LA LIBERTE QU’IL Y A DANS LE PARDON (Eph.4:31-32)
(Prêché à Glain, dimanche le 19 octobre 2014) (Retranscrit dans un style parlé)
DEUXIEME PARTIE
La semaine dernière, j’ai dit qu’il y avait deux choses qui faisaient beaucoup de dégâts psychologiques et émotionnels chez une grande majorité de gens et peut-être que c’est votre cas ce matin. La première chose, c’est la culpabilité et la deuxième chose, c’est l’amertume. La culpabilité nous emprisonne, l’amertume nous empoisonne et la réponse face à la culpabilité et à l’amertume, c’est le pardon.
Cependant, c’est le pardon de Dieu qui nous libère de la prison de culpabilité dans laquelle nous nous trouvons et c’est le pardon que nous accordons aux autres qui nous libère de la prison de l’amertume qui gangrène notre vie. Je vous invite à retourner à notre texte de base qui se trouve dans Ephésiens 4:31-32 où Paul dit: “Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ.”
Nous avons vu que le mot “pardonner” signifiait “payer la dette de quelqu’un”. C’est un mot qui vient d’un mot grec qui signifie littéralement “porter le fardeau”. Nous avons vu que si le Seigneur nous a pardonné, cela lui a coûté un prix énorme. Cela lui a coûté la vie de son Fils Jésus. "Dans notre union avec Jésus-Christ, nous sommes délivrés du mal par son sang versé sur la croix, et nos péchés sont pardonnés, selon la richesse de sa grâce." (Eph. 1:7).
Cela signifie que dans sa bonté, dans sa miséricorde et dans son amour Dieu nous a pardonné et a payé notre dette au prix du sang de son Fils Jésus-Christ. Cela signifie que Dieu a puisé dans la bourse de sa grâce et qu’il a versé le prix exigé par sa propre loi pour racheter la dette de notre péché. Et ce prix, c’est le sang de son propre Fils. “Selon la loi, presque tout est purifié avec du sang, et les péchés ne sont pardonnés que si du sang est répandu” (Hb.9:22; Lév.4:20).
Lorsque vous êtes sauvé, c’est-à-dire libéré de cette dette, le pardon vous fait entrer dans la famille de Dieu; mais si par la suite vous refusez de pardonner à quelqu’un qui vous a fait du tort, vous détruisez alors la communion qui doit régner dans la famille de Dieu. Pourquoi? Parce que vous allez manifester le contraire de ce que Paul mentionne dans Ephésiens 4:31-32: “Vous allez manifester de l’amertume, de l’irritation, de la colère, des cris et des insultes.”
J’ai dit qu’il y avait trois choses que j’aimerais regarder avec vous dans ce passage:
I- LES ARGUMENTS IRREFUTABLES EN FAVEUR DU PARDON
II- LE COMPORTEMENT EXIGE PAR LE SEIGNEUR POUR MONTRER QUE NOUS AVONS ETE VRAIMENT PARDONNES
III- LES EFFETS QUE PRODUIT LE PARDON DANS NOS VIES
I- LES ARGUMENTS IRREFUTABLES EN FAVEUR DU PARDON
La semaine dernière, nous avons commencé à examiner les arguments irréfutables pour lesquels nous devions pardonner. Le tout premier élément, c’est celui que j’appelle:
1.1) Le facteur grâce (Dieu m’a fait grâce)
C’est ce que Paul nous rappelle dans Eph.4:32: “Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ.”
Pourquoi je devrais vous pardonner si vous péchez contre moi? Parce que Dieu m’a pardonné lorsque je péchais contre lui. Dans son amour manifesté à la croix dans la personne de son Fils Jésus-Christ, Dieu nous a pardonné. Il nous a librement et gratuitement pardonnés. Nous appelons cela "la grâce".
1.2) Nous pardonnons non seulement parce que Dieu nous a fait grâce, mais aussi parce que nous ne voulons pas être trouvés coupables devant Dieu de ne pas avoir pardonné et être ainsi rejetés par lui
Nous avons vu que Jésus dit dans Matthieu 6:14-15: “Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.”
