'était ta femme? Pourquoi as-tu dit que c’était ta soeur, si bien que je l’ai prise pour femme. Maintenant, voilà ta femme, prends-la, et va-t’en! Le Pharaon donna alors l’ordre à ses serviteurs de reconduire Abram à la frontière avec sa femme, et tout ce qui lui appartenait. ” (vs.18-20).

 

Abram n’a pas fait confiance à Dieu lorsqu’il était en Egypte. Il a paniqué, et  il a alors utilisé la tromperie et le mensonge pour protéger sa vie.  Vous remarquerez qu’il n’y avait pas d’autel en Egypte et nous ne trouvons aucun indice qu’il a cherché à connaître la volonté de Dieu au milieu de cette famine, au milieu de ce puits sec. Il n’a pas cherché à connaître le conseil de Dieu et il a fait ce qu’il pensait être bien, et il va mentir pour sauver sa peau.

 

Et ici ce n’est pas Dieu qui va le reprendre mais un roi païen qui va lui dire de quitter le pays. Essayez juste d’imaginer Abram essayant de témoigner par la suite à Pharaon en lui disant: “Vous savez Pharaon, vous ne devriez pas croire dans tous les dieux que vous vous êtes fabriqués, vous devriez adorer le Dieu qui m’a parlé et qui m’a donné le pays.” Est-ce qu’Abram pouvait être en mesure de lui témoigner? Non!

 

C’est comme un homme d’affaires qui ne peut pas témoigner à ses associés et à ses employés parce que tout le monde sait quel genre d’homme il est vraiment, comment il se comporte, dans quelle magouille il s’est compromis, les mensonges qu’il a dits, les petites combines qu’il a essayées pour sauver de l’argent. Et il est paralysé lorsque vient le temps de témoigner pour Christ parce que vous pouvez juste imaginer ce que les gens lui diraient: “Ne me parle surtout pas de ta religion.”

 

Abram quitta donc l’Egypte mais en y laissant un mauvais témoignage. Il est intéressant de noter que ce qu’il a fait aura un impact négatif sur sa propre famille. Rappelez-vous que, même si nous avons été un mauvais témoignage dans notre entourage ou dans notre propre famille, nous pouvons toujours repartir de nouveau avec Dieu, mais que cela peut laisser de profondes traces dans le coeur de nos enfants au point de les empêcher de se tourner un jour vers Dieu.

 

Nous n’avons qu’à penser à David, n’est-ce pas? David s’est repenti de son péché d’adultère, Dieu lui a pardonné, il a rétabli sa communion avec Dieu mais ses enfants ne s’en sont jamais remis.

 

Nous avons un exemple ici où Abram a utilisé la tromperie qui a eu des conséquences pour sa femme Saraï. Vous ne pouvez imaginer la grande déception de Saraï de constater que non seulement son mari n’avait pas agi honnêtement dans cette situation, mais qu’il lui avait pratiquement forcé la main pour le soutenir dans cette démarche en devenant sa complice.

 

Imaginez le témoignage qu’il a laissé à son neveu Lot qui l’avait accompagné en Egypte. Vous vous dites peut-être: "Mais Pasteur, nous n’avons aucune preuve pour affirmer cela"? Regardez la suite au chapitre 13,  ils  devront  se  séparer “à cause  du grand nombre de   personnes et d’animaux qu’ils avaient, parce que la région ne suffisait pas pour qu’ils restent ensemble” (Gen.13:6). Abram qui était le plus âgé demanda à Lot de choisir. “Lot regarda et vit que toute la région du Jourdain était bien arrosée. Il s’avança jusqu’à Soar qui était comme un paradis, comme la vallée du Nil avant que l’Eternel détruise Sodome et Gomorrhe.” (Gen.13:10-11).

