DIEU NE T'A PAS ABANDONNE, IL NE T'A PAS DELAISSE ET IL NE T'A PAS IGNORE(1 Sam.4:12-22) (Retranscrit dans un style parlé)
(Dimanche le 26 juin 2011)

INTRODUCTION
Je voudrais vous ramener à l'un des jours les plus sombres de l'histoire d'Israël. Ce jour-là, une veuve enceinte sur le point d'accoucher, se tenait difficilement debout devant trois cercueils, entourée par une foule en larmes. Parmi cette foule, on retrouvait non seulement d'autres veuves en train de pleurer, mais des dizaines de soldats blessés, dont certains pansaient toujours leurs plaies.

Dans le premier cercueil, se trouvait son beau-père Eli, âgé de 98 ans, qui était le grand-prêtre d'Israël. Dans le deuxième cercueil se trouvait son beau-frère Hophni lui aussi un prêtre et dans le troisième cercueil se trouvait son mari Phinées. Désespérée et découragée, les douleurs la surprirent tellement que son coeur sombra dans une profond détresse. Elle mourut sur le champs après avoir donné naissance à un fils.

Il faut se rappeler que quelques jours plus tôt, les Israélites avait engagé le combat contre les Philistins et qu'ils avaient subi une défaite mémorable. Plus de 30,000 hommes avaient trouvé la mort lors de cette bataille, dont les deux fils d'Eli, Hophni et Phinées. Quand Elie avait appris la capture de l'arche de l'alliance par les Philistins, ainsi que la nouvelle de la mort de ses deux fils, "il tomba de son siège à la renverse, se rompit la nuque et mourut" (1 Sam.4:18).

A la lumière du verset 19, la veuve de Phinées, dont le nom ne nous est pas mentionné, avait jusqu'à un certain point, un amour pour les choses de Dieu. Elle avait un respect pour la présence du Seigneur, au point où elle fut attristée lorsqu'elle entendit la nouvelle de la prise de l'arche de Dieu (1 Sam.4:19). Elle devait être profondément peinée de voir jusqu'à quel point les Israélites étaient devenus cupides et indifférents aux choses de Dieu sous le ministère de son beau-père Eli. Pendant la durée de son ministère, les prêtres, c'est-à-dire les bergers, ceux qui étaient chargés de veiller sur la conduite des brebis d'Israël, fermaient régulièrement les yeux sur toutes sortes de péchés que pratiquaient les Israélites.

Les propres fils d'Eli, Hopni et Phinées, était des prêtres complétement dépravés qui pratiquaient le péché à l'intérieur même des murs de la maison de Dieu. Leur perversion était tellement connue, qu'elle avait amené la honte sur le temple de Dieu (1Sam.2:12-17). Pourtant, pendant des années, sa femme avait vécu en gardant dans son coeur un avertissement prophétique qui résonnait toujours dans ses oreilles et qui avait été transmis par un homme de Dieu à la maison d'Eli: "... Tous ceux de ta maison mourront dans la force de l'âge. Et tu auras pour signe ce qui arrivera à tes deux fils, Hophni et Phinées: ils mourront tous les deux le même jour" (1 Sam.2:33c-34).

Essayez d'imaginer la douleur que devait ressentir cette veuve qui se retrouvait devant ces trois cercueils. Son mari avait pratiqué le péché dans le temple, et son ministère avait été complètement entaché par ce penchant pour les plaisirs, par l'appât du gain et par cette indifférence envers les choses de Dieu. Les vrais prophètes de Dieu avaient pendant des années annoncé les jugements qui tomberaient sur le ministère d'Eli et de ses fils à cause de leur corruption. Les Israélites étaient devenus amers et profondément déçus à cause de l'hypocrisie religieuse manifestée par Eli et ses fils dans le ministère qu'ils exerçaient. Non seulement tout leur tombait maintenant sur la tête, mais pire encore, les Philistins, ennemis jurés des Israélites, s'étaient emparés de l'arche qui symbolisait la présence de Dieu.

Dans la tête de cette femme, les ennemis du Seigneur avaient triomphé. Elle voyait tout autour d'elle l'église qui était sans force et la nation complètement désespérée. Il n'y avait plus rien à espérer pour quiconque tournait les regards vers le futur, sinon, le jugement de Dieu. De plus, cette femme qui venait juste d'enterrer ceux qu'elle aimait, fut soudainement prise de douleurs et accoucha: "lorsqu'elle entendit la nouvelle de la prise de l'arche de Dieu, de la mort de son beau-père et de celle de son mari, elle s'accroupit, car les douleurs l'avaient saisis, et elle accoucha.. Puis comme elle était sur le point de mourir, les femmes qui se tenaient près d'elle lui dirent: N'aie pas peur, car tu as donné naissance à un fils" (1 Sam.4:19-20).