Nous avons donc vu que nous devons pardonner parce que Dieu nous avait fait grâce. Nous avons vu que si nous ne pardonnons pas, Dieu ne nous pardonnera pas. Jésus a illustré ce principe par une parabole dans Matthieu 18:23-24.
Ce matin, nous allons regarder les deux dernières raisons pour lesquelles nous devons pardonner:
1.3) Afin de ne pas nous priver de la grâce de Dieu
Frères et soeurs, cet homme dans Matthieu 18:23-24 qui n’arrivait pas à pardonner à son prochain s’est vu infliger une terrible punition par le roi. L’auteur de l’épître aux Hébreux nous rappelle de veiller afin que “personne ne se prive de la grâce de Dieu et ne devienne comme une plante amère qui pousse et fait du mal à beaucoup de gens par son poison” (Hb.12:15).
Si vous ne pardonnez pas, non seulement vous allez vivre des moments difficiles, non seulement vous serez tourmentés dans votre coeur, mais vous allez aussi indisposer ceux que vous fréquentez. En refusant de pardonner, vous vous faites du mal à vous-même, mais vous faites du mal aussi dans le coeur de celui ou celle à qui vous refusez de pardonner.
Il arrive parfois que quelqu’un dise: “Il m’a fait tellement de tort que je vais lui rendre la pareille.” Avez-vous déjà pensé à ce que cela signifie lorsque quelqu’un dit: “Je vais lui rendre la pareille?” Vous êtes ici, et voici que quelqu’un de mal intentionné vous fait du mal, et vous dites: “Regardez ce qu’il m’a fait, je vais lui rendre la pareille.” Vous savez ce que vous faites? Vous vous abaissez au même niveau que cette personne.
En fait, lorsque vous dites que vous allez lui rendre la pareille, vous êtes en train de dire: “Je vais continuer à le détester.” Qu’est-ce que vous êtes en train de faire si vous vous entêtez à détester cette personne? Vous êtes en train de commettre un suicide émotionnel parce que vous êtes en train de faire le plein d’amertume dans votre coeur, et l’amertume est l’ingrédient qui vous détruira et qui finira par vous faire encore plus de mal que l’autre vous en a fait.
Vous dites: “Un instant Pasteur, si vous saviez ce qu’ils m’ont fait, vous ne les laisseriez pas s’en tirer ainsi.” Ce que j’essaye de vous dire c’est qu’en parlant ainsi non seulement vous marchez sur le même chemin que ces personnes, mais vous êtes animés des mêmes sentiments qu’eux. Vous avez besoin de pardonner afin de ne pas vous priver de la grâce de Dieu. Ne laissez jamais l’amertume nourrir votre coeur.
Pensez à l'huître. Elle prend un grain de sable et le transforme pour en faire une perle magnifique. Trop souvent, nous faisons exactement le contraire de l’huître. Nous prenons des perles et nous les transformons pour en faire des grains de sable.
C’est ce que font la rancune, l’amertume et un esprit de non pardon dans notre coeur. Rappelez-vous que l’amertume et la rancune sont comme un cancer qui ronge. Vous pardonnez parce que Jésus a déversé son amour en vous et vous savez jusqu’à quel point il vous a aimé. Rappelez-vous, lorsque vous pardonnez, vous rendez la liberté à deux personnes et l’une de ces deux personnes, c’est vous-même.
1.4) La quatrième raison pour laquelle vous devez pardonner, c’est parce que vous y gagnez à coup sûr
Jésus nous raconte dans Matthieu 5:23-24 combien il est urgent de se réconcilier avec son frère. Quelle est le contexte ici? Où se trouve l’autel en question? A Jérusalem.
Jésus parle de quelqu’un qui vient de parcourir une certaine distance, peut-être plusieurs kilomètres. Cet homme, il se rend au temple pour présenter son offrande au Seigneur. Et là, il se souvient qu’un frère a quelque chose contre lui. Jésus dit: "Laisse là ton offrande au temple et retourne te réconcilier avec celui qui a quelque chose contre toi afin d’être libre de présenter ton offrande à Dieu."
