OU VAS-TU? DIEU CHERCHE DES SENTINELLES
(Prêché à l'église de Glain dimanche le 25 mai 2014 par Daniel Finet) Retranscrit dans un style parlé)
Frères et soeurs, avant de commencer mon message il me revient un chant Burkinabais qui est composé de questions
et de réponses. Et on va le chanter en se limitant à un seul couplet : "Comment
ça va? Et le public répond : ça va bien (à répéter 3 fois), il n'y a plus de
condamnation dans mon cœur."
Etes-vous conscients que Dieu est présent ce matin? Que
le Seigneur Jésus veut toucher chacun de nos cœurs? Que son dessein est de vous
bénir, de vous rappeler qu'il vous aime et de vous redire qu'il a une espérance
vivante pour vous? Tout cela est acquis pour nous. Le problème c'est de savoir
comment est notre cœur pour saisir ses promesses.
Qui peut répondre à mes inquiétudes? Où va notre petite
Belgique? En ce jour d'élections, après les
votes où ira-t-elle? Où va aller ma pension, le devenir des jeunes,
l'aspect social, l'aspect économique, l'aspect professionnel? J'entends tous
nos dirigeants expliquer avec fougue leurs analyses, parfois contradictoires,
de la situation belge : "La Belgique va bien" ou "Ça ne va
pas".
A qui se fier? Pour l'Europe, on est de bons élèves et
peut-être que cet après-midi, on nous dira que nous sommes de mauvais élèves.
1 Timothée 2 : 1-4 nous dit
:" J'exhorte
donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des
requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les
rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une
vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est
bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les
hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité."
Raison de plus bien-aimés, en tant que chrétiens, de
prier pour nos autorités, afin que dans notre Belgique, on puisse encore avoir
la liberté de proclamer le salut qui se trouve en Jésus-Christ, que l'on puisse
exercer le rôle d'Ambassadeurs pour Christ; et que l'Eglise ait encore ses
portes ouvertes vers le monde, afin que ceux qui y entrent puissent sentir
l'odeur du ciel.
Quand je suis un jour entré dans l'Ambassade de la
République du Congo (à l'époque le Zaïre), alors que j'avais encore les pieds
en Belgique, il y avait les parfums de la RDC. C'est comme si j'y étais,
d'ailleurs, j'y étais. Est-ce que lorsque quelqu'un me côtoie, il voit en moi
un véritable ambassadeur de Jésus-Christ? Quand il entre dans ce lieu où nous
sommes rassemblés, sent-il l'odeur du ciel?
Samuel Perroti, qui était enseignant dans un institut
biblique en Afrique et qui était Président de l'AME, a été un homme placé sur
ma route et qui m'a beaucoup encouragé dans le ministère. Je vais vous faire le
récit d'une histoire qu'il a racontée alors qu'il prêchait en Afrique. Là-bas,
les habitants n'ont pas de véhicule pour se déplacer de sorte que, lorsqu'ils
vont au boulot ou lorsqu'ils effectuent leurs achats, tout se fait à pied. Dès lors,
la notion de se promener en fin de journée n'est pas dans leur mentalité. Un jour
à la fin de ses cours, il avait du temps libre avant le repas et il décide
d'aller se promener. A la sortie de son logement, quelques étudiants le
croisent et l'interrogent : Où allez-vous? Je vais me promener! Ah bon, et où?
Je ne sais pas, je vais me promener! Ah, et quand saurez-vous que vous être
arrivé? Je ne sais pas, je vais me promener! Etc.
Et nous, qui nous disons chrétiens au 21ème
siècle, pourrions-nous répondre clairement à la question "Où vas-tu?"
Votre réponse serait-t-elle : "Je me promène sans but, avec une foi vide
de sens, à moins que je ne tourne en rond! A chaque pas posé en avant, le passé
et mes 'sentiments' me rattrapent et me font regarder en arrière, me font
reculer et me déstabilisent." Notons que si on décortique le mot
"sentiment" il y a le mot "senti" et le mot "ment' du
verbe mentir; donc il n'y a rien qui
ment le plus que le sentiment.
