PAUL, UN HOMME QUI EST PRET (Rom.1:15)
(Prêché à Glain, dimanche le 24 juin 2012)
(Retranscrit dans un style parlé)

DEUXIEME PARTIE
La semaine dernière nous avons vu dans quel état d'esprit Paul se trouvait quand il dit, "je suis prêt à tout". Aujourd'hui, j'aimerais démontrer que si Paul était prêt à tout, c'est parce qu'il avait d'excellents principes, et que cela produisait des résultats remarquables partout où il se trouvait.

II- PERMETTEZ-MOI DE VOUS MONTRER MAINTENANT QUE SI PAUL ETAIT PRET C'EST PARCE QU'IL AVAIT D'EXCELLENTS PRINCIPES
Si Paul était prêt à annoncer l'Evangile, c'est tout simplement parce qu'il avait la ferme conviction que le message qu'il prêchait était la vérité. Si quelqu'un pense qu'il est possible que l'Evangile soit la vérité, ça ne le dérangera pas s'il prêche ou non l'Evangile. Mais s'il a la ferme conviction que l'Evangile est la vérité, alors il ne pourra pas s'empêcher de le faire connaître aux gens, parce qu'il sait que c'est l'antidote dont le monde a besoin pour la guérison du coeur de l'homme.

Imaginez un monde où tous les habitants sont atteints d'une maladie qui éventuellement va les conduire à la mort. Heureusement, il existe un remède. Malheureusement, il y a six antidotes qui sont supposés guérir cette maladie, et chacun de ces antidotes possède une couleur différente: rouge, bleu, jaune, vert, orange et violet. Chaque antidote semble le bon, mais vous ne pouvez pas dire en fait celui qui fera l'affaire. Peut-être qu'il faudra que vous en preniez deux ou trois en même temps.

L'antidote rouge vous permet de vous sentir bien sur le moment même, mais il ne guérit pas la maladie et il vous conduira finalement à la mort. L'antidote bleu, vous amène à venir en aide à d'autres personnes, ce qui vous amène en retour à vous sentir mieux, mais finalement il ne guérit pas la maladie. L'antidote jaune, fait de vous quelqu'un qui encourage les autres à se sentir bien dans leur peau, mais plus vous en prenez, et plus vous avez besoin vous aussi d'en prendre pour vous sentir mieux et pour satisfaire votre besoin. Finalement, cet antidote vous conduit aussi à la mort.

L'antidote vert, mélange les effets du bleu et du jaune, ce qui vous amène à écouter plusieurs voix, qui quelques fois blessent les gens, et qui, à d'autres occasions leur viennent en aide. Les effets secondaires de cet antidote sont le compromis, la confusion et finalement la mort. L'antidote orange, mélange les effets du rouge et du jaune, et vous permet de vous sentir bien quand vous utilisez les gens pour arriver à vos fins, vous amenant à vous sentir bien sur le moment, mais aussi à vivre sans vous soucier des autres autour de vous. Cet antidote conduit à la mort.

L'antidote violet vous guéri immédiatement. Il mélange les effets du bleu et du rouge, vous permettant ainsi de vous sentir bien sur le coup et vous amène à aider les autres. L'effet secondaire de cet antidote fait en sorte que vous finissez par vouloir parler aux gens de l'antidote violet parce que vous savez que c'est le seul antidote qui est efficace, et que vous démontrez aussi en leur présentant cet antidote que vous les aimez, de sorte qu'ils puissent eux aussi être définitivement guéris.

Paul écrit aux Corinthiens, "j'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé! Nous aussi nous croyons, et c'est pour cela que nous parlons" (2 Cor.4:13). A partir du moment où je suis convaincu que ce que je sais, c'est la vérité, alors je vais le dire aux autres. La colonne vertébrale de la prédication de Christ, c'est une conviction que ce Jésus a dit est la vérité.

Paul avait un courage hors du commun pour annoncer l'Evangile. Il dit, "malheur à moi, si je n'annonce pas l'Evangile" (1 Cor.9:16). Il ajoute, "je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m'était précieuse, pourvu que j'accomplisse ma course avec joie, et que le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus, d'annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu" (Ac.20:24).

