LA VIE CHRETIENNE N'EST PAS FACILE, MAIS....
(Prêché à Glain, dimanche le 21 août 2011 par Daniel Julien)
(Retranscrit dans un style parlé)

Vendredi soir, j'ai raconté mon témoignage. Aujourd'hui je vais partager avec vous certaines vérités, entre autre, que la vie chrétienne n'est pas toujours facile. J'aimerais donc vous parler ce matin, de certaines épreuves que j'ai eu à vivre depuis que je me suis converti. Il est facile de dire de quelqu'un, "il a été méchant dans sa vie, et Dieu l'a transformé," mais peu importe ce que nous avons fait antérieurement, progresser dans la foi chrétienne, n'est pas toujours facile. Le chemin est souvent parsemé d'épines. Si quelqu'un vous a dit le contraire, sachez qu'il vous a menti.

Jésus a dit, "si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il me suive" (Luc 9:23). Se charger de sa croix, ce n'est pas se limiter à porter une petite croix dans son cou comme un objet de décoration. A l'époque de Jésus, se charger de sa croix, c'était synonyme de souffrances extrêmes, de tortures, qui se terminait par la mort de l'individu. En d'autres mots, "sois prêt dans ton coeur à vraiment mourir à toi-même, sois prêt à accepter de souffrir pour moi." N'oublions pas que si nous souffrons, si nous avons faim, si nous n'avons pas toutes les choses que nous désirons dans cette vie, cela ne va durer que très peu de temps.

Il est dit que lorsque nous serons dans le ciel, notre joie sera tellement grande, que nous oublierons toute la souffrance que nous aurons vécue sur la terre, et ce pour l'éternité. Frères et soeurs, est-ce que vos yeux sont fixés sur l'éternité et sur l'espoir qu'il y a en Christ? Beaucoup de chrétiens vivent constamment dans la tristesse alors qu'ils devraient marcher dans la victoire de la résurrection de Christ afin de donner de l'espoir à tous ceux qui dans ce monde ne le connaissent pas. "Nous sommes la lumière du monde... On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison" dit Jésus (Mat.5:14-15). Nous sommes appelés à être la lumière et le sel de la terre afin de donner du goût aux gens.

Nous disons que la Parole de Dieu est vivante parce qu'elle s'appliquait à l'époque de Jésus-Christ mais parce qu'elle s'applique à toutes les époques. Elle est vivante parce qu'elle a des solutions pour tous nos problèmes et pour toutes les situations auxquelles nous sommes confrontées jour après jour. Dans sa pré-science, Dieu connaissant toutes les situations que nous allions affronter, nous a donnés sa Parole pour affronter les différentes situations de la vie.

Elle répond à tout ce dont nous avons besoin pour le connaître Lui et pour connaître son Fils Jésus-Christ qui est mort pour nos péchés et qui est ressuscité pour nous donner la vie éternelle. Nous avons tellement de questions à poser à Dieu, et lorsque nous l'interrogeons, il ne nous répond pas toujours immédiatement; au point où lorsque c'est le cas, nous nous mettons en colère parce que nous traversons des moments très difficiles, alors que nous aurions aimé qu'il nous donne la réponse tout de suite, comme ce fut mon cas.

Dès l'âge de sept ans, j'ai commencé à fumer la cigarette. A partir de 12 ans, ce fut la marijuana et à l'âge de treize ans, le LSD et les drogues hallucinogènes pour me retrouver à dix-huit ans à consommer de l'héroïne. Déjà à l'âge de treize ans j'avais un grave problème. J'avais commencé à lire les magazines pornographiques que mon beau-père laissait traîner un peu partout dans la maison. Dès l'âge de sept ans, j'avais des pensées homosexuelles. J'ai commencé à pratiquer l'homosexualité à l'âge de douze ans lorsque le voisin a décidé de coucher avec moi. Je suis devenu tellement confus en ce qui concerne mon identité personnelle, sur qui j'étais, sur l'amour, sur les filles, etc... En ajoutant la drogue dans ma vie, je dois dire que tout cela est devenu très étrange dans mon esprit et dans mon coeur. J'ai continué à grandir, et toutes ces choses qui étaient enfouies au plus profond de moi-même, se sont accrochées et agrippées dans mon coeur au point de faire dorénavant partis de moi-même et devenir des forteresses.

Lorsque Paul parle que les armes que nous avons, sont puissantes par la vertu de Dieu pour renverser des forteresses, ces forteresses correspondent à des attitudes, des manières de faire, des façons de penser qui sont incrustées depuis des années au plus profond de nous-mêmes et qui sont difficiles à déloger 2Cor.10:4). Mon coeur était rempli de forteresses, de briques de toutes sortes maintenues fermement ensemble avec du ciment, au point où cela devenait non seulement de plus en plus difficile de m'en débarrasser mais où j'ai fini par être submergé par ces forteresses et à détruire ma vie.