Si un 'non chrétien' me posait la question "Où
vas-tu?" Est-ce que j'aurais les pensées claires pour lui répondre? Est-ce
que j'ai des pensées claires sur le but de ma vie? Suis-je au clair sur
l'aboutissement de mon chemin? Quelle est ma motivation, quel est mon but pour
persévérer ici-bas quelle que soit la situation? (et loin de moi de dire que
nous sommes insensibles). Puis-je répondre clairement à toute personne qui me
questionnera sur la raison de mon espérance, sur le but de ma vie? Ou bien,
est-ce encore flou au point que ce que je vais dire de l'espérance qui est
mienne restera imprécis et peu engageant?
Dans la ville de Pâturages, il y avait un gars qui
faisait peur non seulement à moi, mais à tout le quartier. Ce gars était un
drogué, il était violent, si on le regardait de travers, il cognait… donc, on
en avait peur et quand on le voyait arriver, on changeait de trottoir. Un jour,
j'ai déposé mon épouse à la gare de Mons. A l'époque, elle venait à Liège
Guillemins pour venir garder notre petit-fils Cyrile. Le train part et voilà
que je vois ce gars sur l'autre quai qui me dit : Frère! Il s'est mis à courir,
à descendre les marches du quai, à remonter à ma rencontre et là je me suis dit
: Daniel, prépare-toi! Et le gars me demande : Daniel, dis-moi, où tu vas? Eh
bien, je rentre chez moi, ai-je répondu. Le gars m'a reposé sa question :
Daniel, dis-moi où tu vas? Comme je ne comprends pas bien le sens de sa
question, il me précise : Daniel, dis-moi que Jésus m'aime! Il m'a répété
plusieurs fois cette phrase à laquelle je lui ai répondu : Bien sûr, Jésus t'aime!
Et là, le gars m'a dit : Daniel, tu n'es pas très convaincant.
Je nous souhaite à tous de rencontrer une telle
interpellation pour rendre claire notre vocation céleste. Arrivons-nous à
convaincre notre entourage des certitudes qui sont dans la Parole de Dieu,
certitudes qui doivent nous animer et qui doivent nourrir notre vie?
Vous serez d'accord avec moi, je l'espère, pour dire que
"pour grandir, pour s'élever, il faut se laisser attirer par ce qui est
élevé, par ce qui est en haut." Je veux être clair, je ne parle pas de
l'orgueil qui mène à l'écrasement, mais je parle de ce qui est beau, stable,
fiable et vrai. Je refuse ce qui me tire vers le bas, ce qui m'amène en
arrière. Si le haut et le bas se mélangent, je tourne en rond, je suis assis
entre 2 chaises et mon cœur est partagé. Je ne dis pas de vivre sous une bulle
en devenant un ascète, mais je dis d'être au clair dans nos pensées, dans notre
cœur concernant notre but.
Colossiens 3.1 nous dit : "Si
donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où
Christ est assis à la droite de Dieu." Recherchons les choses d'en-haut et
non celles qui sont sur la terre et qui sont ici-bas. Ce matin, je repense à
ces personnes qui se sont fait tuer hier dans le musée juif de Bruxelles. Cet
acte souligne la violence de ce monde. Si nous sommes nés de nouveau, si nous
sommes nés de la vie de Dieu, si nous sommes nés de l'Esprit Saint, si nous
sommes nés d'en-haut, alors nous sommes invités à "rechercher les choses
d'en-haut" et non à nous nourrir des choses qui sont en bas.
Permettez-moi d'insister, mais
"Où vas-tu? Comment vas-tu? Avec qui vas-tu? Sur quel chemin marches-tu?
Quel sens donnes-tu à ta vie? Quels choix as-tu faits?" Pouvez-vous
répondre clairement à ces questions si on vous les posait?
L'apôtre Paul a répondu aux différentes questions que nous nous posons. Lisons Philippiens 3.12 : " Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection ; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus Christ." Etre saisi par Jésus-Christ… pour que d'autres soient saisis par Jésus-Christ, par Sa Parole. Verset 13 : " Frères, je ne pense pas l'avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant," Bien-aimés, arrêtons de "tourner en rond". Tourner en rond signifie avoir un but, mais se laisser regagner par les choses du passé. Si je marche vers un but et si, en même temps, je me retourne vers les choses du passé, très clairement, je tourne en rond. Verset 14 : "je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ." Versets 20-21 : Mais notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses." Est-ce que nous sommes convaincus de cette réalité? Pouvons-nous le partager avec ceux que nous côtoyons?