Peu importe ce qui pouvait lui arriver s'il prêchait l'Evangile, il en avait calculé le prix, et il était tout à fait prêt à subir toutes les conséquences de ce qu'il prêchait. Il était tellement convaincu, qu'il n'y avait rien qui pouvait l'amener à remettre en question le message qu'il annonçait: "Je suis prêt à tout, je suis prêt à prêcher cet Evangile, même si je devais être lapidé, même si je devais être jeté comme un malpropre hors de la ville, même si je devais être emprisonné, et même si je devais être envoyé dans le donjon de César à Rome."

Paul était prêt à prêcher l'Evangile à Rome parce qu'il s'était libéré de tout ce qui pouvait l'empêcher de le faire. Vous vous rappelez de quelle façon il l'explique à Timothée, "il n'est pas de soldat qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut plaire à celui qui l'a enrôlé" (2Tim.2:4). Est-il possible qu'il y en ait certains parmi nous, qui sommes tellement embarrassés par les affaires de la vie, que nous ne sommes pas prêts à servir le Seigneur, parce qu'il y a trop de choses dans ce monde qui nous paralysent.

1) Je m'embarrasse des affaires de la vie lorsque mon travail a une telle emprise sur moi, que je consacre le meilleur de moi-même à essayer de faire de l'argent. En gagnant ainsi mon pain, je perds ma vie.

2) Je m'embarrasse des affaires de la vie quand je cesse de chercher premièrement le royaume de Dieu et la vie juste qu'il demande dans ma vie.

Paul avait tellement d'amour pour les gens, que peu importe qu'ils soient Juifs, Romains ou Barbares, il était prêt à aller n'importe où pour annoncer le salut en Jésus-Christ. Il avait un tel zèle pour Dieu que c'était une joie pour lui de penser aller dans des régions éloignées, s'il pouvait prêcher Christ où il n'avait jamais été prêché. Il ne voulait pas construire sur la fondation d'un autre homme, mais il voulait poser lui-même la première pierre à l'édifice. C'est parce qu'il avait une ferme conviction que ce qu'il prêchait était la vérité et du besoin de le prêcher qu'il était toujours prêt.

Qu'est-ce qui aidait Paul à être prêt à souffrir pour l'Evangile?
Paul était entièrement consacré au Seigneur. Il avait été racheté à un grand prix, il ne s'appartenait plus, et cela l'avait amené à croire que son Maître pouvait faire tout ce qu'il voulait de lui. Il appartenait à Christ, il lui était soumis en toutes choses et il était entièrement disposé à le servir. De plus, il avait une telle confiance en son Seigneur qu'il avait la certitude "que peu importe ce qu'il fait avec moi, ce sera pour mon bien, par conséquent, je ne mettrai aucune condition et je n'aurai aucune réserve dans tout ce qu'il me demande. C'est le Seigneur, qu'il fasse ce qu'il semble bon pour moi."

Il avait décidé de servir son Seigneur et par conséquent, s'il devait être lié ou tué, il ne se rétracterait pas. Un coeur entièrement consacré, la foi d'un enfant, une profonde soumission sans condition, feront de nous des gens prêt à souffrir peu importe ce qui peut nous attendre.

Comment Paul se préparait-il à être prêt à exercer la discipline?
C'est selon moi, le point le plus difficile du ministère. Comment pouvait-il être amené à pouvoir faire cela? Je pense que c'est parce qu'il n'avait pas reçu son Evangile des hommes et qu'il n'avait pas appris à dépendre des hommes, ni à s'attendre à être approuvé par eux pour être soutenu. Il était capable de s'appuyer sur le Sauveur et de marcher seul avec son Seigneur. Tant et aussi longtemps qu'il avait Christ avec lui, il n'avait besoin de personne d'autre. Paul avait appris à craindre Dieu, et la crainte de Dieu, chasse la crainte de l'homme.