A l'âge de dix-huit ans, j'ai décidé de quitter ma famille et d'aller m'installer à Montréal afin de poursuivre le rêve que j'avais depuis l'âge de trois ans: celui de devenir comédien. J'ai toujours aimé les arts. Dieu m'avait donné des talents, il en avait décidé ainsi, mais je ne connaissais pas Dieu. Je me cachais donc derrière des masques, derrière une personnalité fabriquée, derrière le rire pour faire rire les autres, et tout cela, parce que je voulais me faire des amis. Je voulais juste être aimé. Plus les gens applaudissaient, plus les gens riaient et plus je me sentais aimé et accepté. Je vivais donc dans une sorte d'illusion, dans un brouillard, et mon but c'était d'atteindre le haut du pavé dans le milieu du spectacle. Je voulais devenir une vedette. Je savais que si j'atteignais ce statut, lorsque j'entrerais dans une salle, les gens se lèveraient pour m'acclamer, au point où certains voudraient parler, s'habiller et faire comme moi. Je me disais, "à ce moment-là, je vais vraiment me sentir aimer." Sans savoir que ce genre de vie se résume à n'être qu'une illusion.

Je me disais, "plus j'aurai de l'argent et plus j'aurai de pouvoir." Evidemment, que tout cela n'est pas vrai, puisque ce n'est pas comme cela que ça fonctionne dans la vie. Ce n'est pas la vraie réalité des choses. Nous sommes envahis par toutes sortes de publicités qui nous incitent à adopter certains comportements, par exemple, "acheter telle bouteille de shampooing, vous sentirez tellement bon que les filles s'accrocheront à vous. Achetez telle voiture de sport, vous aurez les plus belles filles en ville, etc..." Nous nous conformons à cette façon de faire pensant que c'est ça la vie. On se demande ensuite pourquoi nos jeunes adoptent des comportements bizarres.

De même qu'on reconnaît un arbre à ses fruits, on peut reconnaître aussi un individu à ce qu'il mange. Si on mange mal, on risque de tomber malade. De même, si nous remplissons notre esprit de choses mauvaises, nous ne pouvons pas produire de bons fruits. Voilà pourquoi Paul nous exhorte "à être renouvelés dans l'esprit de notre intelligence et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité" (Eph.4:23-24), afin qu'il ne sorte de notre bouche que des paroles édifiantes et non pas des paroles méchantes dont nous aurions honte. Parce que "c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle" (Mat.12:34). C'est en écoutant quelqu'un parler que nous pouvons savoir ce qu'il y a dans son coeur. Lorsque quelqu'un est toujours en colère, où déprimé, peut-être que son coeur est habité par une grande tristesse ou beaucoup d'amertume.

J'avais le coeur triste, mais j'avais décidé de me cacher derrière le rire. Je suis donc arrivé à Montréal à l'âge de dix-huit ans en mettant toutes les chances de mon côté. Pendant six ans, je me suis inscrit à des cours donnés par les meilleurs professeurs de l'époque. J'ai étudié à l'école nationale de cirque, j'ai suivi des cours avec Marcel Marceau. J'ai étudié à l'école de mime de Montréal, dont les cours étaient donnés par Claude St-Denis. J'ai étudié la comédie musicale à New-York, j'ai étudié le jazz, le chant populaire et plusieurs sortes de danses. J'ai suivi tous ces cours parce que je voulais être multidisciplinaire, je voulais tout faire. Etre chanteur, être comédien, mimer et même diriger. J'avais de grandes ambitions, et j'étais prêt à payer le prix pour y arriver parce que c'était vraiment ce que je voulais faire.

Sauf, que j'avais toujours un problème de drogue, j'avais un problème de coeur et plus je gravissais les échelons du succès, plus je déprimais et plus je ressentais le vide dans mon coeur. Plus j'accumulais les succès et plus je me trouvais dépourvu. N'est-ce pas bizarre? Plus j'avais de biens matériels, et plus je me sentais vide et sans rien, parce que ce n'est pas les biens matériels qui remplissent notre coeur. Le bonheur ne vient ni des circonstances, ni de ce que les gens nous disent ou de ce qu'ils nous font et encore moins par l'acquisition de biens matériels que nous accumulons tout au long de notre vie. Le bonheur et la paix véritable viennent de Dieu. Tout dépend de la relation que nous avons avec notre Créateur. Il nous a créés pour vivre une relation avec Lui.

Je travaillais dans le domaine du show business et avant de me convertir j'avais fait plus de deux mille spectacles sur scène, onze films, plusieurs émissions de télévision, j'ai participé au festival juste pour rire, j'ai entraîné un des plus grands mimes au Québec qui s'appelle Michel Courtemanche. J'avais beaucoup d'argent, j'avais tout ce que je voulais. Sauf qu'à l'âge de vingt-trois ans, alors que j'étais sur le point de faire une carrière internationale, je consommais trois-cent-cinquante euros de cocaïne par jour. J'étais tellement déprimé que j'ai fait une tentative de suicide.

Je crois au plus profond de moi-même que la gloire n'est pas fait pour l'être humain. Ce n'est pas à nous à recevoir la gloire, c'est à Dieu qu'elle revient. Et lorsque nous essayons de porter cette gloire sur nos épaules, comme Satan l'a fait dans le passé, cette gloire nous écrase et nous tue. Cela est tellement évident dans le milieu artistique où vous voyez à travers les différents événements ou spectacles, les stars, les vedettes qui prennent plaisir à se faire aduler par leurs fans et à être photographiés par les journalistes. Et pourtant, combien de divorces et de suicides dans ce milieu. Pourquoi? Parce qu'il y a quelque chose à l'intérieur de nous qui recherche l'amour. Et moi, je cherchais tellement l'amour que ne l'ayant pas trouvé, j'ai tenté de me suicider.

