SAVIEZ-VOUS QUE DIEU ENTEND TOUTES NOS PAROLES?
(Prêché à Glain dimanche le 23 juin 2013)
(Retranscrit dans un style parlé)

Je vous invite à tourner avec moi dans Gen. 21:14. Il est écrit "qu'Abraham se leva de bon matin; il prit du pain et une outre d'eau, qu'il donna à Agar et plaça sur son épaule; il lui remit aussi l'enfant, et la renvoya. Elle s'en alla, et s'égara dans le désert de Beer-Schéba. Quand l'eau de l'outre fut épuisée, elle laissa l'enfant sous un des arbrisseaux, et elle alla s'asseoir vis-à-vis, à une portée d'arc; car elle disait: Que je ne voie pas mourir mon enfant! Elle s'assit donc vis-à-vis de lui, éleva la voix et pleura." Voilà maintenant où je voulais en venir. Le texte nous dit que "Dieu entendit la voix de l'enfant." Dieu a entendu le cri d'Ismaël.

I- DIEU ENTEND TOUT
Aujourd'hui, j'aimerais parler de ce que Dieu entend. Qu'est-il dit dans le Psaume 116:1? "J'aime l'Eternel, car il entend ma voix, mes supplications." Dans ce verset, nous lisons que le Psalmiste, qui était sûrement quelqu'un de pieux, écrit que Dieu entend. Ainsi donc, Dieu entend la voix du Psalmiste pieux, et dans la première lecture que nous avons faite, Dieu a entendu la voix d'un enfant, celle d'Ismaël. Qui était Ismaël en tant qu'enfant? C'était un enfant bâtard, un mot qui est dur à entendre, parce qu'il signifie que la personne n'est pas quelqu'un de race pure. C'est quelqu'un qui est mélangé. C'est aussi un insulte de dire à quelqu'un, que c'est un bâtard.

Si nous jetons un coup d'oeil dans les Psaumes, nous trouverons plusieurs versets qui signalent que l'Eternel entend. Dans le Ps.4:4, il est écrit, que "l'Eternel entend, quand je crie à lui." Dans le Ps.34:7, il est écrit, "quand un malheureux crie, l'Eternel entend." Dans le Ps.94:9, il est écrit, "celui qui a planté l'oreille n'entendrait-il pas?" Cela veut dire qu'il est normal que Dieu entende, puisque c'est lui qui a planté l'oreille! Dans le Ps.5:4, il est écrit, "le matin tu entends ma voix." Cela veut dire que le Seigneur ne fait pas la grasse matinée. Dans le Ps.18:7, il est dit, que "de son palais, il a entendu ma voix. Sur la terre, il y a beaucoup de palais, mais tous les rois dans leurs palais, n'entendent pas la voix des citoyens.

Dans le Ps.6:9, il est écrit que "l'Eternel entend la voix de mes larmes." Il n'est pas écrit "qu'il entend la voix des sanglots," parce qu'on peut tous entendre les sanglots de quelqu'un, mais lorsqu'une larme coule, elle ne fait pas de bruit; personne ne l'entend. Nous savons que quelqu'un a versé une larme, quand il commence à renifler, parce qu'il a versé quelques larmes, mais une larme qui coule, ne fait pas de bruit, et pourtant, le Psalmiste écrit que le Seigneur lui, il entend une larme qui coule.

J'ai déjà dit que l'Eternel entend la voix du Psalmiste pieux et qu'il entend la voix d'un enfant bâtard. Comme je le disais au tout début, le mot "bâtard" est un terme injurieux qui manifeste beaucoup de mépris. Un mépris que l'on peut déjà entendre à travers les paroles de Sarah dans Gen.21:10. "Elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n'héritera pas avec mon fils, avec Isaac." Elle connaissait le prénom d'Ismaël, mais il était difficile pour elle de le prononcer. "Le fils de cette esclave n'héritera pas avec mon fils." Je ne sais pas comment vous percevez cette parole, mais il y a beaucoup de mépris dans ce que vient de dire Sarah.

Etre bâtard, n'a jamais été quelque chose de facile, et pourtant, le bâtard n'est pas responsable d'être un bâtard, c'est la faute de quelqu'un d'autre. Quand j'étais gamin, il y avait un garçon qui était un bâtard. Il était le souvenir qu'un soldat américain avait laissé à une femme lors de son passage en Europe. Je me souviens que nous avons été cruels envers lui. Il s'appelait Joseph, et il en a vu de toutes les couleurs. A titre d'exemple, on envoyait son ballon dans les orties. Lorsqu'il y avait un ballon qui se retrouvait dans une flaque d'eau, c'est lui qui devait aller le chercher, s'il voulait continuer à jouer avec nous. Il est certain que si je rencontrais aujourd'hui ce même Joseph, je lui demanderais pardon, parce qu'il a été notre souffre-douleur.

