LA FEMME A QUI ON A BEAUCOUP PARDONNEE (Luc 7:36-50)
(Prêché à Glain, dimanche le 20 novembre 2011)
(Retranscrit dans un style parlé)
Au chapitre 7, Luc rapporte l'histoire d'une femme pécheresse, dont la vie fut transformée. Cette histoire qui nous est présentée dans la Bible, nous révèle une personne qui aimait Jésus. Cette femme a beaucoup à nous enseigner sur ce que nous devons expérimenter afin que nous aussi nous puissions arriver à aimer Jésus comme nous le devrions. L'histoire commence par une invitation que Jésus reçoit d'un Pharisien.
I- L'INVITATION DU PHARISIEN (v.36)
A l'époque de Jésus, un Pharisien était quelqu'un qui était considéré comme étant un expert pour suivre la loi de Moïse et il était perçu comme étant l'exemple parfait de quelqu'un qui n'avait rien à se reprocher et qui obéissait à la loi de Moïse. Luc nous dit "qu'un Pharisien pria Jésus de manger avec lui. Jésus entra dans la maison du Pharisien, et se mit à table" (v.36).
Nous devons savoir qu'au moment où Jésus reçoit cette invitation à dîner, les Pharisiens s'opposaient à tout ce qu'il disait et faisait. Non seulement ils n'acceptaient pas le témoignage de Jean-Baptiste concernant Jésus, mais ils ne le considéraient pas non plus comme étant un prophète venant de Dieu. Ils l'accusaient entre autre "d'être l'ami des collecteurs d'impôts et de gens de mauvaise vie" (v.34). Ils disaient, "cet homme" en parlant de Jésus, "ne vient sûrement pas de Dieu. Regardez quel genre de personnes il fréquente. Aucun prophète de Dieu accepterait d'être l'ami des pécheurs. Pourquoi? Parce que s'il était réellement un prophète de Dieu, il serait plutôt ami avec des gens qui ont bonne réputation... des gens comme nous" se disaient-ils.
Il est possible que ce Pharisien ait invité Jésus pour dîner afin d'en savoir plus sur Lui. Il est possible qu'il était quelque peu sceptique sur la façon dont Jésus accomplissait ses miracles et sur sa façon de parler concernant le royaume de Dieu. Il est possible aussi qu'il voulait voir par lui-même si les choses que l'on disait concernant Jésus était vrai. Il est fort possible que le Pharisien ne cherchait qu'à mettre Jésus à l'épreuve, et ce dans le seul but d'amasser des preuves pour pouvoir porter plus tard des accusations contre lui, entre autre que Jésus n'était pas un prophète de Dieu. Peu importe les raisons qui ont poussé ce Pharisien à inviter Jésus, celui-ci a accepté son invitation.
Nous apprenons ici quelque chose de merveilleux concernant Jésus. Il est prêt à manifester de la gentillesse et de la bonté même envers ceux qui étaient ses ennemis. Cela devrait réjouir nos coeurs, parce que comme il est écrit dans la Bible, "lorsque nous étions ennemis de Dieu, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son fils" (Rom.5:10). Pensez au privilège qui était accordé à ce Pharisien d'avoir Jésus assis à sa table et mangeant avec lui. Et pourtant, il faisait parti de ceux qui s'opposaient à lui. Combien Jésus pouvait être bon même envers ceux qui ne croyaient pas en Lui.
A cette époque, la tenue d'un grand repas ne se faisait pas comme ceux que vous et moi pouvons être témoins aujourd'hui. Au lieu d'être assis sur une chaise à la table comme nous le faisons, les gens s'asseyaient quelque fois en rond autour de la nourriture "dans le style romain" allongés avec leurs pieds repliés vers l'arrière, s'appuyant sur leur coudre gauche et mangeant avec leur main droite qui était libre.