Et puis,
l'apôtre Paul exhorte ses bien-aimés de Philippes à "demeurer fermes dans
le Seigneur" et à "être d'un même sentiment" (Phil 4:1-2). Verset 4 : "Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le
répète, réjouissez-vous." Quels que soient vos sentiments, réjouissez-vous
toujours dans le Seigneur. Réjouissez-vous de cette espérance, de la vie de
Christ. Versets 5-6 : "Que votre douceur soit
connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien"
Ici, l'apôtre Paul devient terre à terre. Verset
7 : " Et la
paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées
en Jésus Christ." Et Paul redevient à nouveau pratique au verset 8 : " Au reste, frères, que
tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce
qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui
est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées."
Je nous
souhaite à chacun une telle vision et une telle marche!
Relisons
ensemble les paroles de l'apôtre Paul dans Col
3.1 : "Si vous êtes ressuscités avec Christ, affectionnez-vous aux
choses d'en-haut et non à celles qui sont sur la terre." Parce que c'est
d'en-haut et non pas d'en bas que vient la délivrance, c'est d'en-haut que
vient la lumière, c'est d'en-haut que vient l'espérance, c'est d'en-haut que
vient la vie, c'est d'en-haut que vient la paix. Si nous sommes au clair sur
notre destinée, sur notre chemin, alors nous pourrons en parler clairement.
"Où
vas-tu?" Peux-tu parler à quiconque de l'espérance qui t'anime? La Parole
de Dieu est-elle rendue vivante en ton cœur par le Saint-Esprit. "Le
Seigneur est proche", es-tu partie prenante du cri de l'Esprit et de
l'Eglise qui disent : Viens Seigneur Jésus!? S'il venait maintenant, où
irais-tu?
Ce
matin, nous sommes probablement très peu à avoir fait un service militaire en
Belgique. Permettez-moi de vous raconter quelque chose que j'ai vécu. Quand
j'étais soldat, il y a eu deux nuits qui m'ont marqué et plus particulièrement
la première, spécialement quand le commandant de la garnison a dit : Aujourd'hui,
marche de nuit de 25km avec bagages du soldat (le à dos, la gamelle, la gourde, le parapluie anti
pluie bactérienne, des godasses lourdes), bref l'armure du soldat et tous 'au
pas militaire'. Cette marche se faisait en pleine forêt et dans la nuit. Les
25km correspondaient à la distance qui séparait la caserne où nous logions
d'une autre caserne dont on nous avait décrit toute la beauté.
Après
20km, je vous assure que les pieds étaient très chauds, les épaules étaient
marquées par le sac à dos, nous étions mouillés à l'extérieur de la parka par
la pluie mais nous étions également mouillés à l'intérieur de celle-ci par la
sueur, nous avions des cloques aux pieds, les godasses étaient appesanties par
la boue. C'était "la totale" pour être découragés et plusieurs
s'asseyaient sur le bord du chemin tant ils en avaient marre de ne pas voir le
bout du tunnel. Certains ne voulaient plus poursuivre la route.
Qu'est-ce qui pouvait nous encourager à persévérer? Il n'y avait plus que 5km, alors pourquoi s'arrêter si près du but? Notre chef de bataillon savait que nous allions être découragés, non pas parce qu'il était le chef, mais parce qu'il avait lui-même parcouru ce chemin. De ce fait, il savait ce dont nous avions besoin.
Et alors
qu'on gémissait, qu'on soupirait, qu'on était découragés, une voix puissante
s'est fait entendre :"Silence, écoutez!". A ce moment, nous avons
entendu au loin un clairon, une trompette, c'était la fanfare militaire qui
arrivait à notre rencontre. Quand on l'a aperçue, on a dit à ceux qui étaient
arrêtés sur le bord du chemin : "Allez soldats, debout, il n'y a plus que
5km!". Les choses "d'en bas", bien présentes, étaient occultées
par le son de la fanfare, par les choses "d'en-haut". Je vous assure
qu'à cet instant, les cloques aux pieds et tout ce qui était douloureux étaient
encore présents, mais passaient bien au second plan. Derrière la fanfare, nous
avons tous repris le pas. "Allez les gars, en avant. Allez camarades,
debout, on y va!". Nous étions devenus une équipe qui était dopée par le
son de la trompette. La marche avait redémarré et le courage nous animait à
nouveau pour arriver tous au complet à la caserne. Un seul désir nous motivait
: atteindre le but, être fiers d'être dans la compagnie, d'arriver ensemble, de
recevoir les félicitations du commandant, de prendre une bonne douche, d'avoir
des vêtements secs, de profiter d'un repos bien mérité. Tout cela était le but
visé.
