COMBIEN NOUS SOMMES REDEVABLES À CELUI QUI NOUS A FAIT GRÂCE (Ruth 2:8-13)
(Prêché à Glain le 25 août 2013)(
Retranscrit dans un style parlé)

L'histoire de la vie de chaque chrétien est une histoire rappelant la grâce de Dieu, et tous sans exception, nous pouvons l'honorer, car nous lui devons tellement. Que ce soit au début, que ce soit pendant ou à la fin de sa vie chrétienne, chaque croyant, a un témoignage à donner, concernant la grâce que Dieu a manifestée tout au long de sa vie, en pourvoyant à tous ses besoins tant physique que spirituel.

Je pense à John Newton, l'auteur du cantique "amazing grace", qui était marin et qui pratiquait le commerce des esclaves. En 1748, au cours d'une traversée très agitée, provoquée par une énorme tempête, il demanda l'aide de Dieu, et il se convertit après avoir été sauvé. Il consacrera le reste de sa vie à lutter pour l'abolition de l'esclavage. Deux ou trois ans avant de mourir, alors qu'il était presque aveugle et qu'il ne pouvait plus lire, un ami et un frère en Christ avaient l'habitude de déjeuner avec lui, et à chaque fois, ils lui lisaient la Parole de Dieu. Ensuite, John Newton faisait quelques commentaires sur le passage et ils priaient ensemble. Un jour, alors qu'ils venaient de lire les paroles de l'apôtre Paul dans 1 Cor.15:10: "Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis...". Newton demeura silencieux pendant un long moment, pour ensuite ajouter, "je ne suis pas ce que je devrais être... ni ce que j'aimerais être, mais je peux dire que je ne suis plus ce que j'ai été autrefois, un esclave du péché et de Satan. Je peux de tout coeur m'unir avec l'apôtre Paul et reconnaître que c'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis."

Toutes les bénédictions que l'homme reçoit de Dieu, proviennent uniquement de sa grâce et de "sa grande bonté" (Ps.31:20). Et cette faveur que Dieu nous accorde gratuitement, nous ne la méritons pas, parce que l'homme n'a aucun droit à la moindre pitié de Dieu. Et aujourd'hui encore, Dieu continue à déverser cette même grâce, c'est-à-dire à manifester cette même bienveillance dans nos vies, et ce, en toutes choses, car il n'y a rien que nous soyons, il n'y a rien que nous ayons ou que nous fassions qui peut nous mériter la plus petite faveur de la part de Dieu. "C'est lui qui nous rend capable en étant uni à Jésus-Christ de pratiquer toute bonne oeuvre, pour que nous accomplissions sa volonté et que nous fassions ce qui lui est agréable" (Hb.13:21).

S'il y a bien quelqu'un qui avait compris jusqu'à quel point elle était redevable à celui qui lui avait fait grâce, c'était Ruth. Tout comme l'apôtre Paul et John Newton, elle pouvait dire, "je suis ce que je suis par la grâce de Dieu." Examinons l'expérience de la grâce vécue par Ruth au chapitre 2. Premièrement, réalisez:

I- JUSQU'A QUEL POINT LA GRÂCE DE DIEU EST INCROYABLE
A travers la personne de Ruth, nous voyons jusqu'à quel point la grâce incroyable de Dieu nous est profitable.

1.1) A l'échelle nationale, elle était rejetée (v.2)
Remarquez au verset 2 qu'elle est appelée et identifiée comme étant "Ruth la Moabite." Lorsque Boaz va demander à ses serviteurs qui est l'étrangère qui se trouve dans son champ, le serviteur va répondre, "c'est une jeune femme Moabite" (v.6). Si on disait que quelqu'un vient du Canada ou de la Belgique,
cela ne nous heurterait pas; mais pour un Juif, dire que quelqu'un venait du pays de Moab, cela avait une toute autre signification. Dieu avait dit que "l'Ammonite et le Moabite ne seraient jamais admis dans l'assemblée des fidèles. Même leurs descendants de la dixième génération et à perpétuité" (Deut.23:3). A cause de leur méchanceté, les Ammonites et les Moabites avaient été rejetés par Dieu et par la nation d'Israël. Il ne leur était pas permis de participer à aucun culte avec les Israélites.