Et les maisons à cette époque ne ressemblaient pas à celles que nous voyons aujourd'hui. Très souvent, il n'y avait pas de portes ou de murs qui cachaient la salle à manger du monde extérieur. Quelques fois, lors de grands banquets, les gens, c'est-à-dire monsieur tout le monde, s'approchaient et regardaient les gens manger. Ce n'était pas quelque chose qui était particulièrement considérée comme inhabituelle lorsque durant un banquet ou une grande fête, vous vous retourniez et que vous retrouviez un étranger assis à côté de vous, en train non seulement d'écouter une conversation pendant le dîner mais à émettre même un commentaire ou deux. C'est lors de ce repas, qu'une personne qui n'avait pas été invitée, a décidé d'entrer dans la maison où se trouvait Jésus et à faire quelque chose de remarquable.
II- L'ACTION DE LA FEMME (v.37-38)
Luc écrit: "Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu'il était à table dans la maison du Pharisien apporta un vase d'albâtre plein de parfum, et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les embrassa, et les oignit de parfum" (v.37-38).
Luc ne nous en dit rien de quels péchés cette femme était coupable. Cependant, ce que nous savons, c'est que c'était une pécheresse, c'est-à-dire une femme qui vivait dans le péché, et nous savons que ses péchés étaient connus de tous et qu'ils étaient associés à la vie qu'elle menait dans cette ville. De plus, nous savons qu'elle avait une mauvaise réputation et qu'elle était reconnue comme une femme de mauvaise vie. Nous savons aussi que ses péchés étaient si nombreux, que ces religieux qui n'avaient rien à se reprocher, la voyaient comme étant quelqu'un qu'on ne devait pas toucher selon la loi. Je suis convaincu que sa présence à ce repas devait rendre nerveux les Pharisiens.
Ce qui est clair, c'est qu'elle savait qui était Jésus et il est évident qu'elle comptait parmi ses amis à Lui qui était appelé "l'ami des pécheurs." Il est encore une fois évident que cette femme pécheresse avait sûrement déjà rencontré Jésus dans le passé. Aussi, lorsque va apprendre qu'il se trouvait dans la maison de ce Pharisien, elle va se frayer un chemin jusqu'à lui, emportant avec elle un vase d'albâtre plein de parfum, (une huile odorante très onéreuse), qui pouvait valoir jusqu'à trois cents pièces d'argent (Jn.12:3-5), c'est-à-dire l'équivalent de trois cents jours de travail pour cette époque.
Luc nous dit qu'elle est entrée dans la maison et qu'elle est allée se placer juste derrière Lui à ses pieds. Elle pleurait, et ses larmes mouillèrent les pieds de Jésus. Puis, elle va poser un geste que les Juifs considéraient comme étant quelque chose de scandaleux à faire pour une femme en public. Elle va défaire ses cheveux, les laisser retomber librement de sa tête et elle va les utiliser pour essuyer ses larmes qui étaient tombées sur les pieds poussiéreux de Jésus. Elle va ensuite faire quelque chose de plus choquant encore, elle va embrasser ses pieds. Et puis, elle va en rajouter une couche, elle va ouvrit le vase d'albâtre et elle va verser entièrement ce parfum de très grande valeur sur les pieds de Jésus (à l'époque on devait briser l'ouverture du vase, ce qui vous obligeait vider tout le contenu).
Il y a plusieurs choses que cette femme pécheresse était en train d'exprimer ici dans les différentes actions qu'elle posait, des choses qui manifestaient la remarquable profondeur de l'amour qu'elle ressentait pour Jésus. Premièrement, il est écrit qu'elle pleurait et qu'elle lui mouilla les pieds de ses larmes. En cela, elle manifestait la profondeur de la tristesse qu'elle avait ressentie dans ses propres péchés. Ensuite, elle va défaire ses cheveux, qui symbolisent sa fierté et sa beauté. Puis, elle va essuyer ses pieds avec ses cheveux; un geste qui manifestait sa grande humilié à se mettre à son service. Ensuite, elle va embrasser ses pieds à plusieurs reprises et vous n'avez pas besoin de bien connaître la culture de l'époque pour savoir qu'elle manifestait sa profonde gratitude envers Jésus pour son pardon.Et finalement, elle va vider entièrement un vase remplit d'un parfum très cher, probablement la chose la plus précieuse qu'elle possédait, démontrant qu'il n'y avait pas de prix pour elle de suivre Jésus.