Les biens pensants se croient permis de mépriser le bâtard, mais le Seigneur voit la chose différemment, il entend ses cris, comme il a entendu les cris d'Ismaël. Ainsi donc, le Seigneur entend non seulement la voix du Psalmiste pieux mais il entend aussi la voix du bâtard. Cependant, le Seigneur n'entend pas que les pleurs, il n'entend pas que les cris, il n'entend pas que les prières et il n'entend pas que la larme qui coule. Il entend quelque chose d'autre.

Nous arrivons maintenant à notre texte principal qui se trouve dans Nombres 12:1-3. Il est question ici de quelque chose que le Seigneur a entendu, et qu'il a entendu contre qui et de la part de qui? Il est écrit que Myriam et Aaron parlèrent contre Moïse au sujet de la femme éthiopienne. Ils dirent: Est-ce seulement par Moïse que l'Eternel parle? N'est-ce pas aussi par nous qu'il parle? Et l'Eternel l'entendit. Or, Moïse était un homme fort patient, plus qu'aucun homme sur la surface de la terre."

III- DIEU ENTEND CELUI QUI CRITIQUE
Le texte nous dit ici que l'Eternel a entendu Myriam et Aaron qui parlèrent contre Moïse. La suite nous montre qu'il est dangereux de parler contre un serviteur de Dieu. Nous voyons dans les versets 9-10, ce qui s'est passé. "La colère de l'Eternel s'enflamma contre eux. Et il s'en alla. La nuée se retira de dessus la tente. Et voici, Myriam était frappée d'une lèpre, blanche comme la neige. Aaron se tourna vers Myriam; et voici, elle avait la lèpre." Il est dangereux de s'attaquer à un serviteur de Dieu. Myriam a été frappée de la lèpre. Je ne sais ce qui est préférable, devenir lépreux ou mourir! Car la vie d'un lépreux à l'époque de Moïse, non seulement n'était pas une vie facile, mais il était préférable de mourir que de vivre. Nous pourrions déjà dire, "attention petites lèvres à ce que vous dites," qu'elles soient pulpeuses ou fines, cela n'a pas d'importance. "Attention petites bouches, à ce qui en sort, parce que cela peut te coûter cher."

Dans le Nouveau Testament, Jésus a donné un enseignement très important concernant les paroles qui sortent de notre bouche. Par exemple, dans Luc 12:3, Jésus dit, "tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu dans la lumière, et ce que vous aurez dit à l'oreille dans les chambres, sera proclamé sur les toits." Quelles sont les paroles prononcées par Jésus dans Mat.12:36-37? "Au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné."

Nous savons tous que c'est "par la grâce que nous sommes sauvés, par le moyen de la foi, ce n'est pas par les oeuvres, c'est un don de Dieu" (Eph.2:8). Mais il est aussi écrit que c'est par tes paroles que tu seras déclaré juste, et que c'est par tes paroles que tu seras condamné. Qu'est-il écrit au v.34? "C'est de l'abondance du coeur que la bouche parle." Est-ce que cela signifie que nous devons faire seulement attention à nos lèvres ou à nos bouches? Nous avons déjà lu la fin du verset 34.

Il est vrai que la bouche exprime ce dont le coeur est plein, et c'est pour cette raison que le sage Salomon écrit dans Prov.4:23, "garde ton coeur plus que tout autre chose, car de lui viennent les sources de la vie." Finalement, la bouche, les lèvres ne sont que la voie naturelle qui vient révéler ce qu'il y a à l'intérieur de notre coeur. Ce n'est rien d'autre que le canal qui amène à la surface le contenu du coeur.

Jacquesnous rappelle au chap. 3:7-9, que "toutes les espèces de bêtes, d'oiseaux, de reptiles, et d'animaux marins, sont domptés et ont été domptés par l'homme; mais la langue, aucun homme ne peut la dompter; c'est un mal qu'on ne peut réprimer; elle est pleine d'un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l'image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la mélédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu'il en soit ainsi."