De part sa nationalité, Ruth faisait partie d'un peuple qui avait été jugé et condamné par Dieu, et en cela, Ruth nous représente tous, avant que Dieu nous sauve. Nous étions tous des pécheurs condamnés par la loi de Dieu, et à cause de notre façon de vivre qui était contraire aux exigences de Dieu, nous étions coupés de toute relation avec Dieu qui est saint. Frères et soeurs, nous n'étions pas mieux que Ruth et elle n'était pas pire que nous. Nous sommes tous des pécheurs destinés à subir le jugement de Dieu, et pourtant nous voyons:

1.2) Qu'elle a été accueillie comme faisant partie de la famille (v.8)
Si dans un premier temps, Ruth était appelée "la Moabite", remarquez de quelle façon on s'adresse à elle au verset 8: "Boaz dit à Ruth: Ecoute, ma fille..." Boaz ne l'a pas accueillie comme une étrangère, mais comme un membre de sa famille. Il l'appela "ma fille", et non pas Ruth la Moabite. La loi l'a rejetait, mais Boaz l'a accueillie. Chers amis, est-ce que son histoire ne correspond pas à la nôtre? Nous étions condamnés et sans espérance, mais par la grâce de Dieu, nous avons été acceptés dans le bien-aimé. Nous étions pécheurs, mais par la grâce de Dieu, nous sommes devenus des saints en Jésus-Christ. Nous étions des enfants de colère, mais maintenant nous sommes devenus des enfants de Dieu. Nous étions sans espérance, mais maintenant nous avons une espérance bénie. Nous étions rejetés, mais maintenant nous avons été accueillis favorablement et nous faisons partis d'une nouvelle famille, la famille de Dieu.

Charles Beaudelaire pouvait écrire un poème qui pouvait valoir des centaines de dollars. Nous appelons cela, avoir du talent. Bill Gates peut signer son nom sur un bout de papier et acheter un gratte-ciel, nous appelons cela, avoir du capital. Les frères Wright pouvaient prendre des pièces après de vieux vélos, du fil, du métal et de la toile et fabriquer un avion. Nous appelons cela, être ingénieux. Michel-Ange pouvait prendre des pinceaux et peindre une oeuvre sur le plafond de la chapelle Sixtine. Nous appelons cela, de l'art. Un mécanicien peut changer une pièce défectueuse dans votre moteur d'auto, la remplacer par une nouvelle, et faire paraître votre auto comme une neuve. Nous appelons cela, du savoir-faire.

Dieu peut prendre une loque humaine, un pécheur usé et détruit par le péché, le laver et le purifier dans le sang que Jésus-Christ a versé à la croix, et faire de lui un fils de Dieu. Nous appelons cela, la grâce. Dieu a fait en sorte dans sa grâce que "nous soyons maintenant enfants de Dieu" (IJn.3:2). "Nous qui autrefois n'étions pas un peuple, et qui sommes maintenant le peuple de Dieu, nous qui étions privés de la pitié de Dieu, et qui maintenant avons obtenu miséricorde" (1Pi.2:10).

Ruth était une Moabite, mais pour Boaz, elle était sa fille. Elle avait été rejetée, mais maintenant elle est accueillie comme un membre de sa famille. Au lieu de recevoir ce qu'elle méritait, elle a trouvé grâce aux yeux de son bienfaiteur. Quelle grâce, que celle qui vient de Dieu. La femme qui avait des pertes de sang depuis 12 ans s'est approchée de Jésus, elle a touché son vêtement. Il prononcera ces paroles "prends courage, ma fille! Ta foi t'a guérie" (Mat.9:22). Elle avait été rejetée, mais maintenant elle est accueillie comme un membre de sa famille. Au lieu de recevoir ce qu'elle méritait, elle a trouvé grâce aux yeux de son bienfaiteur.Oui, la grâce et la vérité sont venus par Jésus-Christ.

Deuxièmement, pensez:

II- JUSQU'À QUEL POINT LA GRÂCE DE DIEU EST ABONDANTE
Dans Ephésiens 2:7, Paul parle de "la richesse extraordinaire de la grâce Dieu, par la bonté qu'il nous a manifestée en Jésus-Christ." En Ruth ,nous voyons les richesses de la grâce que Boaz lui a manifestée. Lorsque nous parlons de la grâce de Dieu, nous parlons de tout ce que Dieu a fait et continue à faire pour nous, et que nous ne méritons pas. Entre autre, "nous savons que Dieu, qui a ramené le Seigneur Jésus de la mort à la vie, nous ramènera aussi à la vie avec Jésus..." (2Cor.4:14).