 

Lot avait accompagné Abram en Egypte, il avait vu les richesses qu’il y avait dans ce pays et il voulait à son tour amasser le plus de richesses possibles. Il avait quitté l’Egypte avec Abram, mais l’Egypte n’avait pas quitté Lot. Il avait vu des choses en Egypte et il voulait dorénavant les posséder.

 

Le chapitre 13 nous révèle comment Abram était revenu vers Dieu. Regardez ce qui est écrit dans les versets 3 et 4: "Il alla par étapes du Néguev jusqu'à Béthel, là où il avait déjà campé, entre Béthel et Aï, à l'endroit où il avait construit un autel. Abram invoqua (pria) le nom de l’Eternel." Abraham adorait à nouveau son Dieu, il était revenu à la maison et Dieu l’a complétement restauré.

 

“Abram resta dans le pays de Canaan. Loth campa près des villes de la région du Jourdain et alla planter ses tentes jusqu'à Sodome. Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l’Eternel. Après que Loth se fut séparé d'Abram, le Seigneur dit à Abram: Porte ton regard depuis l'endroit où tu es, vers le nord et le sud, vers l'est et l'ouest. Tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à tes descendants pour toujours. Je rendrai tes descendants si nombreux que personne ne pourra les compter, pas plus qu'on ne peut compter les grains de poussière sur le sol. Va, parcours le pays en long et en large, car c'est à toi que je le donnerai.» (Gen.13:12-17).

 

Au verset 12, il est écrit que Loth campa près des villes de la région du Jourdain et alla planter ses tentes jusqu'à Sodome. Mais au chapitre 14:12, nous apprenons que Lot habite maintenant dans Sodome. Au chapitre 19, lorsque Dieu décidera de juger Sodome, nous voyons que “Lot était assis à la porte de la ville”. C’était l’endroit où les choses se réglaient entre les habitants. Lot participait aux activités de la ville. Lorsque les deux anges pressèrent Lot de quitter la ville, il est écrit au verset 16 que “Lot hésitait encore à quitter la ville”.

 

Mais il y a quelque chose qu’Abram  a rapporté avec lui d’Egypte. Il a ramené une esclave Egyptienne qui s’appelait Agar, et au chapitre 16 lorsque la Bible parle d’Agar, elle dit que c’est "Agar l’Egyptienne". Vous connaissez la suite de l’histoire, cela faisait maintenant un peu plus de dix ans que Dieu avait promis à Abram qu’il aurait une descendance et comme Saraï ne pouvait pas avoir d’enfant, elle va donner Agar comme femme à Abram. Elle deviendra enceinte, l’enfant s’appellera Ismaël, il sera l’ancêtre du monde arabe que nous connaissons. Cette décision influencera toute l’histoire du Moyen-Orient jusqu’à aujourd’hui.

 

Vous vous demandez peut-être où je veux en venir? En quoi cela peut-il changer votre vie, surtout si vous vivez présentement une famine spirituelle?  Vous pouvez être dans une situation ce matin où votre puits est à sec, et je ne parle pas ici uniquement d’un point de vue économique mais d’un point de vue relationnel ou empreint à une grande souffrance, et dans une période de crise terrible. Quelle influence cela peut-il avoir sur nous?

 

Permettez-moi de vous donner certaines observations que vous devriez clouer sur un des murs de votre maison.

 

I- LE DIEU QUI NOUS SAUVE EST LE MEME DIEU QUI NOUS SOUTIENT

 

Le Dieu qui a accompagné Abraham dans le pays qu’il a promis de lui donner sera capable de veiller sur Abraham dans le pays. Il n’y a aucun  doute  là-dessus.  Le  problème  d’Abraham,  c’est qu'il a cru que Dieu le guiderait dans le pays qu’il avait promis de lui donner, mais il ne pouvait pas faire confiance à Dieu et croire qu’il le soutiendrait dans le pays. Et dans Genèse 15:1, Dieu va lui dire une chose capitale pour lui et pour nous: “Ne crains point, je suis ton bouclier, et ta récompense sera très grande.” En d’autres mots: “N’aie pas peur, je suis ton protecteur et je te donnerai une grande récompense.”