Elles essayaient d'encourager la veuve de Phinées, en lui disant: "Garde courage. Il y a de l'espoir maintenant pour toi, une nouvelle vie commence avec ce fils que tu viens d'accoucher. Tu vois bien que Dieu ne t'a pas ignoré après tout." Elles ont vu au milieu de toute cette odeur de mort et de ce chaos qui régnaient, une lueur d'espoir apparaître, mais la veuve de Phinées avait déjà la certitude que Dieu l'avait abandonné. "Tout ce que je vois, c'est le malheur, l'abandon de la foi et la ruine. Mes prières n'ont pas été entendues. Il ne me reste plus aucun espoir." Elle était absolument inconsolable, même après avoir donné naissance à un fils. Ses dernières paroles avant de mourir furent, "il s'appelera Ikabod, parce que la gloire de Dieu a quitté Israël, puisque l'arche de Dieu, avait été emportée par les ennemis" (1 Sam.4:1-22). Elle avait renoncé à se battre et elle mourut anéantie par un profond désespoir.

Jusqu'à aujourd'hui, le nom "IKabod" signifie "l'absence de la présence de Dieu" et "l'absence d'espoir pour son peuple." Dans son désespoir et dans sa douleur, cette veuve dont nous ne connaissons pas le nom, parle au peuple de Dieu aujourd'hui. Chaque chrétien est confronté aux trois catégories de douleur que la veuve de Phinées a endurée:

1) une douleur face à la condition de la nation

2) une douleur face à la condition de l'église

3) une douleur personnelle face à la souffrance et à la perte de quelqu'un

I- UNE DOULEUR FACE A LA CONDITION DE LA NATION
Tout comme à l'époque de cette femme, nous vivons une époque de décadence morale et spirituelle. Nous sommes témoins régulièrement des attaques qui sont portées contre le beau nom de Christ. L'ennemi de nos âmes est en train de ronger lentement nos valeurs chrétiennes qui ont servi de fondement non seulement pour la Belgique mais aussi pour beaucoup d'autres pays. Par exemple, aux Etats-Unis, pays qui se targue d'être chrétien, la prière a été bannie dans les écoles. Les dix commandements ont été enlevés des tribunaux fédéraux et de l'état. Certains états sont en train de rédiger des lois qui défendront aux aumôniers d'invoquer le nom de Christ lors de leur visite aux prisonniers, etc.

En 2005, un film montrant deux cowboys homosexuels a été présenté lors de la soirée des Oscars et certains observateurs l'ont vu même comme l'un des meilleurs films jamais tournés. Les publicités le faisaient passer pour le film qui transformerait à tout jamais notre société. Vous pouvez être certains que ce ne sera pas le dernier film de ce genre. Les programmes télévisés montrent des choses obscènes, se moquent des chrétiens, de leurs valeurs morales et de Christ Lui-même. Certaines émissions encouragent une grande liberté sexuelle et détruisent nos valeurs familiales. Certains reportages laissent sous-entendre que les chrétiens sont des fanatiques ou des gens stupides parce qu'ils croient en Dieu. Il n'y a rien qui semble vouloir freiner cette décadence morale.

II-UNE DOULEUR FACE A LA CONDITION DE L'EGLISE
Malheureusement, cette façon de faire n'affecte pas seulement le monde séculier, mais elle a pénétré à l'intérieur de nos églises. Dans plusieurs églises, on ne parle plus maintenant du péché, de la Croix, du sacrifice de Christ, du jugement ou du l'enfer. La parole du Seigneur n'est plus prêchée et les cœurs ne sont plus stimulés. Au lieu de cela, la poursuite du succès individuel est mis de l'avant et la grande majorité des sermons sont taillés sur mesure pour flatter les gens dans le bon sens du poil afin qu'ils se sentent bien. Il s'en suit un esprit d'indifférence, de cupidité, d'égoïsme et un endurcissement du coeur, au point d'attrister un peu partout dans le monde, les chrétiens fidèles qui voient le nom de Dieu être tourné en ridicule et tombé en disgrâce.

Imaginez lorsque la veuve de Phinées a vu les péchés qui se pratiquaient à Silo montés au ciel, elle savait que la présence du Seigneur ne pouvait pas demeurer au milieu d'un tel peuple. Le Seigneur ne pouvait pas soutenir cette conduite dépravée. L'Eglise de Silo était dirigée par Eli et Dieu nous montre de quelle façon il juge une église dont les membres sont centrées sur eux-mêmes. "Il abandonna la demeure de Silo, la tente qui représente l'église où il habitait parmi les hommes" (Ps.78:60). Dieu a entièrement abandonné cette maison assoiffée d'argent et centrée sur elle-même, dirigée par la nature humaine; et il l'a jugée en écrivant "Ichabod" sur la porte de cette église.

Le prophète Jérémie s'est retrouvé dans la même situation à son époque. Il s'est s'adressé à la même sorte d'église mondaine et centrée sur elle-même. Il a condamné ceux qui vivaient pour acquérir des biens matériels et les bergers qui ne prêchaient que sur la paix, la joie et la prospérité. Ces pasteurs avaient transformé les gens en marchandise, s'enrichissant au dépend des veuves et des gens sans défense. Le Seigneur dira tout bonnement à Jérémie: "Cette Eglise n'est pas mon Eglise, mais une abomination."