Peut-être que vous vous souvenez de cet accident d'avion survenu en 2009, où un airbus faisant la liaison Paris/Rio est disparu à plusieurs milliers de profondeurs dans l'océan Atlantique. Pendant des jours et des mois, les enquêteurs ont recherché les boîtes noires de l'avion (qui sont en fait, orange). Après plusieurs mois, les fameuses boîtes noires ont été localisées et remontées à la surface, où elles ont été remises aux enquêteurs qui ont écouté les enregistrements livrés par les boîtes noires, comme s'ils étaient dans la cabine de pilotage de l'avion. Ces paroles qui étaient enfouies à des milliers de mètres de profondeur, qui ont séjourné longtemps dans l'eau salée, qui ont subi des pressions inimaginables, ont résisté et elles ont livré leurs secrets.

La Bible ne parle pas vraiment de boîte noire, mais elle parle de quelque chose qui lui ressemble dans Apo.20:11-13. Elle parle du grand trône blanc, et de celui qui était assis dessus. "La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Des morts, grands et petits, se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. Dans le ciel, il y a aussi "des boîtes noires", et un jour, ce qui a été dit dans le secret des chambres, sera ramené à la surface.

Le Seigneur a donc entendu Myriam et Aaron murmurer contre Moïse. Est-ce que les reproches faites à Moïse étaient justifiés? Car, ce n'est pas parce que c'est un serviteur de Dieu, qu'il peut être sans reproche. Il arrive que des serviteurs de Dieu sont reprochables. Mais est-ce que dans le cas de Moïse, les reproches étaient justifiés? Nous avons lu au verset 3, que Moïse était un homme fort patient, plus qu'aucun homme sur la face de la terre."

Que lit-on à partir du verset 6? "Ecoutez bien mes paroles, Aaron et Myriam! Lorsqu'il y aura parmi vous un prophète, c'est dans une vision que moi, l'Eternel, je me révélerai à lui, c'est dans un songe que je lui parlerai. Il n'en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est fidèle dans toute ma maison. Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigmes, et il voit une représentation de l'Eternel. Pourquoi donc n'avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse?"

Le prétexte, c'était la femme éthiopienne que Moïse avait épousée. Mais la vraie raison des murmures, c'est l'envie, la jalousie. C'est la relation particulière et privilégiée que Moïse avait avec le Seigneur, car Dieu parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à un homme. Il est vrai que Moïse jouissait d'un statut très élevé, voire même très privilégié, mais est-ce que Myriam et Aaron étaient pour autant des zéros? Est-ce que Myriam et Aaron ne jouissaient d'aucune considération pour pouvoir être jaloux de la position que leur frère occupait?

Qu'est-ce qu'il est dit de Myriam la grande soeur de Moïse, après que le peuple eut traversé la Mer Rouge? Moïse a entonné un chant, Myriam est sortie avec son tambourin et toutes les femmes l'ont suivie. Myriam était une femme qui avait de l'influence sur les autres femmes. Il est dit en Exode 15:20, que Myriam était une prophétesse. Ce n'était pas madame tout le monde, c'était madame la prophétesse. Elle avait donc un statut particulier. Elle était une sorte de leader qui savait entraîner dans la louange, les autres femmes du peuple d'Israël.

Mais pour Myriam, c'était trop peu à côté de ce que Moïse avait. Qu'est-ce qu'il est dit au sujet d'Aaron? Il était le souverain sacrificateur. C'était le plus haut représentant du peuple de Dieu. Si vous lisez la description des habits de souverain sacrificateur que portait Aaron, vous verrez avec quelles étoffes il était habillé, avec quels bijoux, quel trésor il était paré. Ses seuls habits parlent de sa grandeur, de sa dignité. C'était le sacrificateur le plus élevé en dignité, mais pour Aaron, c'était trop peu par rapport à Moïse. Myriam et Aaron n'ont pas osé dire la vraie raison de leurs murmures. Ils n'ont pas osé dire au Seigneur qu'ils étaient jaloux? Depuis notre tendre enfance, on nous apprend que la jalousie est un vilain défaut. Alors, on invente autre chose, pour cacher le vrai prétexte.