Si nous regroupons tout cela ensemble, vos n'avez certainement pas à vous demander si elle aimait Jésus. Vous auriez pu être capable de voir très clairement l'amour qu'elle avait pour lui, dans ce qu'elle a fait. Frères et soeurs, quelle est le prix que vous êtes prêt à payer pour manifester votre reconnaissance au Seigneur de vous avoir pardonné vos péchés? Est-ce que les gens savent que vous l'aimez parce que vous leur avez dit, où est-ce que les gens peuvent voir clairement l'amour que vous avez pour lui à travers les actions qui vous entreprenez en Son nom?
III- LA CONDAMNATION DU PHARISIEN (v.39)
Luc nous dit que lorsque le Pharisien qui avait invité Jésus, vit cela, il dit en lui-même: Si cet homme était prophète, il saurait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il saurait que c'est une pécheresse" (v.39).
Le Pharisien avait raison sur une chose, cette femme était une pécheresse mais il se trompait sur tout le reste. Il supposait que Jésus n'avait aucune idée sur le genre de femme qui le touchait, et pourtant Jésus savait parfaitement qui elle était. Il savait tout pour ce qui concerne ses péchés. Il connaissait les péchés de ceux dont les Pharisiens disaient qu'il était "l'ami." Cela aurait pu aussi choqué le Pharisien de savoir que Jésus connaissait aussi les péchés des Pharisiens. En fait, il est bon de se rappeler qu'il connaît aussi vos péchés et les miens.
Le Pharisien croyait qu'un homme juste n'aurait jamais laissé un pécheur le toucher et il se trompait aussi sur ce point. Jésus n'avait pas peur d'être en contact avec les pécheurs. Il n'avait même pas peur d'aller vers eux et de les toucher. Même un pauvre misérable lépreux qui un jour s'était approcher de Jésus, a pu voir Jésus étendre la main, le toucher et le guérir (Mat.8:1-4). Dans son amour, Jésus est même prêt à étendre la main et toucher "les intouchables pécheurs" qui le cherchent et qui viennent à lui pour être pardonnés.
Illustration: Mon premier camp de familles à l'Armée du Salut avec les moins bien nantis.
De plus, le Pharisien pensait que tout cela signifiait que Jésus n'était pas un prophète de Dieu, parce que si tel était le cas, il aurait su combien cette femme était une pécheresse et il ne lui aurait jamais permis de le toucher de cette façon. Mais le Seigneur Jésus allait montrer au Pharisien qu'il se trompait également sur ce point.
Avant de continuer et d'examiner la réponse que Jésus va donner au Pharisien, j'aimerais que nous considérions ce que cette scène nous apprend sur le Pharisien lui-même. Dans son for intérieur, il se considérait sûrement comme étant un homme juste. Il pensait qu'il était ce genre de personne que Dieu accepterait plus facilement à cause de toutes les bonnes oeuvres qu'il avait faites et lorsqu'il vit cette pauvre femme, une pécheresse venir à Jésus et lui faire toutes ces choses, cela dégoûta ce Pharisien qui se croyait pur et qui n'avait rien à se reprocher.
Il ne voyait pas l'amour que manifestait cette pécheresse qui avait reçu le pardon de ses péchés, parce qu'il ne pouvait pas s'identifier avec elle dans la reconnaissance qu'elle manifestait au Seigneur pour l'avoir pardonnée. Ce Pharisien comptait sur tout ce qu'il faisait de bien pour être accepté par Dieu, et il ne pouvait pas s'identifier avec un pécheur qui était reconnaissant à Dieu, de l'avoir pardonner. Il ne pouvait pas voir la nécessité d'être reconnaissant envers le Sauveur, parce qu'il ne partageait pas ce besoin que cette femme ressentait d'être sauvée.