Qu’est-ce que Jésus veut nous enseigner ici? Il est plus important de régler un problème avec un frère que d’adorer Dieu. Pourquoi? Parce qu’on ne répare pas des conflits en fréquentant l’église le dimanche matin ni en donnant notre dîme au Seigneur.
Comparez cela avec Marc 11:25. “Et lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offrandes.” Jésus est en train de dire ici que c’est la personne qui a été offensée qui est celle qui doit chercher la réconciliation.
Et qui sera un exemple pour nous? Le Seigneur Dieu lui-même. Rappelez-vous lorsque l’homme désobéit à Dieu, c’est l’offensé, c’est-à-dire Dieu lui-même, qui va à la rencontre de l’homme qui l’a offensé. Il est écrit que "Adam et Eve entendirent la voix de l’Eternel Dieu qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de lui au milieu des arbres du jardin. Mais l’Eternel Dieu appela l’homme et lui dit: Où es-tu?" La question ne vise pas à savoir où se cache l’homme, puisque que Dieu sait tout et qu'il voit tout, mais plutôt “Où en es-tu dans ta relation avec ton Créateur?”
Voici l’offensé qui a déjà pardonné à celui qui l’a offensé et qui s’approche de lui parce que la faute que l’homme a commise envers son Créateur a brisé sa relation avec celui-ci. Dieu va à la rencontre de l’homme afin de permettre à celui-ci de se réconcilier avec son Créateur. Dans ce cas présent, c’est Dieu l’offensé qui va à la rencontre de celui qui l’a offensé afin de lui permettre de reconnaître sa faute, de demander pardon et de se réconcilier avec son Créateur afin de pouvoir rétablir sa relation avec celui-ci.
Le deuxième exemple, nous le trouvons à la croix du Calvaire. Dieu, qui est l’offensé, va à la rencontre du pécheur qui est séparé de son Créateur, c’est-à-dire qui a brisé sa relation avec Lui parce qu’il est écrit que "tous ont péché" pour qu’il se réconcilie avec Lui à travers le sacrifice de Jésus.
Lisons encore une fois Matthieu 18:15: “Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère.” Autant dans le passage de Marc que dans Matthieu, le Seigneur Jésus nous invite à nous réconcilier avec notre frère “afin de gagner notre frère”. Pourquoi? Parce que nos frères et soeurs ont non seulement du prix aux yeux du Seigneur, mais aussi à nos propres yeux.
Quand vous pardonnez, vous réparez une relation qui était brisée et vous gagnez un frère. Pensez à cela. Imaginez ce qui arrive lorsque les gens viennent à l’église et qu’ils ne sont pas en règle dans leur relation avec les frères et soeurs. Imaginez ce qui arrive lorsque des gens qui confessent avoir donné leur vie à Jésus vivent en étant en conflit avec des frères et soeurs dans l’église.
Est-ce que vous savez ce que cela apporte s’il y a de l’amertume, de la rancune et du non pardon dans le coeur de celui qui se dit enfant de Dieu? Vous déshonorez le nom de Dieu. Lorsque vos enfants se disputent et se bagarrent à la maison, vous dites: "Arrêtez, vous déshonorez vos parents". Il en est de même pour les chrétiens lorsqu’ils se disputent, ils déshonorent leur Père céleste et cela décourage les frères et soeurs en Christ.
Savez-vous quel est le plus grand outil d’évangélisation que l’église de Glain possède? C’est l’amour que nous avons les uns pour les autres. Les gens entrent dans cette église et ils disent: “Non seulement les gens ont un tel amour les uns pour les autres dans cette église, mais je ressens l’amour de Dieu.” Mais lorsqu’il y a un esprit de non pardon, un esprit de rancune, un esprit de division et d’hostilité, ces choses chassent les perdus de la maison de Dieu.