Frères et soeurs, qu'en est-il de nous? Quand nous critiquons, quels sont les motifs réels de nos critiques? Est-ce que c'est vraiment ce que nous avançons comme raison? Ou est-ce que c'est quelque chose que nous n'osons pas dire? Et si nous n'osons pas dire la vraie raison, c'est parce que nous savons que ce n'est pas bien. Si c'était juste, nous le dirions. Comment justifions-nous par exemple, notre présence ou notre absence aux activités de l'Eglise? "Je suis vieux, je suis malade, je n'ai pas le temps." Ceux qui sont vieux aujourd'hui, il y a vingt ou trente ans, n'étaient pas vieux, mais ils ne venaient quand même pas aux études bibliques, et ceux qui sont maintenant malades, n'ont pas toujours été malades. Mais quand ils étaient en santé, ils ne venaient pas non plus aux études bibliques. Faisons donc attention aux raisons que nous donnons pour nous justifier, parce que le Seigneur entend et il connaît toutes choses.

Dans 1 Cor. 12, l'apôtre Paul écrit que chacun a reçu un don pour l'édification commune. Est-ce que nous sommes contents du don que nous avons reçu? Pussions-nous apprécier le don que nous avons reçu du Seigneur afin d'éviter de tomber dans le piège d'envier le don de l'autre. C'est tout juste, si certains ne diraient pas au Seigneur qu'il s'est trompé; lorsqu'il leur a donné leur don. C'est comme s'ils disaient au Seigneur qu'il savaient mieux que Lui, le don qu'ils auraient dû recevoir. Nous avons vu le cas des critiqueurs à traver Myriam et Aaron.

III- COMMENT EST-CE QUE JE REAGIS? QUAND C'EST MOI QUI EST CRITIQUE?
Prenons par exemple le cas de Moïse. Comment vais-je réagir? Est-ce que je vais rendre coup pour coup? C serait le minimum à faire, n'est-ce pas! Ou est-ce que je ferais comme dans le monde, lorsqu'on dit, "pour une dent, toute la mâchoire!" Ou est-ce que je vais attendre en silence, en serrant les dents et servir le plat quand il sera froid? Servir le plat de la vengeance au moment où on s'y attend le moins. C'est un dicton qu'on entend pas souvent, mais il est très éloquent, et on le dit quand on a été très blessé: "je lui garde un chien de sa chienne!" Est-ce que je vais tout plaquer, parce que j'ai été critiqué et aller bouder tout seul dans mon coin? Ou encore, jouer mon petit numéro! Ou est-ce que je vais remettre tranquillement mon cas entre les mains du Seigneur, si je sais que je suis innocent de ce dont on m'accuse!

Dans Rom. 12:19, l'apôtre Paul cite un passage de l'A.T. On ne connaît pas la référence, mais on connait le texte: "Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur." Comment Moïse a-t-il réagi face à la lèpre de Myriam? Il est écrit dans Nb.12:13, que Moïse cria à l'Eternel, en disant: O Dieu, je te prie, guéris-la!" Et 1,500 ans plus tard lorsque Jésus parlera aux foules, il leur donnera le même enseignement en disant, "priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent" (Mat.5:44c).

Lorsqu'il sera sur la croix, Jésus mettra en pratique cet enseignement qu'il a donné. Il dira: "Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font!" Dans Actes7:60, Etienne le premier martyr chrétien dira, alors qu'on le lapidait: "Seigneur, ne leur impute pas ce péché!" Voilà la réaction de Moïse face à la critique de Myriam et d'Aaron.

Ces critiques adressées contre Moïse venaient de la part de la gentille Myriam. Celle-là même qui veillait sur son frère Moïse, alors qu'il avait été placé dans une corbeille et qui dérivait sur le Nil. Le courant a emporté la corbeille, et Myriam marchait le long de la berge, sans quitter des yeux la corbeille dans laquelle on avait déposé son petit frère Moïse. Myriam, c'est la grande soeur, qui a osé adresser la parole à la fille de Pharaon. Elle s'est d'abord approchée d'elle, et elle a commencé à parler à la fille de Pharaon, en prononçant des paroles d'une grande sagesse. Elle a dit: "Veux-tu que j'aille te chercher une nourrice parmi les femmes des Hébreux, pour allaiter cet enfant?"

Ces critiques contre Moïse venaient aussi de la part du grand frère Aaron, concernant ce que Dieu avait dit. Par exemple, lorsque Dieu dit à Moïse qu'il doit revenir en Egypte, et que celui-ci cherche toutes sortes d'excuses pour ne pas répondre à l'appel du Seigneur. Dieu lui dit qu'il aurait l'aide de son frère Aaron. Il est même écrit: "quand il te verra, il se réjouira dans son coeur" (Ex.4:14b). Il y avait plus de quarante ans qu'ils ne s'étaient plus vus, et le Seigneur les amène à se rencontrer à nouveau. Et lors de cette rencontre, non seulement ils se réjouissent, mais "ils s'embrassèrent." Et pourtant, un peu plus tard, Aaron critiquera son frère Moïse.