Si je suis devant vous aujourd'hui, c'est parce que quelqu'un m'a parlé de Jésus, sans savoir ce que je vivais dans mon coeur. Qu'es-ce qui m'a accroché pour que je vienne au Seigneur? L'espoir. J'étais désespéré et j'ai vu une lueur d'espoir dans la personne qui m'a témoigné. Dans le passé, cette personne était un punk, tout vêtu de noir, portant de grandes bottes de l'armée, consommant du LSD à tous les jours. Voilà le genre d'individu qui m'a parlé de Jésus. Un an auparavant, j'avais donné à cet individu des cours de mime, alors qu'il était punk. Je le trouvait très étrange, mais vu qu'il me payait je l'acceptais dans mes cours. Puis un jour, il m'a volé un livre que j'avais reçu en cadeau et signé de la main de Marcel Marceau. C'était un livre extrêmement précieux pour moi. Six mois plus tard, ce punk se converti, alors qu'au même moment je tente de me suicider. Mon numéro de téléphone est écrit dans le livre qu'il m'avait volé et Dieu lui met à coeur de me rendre, de restituer ce qu'il m'avait pris. Cela fait parti de la repentance, n'est-ce pas! Il a dit oui à ce que la Parole lui demandait de faire et il m'a téléphoné. J'ai immédiatement reconnu sa voix et tout ce que je voulais c'était récupérer mon livre. Il m'a demandé de prendre note d'une adresse et de le rejoindre le dimanche suivant à cet endroit à une heure bien précise.

Le dimanche suivant, je me suis rendu à l'endroit indiqué. C'était une église charismatique et juste avant de m'y rendre j'avais fumer un joint. J'ouvre la porte, je pénètre à l'intérieur et j'entends les gens qui louaient le Seigneur de toute leur force. Je les trouvais vraiment bizarre. Je jette un coup d'oeil et j'aperçois le type en question qui se trouve en plein centre de la salle et qui me fait des signes pour que j'aille le retrouver. Aussitôt le culte terminé, j'ai pris mon livre et je suis parti. Mais à la porte il y avait un homme qui accueillait les gens, et lorsque j'étais entré, il m'avait pris dans ses bras, en me disant "Jésus t'aime." Cela m'avait touché. Mon père ne m'avait jamais pris dans ses bras et ma mère ne m'avait jamais prise dans ses bras.

La semaine qui a suivi cet incident, le St-Esprit me ramenait constamment à cet homme qui se trouvait à l'accueil et à l'amour que j'avais ressenti à son contact. Je me suis dit, je vais retourner dimanche prochain au culte, mais en cachette. Je ne consommerai pas de drogues, je vais entrer et je vais m'asseoir en arrière et je vais écouter. Je m'organise pour arriver légèrement en retard, je m'installe en arrière et je ne dis pas un mot. Et comme "par hasard" ce jour-là, un ex-prisonnier condamné pour meurtre donnait son témoignage. Il témoignait qu'il avait été condamné à la prison à vie et qu'un jour il s'était retrouvé au cachot. Dans ce cachot, il avait trouvé un évangile de Jean qui avait été laissé par un aumônier. Il s'est mis à lire l'évangile de Jean et frappé par la puissance de Dieu il se convertit.

Il dit à Dieu, "Seigneur si tu me fait sortir d'ici, je vais parler à tout le monde de ta grâce." Il faut se rappeler qu'il avait été condamné à vie pour meurtre. Deux ans plus tard, il reçoit une lettre des libérations conditionnelles disant "vous êtes maintenant libéré, car nous ne retrouvons plus votre dossier. Tout ce qui vous concerne a été effacé de l'ordinateur, nous n'avons donc plus rien contre vous." Il est donc remis en liberté et ce dimanche-là, c'est cet homme qui se trouve sur le devant de la scène de cette église en train de donner son témoignage.

J'étais suspendu à ses lèvres. Il témoignait et il dégageait tellement l'amour de Jésus dans tout ce qu'il disait. Il expliquait comment il avait été libéré et comment Dieu l'aimait, etc... J'était comme hypnotisé. Il ajouta "si tu veux avoir le même changement dans ta vie, si tu veux Dieu dans ta vie, il va changer ta vie." Dans mon coeur j'entendais "oui, oui, oui." Il dit, "si c'est e que tu veux, lève ta main." A l'instant même, ma main s'est levée toute seule. Je ne la contrôlais pas. Il a aperçu ma main et il a dit, "oui monsieur, j'ai vu votre main." J'était gêné, j'étais le seul qui avait levé la main ce jour-là. Il ajouta "viens ici en avant." Je quittai ma place pour m'avancer. Il plaça sa main sur mon épaule, il me regarda dans les yeux et il me parla de Jésus, mort sur la croix pour moi. Il me dit que je n'avais qu'à lui demander simplement pardon et de lui laisser prendre la place qui lui revient dans mon coeur. Il m'expliqua le salut d'une façon clairement claire et simple (il fallait qu'il en soit ainsi pour moi), parce que je ne connaissais rien sur le Seigneur.