Et
lorsque nous y sommes arrivés, nous n'avons pas été déçus de l'accueil qui nous
était réservé. Tout était encore plus beau que la description qui nous avait
été faite. Vous qui m'écoutez ce matin, j'espère que vous avez ressenti tout ce
que j'ai vécu cette nuit-là.
Bien-aimés,
le souhait de mon cœur, pour chacun d'entre nous, c'est que personne ne se
perde en cours de route, que la voix du
Saint-Esprit fasse écho dans nos cœurs et que nous entendions le Seigneur nous
dire : "Je viens bientôt!" En entendant ces paroles, pouvons-nous
dire avec l'aide du Saint-Esprit et avec l'Eglise: "Viens Seigneur!"?
Et en
attendant, la trompette du Saint-Esprit m'anime, m'encourage, me dit que ne je
suis pas tout seul, qu'il est avec moi. C'est une promesse certaine. Encore un
bout de chemin et la patrie céleste sera atteinte.
Lisons
la Parole dans Osée 6.3 : "Connaissons, cherchons à connaître l'Éternel ; Sa venue est aussi
certaine que celle de l'aurore. Il viendra pour nous comme la pluie, Comme la
pluie du printemps qui arrose la terre." Bien-aimés, nous vivons dans un
monde plein de tumulte et de découragement. Si on se laisse accaparer par lui,
nous vivons dans une agitation permanente. Dans cette agitation, entendez-vous,
au travers de la Parole de Dieu, la voix du Seigneur qui dit à chacun : "Je
viens bientôt, prends courage, je suis avec toi, je ne te délaisserai pas, je
ne t'abandonnerai pas?"
Pour
renforcer cette exhortation à l'amour vrai et fidèle, Paul rappelle le proche
retour du Seigneur pour nous exhorter et nous motiver.
Je
voudrais lire avec vous un passage dans l'épître aux Romains et je voudrais y souligner
tout particulièrement 4 verbes. Pour chacun de ces 4 verbes, on pourrait en
faire 4 messages, mais ce matin, je me limiterai à les souligner. Romains
13:11 : "
Cela importe d'autant plus que vous savez en quel temps nous
sommes : c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car
maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru."
Maintenant, à l'heure où je vous parle de la part du Seigneur, chaque seconde
qui s'écoule me rapproche du Seigneur, de ce rendez-vous avec lui. Raison de
plus de rester éveillé. Verset 12 :
" La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres
des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière." Dans ce verset,
on retrouve deux verbes qui nous rappellent de nous sanctifier sur le chemin.
Celui qui a cette espérance se purifie comme le Seigneur est pur. En d'autres
mots, le chemin de la sanctification nous est dépeint. Versets 13-14 : " Marchons honnêtement, comme en plein
jour, loin des excès et de l'ivrognerie, de la luxure et de l'impudicité, des
querelles et des jalousies. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ,
et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises."
Le
reste du chapitre, que nous pourrions lire chez nous, fait preuve de vigilance
spirituelle et de pureté morale. Mais ce que je veux souligner c'est que
"le Seigneur est proche", bien-aimés. Il exige de nous que nous
mettions de côté tout sommeil, toute léthargie, toute indolence. Le salut est
plus près de nous que jamais, il est
prêt à être révélé. Comme le dit un cantique "Le Sauveur va venir, es-tu
prêt?"
SENTINELLES
Je
vais me limiter à expliquer le premier verbe se "Réveiller" et
se réveiller MAINTENANT.