 

Le Psalmiste dira: “Tu bénis le juste, ô Eternel! Tu l’entoures de ta grâce comme d’un bouclier.” (Ps.5:13). En d’autres mots: “Toi, Seigneur, tu fais du bien aux fidèles; ta bienveillance est comme un bouclier qui les protège.”

 

Dans Genèse 26:1-2: il est écrit: "Il y eut une autre famine dans le pays, et Isaac, le fils d’Abraham, alla vers Abimélec, roi des Philistins, à Guérar. L'Éternel lui apparut, et dit: Ne descends pas en Égypte, demeure dans le pays que je te dirai.” Dieu va rappeler à Isaac la promesse qu’il a faite à Abraham, et Isaac va mettre sa confiance en Dieu et il va croire que Dieu le protégera au milieu de la famine.

 

Et ce qui va suivre dans la suite du chapitre est tout à fait unique et même renversant parce que nous apprenons au verset 12 que "Isaac sema dans ce pays, et qu’il recueillit cette année-là le centuple; car l'Éternel le bénit". N’est-ce pas quelque chose d’unique? Il vivait dans un pays qui traversait une terrible famine et Dieu lui avait dit qu’il allait pourvoir à ses besoins au milieu de la famine. Il ne lui avait pas dit: “Je vais faire en sorte que tu ne vives jamais une période de famine (spirituelle), mais je promets que je vais pourvoir à tes besoins au milieu de la famine.”

 

Il en est de même pour ceux d’entre vous qui traversent une famine qu’elle soit économique ou spirituelle. Dieu n’est pas intervenu pour empêcher que vous traversiez cette famine, mais il vous promet qu’il sera  avec  vous, qu’il  pourvoira  à vos besoins et que vous en sortirez grandi parce que "Il fait du bien à ceux qui lui sont fidèles et sa bienveillance est comme un bouclier qui protège."

 

Isaac nous rappelle que nous devons faire confiance à Dieu non seulement pour la moisson, mais il est écrit dans la suite du chapitre 26 que les Philistins avaient rempli les puits qu’Abraham avait creusés et que "Isaac creusa de nouveau les puits d’eau qu'on avait creusés du temps d’Abraham son père... Ses serviteurs creusèrent encore dans la vallée, et ils trouvèrent un puits d’eau vive" (Gen.26:18-19).

 

Regardez autour de vous, il y a peut-être certaines choses que vous pouvez faire auxquelles vous n’avez pas pensé. Et une de ces choses, puisque nous parlons d’une famine économique ici, c’est de vous débarrasser du superflu et de faire des choix économiques. Il est important de comprendre que si Dieu promet de nous soutenir au milieu d’une famine, il est possible que nous ne puissions continuer à vivre comme nous vivions dans le passé. Nous allons devoir faire des choix, nous devrons nous débarrasser de certaines choses dont nous n’avons pas réellement besoin.

 

Pour Dieu, cela fait partie de l’enseignement. Il dit: “Je vous soutiendrai au coeur même de la famine. Cela peut être éprouvant voire difficile, mais n’abandonnons pas et gardons espoir parce que la seconde observation nous rappelle que:

 

II- DIEU NE NOUS DELAISSE PAS LORSQUE NOUS LE DELAISSONS

 

Voici Abraham qui est supposé être soutenu dans le pays et il panique, et parce qu’il panique, il décide de faire quelque chose d’irréfléchi: aller en Egypte. Est-ce que Dieu l’a abandonné? Non ! Frères et soeurs, il y a deux sortes de famines: il y a celle sur laquelle vous n’avez absolument aucun contrôle et c’est la famine qu’Abraham a vécue lorsqu’il était en Egypte. Vous ne contrôlez pas ce genre de choses. Et il y a la famine que  vous  avez vous-mêmes  provoquée en prenant de mauvaises décisions.