J'avais été élevé dans une famille catholique non pratiquante. Je n'avais jamais été à l'église, je n'avais jamais lu la Bible et je ne connaissais pas Jésus. Cet homme que j'avais devant moi, m'expliquais maintenant qui était ce Jésus qui l'avait délivré. Il me demandait si je voulais être délivré et si je voulais de Jésus. J'ai dit oui. Nous avons prié ensemble et à l'instant même, j'ai ressenti une paix. C'est comme si mon coeur avait été une bouteille de champagne et que le bouchon avait sauté. J'ai senti un poids énorme tomber de mes épaules. J'ai immédiatement été délivré de la drogue, de l'alcool et de la cigarette. Tout le goût que j'avais pour la drogue est parti et c'est ce jour-là que j'ai commencé à suivre le Seigneur.

J'ai reçu une Bible, j'ai commencé à la lire et j'ai commencé à fréquenter cette église. Je ne connaissais rien. Deux semaines plus tard, on annonçait qu'un homme qui avait été délivré de l'homosexualité allait donner son témoignage, cela m'intéressait. Parce que lorsque je suis venu au Seigneur, je savais que mon style de vie n'était pas correct, mais pour moi, pratiquer l'homosexualité ce n'était pas un péché, même si je vivais dans la pornographie et la perversité. A mes yeux, c'était plutôt le reste que je faisais qui n'était pas bien. J'ai écouté tout le témoignage de cet homme, et la seule chose que j'ai retenu c'est ceci: "l'homosexualité est un péché devant Dieu." Il n'a pas dit que Dieu ne m'aimait pas, il a simplement dit que l'homosexualité est un péché.

J'ai été tellement saisi, que je me suis dis, "comment vais-je m'y prendre pour changer? Je suis homosexuel depuis que je suis né." Je suis alors reparti chez moi à pied. Il y avait une heure de marche entre l'église et mon appartement. Pendant que je marchais, j'ai entendu une voix me parler. C'est la première et la dernière fois de ma vie que j'ai entendu cette voix. Voici ce que j'ai entendu: va dans Lévitique 18:22, Lévitique 20:13, 1 Corinthiens 6:10-11 et Romains 1:26-32. Ça faisait deux semaines que je connaissais le Seigneur. Je ne connaissais tellement pas ma Bible, que pour trouver tel ou tel livre j'allais dans la table des matières.

J'arrive à mon appartement, et j'ouvre ma Bible dans le livre du Lévitique 18:22 où il est écrit: "tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination." J'avais l'impression de me trouver dans un ascenseur et que l'ascenseur descendait vers l'enfer. Je sentais que je m'en allais vers la perdition. Ensuite, je suis allé lire dans Lévitique 20:13, "Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous les deux une chose abominable; ils seront punis de mort: leur sang retombera sur eux." J'avais l'impression que l'ascenseur descendait encore plus vite vers l'enfer.

Je vais ensuite lire dans Romains 1:26-32: "C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes: car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature; et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement. Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu. Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes, étant remplis de toute espèce d'injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice; pleins d'envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité; rapporteurs, médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, dépourvus d'intelligence, de loyauté, d'affection naturelle, de miséricorde, et, bien qu'ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais encore ils approuvent ceux qui les font." Ce passage décrivait à la perfection Daniel Julien. J'ai senti que je m'approchais encore plus de l'enfer.

Je pensais qu'il ne me restait plus qu'un étage avant d'arriver en enfer. Pourquoi je pensais ainsi? Parce que je croyais ce que la Parole de Dieu disait, et moi, je savais que je n'étais pas encore délivré. Mais j'ai lu le dernier passage, dans 1 Corinthiens 6:10-11. Voici ce qui est écrit: "ne vous y trompez pas: ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés (je m'habillais en femme), ni les homosexuels, ni les voleurs (j'avais fait des fraudes et des détournements de fonds, des vols de cartes de crédit), ni les cupides (j'aimais l'argent, je voulais la gloire), ni les ivrognes (je buvais de l'alcool), ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu."

L'ascenseur dans lequel je me trouvais ne tenait plus qu'à un fil. Mais voici la suite: "et c'est là ce que vous étiez, quelques-uns d'entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu" (1 Cor.6:11). Quel soulagement, Dieu venait de me révéler une grande vérité. Je venais de comprendre que deux semaines auparavant, lorsque j'avais donné ma vie au Seigneur lors de cet appel fait par l'ex-prisonnier, Dieu avait aussi pris sur lui mon péché d'homosexualité, et que Christ était mort une fois pour toute et qu'il ne mourrait pas à nouveau pour chaque péché. Il était mort une fois pour toute, tout était accompli, et dans ce "tout est accompli", cela incluait qu'il était mort aussi pour les homosexuels, les voleurs, les cupides, etc... Christ avait pris sur lui tous ces péchés, mes péchés à la croix de Golgotha.

Je réalisais que lorsque j'ai donné ma vie au Seigneur, je lui avais donné aussi mon péché, mais je ne le savais pas parce que je manquais de connaissance, et ce n'est pas parce qu'on manque de connaissance que Dieu pardonne seulement à moitié. Je lui avais donné ma vie, et en lui donnant ma vie, cela incluait mon homosexualité et c'est ce qu'il me montrait deux semaines plus tard à travers ces passages. Je n'avais pas encore eu de délivrance mais j'étais pardonné parce que pendant ces deux premières semaines de conversion je n'ai pas pratiqué l'homosexualité, je me suis simplement accroché à Dieu, j'étais tellement bien avec Lui, sans drogue, sans alcool, sans cigarette, bref toute la délivrance qu'il m'avait accordée.