"Qui es-tu pour avoir peur de l'homme mortel, et du fils de l'homme, pareil à l'herbe? Et tu oublierais l'Eternel, qui t'a fait?" (Es.51:12 b-13a). Avoir peur de l'homme conduit à oublier les promesses de Dieu. Que nous puissions développer en nous la crainte de Dieu et chasser en nous la crainte de l'homme. Ensuite, avec Paul, nous serons tous capables de dire "je suis prêt" lorsque nous devrons reprendre quelqu'un qu'il soit chrétien ou non.

Comment en est-il venu à être capable de dire qu'il était prêt à mourir?
Je ne m'attarderai pas sur cela ce matin, je vous ai déjà dit la semaine dernière qu'il se sentait prêt à mourir parce qu'il pouvait dire à la fin de sa vie, "j'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi." En d'autres mots, il avait accompli l'oeuvre que Dieu lui avait donnée à faire et il avait gardé la foi.

Frères et soeurs, c'est seulement lorsque nous marchons fidèlement dans les voies de Dieu que nous sommes capables de traiter la mort comme une amie. Négliger ce que vous avez à faire, suffira à vous voler votre joie. Si quelqu'un persiste à marcher avec un tout petit caillou dans son soulier, il finira par ressentir une douleur, et il risque même de se blesser sérieusement. Un tout petit péché contre l'intégrité que Dieu demande de ses serviteurs, peut faire de graves dégâts dans nos vies. Que le Seigneur dans sa bonté et dans son amour nous garde de tolérer un seul petit péché. S'il nous enseigne comment nous devons vivre, nous saurons comment mourir, car ce n'est pas mourir qui est difficile, c'est vivre comme Dieu le demande.

Si nous combattons le bon combat, si nous achevons la course et si nous gardons la foi, nous ne craindrons pas de mourir. A une dame qui lui demandait s'il lui arrivait de ressentir de l'angoisse à la pensée de mourir, John Wesley lui répondit: "non, même si je savais avec certitude que je mourrais demain. Je ferais exactement la même chose que je fais aujourd'hui. Je ne changerais rien. Je continuerais à annoncer l'Evangile et j'irais me coucher à la même heure que d'habitude. Que je meure aujourd'hui ou demain, cela n'a aucune influence sur moi, parce que je sais que je vais me réveiller dans la présence de mon Sauveur bien-aimé. C'est ce que je ferais, que je vive ou que je meurs."

On raconte que George Whitefield n'est jamais allé au lit le soir sans même laisser une paire de gants non rangée. Il disait qu'il aimerait que tout soit prêt, au cas où il pourrait être repris par son Seigneur. J'imagine le voir le dernier soir de sa vie, cet homme juste et intègre, debout du haut de la chaire, prêchant Christ aux gens assis devant lui, et ensuite retourner dans sa chambre, se confiant entre les mains du Seigneur, pour partir ensuite directement pour le ciel. Voilà la vraie façon de mourir. Mais si vous ne vivez pas comme Wesley et Whitefield ont vécu, vous ne pouvez pas mourir comme Wesley et Whitefield. Que Dieu nous accorde dans sa grâce d'être parfaitement prêt à mourir lorsque le temps de notre départ arrivera.

III- JE TERMINE EN DISANT QU'ETRE PRET A DE MERVEILLEUSES CONSEQUENCES
1) Quand quelqu'un est prêt, cela l'empêche d'être pris par surprise.
Il n'est jamais bon d'être pris par surprise. Celui qui vit pour le Seigneur ne craindra pas les mauvaises nouvelles, car son coeur est attaché au Seigneur et il lui fait entièrement confiance. Que le Seigneur nous accorde la grâce d'être prêt à affronter toute situation difficile, parce que nous savons qu'il est en contrôle de toutes choses.

2) Quand quelqu'un est prêt, il rachète le temps et lorsqu'une occasion se présente à lui, il est prêt
Un chasseur a raté beaucoup de canards parce qu'il n'était pas prêt à viser lorsqu'ils passaient. Un pêcheur a laissé filer beaucoup de saumons parce qu'il n'était pas prêt à saisir sa canne à pêche et à mettre la ligne dans le courant lorsqu'ils descendaient la rivière. Un chrétien a raté l'occasion qu'il avait de pouvoir parler de Christ, parce qu'il n'était pas prêt au moment où il devait en parler.