On peut donc penser que ce Pharisien n'avait jamais expérimenté la grâce de Dieu d'une façon aussi personnelle que cette femme l'avait vécue. Il n'avait aucune miséricorde dans son coeur pour elle. Cela me rappelle cette autre histoire du collecteur d'impôt et du Pharisien que Jésus avait partagé dans Luc 18:10-13. "Jésus dit: deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était Pharisien et l'autre un collecteur d'impôt. Le Pharisien debout se tenait à part et priait ainsi: Ô Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont voleurs, mauvais et adultères, je te remercie que je ne suis pas comme ce collecteur d'impôts. Je jeûne deux jours par semaine et je te donne la dixième partie de tout ce que je gagne. Le collecteur d'impôts, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine et disait: Ô Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pécheur."
Quelle différence entre les deux. Le collecteur d'impôts se sentait tellement coupable qu'il ne pouvait se résoudre à lever les yeux vers Dieu, tandis que le Pharisien ne pouvait s'imaginer que Dieu ne pouvait pas être fier de lui pour toutes les bonnes actions qu'il faisait. "Je vous le dis, ajouta Jésus, cet homme était justifié (en règle avec) devant Dieu, quand il retourna chez lui, mais pas le Pharisien. Car quiconque s'élève sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé" (v.14).
Le Pharisien méprisait le comportement de la femme pécheresse. Il voyait seulement les péchés qu'elle avait commis. Il ne voyait pas la reconnaissance qu'elle manifestait à Jésus pour lui avoir pardonné ses péchés. Mais elle était la seule qui était sur la bonne voie. Elle fut aussi la seule qui retourna chez elle justifiée devant Dieu.
IV- L'ENSEIGNEMENT DU SEIGNEUR(v.40-47)
Il est écrit que le Pharisien marmonnait ces paroles en lui-même. Il évaluait les actions de Jésus et il en était arrivé à la conclusion qu'il n'était pas possible qu'il soit un prophète venant de Dieu. Imaginez le choc qu'il a ressenti lorsque Jésus va lui montrer qu'il connaissait toutes les pensées des hommes. "Jésus prit la parole, et lui dit: Simon, j'ai quelque chose à te dire" (c'était apparemment le nom de ce Pharisien). Maître, parle, répondit-il (v.40).
Jésus va lui raconter une parabole: "Deux hommes devaient de l'argent à un prêteur. L'un devait cinq cents pièces d'argent et l'autre cinquante. Comme ni l'un ni l'autre ne pouvaient le payer, il leur supprima leur dette à tous les deux. Lequel des deux l'aimera le plus?" (v.41-42). Pardonnez-moi si je détecte une certaine assurance dans la réponse du Pharisien. Je pense que la réponse qu'il va donner à la question de Jésus était simple et que le Pharisien était légèrement irrité qu'on lui pose une question aussi stupide. "Simon lui répondit: je pense que c'est celui auquel il a fait grâce de la plus grosse somme. Jésus lui dit: tu as raison" (v.43).
"Puis ils se tourna vers la femme et dit à Simon: Tu vois cette femme? Je suis entré chez toi et tu ne m'as pas donné d'eau pour mes pieds, mais elle, elle m'a lavé mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as pas reçu en m'embrassant, mais elle, elle n'a pas cessé de m'embrasser les pieds depuis que je suis entré. Tu n'as pas répandu d'huile sur ma tête; mais elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. C'est pourquoi, je te le déclare: le grand amour qu'elle a manifesté prouve que ses nombreux péchés ont été pardonnés. Mais celui à qui l'on a peu pardonné ne manifeste que peu d'amour" (v.44-47).
Le Pharisien n'avait même pas montré le plus petit signe de courtoisie à Jésus lorsqu'il est entré chez lui. Enfin, il ne lui avait manifesté aucun signe qu'il l'appréciait et qu'il était le bienvenue dans sa maison. Il n'avait pas lavé les pieds de Jésus qui étaient recouverts de poussière après qu'il eut parcouru une certaine distance à pieds. Il ne lui avait pas donné le baiser en signe de salutation. Il n'avait pas versé d'huile sur la tête de Jésus qui était un signe de bienvenue. Et j'aimerais aussi souligner que c'était le Pharisien qui l'avait invité à venir dans sa maison. Il était évident qu'il n'aimait pas tellement Jésus et Jésus laisse entendre que si le Pharisien ne l'aimait pas, c'est parce qu'il n'avait pas été beaucoup pardonné.