En lisant ces passages, je venais de comprendre que Dieu avait aussi pris mon homosexualité. Est-ce que j'ai vu quelque chose de particulier? Non, c'est simplement que la Parole de Dieu s'est ancrée en moi et je comprenais que j'avais été aussi délivré de ce péché. Quand j'ai compris ce principe, j'ai simplement dit "merci Seigneur." Je me suis couché ce soir là le coeur en paix, et le lendemain matin, après avoir déjeuner, je suis sorti dans la rue et lorsque je regardais les garçons, il y avait quelque chose de différent en moi; alors qu'auparavant j'avais constamment des désirs sexuels en voyant quelqu'un de sexe masculin. J'éprouvais exactement les mêmes désirs qu'un garçon ressent lorsqu'il regarde le corps d'une fille.

Ce n'est pas parce que je suis venu au Seigneur que je suis devenu comme une belle fleur. J'avais encore mes problèmes, mes blessures et mes racines d'amertume, mais encore là, Dieu m'avait pardonné et il était dans le processus de me changer, et c'est ça qui est merveilleux. Il faut se rappeler, que lorsque nous venons au Seigneur, nous ne sommes pas parfaits. On ne fait que pénétrer dans le lave-auto de Dieu et Dieu commence à brosser notre vie et à changer des comportements, des attitudes, etc.. Voilà pourquoi il ne faut pas avoir un esprit de jugement envers qui que ce soit, en disant, "ah lui ça lui prend du temps, lui, il n'est pas comme moi. Il me semble que cela fait cinq ans qu'il est au Seigneur, il ne devrait plus fumer."

Il faut comprendre que Dieu agi en chacun de nous différemment, mais qu'il délivre si on veut se laisser délivrer, parce que nous avons une part à jouer et c'est celle de le laisser agir dans nos vies. Comme je le disais, ce jour-là, cet esprit de séduction, cet esprit sexuel qui était sur moi m'avait quitté. Certains se demandent peut-être si j'ai eu encore des tentations par la suite? Non, parce que ce jour-là, j'ai décidé de marcher dans ma délivrance, et c'est ce que j'explique régulièrement aux homosexuels que je rencontre.

Ce n'est pas que Dieu te touche avec une baguette magique et que tu deviens soudainement un hétérosexuel et que tu aimes les filles. Absolument pas, mais que Dieu t'a accordé la délivrance et il te dit "marche dans cette délivrance." Ça m'a pris deux ans avant d'être délivré complètement de toutes les mauvaises images qui étaient ancrées dans ma tête et que j'avais programmées pour activer ma sexualité de tous les jours et me conformer aux choses du monde. Ça m'a pris deux ans et personne ne m'a jugé. J'ai marché dans le Seigneur et j'ai décidé que j'aimais davantage Dieu que le monde et en vingt-neuf ans, je n'ai jamais retombé dans l'homosexualité, mais j'ai repris à quatre reprises de la cocaïne en tant que chrétien sur une période de vingt-neuf ans. La dernière fois, cela remonte en 1998.

Cela faisait neuf ans que j'étais marié, cela faisait douze ans que je travaillais dans le ministère et je suis quand même tombé dans la cocaïne. La vie chrétienne n'est pas facile, et souvent ce qui n'aide pas, c'est qu'il reste des choses dans notre coeur que nous avons peur de partager avec quelqu'un, pensant que cela va disparaître tout seul. Mais il y a des racines d'amertume, du non pardon qui demeure. Par exemple, j'en voulais encore beaucoup à mon père, il a fallu que je passe par toutes sortes de délivrances dans mon coeur, que je lui pardonne tout le mal qu'il m'avait fait et que je demande moi-même pardon pour avoir eu ce genre de pensées, pour avoir détesté mon père et avec le temps, Dieu a fait un travail extraordinaire dans mon coeur.

Dans Matthieu 7:1-5, il est écrit, "ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés, car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil? Ou comment peux-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter une paille de ton oeil, toi qui as une poutre dans le tien? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'oeil de ton frère." Le texte ne dit pas de ne pas voir la paille dans l'oeil de ton frère, le texte dit même que si tu veux enlever la paille dans l'oeil de ton frère, commence par enlever d'abord ta poutre. Ensuite, tu seras capable de l'aider à enlever sa paille. Malheureusement, trop souvent nous comprenons ce texte d'une autre façon. Aider quelqu'un à être délivrer, cela se fait dans l'amour, accompagné de beaucoup de patience.