Pourtant ensemble, ils s'étaient présentés devant le Pharaon. Ensemble, ils avaient affronté les magiciens du Pharaon. Ensemble, ils avaient affronté l'incompréhension des Israélites. Rappelez-vous lorsque Moïse accompagné d'Aaron étaient allés voir le Pharaon, pour qu'il l'aisse aller le peuple de Dieu. Le Pharaon a augmenté leurs travaux, au point où les Israélites ont pris Moïse et Aaron en aversion. Il est même écrit qu'on voulait les lapider, parce qu'on avait agravé leur charge ce qui avait rendu leur vie encore plus pénible. Aaron qui avait supporté tout cela avec son frère Moïse, en était maintenant arrivé à le critiquer. Moïse fut donc critiqué par son frère et par sa soeur.

Qu'est-il écrit au chapitre 11:4? Il est écrit que "le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu du peuple d'Israël fut saisi de convoitise", c'est-à-dire qu'ils n'étaient pas contents et qu'ils se sont mis eux aussi à critiquer; "et même les enfants d'Israël recommencèrent à pleurer et dirent: Qui nous donnera de la viande à manger?" Dans le chapitre 11, c'est le ramassis des gens, des étrangers de toute sorte qui avait accompagné les Israélites qui critiquaient Moïse et Aaron. Mais dans le chapitre 12, qui est celui qui critique Moïse? C'est son propre frère et sa propre soeur. Si les critiques des étrangers font mal, imaginez lorsque ce sont votre propre frère et votre propre soeur qui vous critiquent, cela fait encore plus mal.

Dans le Ps.105:15, il est écrit, "ne touchez pas à mes oints, et ne faites pas de mal à mes prophètes." De qui parle le Psalmiste ici? Au verset 14, il écrit que "Dieu n'a permis à personne de les opprimer et il a châtié des rois à cause d'eux." Aaron et Myriam ont été punis. Abraham et Isaac, lorsqu'ils se sont réfugiés en période de famine en terre paienne, que leurs femmes avaient été volées, Dieu avait puni les rois, parce qu'ils avaient touché à ses oints. Ils avaient osé s'attaquer à ceux que le Seigneur avait choisis.

Dans le Ps. 41:10, un Psaume prophétique concernant le Seigneur Jésus, il est écrit, "celui-là avec qui j'étais en paix, qui avait ma confiance et qui mangeait mon pain, lève le talon contre moi." Jésus va citer cette parole dans Jean 13:18, à propos de la trahison de Judas. Frères et soeurs, si cela m'arrivait, si j'étais critiqué, est-ce que je saurais tranquillement remettre ma défense entre les mains du Seigneur?

Il y a des choses très encourageantes qui nous sont laissées dans l'épître aux Hébreux si cela nous arrivait. En Hb.2:17-18, il est écrit que "Jésus a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il soit un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple; car, du fait qu'il a souffert lui-même et qu'il a été tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés." "Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d'obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins" (Hb.4:16).

Mon papa avait entendu dire qu'on allait installer un nouveau pasteur dans une église située dans la région de Liège. Comme il amenait toujours la famille avec lui, nous l'avons suivi ce dimanche-là pour assister à l'installation du nouveau pasteur. Nous avons chanté et nous avons prié, mais il y a quelque chose qui m'a marqué. Le culte était presque terminé, et le frère qui présentait le nouveau pasteur est sorti de chair, il a pris le nouveau pasteur par les épaules et en s'adressant aux membres il leur a dit: "je vous le confie, ne le tuez pas!" "Ne le tuez pas avec des paroles calomnieuses ou autre!"

Si c'étais moi maintenant qui avait parlé contre un Moïse, parce que le Seigneur dans sa bonté, nous en donne des Moïses, pour nous conduire, pour nous enseigner. Si c'était toi qui avait parlé contre Moïse, souviens-toi que le Seigneur a entendu. Toutes tesparoles sont consignées dnas la boîte noire. Cela est grave, mais ce n'est pas désespéré, il y a des solutions et c'est de venir devant le trône de la grâce de Dieu, en implorant le pardon et la miséricorde de Dieu.