Il y a une autre chose que cette sorte d’esprit fait lorsque vous refusez de pardonner: Cela réjouit le diable. Voilà pourquoi nous devons pardonner, parce que nous y gagnons à coup sûr. Pensez à ce que vous gagnez lorsque vous gagnez un frère ou une soeur en Christ qui vous a fait du tort!
Il y a une différence qui existe entre la réconciliation et le pardon. A la croix, Jésus a pourvu pour le pardon de tous, mais ce n’est pas tout le monde qui veut se réconcilier avec Dieu. Pourquoi? Parce que les gens ne veulent tout simplement pas. Dietrich Bonhoeffer a pardonné à ses bourreaux nazis qui l’on maltraité, mais de leur côté, ils ne se sont jamais réconciliés avec lui parce qu’ils n’ont jamais voulu le faire. Il en est de même pour vous. Vous pouvez pardonner à quiconque vous fait du mal, même s’il ne cherche pas à se réconcilier avec vous. Cela devient leur problème et non plus le vôtre.
Il y avait une fois un homme qui vivait dans l’Ouest des Etats-Unis. Il n’avait jamais fait des choses qui étaient vraiment répréhensibles. Mais un jour, alors qu’il jouait aux cartes, il s’est mis en colère parce qu’un des joueurs trichait. Prenant son révolver il tira sur son partenaire et le tua. Il fut arrêté et jugé. Finalement, il fut condamné à être pendu.
Mais parce qu’il avait toujours vécu une vie honnête dans le passé, sa parenté et ses amis firent circuler des feuilles de pétition en sa faveur. Il semblait que tous étaient désireux de la signer. Quelques temps après, d’autres localités entendirent parler de la démarche et des gens de partout ajoutèrent leur nom aux feuilles de pétition.
Finalement, on les remit au gouverneur qui était aussi un pasteur, et les larmes lui vinrent aux yeux en voyant tous ces grands sacs postaux remplis de feuilles de pétition. Il décida d’accorder le pardon au jeune homme. Il l’écrivit sur une feuille, la mit dans sa poche, puis vêtu de sa toge de pasteur il se rendit à la prison.
Tandis qu’il s’approchait de la cellule du condamné, celui-ci se lança contre les barreaux de sa cellule en criant: “Sortez d’ici, je ne veux pas vous voir. J’en ai déjà vu sept de votre espèce. J’ai eu assez de religion à la maison.” "Mais", dit le gouverneur, "attendez une minute, jeune homme. J’ai quelque chose pour vous. Laissez-moi vous parler."
“Ecoutez”, répliqua le jeune homme en colère, “si vous ne sortez pas d’ici immédiatement, j’appelle le gardien et je vous fais mettre dehors."
“Mais jeune homme”, dit le gouverneur, "je viens vous annoncer une bonne nouvelle, la meilleure qui soit; ne voulez-vous pas me laisser vous en parler?” “Vous m’avez entendu?” répliqua le jeune homme, "si vous ne sortez pas tout de suite, j’appelle le gardien.” “Eh bien, soit.” répondit le gouverneur, et le coeur lourd il se détourna et il s’en alla.
Quelques instants après, le gardien de la prison s’approcha du jeune homme. “Ah jeune homme,” dit-il, “je vois que vous avez eu une belle visite du gouverneur.” “Comment?”, s’écria le jeune homme, "cet homme qui portait une toge de pasteur était le gouverneur?” “Oui, c’était bien lui”, reprit le gardien, "et il avait votre pardon dans sa poche, mais vous n’avez pas voulu l’écouter."
“Donnez-moi une plume, de l’encre et du papier!”, cria le jeune homme au gardien. Et s’essayant, il écrivit ces mots: “Cher Gouverneur, je vous dois des excuses. Je regrette de vous avoir traité de cette manière... Et ainsi de suite.” Le gouverneur reçut la lettre, la retourna et écrivit au dos de celle-ci: “Je ne suis plus intéressé par ce cas.”