Quant à la femme, elle avait lavé les pieds de Jésus, non pas avec de l'eau ordinaire mais avec ses propres larmes et elle les avait essuyés avec ses propres cheveux. Elle n'avait pas cessé d'embrasser les pieds de Jésus et elle a versé de l'huile non seulement sur sa tête, mais sur ses pieds, et non pas simplement avec de l'huile d'olive ordinaire, mais avec un parfum de grande valeur. Jésus va dire que ce qu'elle a fait démontre une chose la concernant: "Le grand amour qu'elle a manifesté prouve que ses nombreux péchés ont été pardonnés" (v.47).
Le principe qui est soulevé ici, est le suivant: la mesure que nous allons aimer Jésus, correspond à la mesure que nous avons pris conscience de notre propre condition de pécheur et que nous avons compris la grandeur de son pardon pour nos péchés.
V- LA JUSTIFICATION DE LA FEMME (v.48-50)
Pour faire en sorte que cela soit bien clair pour le Pharisien et pour tous ceux qui avaient entendu cette conversation, Jésus va dire à la femme: "Tes péchés sont pardonnés" (v.48).
Ces paroles vont également bouleverser les invités de ce repas qui se trouvait dans le même état d'esprit que Simon. "Ceux qui étaient à table avec lui se mirent à dire en eux-mêmes: Qui est cet homme qui ose même pardonner les péchés?" (v.49). En fait, les gens devaient certainement parler beaucoup entre eux à ce dîner, n'est-pas! Ils se disaient, "pour qui cet homme se prend-il? Est-ce qu'il pense qu'il a l'autorité de pardonner les péchés?" Et il le pouvait effectivement, puisqu'il allait se rendre lui-même sur la croix pour payer au pris de sa vie pour ces péchés.
Et juste comme s'il voulait répondre à ce que les Pharisiens se disaient en eux-mêmes: Il va dire à la femme: "ta foi t'a sauvée: va en paix" (v.50). Lorsque Jésus a cherché à affirmer devant le Pharisien que la femme était justifiée ou en règle avec Dieu, Jésus mettait en lumière ce qu'elle avait fait parce que c'est la seule chose que les autres pouvaient voir, mais lorsqu'il va affirmer à la femme elle-même qu'elle était en règle avec Dieu, il mettait en lumière la foi qu'elle avait parce que c'était tout ce que Jésus seul pouvait voir.
La femme a déclaré son grand amour pour Jésus à travers ce qu'elle a fait. Elle a manifesté sa grande tristesse sur son péché, son humilité, sa profonde reconnaissance et son abandon de tout ce qu'elle était et de ce qu'elle avait pour Jésus. Personne ne pouvait mettre en doute l'amour qu'elle avait pour Jésus.
Est-ce que vous aimez Jésus? A quoi correspond la mesure de votre amour pour lui au quotidien? Est-ce que les gens peuvent voir cet amour dans votre vie? Je crois que ce passage nous montre que si nous voulons voir notre amour grandir pour Jésus, nous devons faire certaines choses qui vont cultiver la profondeur de cet amour.
5.1) Nous devons en venir à accepter que nous sommes par nature des pécheurs.
Nous avons besoin de réaliser jusqu'à quel point notre péché nous condamne et nous rend coupable devant Dieu qui est pur. Nous devons réaliser que nos péchés contreviennent à sa loi qui est sainte et juste, et que nous lui sommes redevables. Il est écrit que "nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont soumis à la loi, afin que nulle excuse ne puisse sortir de la bouche des hommes et que le monde entier soit placé sous le jugement de Dieu. Car personne ne sera reconnu juste devant Dieu pour avoir accompli ce qu'ordonne la loi, la loi permet seulement à l'homme de savoir qu'il a péché" (Rom.3:19-20).
