QUEL EST DONC CET ENFANT? (Luc 2:12)
(Prêché à Glain, dimanche le 25 décembre 2011)
(Retranscrit dans un style parlé)

"Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez; vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche" (Luc 2:12).

Le célèbre historien Philip Schaff a dit, "Jésus de Nazareth a conquis plus de gens que César, Alexandre le Grand, Mahomet et Napoléon n'ont pu le faire, et ce, sans soutien financier et sans utiliser aucune arme." Nous pourrions ajouter à la liste, Lénine, Staline, Hitler et Mao Tsé Tung. C.S. Lewis a dit qu'il y avait trois réactions possibles face à Christ:
1) Vous pouvez le prendre pour un fou,
2) vous pouvez cracher sur Lui et le faire passer pour un démon
3) ou vous pouvez tomber à ses pieds et l'appeler Seigneur et Dieu.

Dans ce magnifique passage soulignant la naissance de Jésus, nous apprenons que Jésus est venu nous visiter en prenant la condition du pauvre: "... Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie" (Luc 2:7). Il est écrit que "le Saint-Esprit est venu sur Marie, et la puissance du Très-Haut l'a couverte de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu" (Luc 1:35).

Mais le fils de Dieu n'est pas né dans un grand palais. Il est dans une condition de pauvreté extrême, dans une étable. Il est écrit "qu'il s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes..." (Phi.2:7). Jésus est né dans cette triste condition pour cacher la grandeur de cet événement à un monde égoïste et pécheur, mais pour révéler l'importance de sa venue à ceux qui étaient ouverts à l'accueillir.

Il est venu avec une telle humilité et dans une telle simplicité qu'il fut facile pour les bergers de le reconnaître. "Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche" (Luc 2:12). Un nouveau-né emmailloté dans des bandes de linges, placé dans une crèche, ou si vous préférez, une mangeoire qu'on utilisait pour nourrir les animaux. Même ces pauvres bergers n'avaient jamais vu un bébé placé dans une mangeoire qui servait à nourrir le bétail, et pourtant "Ce sera le signe qui leur permettrait de le reconnaître" est-il écrit (v.12a).

Il y a un cantique qui dit "il a voulu, pour notre délivrance, naître ignoré, pauvre et sans apparence; humbles aussi, allons à lui" (105 A toi la gloire). Paul écrit "Il s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et il a paru comme un vrai homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix" (Phi.2:7-8). Le Fils de Dieu, le Seigneur de la création est né dans une étable. Il a vécu parmi les pauvres, il fut battu, fouetté et cloué sur une croix. Pourquoi a-t-il permis qu'on lui fasse subir une telle humiliation? L'apôtre Paul l'explique bien lorsqu'il dit, "car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, lui qui était riche, il s'est fait pauvre pour vous, afin de vous enrichir par sa pauvreté" (2 Cor.8:9).

"Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche" (Luc 2:12).
Qui est donc cet enfant? Nous lisons dans Jean 1:1-3: "Au commencement lorsque Dieu créa le monde, était la Parole, Celui qui est la Parole était avec Dieu, et était Dieu. Il était donc avec Dieu au commencement. Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle."

Au verset 1, Jean écrit que Jésus "était avec Dieu" et "qu'il était Dieu." Depuis toute éternité, il a toujours été avec Dieu et il a toujours été Dieu, co-existant avec le Père. De plus, il est écrit au verset 3 que "rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui." C'est lui qui a créé le monde.

Lisons le verset 10: "Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et pourtant le monde ne l'a pas reconnu." Jésus a créé le monde, pourtant lorsqu'il est né, le monde ne l'a pas reconnu comme étant le Créateur et le Seigneur. Poursuivons avec le verset 14, "Et celui qui est la Parole a été faite chair (est devenu un homme), et elle a vécu parmi nous, plein de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père." Dieu le Fils, la deuxième personne de la Trinité, est devenu un homme dans le ventre d'une vierge qui s'appelait Marie. Celui qui a créé le monde est né dans une étable à Bethléem.

"Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche" (Luc 2:12).
Jésus est venu sur la terre mais il n'est pas venu de la manière que les hommes l'attendaient. Il n'est pas venu en tant que roi, il est venu comme un petit bébé. Il est né dans une condition des plus misérables. Il était couché sur de la paille dans une mangeoire au milieu du bétail.

"Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche" (Luc 2:12).
Sa naissance démontre que Jésus était pleinement homme. Il était donc pleinement Dieu et pleinement homme en même temps. C'est la façon dont le Sauveur est venu dans le monde. Il y aurait dû y avoir beaucoup plus de monde qu'une poignée de bergers et des anges pour l'accueillir. Tous auraient dû être présents pour l'accueillir et pour l'adorer.

"Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche" (Luc 2:12).
La naissance dans des conditions plus qu'humiliante de Jésus dans cette étable, annonçait l'humiliante mort qu'il allait subir. Il fut arrêté parce qu'il prêchait la vérité. On lui a bandé les yeux et on l'a ensuite frappé au visage. On craché sur lui et on lui a arraché la barbe. Il fut presque fouetté à mort et on l'a ensuite crucifié. Il était suspendu sur une croix agonisant entre deux criminels notoires qui se trouvaient chacun à ses côtés. Une description détaillée de cette torture horrible qu'il a subie ainsi que de sa mort nous sont rapportées par Mc au chap 15:16-20.