"C'est pourquoi nous ne perdons jamais courage. Même si notre corps se détruit peu à peu, spirituellement, nous nous renouvelons de jour en jour, et la souffrance légère et momentanée que nous éprouvons, nous prépare une gloire abondante et éternelle beaucoup plus importante que cette souffrance, car ce qui est visible ne dure que peu de temps, mais ce qui est invisible dure toujours" (2Cor.4:16-18). Combien trop souvent, la grâce que Dieu nous a faite, à travers la personne de Jésus-Christ nous dépasse.

Pensez à ce que la grâce de Dieu nous apporte dans notre vie:
2:1) Dans sa grâce, Dieu donne une nouvelle direction à notre vie (v.8-9)
Notez ce que Boaz dit à Ruth aux versets 8 et 9. "Ne va pas glaner dans un autre champ; ne t'éloigne pas d'ici, et reste avec mes servantes. Regarde où l'on moissonne, et va après elles." Elle a reçu des conseils et des instructions de la part de Boaz. La grâce introduit dans notre vie, les bénédictions qui sont rattachées aux conseils et aux instructions que nous recevons de la part de Dieu. Avant de connaître Dieu, nous ressemblions à un bateau sur une mer mouvementée sans capitaine, ni compas. Mais lorsque nous avons été sauvés par grâce, un capitaine est monté à bord et nous sommes guidés par son compas divin, et ce capitaine, c'est Jésus.

Dieu dit dans le Psaume 32:8, "je t'instruirai et te montrerai le chemin que tu dois suivre; je te conseillerai, j'aurai le regard sur toi (je garde les yeux fixés sur toi)" Nous lisons dans le livre des Proverbes 3:5-6, "confie-toi en l'Eternel de tout ton coeur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse; reconnais-le dans toutes tes voies, et il te montrera comment tu dois agir." Oui, Dieu, dans sa grâce, nous montre la direction à suivre dans nos vies à travers "sa Parole qui est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier" (Ps.119:105).

2.2) Dans sa grâce, Dieu nous accorde sa protection (v.9)
Remarquez au verset 9, "j'ai défendu à mes serviteurs de te toucher." Boaz était préoccupé par le fait que d'autres pourraient abuser de Ruth, mais il s'est assuré qu'elle serait en sécurité. Dieu veille sur nos vies. Il est celui qui veille sur notre âme et protège notre vie. Nous avons cette promesse dans le Psaume 121:5: "L'Eternel est celui qui te garde, qui se trouve à tes côtés comme une ombre protectrice."

Lors de la dernière guerre mondiale, un avion bombardier B29 quitta l'île de Guam pour Kokura au Japon. Lorsque l'avion arriva au-dessus de ses premières cibles, un gros nuage cacha entièrement la cible, de telle sorte que le pilote ne pouvait pas lâcher ses bombes. Le pilote tourna pendant plusieurs minutes au-dessus de la cible et au bout de 55 minutes, il dû quitter les lieux, parce qu'il lui restait juste assez de carburant pour pouvoir atteindre la deuxième cible, sur laquelle il lâcha ses bombes. Quelques semaines plus tard, un officier reçut une information du service de renseignement qui lui fit froid dans le dos. Une semaine avant qu'on suspende le bombardement, des milliers de prisonniers de guerre alliés, qui se trouvaient prisonniers dans des camps de concentrations japonais avaient été transférés à Kokura. La ville que l'on avait choisi de bombarder au départ, était devenue un énorme camp de concentration. Si le haut commandement avait maintenu l'ordre de bombarder cette ville, des milliers de prisonniers de guerre alliées, seraient morts. Un gros nuage les avait arrêtés et la ville qui fut bombardée fut celle de Nagasaki, et la bombe qui fut lâchée, fut la deuxième bombe atomique. Il y a un Dieu dans le ciel qui protège ses enfants et dans sa grâce, nous bénéficions de sa protection.

2.3) Dans sa grâce, Dieu satisfait pleinement nos besoins(v.9)
Remarquez encore une fois au verset 9: "Et quand tu auras soif, va boire de l'eau dans les cruches que les serviteurs auront remplies." Boaz lui dit qu'elle pouvait boire de l'eau qui était fourni par ses serviteurs lorsqu'elle aurait soif. Il dit, "si tu as soif, tu peux satisfaire ta soif."

La grâce abondante de Dieu a apporté une satisfaction à notre vie. Avant de connaître Christ, nous étions des gens qui travaillions sous un soleil chaud et brûlant, sans une seule goutte d'eau pour épancher notre soif. Mais dans sa grâce, Dieu a pourvu pour nous, une eau pour épancher cette soif et satisfaire notre besoin. Jésus a dit, "si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vivent couleront de son coeur" (Hn.7:37-38).