Vous ne pouvez pas aimer Jésus en tant que Sauveur si vous ne réalisez pas jusqu'à quel point vous avez besoin d'être sauvé. Par conséquent, si vous voulez que votre amour grandisse pour Jésus, vous devez en arriver à réaliser jusqu'à quel point vos péchés vous empêchent d'avoir cette relation tant désirée par Dieu.
5.2) Nous devons réaliser que ces péchés ont coûté un grand prix.
Nous ne pouvons pas nous sauver nous-même de nos péchés, parce que le châtiment pour nos péchés, c'est la mort. Notre seul espoir, c'est que quelqu'un paie le châtiment que nous méritions pour nos péchés et qu'il meure à notre place. Et c'est ce que Jésus a fait pour nous. "Ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; et nous pensions que c'était Dieu qui le punissait ainsi, qui le frappait et l'humiliait, pourtant il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos fautes. Le châtiment que nous méritions et qui nous donne la paix avec Dieu est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes épargnés. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie, et le Seigneur lui a fait subir les conséquences de nos fautes à tous" (Es.53:4-6).
Si nous devons aimer Jésus comme nous sommes supposer de l'aimer, nous devons reconnaître non seulement la profondeur de notre péché, mais également que c'est à cause de nos péchés que Jésus a vu ses mains et ses pieds être cloués sur la croix pour mourir à notre place.
5.3) Nous devons réaliser la volonté de notre Seigneur de payer ce prix.
Nous devons savoir qu'il a quitté volontairement le ciel pour venir sur la terre et prendre notre condition désespérée. Ensuite, il s'est sacrifié lui-même sur la croix à notre place. "Il existait en forme de Dieu... Et qu'il est devenu semblable aux hommes, il a paru dans une situation d'hommes; il a accepté de vivre dans l'humilité et il s'est montré obéissant jusqu'à la mort, la mort sur la croix" (Phi.2:5-8).
"... lui qui était riche, il s'est fait pauvre pour vous, afin de vous enrichir par sa pauvreté" (2 Cor.8:9). Cela nous rappelle une autre chose que nous devons savoir, si nous voulons aimer Jésus et lui être reconnaissant éternellement après avoir réalisé la profondeur de notre péché qu'il nous en a sauvé, le prix élevé qu'il a dû payé de sa propre personne, et qu'il l'a fait volontairement, nous devons réaliser qu'il est ressuscité et qu'une grande gloire nous attend, parce qu'un jour Dieu nous ressuscitera pour rendre nos corps semblables à celui de Jésus.
C'est ce que l'apôtre Paul nous rappelle lorsqu'il écrit, "autrefois, vous étiez spirituellement morts à cause de vos péchés. Vous vous conformiez alors à la manière de vivre de ce monde; vous obéissiez au chef des puissances spirituelles de l'espace, cet esprit qui agit maintenant dans les hommes qui désobéissent à Dieu. Nous tous, nous étions nous aussi comme eux, nous vivions selon les désirs de notre propre nature et nous accomplissions ce que voulaient notre corps et notre esprit. A cause de ce que nous étions naturellement, nous étions destinés à subir le jugement de Dieu comme les autres. Mais la bonté de Dieu est si grande et son amour pour nous est tel que, lorsque nous étions spirituellement morts à cause de nos fautes, Dieu nos a fait revivre avec le Christ. C'est par la grâce de Dieu que vous êtes sauvés. Dans notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a ramenés à la vie avec lui pour nous faire régner avec lui dans le monde céleste. Il a fait cela afin de démontrer pour tous les temps à venir la richesse extraordinaire de sa grâce par la bonté qu'il nous a manifestée en Jésus-Christ" (Eph.2:1-7).
Si vous et moi permettons au Saint-Esprit de nous enseigner la profondeur de notre péché, le prix exigé pour les effacer, la volonté de Jésus de payer ce prix et la position qu'il nous a accordée après en avoir payé le prix, nous serons en mesure de l'aimer de tout notre être. Que Dieu puisse nous aider à aimer Jésus comme nous devons vraiment le faire.
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