"Les soldats conduisirent Jésus à l'intérieur de la cour, (c'est-à-dire dans le palais du gouverneur), et ils assemblèrent toute la troupe. Ils le revêtirent d'un manteau rouge, et ils posèrent sur sa tête une couronne d'épines, qu'ils avaient tressée. Puis ils se mirent à le saluer: Salut, roi des Juifs! Et ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et se mettaient à genoux pour s'incliner bien bas devant lui. Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau rouge, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent au-dehors pour le clouer sur une croix."

Ensuite Marc écrit aux versets 24 et 25: "Ils le clouèrent sur une croix, et se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce que chacun recevrait. Il était neuf heures du matin, quand ils le crucifièrent." Versets 37-39: "Mais Jésus poussa un grand cri et expira. Le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas. L'officier romain qui se tenait en face de Jésus, voyant qu'il avait expiré de la sorte, dit: Cet homme était vraiment le Fils de Dieu."

Lorsque j'étais jeune garçon, je fréquentais l'église catholique qui se trouvait à plus ou moins deux cents mètres de la maison. A l'intérieur de celle-ci, il y avait une statue grandeur nature représentant Jésus portant sa croix. Du sang provenant de la couronne d'épines qu'on lui avait enfoncé sur la tête, coulait sur son visage. Je sais que les statues deviennent rapidement des idoles pour les gens, mais cela fit une profonde impression sur moi lorsque j'étais encore très jeune. Il m'arrivait souvent de me poser deux questions: "pourquoi lui ont-ils fait cela? Il n'a jamais rien fait de mal. Et pourquoi l'ont-ils tué? Il était innocent et il faisait constamment du bien autour de lui. Pourquoi l'ont-ils torturé et tué?" Je n'ai jamais eu de réponse à ce moment-là, car personne ne pouvait me le dire. Mais cette image de Jésus est resté gravée dans ma mémoire et il m'arrivait de temps en temps de me poser ces deux mêmes questions: "Pourquoi lui ont-ils fait cela? Pourquoi l'ont-ils tué?"

Plusieurs années plus tard, quelqu'un me conduisit dans une église évangélique, et au fil du temps, j'ai trouvé dans le livre d'Esaïe au chapitre 50:6 la réponse à mes deux questions. C'est Jésus qui prononce ces paroles en prophétisant: "J'ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe; je n'ai pas dérobé mon visage."

Allons maintenant au chapitre 53 et lisons les versets 4 et 5 où nous apprenons pourquoi ils l'ont tué: "Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'ils s'est chargé; et nous l'avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui." Lisons le versets 11: "Après avoir subi tant de peines, il rassasiera ses regards; par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, et il se chargera de leurs iniquités."

J'ai trouvé la réponse aux deux questions que je me posais lorsque j'étais enfant. "Pourquoi lui ont-ils fait cela? Et pourquoi l'ont-ils tué? Jésus le Seigneur du ciel et de la terre, est mort sur la croix pour payer l'horrible punition que je méritais de recevoir pour mes péchés. Il est mort pour me justifier et me sauver de la colère et du jugement de Dieu. Je suis venu à Jésus et il m'a sauvé, maintenant je peux chanter: "Je sais qu'un jour mes yeux verront Jésus."

"Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche" (Luc 2:12).
Il n'est plus dans la crèche aujourd'hui ni sur la croix. Trois jours après avoir donné sa vie, il est ressuscité des morts. Il est monté au ciel où il est assis à la droite de Dieu. Vous pouvez venir à lui comme ces bergers l'ont fait. Vous pouvez aujourd'hui vous présenter devant lui et avoir l'assurance "qu'il annulera le document qui vous accusait et qui était contraire par ses dispositions: Il l'a supprimé en le clouant à la croix" (Col.14). "Dieu vous a aimés et vous a choisis pour que vous soyez à lui" (Col.3:12).

Voulez-vous venir à Jésus le Fils de Dieu et lui faire confiance? Voulez-vous être sauvé par lui du péché, de la mort et de la tombe? Voulez-vous recevoir la vie éternelle de Lui? L'apôtre Paul dit, "crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé..." (Ac.16:31). Voulez-vous croire entièrement en lui? Voulez-vous lui confier votre vie pour qu'il en prenne la direction? Voulez-être sauvé par lui? Je prie que ce soit là votre plus profond désir.

Nous retrouvons ces paroles dans le cantique 101 du recueil "A toi la gloire:"
1) Devant ta crèche tu me vois, penché sur ton visage, tout ce que j'ai, je te le dois, je veux t'en faire hommage. Prends-moi tout entier, prends mon coeur, à toi, Jésus, divin Sauveur, j'appartiens sans partage.

2) Perdu dans l'ombre de la mort, je pleurais de détresse; mais ton amour change mon sort, dissipe ma tristesse. Tu viens pour m'attacher à toi. Et dès ce jour tu mets en moi ta joie et ta richesse.

3) Jésus jette un regard sur moi! Accorde-moi la grâce de vivre et de mourir en toi, de contempler ta face. Choisis mon coeur pour ton séjour; qu'il t'appartienne et chaque jour, reviens-y prendre place.

Jésus a quitté la gloire qu'il avait au ciel pour naître dans une étable et pour être placé sur de la paille dans une mangeoire à bestiaux. Pour nous qui sommes membres du peuple de Dieu, Noël nous rappelle toute la reconnaissance que nous devons à Dieu d'être venu nous visiter en se faisant homme dans la personne de Jésus-Christ pour nous réconcilier avec lui.