 

Personne ne contrôle l’économie ou l’entreprise dans laquelle nous travaillons. Nous ne pouvons pas contrôler ce genre de choses mais la "famine" qu’Abraham a vécue lorsqu’il était en Egypte et que je mets entre guillemets, ce gâchis dans lequel il s’est retrouvé, c’est lui-même qui l’a créée.

 

Et aujourd’hui, il y en a peut-être certains parmi vous qui se retrouvent dans une situation difficile parce que c’est eux-mêmes qui l’ont créée. Quelqu’un vous avait dit de ne pas épouser ce garçon et vous avez pensé que vous saviez mieux qu’eux, mais ils avaient raison, n’est-ce pas? Quelqu’un vous a dit que votre femme avait tort de vous  demander de ne pas investir dans ce projet, vous l’avez fait malgré tout, et vous vous apercevez avec tout l’argent que vous avez perdu qu’elle avait raison.

 

Est-ce que Dieu a dit à Abraham: "Tu sais, lorsque tu as quitté la terre promise pour aller en Egypte, moi, je me suis arrêté à la frontière du pays, parce que moi je n’en ai rien à cirer avec quelqu’un qui me désobéit et qui utilise la tromperie pour bien paraître et pour sauver sa peau"? Est-ce que Dieu a dit cela? Non! Dieu marche avec nous, Dieu est là avec nous. Dieu était avec Abraham en Egypte, puisque “Dieu frappa Pharaon et sa famille de grands malheurs à cause de Sara, la femme d’Abraham” (Gen.12:17).

 

Même si Abraham a été un mauvais témoignage, Dieu l’a restauré. Et vous savez quoi? Abraham a découvert que ce Dieu qui l’a conduit est aussi le Dieu qui lui pardonne. Abraham peut dire: "Il est le Dieu qui me restaure et que je peux encore adorer. Je peux construire un autre autel, je peux revenir vers lui", “puisqu’il ne rejettera jamais celui qui vient à lui” (Jn.6:37).

 

Il est possible qu’il y en ait parmi nous qui sont devenus tellement immoraux dans leur marche avec Dieu, qu'ils ne ressentent plus sa présence et qu'ils se disent en eux-mêmes: “J’ai vécu comme j’ai voulu, j’ai été un mauvais témoignage pour Dieu et il est impossible que Dieu m’aide à m’en sortir.” Si vous revenez à lui, Dieu promet qu’il ne vous rejettera pas et qu’il vous accompagnera tout au long de votre pèlerinage terrestre.

 

Il veut vous pardonner, il vous suffit de vous repentir, de revenir à lui et de marcher dorénavant avec lui parce qu’il est de loin préférable d’avoir un puits sec en Canaan que de vivre à l’aise dans le pays d’Egypte. Il est préférable de vivre près d’un puits sec que de vivre près d’une oasis empoisonnée. Alors le Seigneur dit: "Reviens-à moi, fais-moi confiance et crois en moi" parce que:

 

III- CHAQUE FAMINE A LAQUELLE NOUS FAISONS FACE EST UN TEST DE CONFIANCE

 

Prenons un peu de recul par rapport à ce passage et posons-nous quelques questions.

1) Qu’est-ce qui a pu amener Abraham à penser qu’en se rendant en Egypte, les Egyptiens pouvaient le tuer? (Gen.12:12)

2) Que veut dire Abraham lorsqu’il dit à Sara: “Ils me tueront”?

3) Pouvait-il y avoir une seule possibilité qu’Abraham puisse se faire tuer en Egypte?  Absolument pas! Pourquoi? Parce que Dieu lui avait clairement dit: “Va dans le pays que je te montrerai... je donnerai ce pays à ta descendance.” (Gen.12:1et7). Il n’avait pas encore de descendant à ce moment-là.