Vous est-il déjà arrivé de retourner à la maison et de vous dire en vous-même, "je me rappelle maintenant ce que j'aurais dû dire." Cet homme a fait une remarque, et à ce moment-là, je n'ai pas pu lui répondre. Je sais maintenant ce que j'aurais dû dire." C'est une bonne chose de réfléchir sur ce que nous aurions pu dire, mais cela nous montre jusqu'à quel point nous devons être prêt en tout temps pour "annoncer l'Evangile qui est la puissance de Dieu pour sauver quiconque croit." Continuons à méditer les Ecritures, cela stimule nos réflexes spirituels, et nous permet d'être prêt pour répondre aux besoins spirituels des gens lorsqu'une occasion se présente à nous.

3) Quand quelqu'un est prêt, il fait un bon usage de toute occasion qui se présente à lui
Celui qui est prêt lorsqu'une occasion se présente à lui, essaye d'ouvrir une porte dans le domaine spirituel et tente de la garder ouverte. Il est préparé à traiter du sujet alors que la conversation progresse. Celui qui est toujours en train de faire l'oeuvre de son Maître, apprend comment la faire convenablement, mais celui qui le fait seulement à l'occasion, ressemble à un ouvrier qui a oublié la moitié de son métier, parce qu'il est tellement pris à faire autre chose que ce qu'il doit faire. Que le Seigneur nous garde prêts. Que vous puissiez être prêt à communiquer une bonne parole à quelqu'un que Dieu placera sur votre chemin aujourd'hui.

4) Quand quelqu'un est prêt, il s'efforce d'obéir à Dieu
On demanda un jour à des enfants de l'école du dimanche ce que cela signifiait faire la volonté de Dieu sur la terre comme au ciel. Un des enfants répondit, dans le ciel, ils font toujours la volonté de Dieu." Un autre dit, "c'est faire joyeusement la volonté de Dieu." Mais quelqu'un dit, "ils font immédiatement la volonté de Dieu sans discuter." Voilà de quelle façon on fait la volonté de Dieu au ciel: "immédiatement et sans discuter. Que nous puissions être dans une telle disposition d'esprit, c'est-à-dire, être prêts à faire la volonté de Dieu immédiatement, sans discuter.

5) Quand quelqu'un est prêt comme Paul l'était, toute crainte de mourir disparaîtra en nous.
Chers amis, sommes-nous prêts à faire rire de nous, à nous faire traiter d'idiots et à être rejetés pour le nom du Seigneur Jésus? Sommes nous prêts, si nous devions être obligés de le faire, à perdre des amis pour le nom du Seigneur Jésus? Sommes-prêts à sacrifier notre confort pour le nom du Seigneur Jésus? Sommes-nous prêts à dire comme le Seigneur Jésus, "non pas ce que je veux, mais ce que tu veux" (Mat.26:39).

Paul était prêt parce que le courage qu'il avait, venait de Dieu. Paul était prêt à prêcher l'Evangile à Rome parce qu'il s'était libéré de tout ce qui pouvait l'empêcher de le faire. Vous vous rappelez de quelle façon il l'explique lorsqu'il écrit à Timothée, "il n'est pas de soldat qui s'embarrasse des affaires de la vie, s'il veut plaire à celui qui l'a enrôlé" (2Tim.2:4). Il y en a certains parmi nous qui sommes tellement entravés et embarrassés des affaires de la vie, que nous ne sommes pas prêts à servir le Seigneur parce que nous sommes paralysés par trop de choses de ce monde.

Frères et soeurs, vous qui êtes des serviteurs de Christ, essayez de vous tenir loin des affaires de ce monde afin de ne pas être immobiliser pour servir le Seigneur. Vous devez gagner votre vie, mais aussi servir le Seigneur pendant que vous êtes sur la terre. Si vous voyez une opportunité de vous enrichir, et que vous tombez dans le piège, alors vous n'aurez plus de temps pour servir Christ. Evitez de vous embarrasser de quoi que ce soit qui provient du monde afin de pouvoir être disponible pour servir Christ.