J'ai été missionnaire au Mexique pendant deux ans et j'ai vu Dieu à l'oeuvre durant mon séjour. Dès mon arrivée, sans que je parle un seul mot d'espagnol, Dieu m'a ouvert une porte incroyable en me permettant d'aller dans une prison où à cet endroit, on m'a permis de rencontrer tous les prisonniers. J'ai fait asseoir les prisonniers et j'ai interprété le mime du prisonnier, sans aucune parole, sans aucune musique. A la fin du mime, alors que je n'avais pas encore ouvert la bouche soixante-quinze prisonniers pleurant à chaudes larmes se convertissaient au Seigneur Jésus. Etonné, le travailleur social de la prison me fait rencontrer le directeur du réseau des prisons où on me permet de rencontrer d'autres prisonniers dans une autre prison. Je présente le même mime, et trois-cent-cinquante individus acceptent le Seigneur en pleurs. Finalement, les autorités m'ont permis de visiter trente-neuf prisons ou des milliers de prisonniers ont pris une décision pour Jésus-Christ. Et pourtant, je n'avais rien à voir dans ces conversions, c'est Dieu qui agissait.

Un soir, pendant m'a première année au Mexique, alors que je ne parlais pas encore couramment l'espagnol et que je me faisais toujours traduire lorsque je donnais mon témoignage, le pasteur prend le micro et annonce que s'il y a des gens qui veuille prendre un temps pour prier, ils n'ont qu'à s'avancer, Daniel Julien va prier pour vous. Plusieurs pasteurs se joignent à moi, dont le pasteur qui me traduit. Je vois une dame qui vient vers moi, et je m'aperçois en ouvrant la bouche que je lui parlais en parfait espagnol. La dame m'entendait parler en espagnol alors que moi je m'entendais parler en français. Le pasteur qui se trouvait à côté de moi, et qui m'entendais parler en espagnol, se tourne vers moi et me dit, "est-ce que tu sais parler espagnol?" Je lui réponds, "non". La dame se met à pleurer, puis ouvre son coeur et se repent de ses péchés. Encore une fois, je vois Dieu agir alors que je n'y suis pour rien.

Un jour, j'ai prié pour une dame qui se trouvait confinée dans un fauteuil roulant depuis quinze ans. J'ai prié avec elle, et elle s'est levée. Dieu guérit encore, lorsqu'il le désire, n'est-ce pas! "Il est toujours le même hier, aujourd'hui et éternellement" (Hb.13:8) et cela n'a rien à voir avec moi, parce que j'ai essayé par la suite, et ça n'a pas fonctionné, mais cette fois-là, Dieu avait décidé d'agir à travers moi.

Au bout de deux ans nous revenons au Canada mon épouse et moi pour passer un mois avec nos familles respectives. Sans crier gare, ma femme me quitte après neuf ans de mariage. Je suis trois ans et demi sans savoir où elle se trouve et sans connaître la raison pour laquelle elle est partie. Je tombe dans une profonde dépression qui va durer cinq ans. Attaquer de toute part, dans mon âme et dans mon corps, j'ai dû me faire opérer, où j'ai failli y laisser la vie. Ce fut une période extrêmement difficile où suite à mon divorce, j'ai tout remis en question, parce qu'au lieu d'être soutenu par ma famille d'églises, j'ai été rejeté et banni. Quelqu'un m'a dit un jour, que l'église de Jésus-Christ était le seul lieu où on achève ses blessés. Il n'a pas tout à fait tort.

Nous jugeons facilement nos frères et nos soeurs, parce que trop souvent nous avons oublié où nous nous trouvions lorsque Dieu est venu nous chercher. Ce rejet par ma famille d'églises, m'a fait encore plus mal que ma maladie, ma dépression et mon divorce. Je ne pouvais pas comprendre que des serviteurs de Dieu me rejette de cette façon. J'étais découragé, mais il y avait un petit fil en avant de moi, à laquelle je m'accrochais et ce petit fil, s'appelle Jésus. Je me suis accroché à lui, parce que j'avais l'impression que tout le monde me tournait le dos. Des amis de longue date ne me parlaient plus parce que j'étais divorcé.

On juge si facilement, alors qu'on ne connaît pas le vécu des gens. Ce sont peut-être des gens qui ont vécu tellement de blessures dans leur enfance et quu ont besoin de guérison plutôt que d'être jugés. La Bible nous invite à combattre le combat de la foi. Si c'est un combat, cela signifie que ce n'est pas facile. N'est-ce pas Jésus qui a dit, "souvenez-vous... S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi" (Jn.15:20). "Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous" (Jn.15:18). Malheureusement, trop souvent, cela commence dans la maison de Dieu. Au lieu de juger, un frère ou une soeur, nous devrions commencer à exercer de la patience envers lui, en allant le trouver et en lui disant que nous l'aimons. Ensuite, nous devrions jeûner et prier pour ce frère ou pour cette soeur.

Nous lisons dans Mat.7:24-29, "c'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison: elle n'est point tombée, parce qu'elle était fondé sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été grande. Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa doctrine; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes."

Frères et soeurs, la vie chrétienne n'est pas facile. Nous passons tous un jour ou l'autre par des épreuves difficiles. Si ce n'est pas le cas, on doit se demander pourquoi le diable nous laisse tranquille à ce point. Est-ce que tout le monde t'aime? Es-tu haï, rejeté ou persécuté à cause du nom de Christ? Es-tu passé par cette nouvelle naissance? As-tu Christ qui vit sa vie en toi? En ce qui me concerne, ma famille m'avait rejeté. Mon frère aîné nous a écrit une lettre à ma mère et à moi lorsque nous nous sommes convertis (ma mère s'est convertie six mois après moi), dans laquelle il disait que s'il nous voyait sur la rue, il nous cracherait au visage. "Je t'aimais mieux avant," écrivait-il dans sa lettre. Il nous a reniés ainsi pendant douze ans. Aujourd'hui, après lui avoir témoigné à plusieurs reprises de Jésus, il nous parle, et même s'il n'est toujours pas converti, il est plus ouvert à entendre l'évangile. Cependant, mes deux autres frères sont au Seigneur, mon beau-père est au Seigneur, ma mère est au Seigneur, mais cela n'a pas toujours été facile.