 

Comment la promesse que Dieu lui avait faite pouvait-elle s’accomplir si les Egyptiens l’avaient tué? Imaginez qu'au moment d’entrer en Egypte Abraham ait fait confiance à Dieu, plutôt que d’amener sa femme à mentir? S’il avait simplement dit: “Nous allons nous rendre en Egypte. Si on nous pose des questions, nous allons dire la vérité, parce que nos vies sont entre les mains de Dieu et non pas entre les mains de Pharaon; Dieu m’a fait une promesse qu’un jour ma descendance posséderait le pays de Canaan, cela me suffit. C’est en Dieu que je me confie.” 

 

Il est intéressant de lire ce que Paul dit dans Galates 3:8: “L'Écriture a prévu que Dieu rendrait les non-Juifs justes à ses yeux à cause de leur foi. C'est pourquoi elle a annoncé d'avance à Abraham cette bonne nouvelle: Dieu bénira toutes les nations de la terre à travers toi.” En fait, il est en train de dire ceci: “Abraham a cru dans l’Evangile.” Paul est en train de dire qu’Abraham a entendu l’Evangile. 

 

Nous lisons le texte et nous nous disons: "Mais ce n’est pas l’Evangile, il n’y a rien qui parle de Jésus mourant pour nos péchés ici." C’est vrai, mais toutes ces choses allaient finir par survenir, mais cela était compris dans la promesse que Dieu avait faite que “à travers Abraham, il bénirait toutes les nations de la terre” (Gen.12:3). Dans cette promesse, il y avait l’annonce de la venue du Rédempteur, de Jésus-Christ.

 

Abraham n’avait pas encore saisi que celui qui l’avait conduit dans ce pays pouvait le soutenir dans ce pays tant et aussi longtemps qu’il le voulait. Abraham a vécu la crise de la foi. Il ne pouvait pas faire confiance à Dieu pour continuer. Bien sûr qu’il avait la certitude que Dieu lui montrerait le pays qu’il lui donnerait, mais il n’avait pas pleinement saisi la portée de tout cela et c’est la raison pour laquelle il a agi de la sorte en Egypte.

 

Frères et sœurs, chaque famine est un test. Pouvons-nous faire confiance à Dieu même si nous vivons une famine que nous avons provoquée, ou que quelqu’un a provoquée, et qui est indépendante de notre volonté? Pouvons-nous lui faire confiance? C’est toujours la question que Dieu veut nous amener à nous poser?

 

Il y a quelques années de cela, je venais de descendre de l’avion et je venais  de  récupérer  ma  valise; il y avait une jeune mère de famille qui marchait devant moi. Permettez-moi de vous la décrire.

 

Elle tenait un bébé avec un seul bras et elle tirait sa valise avec son autre main. Elle avait un deuxième enfant qui avait à peine trois ans qu’elle essayait de garder près d’elle, alors qu’il cherchait à aller trop vite comme le font la plupart des enfants de cet âge.

 

Et moi, j’avais une main de libre et voulant l’aider, je lui ai dit: "Voulez-vous que je transporte votre valise, j’ai seulement une petite valise et cela me ferait plaisir de vous aider?" “Non, me dit-elle, je suis capable de me débrouiller.” Je lui ai répondu: “Je vous promets que je vais rester à un pas de vous peu importe où vous allez. Permettez-moi seulement de vous aider.” Elle me répondit la même chose. 

 

Un peu plus tard, je me suis mis à réfléchir sur ce qui s’était passé avec cette jeune femme et j’ai réalisé qu’elle avait été très sage de refuser que je l’aide. Vous ne pouvez pas faire confiance à une personne que vous rencontrez pour la première fois. Il aurait pu arriver que je prenne sa valise et qu’en l’espace de cinq secondes, je me mêle aux gens et que je disparaisse dans la foule. Qu’aurait-elle pu faire? 