Tout
à l'heure, nous avons chanté le cantique "Sentinelle". Un passage de
la Parole de Dieu va dans le même sens, lisons dans le prophète Esaïe 21.11 : " Oracle sur
Duma. On me crie de Séir : Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? Sentinelle, que
dis-tu de la nuit?" Hormis le nom de certains personnages et de certaines
villes, le mot "Duma" signifie en hébreu "mort, ruine". Ce
verset est donc un oracle sur la ruine, un oracle sur la mort, vers la
sentinelle de Dieu. Le mot "Séir" veut dire "fâché",
irrité, révolté"; le verset est donc un oracle sur la mort venant d'une ville où les habitants sont
fâchés. Et on me crie de Séir, en étant fâché et en disant à deux reprises : Sentinelle,
que dis-tu de la nuit? Et au verset 12
: " La sentinelle répond : Le matin vient, et
la nuit aussi. Si vous voulez interroger, interrogez ; Convertissez-vous, et
revenez." En d'autres mots, si vous voulez aller plus loin et comprendre
mes propos, interrogez-moi; convertissez-vous et revenez à l'Eternel.
Mes
bien-aimés, si vous êtes nés d'en-haut, Dieu cherche parmi son peuple des
sentinelles qui pourront répondre clairement sur leur destination éternelle; il
n'y aura pas de flou. D'une part en tant que sentinelles, nous sommes là pour affermir
le peuple de Dieu, avertir que la porte de la grâce est encore ouverte, mais
d'autre part, rappeler au peuple de Dieu que "le Seigneur est proche et
qu'il faut prendre courage".
Chaque
jour où nous ne répondons pas à l'appel de Dieu d'être des sentinelles pour
encourager, exhorter et avertir, quelqu'un est en train de se perdre pour
l'éternité.
A
deux reprises, la phrase "Sentinelle, que dis-tu de la nuit?" est
mentionnée. A condition que la sentinelle soit éveillée, parce que si elle
endormie, elle n'entendra pas les questions que le monde lui posera. J'espère
que la sentinelle est une vraie sentinelle et qu'elle n'est pas du côté de
l'ennemi auquel cas, ce serait un faux témoin; et là, il faut que le Saint
Esprit agisse dans nos cœurs et nos consciences pour révéler clairement qui
nous sommes.
A
la réponse de la sentinelle, deux lectures sont possibles:
-
Première lecture "Le matin vient". Et là, je m'adresse aux jeunes : Vous
êtes au matin de votre vie avec vos projets et avec votre vigueur, votre santé,
votre position sociale, vos projets de mariage et de famille. Tout cela pétille
dans vos yeux. Mais si le matin vient, la nuit viendra aussi. Il arrivera un
moment où, comme à mon âge même si le cœur est resté jeune, les paupières
commencent à se fermer, où on voit moins bien, où les bras deviennent trop
courts, où on entend moins bien, où on a besoin de béquilles, où on mémorise
moins bien. Vous qui êtes dans le matin de votre vie, je vous encourage donc à
mémoriser cette Parole afin que, quand les facultés intellectuelles ne seront
plus présentes, le Saint Esprit puisse raviver cette Parole mémorisée et
qu'elle devienne vivante en vous : Le Seigneur est proche, je l'ai lu, c'est
là dans mon cœur, c'est scellé par le
Saint Esprit.
-
Seconde lecture "Le matin vient et la nuit aussi". Pour un
scientifique, sa réponse me paraît étrange, bizarre, anormale : La nuit vient
et en même temps le jour. Je n'ai jamais vu ça depuis que je vis sur la terre.
En faisant le tour de la terre, si je suis en plein soleil, il est normal qu'à
20.000km en dessous de moi, les gens se trouvent dans l'obscurité. C'est normal
et physiquement c'est vrai. Mais la sentinelle aperçoit une autre réalité.
Mettons-nous à la place des personnes qui interrogent la sentinelle : quand la
sentinelle répond à leurs questions "Le jour vient et la nuit
aussi", eh bien, ils ne comprennent pas. Mais la sentinelle se prête à se
laisser interpeller par les gens de Séir, par les gens qui sont moqueurs, qui
sont fâchés, qui sont violents et cela, pour leur donner plus d'explications.
Restons
vigilants car nous avons la certitude que l'impensable va arriver : le matin et
la nuit seront présents en même temps mais pour des personnes différentes. Ce
sera un tel bouleversement que le monde ne pourra plus poursuivre sa route de
la même façon!