Cependant, si la vie chrétienne n'est pas facile, c'est la plus belle vie de toute celle qui peut se présenter à nous. Pourquoi? Entre autre, parce que dans le passé lorsque nous traversions des épreuves, nous les vivions sans Jésus, et cela est difficile. C'est pourquoi, un grand nombre de personnes se suicident, sombrent dans la dépression et n'arrivent pas à s'en sortir parce qu'elles sont laissées à elles-mêmes. Mais parce que nous sommes chrétiens, nous avons Jésus-Christ qui vit en nous et nous ne sommes jamais seuls, peu importe les situations que nous traversons.

L'apôtre Pierre nous rappelle ceci: "Mes biens-aimés, ne trouvez pas étrange d'être dans la fournaise de l'épreuve, comme s'il vous arrivait quelque chose d'extraordinaire. Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra" (1 Pi.4:12-13). Quand vous témoignez du Seigneur à quelqu'un, dites-lui la vérité. Rappelez-lui le prix à payer, afin qu'il calcule bien le sérieux de sa décision, "parce que si tu viens à Jésus ce ne sera pas facile. Peut-être que ta famille va te rejeter et d'autres ne t'aimeront pas. Il est possible que tu passes par de grandes difficultés, parce que nous vivons dans un monde qui est dirigé par un esprit qui cherche à détruire et qui ressent les douleurs de l'enfantement, mais tu as ce privilège d'avoir reçu le pardon de tes péchés et la vie éternelle. Tu as une espérance vivante, celle de passer l'éternité dans le paradis de Dieu." Nous sommes dans ce monde sans pour autant en faire partis. Nous ne sommes pas appelés à nous isoler, car si nous agissons ainsi, comment le monde entendra-t-il parler de Jésus?

Lorsque nous nous sommes rendus au parc de la Boverie cette semaine, quelqu'un de notre groupe est allé s'asseoir sur un banc où se trouvait une dame. Il a entamé une conversation sur un sujet quelconque avec celle-ci, attendant qu'une porte s'ouvre pour lui parler du Seigneur Jésus. A un moment donné, la dame lui dit, "est-ce que vous savez ce que je fais dans la vie?" La personne répond, "non, je ne le sais pas!" "Je suis une prostituée," dit-elle. Cette dame était âgée de soixante-cinq ans. "Ah oui, intéressant! Est-ce que vous saviez que Jésus se tenait avec les prostituées? Saviez-vous que Jésus les aimait?" Aucune parole de jugement, juste des paroles d'amour, comme le Seigneur l'a fait. Jésus est venu pour les malades et non pas pour les biens portants.

Il a plutôt été intraitable avec les Pharisiens, des religieux qui mettaient sur le dos des gens des poids qu'eux-mêmes ne voulaient pas porter. "Bande d'hypocrites, vous faites de belles prières pour que tout le monde vous voit, et quand vous déposez de l'argent dans le tronc vous faites du bruit. Vous portez des petites clochettes, pour que les gens vous remarquent lorsque vous vous déplacés. Vous avez la Parole de Dieu et vous agissez ainsi, bande d'hypocrites." Mais il agissait autrement avec les gens qui souffraient. Voilà pourquoi il est venu me chercher, parce qu'il m'aime. Voilà pourquoi il est venu vous chercher, parce qu'il vous aime.

Vous n'avez pas besoin d'avoir pris de la drogue pour venir au Seigneur. Vous vous dites peut-être ce matin, "moi, je n'ai pas baigner dans le péché, je n'ai pas un bon témoignage." Est-ce que Dieu t'a gardé? Alors, témoigne-le. "Oui, mais je n'ai jamais pris de drogue, ni d'alcool, je suis une bonne personne." Lorsque tu es venu à Christ, qu'est-ce que Dieu a mis dans ton coeur? "Il m'a donné sa paix." "Parfait, partage-le aux autres, avec les gens de l'extérieur qui n'ont pas cette paix ni cet amour que tu as reçus de Jésus." Vous allez voir la différence que vous allez faire.

Ne jugeons pas trop sévèrement parce que nous avons tous une histoire vécue avec Jésus. Il a un calendrier à suivre avec nous et nous cheminons avec lui. Il nous a laissés sa Parole et nous nous efforçons de la mettre en pratique, mais il demeure, que Jésus a encore des guérisons à faire dans nos coeurs. Nous sommes tous uniques aux yeux de Dieu. Nous portons donc chacun nos blessures, nos erreurs et notre cheminement chrétien. Si nous le voulons vraiment, le Seigneur va agir dans notre vie, mais faisons attention à ne pas juger trop facilement les autres parce que nous pourrions nuire au plan de Dieu, nous pourrions nuire à l'oeuvre de Dieu et nous pourrions blesser davantage quelqu'un qui souffre déjà.