L'essayiste Charles Lamb a dit un jour, "je faisais les cent pas pensant que j'étais heureux, tout en sachant que je ne l'étais pas." Pour beaucoup de gens, une vie satisfaite est aussi rare que de rencontrer un aigle d'Amérique. La génération des "baby-boomers" a vu son taux de suicide exploser aux cours des dix dernières années aux États-Unis. Chaque jour, 105 personnes se suicident aux Etats-Unis, une période caractérisée par la plus grave récession depuis les années 30. Le taux de suicide a augmenté de 28% chez les 35-64 ans, surpassant ainsi les accidents de la route comme cause de décès en 2012, selon les statistiques des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies.

Un couple a écrit ces quelques mots parus dans un journal national: "Nous avons une belle maison, de beaux meubles, une nouvelle voiture et de l'argent en banque. Nos deux fils ont terminé leurs études, ils sont mariés et heureux. Nous avons chacun un travail bien rémunéré, et nos deux revenus mis ensemble nous permettent de vivre confortablement. Pourquoi alors écrivons-nous cette lettre? Parce nous réalisons soudainement que nos vies sont vides et que nous n'allons nul part. Sommes-nous différents des autres, ou est-ce que ceci arrive à tous les couples entre soixante et soixante-cinq ans?

Ruth avait quitté Moab avec rien. Arrivée à Bethléhem, elle a fait confiance à Dieu, et lorsqu'elle s'est rendue dans le champ de Boaz, elle a découvert qu'elle avait tout ce dont elle avait besoin pour vivre. Expérimenter la grâce de Dieu, c'est trouver une nouvelle direction pour notre vie, c'est bénéficier de la protection de Dieu au quotidien, et c'est recevoir de Dieu ce dont nous avons besoin pour vivre dans ce monde, au-delà de ce que nous pouvons imaginer.

Troisièmement pensez:

III- JUSQU'À QUEL POINT LA GRACE DE DIEU EST STUPEFIANTE (v.10)
La veille, Ruth ne savait pas où elle pourrait trouver de la nourriture pour nourrir son corps, et le jour suivant, elle voit sa vie être bénie au-delà de toute compréhension. Remarquez jusqu'à quel point son coeur a été touché par cette grâce qui s'est manifestée dans sa vie.

3.1) Son coeur débordait de reconnaissance (v.10)
"Elle tomba sur sa face et se prosterna contre terre, et elle lui dit: Comment ai-je pu trouver grâce à tes yeux, pour que tu t'intéresses à moi, à moi qui suis une étrangère?" C'était plus qu'il ne pouvait le croire. Tout ce qu'elle pouvait dire, c'était, "Pourquoi?" Je pense que la plus grande marque de reconnaissance que nous pouvons manifester à l'égard de Dieu, c'est le remercier pour ce qu'il a fait pour nous à travers Christ.

J'ai entendu parler d'une femme qui avait 16 enfants. Il y avait beaucoup d'actions dans la maison. Comme vous pouvez l'imaginer, elle avait les mains pleines. Un jour, une des fillettes, tomba dans une mare de goudron. Elle était goudronnée de la tête au pied. Elle en avait dans les cheveux, dans les oreilles, sur son nez et même sous ses ongles. Bref, elle en avait partout. Sa mère commença à tenter de la nettoyer, et dans sa frustration elle dit, "je crois qu'il serait plus facile d'avoir un autre enfant que de nettoyer cette fillette."

La vérité, c'est que nous avons tous été salis par le péché. Il n'y avait rien en nous ou pour nous qui méritaient l'amour de Dieu. Il n'y avait rien en nous qui méritait que Dieu offre son Fils en sacrifice sur la croix pour nous. Dans l'état et la condition dans lesquels nous nous trouvions, nous méritions tous d'être jugés et condamnés pour nos péchés.