C'est
une nuit, une nuit qui ressemble aux autres nuits, mais dont la fin sera
différente. Relisons Rom 13.12 : " La nuit est avancée, le jour
approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes
de la lumière."
Bien-aimés,
nous qui sommes "du jour", pouvons-nous répondre que "le jour
vient pour nous, mais que la nuit vient pour ceux qui auront refusé la grâce de
Dieu?" Il n'y a pas de pénombre avec Dieu, ce n'est pas du "on"
ou peut-être "off", non, c'est soit "on" soit
"off", soit on est branché soit on est débranché. Si je suis branché sur Jésus-Christ qui est mort pour
moi et qui est ressuscité, dès lors ma foi n'est pas vide de sens. Si je suis
débranché, je suis branché sur quelqu'un d'autre, à vous de le dire.
Bien-aimés,
nous sommes appelés à ce matin glorieux, pour ceux qui ont mis leur confiance
en Jésus-Christ, à ce matin glorieux qui sera sans fin, qui sera éternel. Un
matin dont l'apôtre Jean nous parle dans le livre de l'Apocalypse. L'Apocalypse
est le livre de la Révélation de Jésus-Christ. Lisons dans Apocalypse 22:5-6 : "Il n'y aura plus de nuit ;
et ils n'auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu
les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. Et il me
dit: Ces paroles sont certaines et véritables; et le Seigneur, le Dieu des
esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les
choses qui doivent arriver bientôt. "
Tout comme mon papa, je n'ai peut-être pas de talent pour exprimer aux
autres les merveilles qui nous attendent, mais tout comme mon papa, j'ai pour
habitude de mémoriser des versets bibliques pour répondre, en tant que
sentinelle, à ceux qui sont au-dehors. Pour évangéliser, mon papa utilisait
soit sa Bible soit des traités évangéliques et même parfois les paroles d'un
cantique inspiré. Je vais vous lire les paroles d'un vieux chant de victoire
qui a fait la joie de beaucoup de chrétiens : " Au
ciel est la maison du Père, étincelante de beauté. Tout en elle est gloire et
lumière, ineffable félicité. Vers le ciel, nous marchons vers le ciel. C`est au
ciel, qu`est notre héritage éternel. Là, le bonheur est sans mélange, là, le
péché ne règne plus : c`est l`amour et c`est la louange, c`est la présence de
Jésus. Dans nos fatigues sur la terre, dans nos combats et nos douleurs, c`est
toi, douce maison du Père, que cherchent nos yeux et nos cœurs. Jours de peine
ou jours d`allégresse, douce brise ou vents orageux, poussez-nous, poussez-nous
sans cesse vers notre demeure des cieux." Et les paroles de ce cantique
sont bien réelles, mes bien-aimés.
Cette
sentinelle a répondu à ces moqueurs que nous voyons encore dans notre monde
actuel. Ils étaient déjà les mêmes du
temps de l'apôtre Pierre et du temps du patriarche Noé. Ces moqueries ont
existé de tout temps. Lisons Esaïe 21.12
: "Et la sentinelle répond : Convertissez-vous, et revenez à l'Eternel."
Pour le monde, la sentinelle répond : "Convertissez-vous"; pour
le chrétien, elle répond : "Revenez à l'Eternel, ayez du zèle,
retrouvez votre premier amour, ayez un foi agissante et purifiez-vous."
CONCLUSION
Nous
sommes invités à marcher en plein jour, sans ambiguïté.
Ma
question reste entière : "Où vas-tu, sur quel chemin marches-tu?" Sur
le chemin de la vie ou sur le chemin sans vie, qui est le chemin de la mort, le
chemin sans Dieu?
Toi
qui es né de nouveau, d'en haut, entends-tu le Saint Esprit rendre vivante la
Parole de Dieu qui atteste cette vérité : "Le Seigneur vient bientôt!
" ?
Tu
as soif? Alors associe-toi à l'Eglise et viens et dis : "Seigneur, viens
bientôt!"
La
foi est-elle vivante en toi ou est-elle vide de sens?
Que
le Seigneur vous bénisse richement, qu'il vous encourage par ces paroles et que
les derniers pas à faire, avant que le Seigneur n'arrive, soient faits avec
cœur et avec zèle et que si on vous interroge, vous puissiez avec certitude et
clarté proclamer que "Le Seigneur vient!"