Heureusement que Dieu est souverain et qu'il est au-dessus de tout cela. Pourquoi? Parce qu'en dépit des souffrances, en dépit du rejet et de tout ce que j'ai vécu, cela lui a permis de venir dans mon coeur et guérir le sentiment de rejet qui constituait le problème majeur dans ma vie. C'est ce qui m'a fait retomber dans la cocaïne à quelques reprises. Quand j'avais mal et que je voulais être soulagé temporairement, je me réfugiais dans la drogue. C'est tout ce que je connaissais. Je n'avais jamais vu des gens aller pleurer sur les épaules de quelqu'un pour se faire consoler. J'allais plutôt me réconforter dans la drogue. Il était tout à fait naturel que j'aille me réfugier dans ce paradis artificiel, jusqu'à ce que je découvre Jésus et que je puisse me réfugier en lui et pleurer sur son épaule.

"Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos" dit Jésus (Mat.11:28). "Ah, je comprends maintenant, Seigneur. Je sais que tu prendre mon amertume. Je n'en veux plus à mon père, je n'en veux plus aux gens qui me rejettent, parce que je sais que tu ne me rejetteras jamais et je sais que ton amour ne me fera jamais défaut." Aujourd'hui les masques sont tombés parce que je n'ai plus à faire le clown pour être aimé. Il est vrai que j'aime faire rire parce que cela fait parti de ma personnalité. J'aime voir les gens avoir un beau sourire sur leur visage, mais je ne le fais plus pour être aimé. Je sais que je suis aimé, et que vous m'aimiez ou non, ne constitue plus un problème pour moi, parce que je sais que celui qui a créé l'univers m'aime et j'espère que vous avez vous aussi cette conviction dans votre coeur.

Peut-être que vous n'êtes pas habitués à voir un clown dans votre église, car je sais que les gens peuvent penser différemment, mais soyons ouverts, parce qu'à travers mon ministère, Dieu me permet d'oeuvrer dans les écoles, dans les prisons, dans des endroits où les autorités ne laissent pas un pasteur entrer pour proclamer la Parole de Dieu. Je suis non seulement un artiste mais je suis aussi diplômé en toxicomanie, ce qui me permet dans un premier temps d'entrer dans les écoles pour faire de la prévention au niveau de la drogue et ensuite de pouvoir faire des mimes et partager ainsi la Parole de Dieu. Ils ne peuvent pas m'accuser de parler de Dieu, parce qu'un mime ne parle pas, et c'est à travers le mime que Dieu m'utilise pour faire connaître Jésus.

Terminons ce moment par la prière: Seigneur, tu es Souverain et nous voulons simplement te dire ce matin jusqu'à quel point nous t'aimons, jusqu'à quel point tu nous épates et jusqu'à quel point tu nous émerveille. Nous ne le voyons pas toujours, mais tu es constamment en action, même vis-à-vis de ceux à qui nous avons témoigné et qui n'ont pas semblé réagir. Nous te faisons confiance puisque tu dis que ta Parole ne retourne pas à toi sans effet. Nous avons semé dans le vie de certaines personnes, nous avons arrosé dans la vie de d'autres, mais tu nous as aussi permis de récolter.

Scelle Seigneur le travail de nos mains et fais en sorte que cette semence qui est tombée dans les coeurs, soit tombée dans de la bonne terre et non pas sur le bord du chemin afin qu'elle ne soit pas foulée aux pieds et que les oiseaux du ciel ne vienne la manger. Fais que cette semence ne tombe pas parmi les pierres et qu'au moment où elle commence à lever, elle sèche rapidement parce qu'elle ne trouve pas de sol propice pour la recevoir. Fais en sorte que cette semence ne tombe pas au milieu des épines et qu'elle soit étouffée par les soucis de ce siècle ou par les choses de ce monde. Fais plutôt en sorte que cette semence soit tombée dans un sol profond, un coeur bien disposé où elle portera du fruit et conduira à la vie éternelle.

Fais-nous du bien Seigneur, nous qui te connaissons, qui t'avons entendu et qui avons participé à cette campagne. Seigneur, fortifie notre foi et enlève l'incrédulité qui peut y avoir dans nos coeurs. Change nos voies, change nos mentalités, change nos coeurs, et aide nous à marcher un pas à la fois sur ce chemin étroit, à l'image de Christ, parce que c'est à lui que nous voulons ressembler. Seigneur que ta Parole soit proclamée, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel, dans cette église, dans cette ville et dans ce pays.

Aide-nous à être fidèle dans les petites choses afin que tu puisses nous en confier de plus grandes. Seigneur nous te demandons que cette église soit comme un hôpital pour les gens de l'extérieur qui ont mal et qui souffrent. Seigneur attire les dans ton église afin qu'on puisse en prendre soin et les aimer. Je te remercie Père pour ta fidélité. Bénis cette église et pourvoie à tous ses besoins. Agis dans cette église pour ta gloire Seigneur afin que les gens de l'extérieur puissent voir la lumière qui vient de toi. Utilise nous comme des instruments de justice entre tes mains. Sois nos yeux et nos mains Seigneur, afin que nous soyons tes pieds et que tu puisses aussi parler à travers nos bouches. C'est au nom de Jésus que nous t'avons prié. Amen!

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