La plupart d'entre nous, ressemblions à la fille du prédicateur Jonathan Edward. Il avait une fille qui avait un tempérament épouvantable. A l'extérieur de la maison, très peu de personnes étaient au courant de son comportement, mais à la maison tous les membres de la famille en subissaient les conséquences. Un jeune homme bien élevé, tomba en amour avec celle-ci, au point qu'il désirait la marier. Il vint voir Jonathan Edward pour lui demander la main de sa fille. Brusquement, celui-ci lui répondit, "vous ne pouvez pas avoir la main de ma fille." Le jeune homme un peu déboussolé lui dit, "mais j'aime votre fille." Jonathan Edward lui répéta une deuxième fois, "vous ne pouvez pas avoir la main de ma fille!" "Mais elle m'aime" lui rétorqua le jeune homme. "Je vous répète que vous ne pouvez pas marier ma fille" lui dit Jonathan Edward. Finalement, le jeune homme lui demanda la raison de son refus. Jonathan Edward, lui répondit, "parce qu'elle ne te mérite pas." Le jeune homme lui dit, "mais elle est chrétienne, n'est-ce pas?" Jonathan Edward répliqua, "oui, elle est supposée être chrétienne, mais la grâce de Dieu peut vivre et supporter certains, avec qui personne d'autre, ne pourrait jamais vivre."

Notre coeur doit déborder de reconnaissance lorsque nous pensons à quel point Dieu nous a aimés, au point de faire de nous, ses propres enfants. Et tout cela, parce que Dieu a eu pitié de nous. Paul nous rappelle que nous aussi nous étions à une certaine époque "loin de Christ, nous étions étrangers et nous n'appartenions pas au peuple choisi de Dieu; nous étions en dehors des alliances fondées sur la promesse faite par Dieu à son peuple, nous vivions dans le monde sans espérance et sans Dieu" (Eph.2:12).

Mais nous avons trouvé grâce auprès de Dieu, "en recevant de Lui, bénédiction sur bénédiction" (Jn.1:16). Et nous pouvons affirmer que la plus grande de toutes les bénédictions que Dieu a déversé sur nous, c'est le salut. Par le sacrifice de Christ "nous ne sommes plus des étrangers ou des gens venus d'ailleurs; mais nous sommes concitoyens des membres du peuple de Dieu, et nous appartenons à la famille de Dieu" (Eph.2:19).

Que pouvons-nous dire face à cela? Rien d'autre que, "loué soit Dieu, pour son don incomparable et merveilleux" (2Cor.9:15). Oui, il en est ainsi. "Dieu nous a montré à quel point il nous aimait: alors que nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous" (Rom.5:8) "C'est donc par grâce que vous avez été sauvés, au moyen de la foi"(Eph.2:8). Votre foi est un premier bienfait de sa grâce, le salut que vous obtenez par la foi en est un autre. Voilà pourquoi, l'Evangile que nous annonçons est aussi appelé "l'Evangile de grâce."

En d'autres mots, cela signifie que "quand un homme, sans accomplir de travail met simplement sa confiance en Dieu qui juge favorablement le pécheur, Dieu tient compte de sa foi pour le considérer comme juste. C'est ainsi que David parle du bonheur de l'homme que Dieu considère comme juste sans tenir compte de ses oeuvres: "Heureux ceux dont Dieu a pardonné les fautes et dont il a effacé les péchés! Heureux l'homme à qui le Seigneur ne compte pas son péché!" (Rom.4:7-8).

Remarquez ce qui est écrit aux versets 11-12: "Et Boaz lui répondit: On m'a rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari, et comment tu as quitté ton père et ta mère et le pays de ta naissance, pour aller vers un peuple que tu ne connaissais point auparavant. Que l'Eternel te rende ce que tu as fait, et que ta récompense soit entière de la part de l'Eternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier." "Dieu récompense ceux qui le cherchent" (Hb.11:6).

3:2) Son coeur débordait d'humilité (v.13)
"Et elle dit: Oh! Que je trouve grâce à tes yeux, mon Seigneur! Car tu m'as consolée, (tu m'as encouragée) et tu as parlé au coeur de ta servante. Et pourtant, je ne suis pas, moi, comme l'une de tes servantes." Ce qui débordait de son coeur, c'était de plaire à Boaz, parce qu'elle avait trouvé grâce à ses yeux. Un désir de plaire à Dieu est la réponse logique à la grâce que Dieu nous a faite. Lorsque nous saisissons en quoi consiste la grâce de Dieu, nous réalisons jusqu'à quel point nous sommes en dette envers lui et combien nous lui sommes redevables. Que nos coeurs restent attachés à Dieu qui nous a fait grâce et nous a accordé le salut en Jésus-Christ, parce qu'un jour comme un fil qui se brise, votre vie sur terre finira, mais une autre vie au ciel vous est promise, et personne ne peut vous l'ôter. Alors, vous verrez face à face, celui qui vous a sauvés par grâce.