Le jour où ce jeune homme devait mourir arriva. “Y a-t-il quelque chose que vous désirez dire avant de mourir?” lui demanda-t-on. “Oui”, répondit le jeune homme. "Dites aux jeunes gens d’Amérique que je ne meurs pas pour mon crime. Je ne meurs pas parce que je suis un criminel car le gouverneur m’a pardonné. Dites-leur que si je meurs c’est parce que je n’ai pas voulu écouter l’offre du gouverneur.”
Frères et soeurs, si les gens sont perdus, ce n'est pas à cause de leurs péchés, c'est parce qu’ils ne veulent pas recevoir le pardon que Dieu leur offre à travers son Fils Jésus. Car si les gens refusent Jésus-Christ, que peut faire Dieu? Les gens rejettent leur seule chance d’être sauvés du jugement à venir.
"A cause de ce que nous étions naturellement, nous étions destinés à subir le jugement de Dieu comme les autres" (Eph.2:3). "Nous étions les ennemis de Dieu, mais Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils sur la croix. A plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés avec lui, serons-nous-nous sauvés par la vie de son Fils" (Rom.5:9-10).
La réconciliation consiste à transformer ou à réparer une relation qui a été brisée entre deux ou plusieurs personnes. C’est ce que Dieu a accompli pour nous à la croix. Il est celui qui a été offensé, et c’est lui qui a fait la démarche pour que l’homme se réconcilie avec son Créateur.
“Nous nous réjouissons en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ qui nous a maintenant réconciliés avec Dieu” (Rom.5:11). Le problème du péché qui nous séparait de Dieu (Es.59:2) a été réglé et effacé à la croix. “Car, par le Christ, Dieu agissait pour réconcilier tous les hommes avec lui sans tenir compte de leurs fautes, et il nous a chargés d’annoncer cette oeuvre de réconciliation.” (2Cor.5:18).
En 1892, Wilson et Porter furent condamnés à être pendus pour avoir braqué un bureau de poste. Porter fut exécuté mais Wilson fut pardonné. Porter fut exécuté parce qu’il a refusé le pardon que la cour lui avait accordé et le juge en chef de la cour suprême John Marshall déclara ceci pour soutenir sa décision: “Un pardon est un acte qui, lorsqu’il est délivré à quelqu’un, est validé uniquement s’il est reçu et accepté par la personne à qui s’adresse ce pardon. Il peut être rejeté par la personne à qui il a été adressé, et s’il est rejeté,” dit-il, “nous n’avons trouvé aucun autre moyen légal pour forcer cette personne à l’accepter.”
Vous le voyez, la responsabilité pèse sur la personne qui doit accepter le pardon de Dieu. Si la personne ne veut pas accepter le pardon de Dieu, il ne la forcera pas à l’accepter, parce que Dieu n’a trouvé aucun autre moyen légal pour forcer une personne à accepter son pardon que celui du sacrifice accompli à la croix par Jésus-Christ.
Chers amis, s’il y a quelqu’un avec qui vous avez besoin de vous réconcilier et que vous le ramenez dans le troupeau, alors vous aurez gagné votre frère ou votre soeur en lui pardonnant.
Jésus a dit: “Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu!” (Mat.5:9). Les artisans de paix que nous sommes ne sont pas appelés à essayer d’arrêter les conflits, ils sont appelés à travailler à la réconciliation. Annoncer l’Evangile, c’est annoncer la vie Eternelle (Jn.12:49-50). C’est ainsi que Paul prêchait la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d’oeuvres dignes de la repentance (Ac.26:20).
En terminant, je rappelle donc les quatre arguments irréfutables pour lesquels nous devons pardonner.
1) Nous pardonnons parce que Dieu nous a fait grâce,
2) Nous pardonnons parce que nous ne voulons pas être trouvés coupables devant Dieu de ne pas avoir pardonné.
3) Nous pardonnons parce que nous ne voulons pas être privés de la grâce de Dieu.
4) Nous pardonnons parce que nous savons que nous y gagnons à coup sûr.