 

Puis je me suis dit en moi-même combien tout cela aurait été différent si elle m’avait connu. Si elle avait été membre de l’Eglise de Glain ou quelqu’un qui fréquente notre Eglise et que je lui aurais dit: “Puis-je vous aider à porter votre valise?”, elle aurait probablement répondu: “Ah, avec plaisir voici ma valise et si cela ne vous dérange pas, prenez aussi mon bébé.”

 

Et puis, j’ai pensé à la façon dont Jésus marche avec nous au quotidien. De quelle façon nous portons nos valises, comment nous gérons et essayons de contrôler nos vies, et dans certains domaines cela n’est  pas  mauvais. Mais  à  la  fin  de  la  journée,  Jésus nous dit: “Ne voyez-vous pas que je suis à côté de vous, pourquoi ne me laissez-vous pas porter vos bagages au lieu de simplement vous contenter de prier tout le temps en disant des prières que vous ne croyez même pas que j’exaucerais: Oh Seigneur, viens à mon aide, aide-moi, aide-moi.”

 

Il n’y a rien de mal  à prononcer de telles paroles. Pierre a prié en désespoir de cause disant: “Seigneur, sauve-nous! Nous allons mourir!” (Mat.8:25) et Jésus lui a répondu. Mais j’essaye d’imaginer dans le ciel, les anges en train de prendre toutes ces prières et d’en jeter un certain nombre dans la poubelle parce qu’ils disent à Dieu: “Eternel, ils te demandent de les aider, mais il y a une chose qu’ils ne feront pas et c’est de te faire confiance. Ils ne prendront pas leur péché, leur incapacité, leur inquiétude, leur désert, et leur famine pour te les remettre.”

 

Cela ne signifie pas que Dieu répondra immédiatement à vos prières, mais vous marcherez avec quelqu’un à côté de vous qui dit: “Permets-moi de porter ton bagage de vie pour toi, je ne t’ai pas abandonné, je marche dans la même direction que toi et si tu vas dans la mauvaise direction, je te montrerai le bon chemin.” Pouvons-nous dire au Seigneur Jésus aujourd’hui que nous lui remettons notre valise? Peut-être que c’est un problème relationnel, peut-être que c’est un problème financier, ça peut même être un problème de santé?

 

Jésus dit: “Venez à moi vous tous qui êtes fatigués de porter un lourd fardeau et je vous donnerai le repos.” (Mat.11:28). S’il nous le demande, c’est parce qu’il se soucie vraiment de nous. Il sait la famine que vous traversez, il sait comment cela va se terminer et il connaît votre état d’âme.

 

Ce que j’aimerais que vous puissiez faire ce matin, c’est que vous preniez l’engagement de vous consacrer à lui et de lui faire confiance en toutes choses. Non seulement que vous le fassiez ce matin, mais que vous le répétiez tous les jours comme j’essaye moi-même de le faire.

 

Nous voulons vivre en nous abandonnant entièrement dans les bras de Dieu parce que nous voulons voir, dans cette Eglise, Dieu répondre à beaucoup de prières parce que ces prières sont faites avec un coeur consacré et dans la foi, parce qu’il prend vraiment soin de nous.

 

Prions.

Père, nous te remercions aujourd’hui pour l’histoire d’Abraham. Nous nous sommes reconnus à travers ses faiblesses et nous te demandons de nous aider. Restaure ceux qui passent par des moments de grande famine. Je pense à ceux qui ont de la difficulté à payer leurs factures, je pense à d’autres qui passent par des moments de grandes tensions ne sachant pas ce que tu désires pour eux.

 

Père, chaque personne, incluant celui qui parle, se pose toutes sortes de questions concernant les fardeaux qui l'accablent. Aide ceux qui passent par ces moments pénibles à te les confier afin que tu puisses te glorifier dans leur vie. Et pour ceux qui ne se sont jamais confiés en Jésus pour qu’il les sauve, qu’ils puissent déposer leurs péchés à ses pieds et le recevoir aujourd’hui comme leur Sauveur et leur Seigneur. En son nom je t’ai prié, amen!

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