Il lui dit ensuite de donner cet avertissement aux pasteurs: "Gémissez, berges et criez! Roulez-vous dans la cendre, conducteurs de troupeaux! Car les jour sont venus où vous allez être égorgés. Je vous briserai, et vous tomberez comme un vase de prix. Plus de refuge pour les bergers! Plus de salut pour les conducteurs de troupeaux! On entend les cris des bergers, les gémissements des conducteurs de troupeaux; car l'Eternel ravage leur pâturage... Il a abandonné sa demeure comme un lionceau sa tanière; car leur pays est réduit en désert par la fureur du destructeur et par son ardente colère" (Jér.25:34-36,38).

Finalement, Dieu dit, "je traiterai cette maison comme Silo" (Jér.26:6). Il était en train de dire en gros, "voilà comment je vais juger chaque église charnelle qui est centrée sur elle-même à travers les âges." Et il donna les instructions suivantes à Jérémie: "Dis toutes les paroles que je t'ordonne de leur dire; n'en retranche pas un mot... C'est ainsi que les prêtres, les prophètes et tout le peuple entendirent Jérémie prononcer ces paroles dan la maison du Seigneur" (Jér.26:2,7).

Comment le peuple a-t-il réagi au message de Jérémie? "Les prêtres, les prophètes, et tout le peuple, se saisirent de lui, en disant: Tu mourras! Pourquoi prophétises-tu au nom de l'Eternel en disant: Cette maison sera comme Silo, et cette ville sera dévastée, privée d'habitants? Tout le peuple s'attroupa autour de Jérémie dans la maison de l'Eternel" (Jér.26:8-9).

Pensez à cet évangile qui est prêché dans l'église aujourd'hui où chaque message est axée sur la prospérité. Très peu de versets bibliques sont mentionnés et lorsque c'est le cas, ils sont adaptés pour stimuler l'appât du gain et la fierté personnelle de l'individu et de l'église. Cet évangile matérialiste qui encourage la concurrence entre les chrétiens finira par tomber sous la malédiction "Ikabod", c'est-à-dire que Dieu ne se trouvera pas dans ces églises. Nous verrons bientôt que Dieu accomplira ce qu'Il avait promis de faire à Israël: «Je traiterai cette maison comme Silo». Il éliminera la poule aux œufs d'or, et une immense destruction suivra. Les bergers mercenaires finiront par tout perdre et du jour au lendemain leurs programmes d'église si bien conçus finiront par disparaître.

La bonne nouvelle, c'est qu'à travers le jugement de Dieu, il existe une vraie Eglise dans toute la splendeur de Sa gloire, une Assemblée Samuel. Voilà ce que la veuve de Phinées n'avait pas saisi: Dieu était en train de donner naissance à quelque chose de nouveau au milieu des ruines de cette église charnelle et centrée sur elle-même que dirigeait Eli. Il était en train d'accomplir une oeuvre miraculeuse pour rétablir Sa gloire, et tout ceci se déroulait devant les yeux de cette femme. Frères et soeurs, au milieu de Silo, alors que le jugement frappait Israël, Dieu était en train d'ériger une Eglise Samuel, c'est-à-dire, une Eglise composée d'individus qui diraient non aux choses de ce monde, qui reconnaîtraient la voix de Dieu et qui lui seraient entièrement consacrés.

Aujourd'hui encore, le Seigneur a une Eglise Samuel dans cette génération qu'il fait naître à partir des ruines de cette Eglise mondaine et centrée sur elle-même. Je rencontre des membres de cette Eglise Samuel invisible partout dans le monde. Ce sont des gens qui entendent clairement la voix de Dieu et qui n'ont pas peur de transmettre des messages pour alerter Son église. Malgré les jugements qui menacent de tomber, ces personnes qui aiment le Seigneur, sont remplies d'espoir et de joie parce qu'elles voient un nouveau jour apparaître où Dieu manifestera à nouveau sa gloire.

En fait, la veuve de Phinées n'avait aucune raison de se soucier de l'arche de l'alliance. Je rappelle que dans l'arche avaient été entreposées la verge de Moïse, signe de l'autorité qui lui était conférée pour affronter le Pharaon, la manne afin de rappeler le pain du ciel assuré à tous ceux qui prenaient le bâton de pèlerin pour aller du pays de l'esclavage à celui de la liberté, ainsi que les deux tables de la loi, symboles de la liberté qui n'existe que dans l'accord avec les principes qui régissent le monde.

Il y avait donc dans l'arche trois éléments, porteurs de trois enseignements principaux:
1)
La verge, instrument de libération,
2) la manne, nourriture vitale,
3) la loi, condition de liberté.

L'arche symbolisait le Christ à venir, qui est plus que Moïse, car investi de l'autorité absolue et parfaite pour libérer totalement et définitivement de l'esclavage du péché. Il est plus que la verge donnant autorité sur Pharaon, puisque tout pouvoir lui sont donné sur la terre comme au ciel et qu'il a vaincu par son sacrifice, le prince de ce monde. Il est mieux que la manne, puisque vrai pain venu du ciel. Il est plus que la loi gravée sur des tables de pierre, puisqu'il est la Parole faite chair.

Ce couvercle était aussi l'endroit de la rencontre avec Dieu, là où Moïse recevait ses ordres (Ex 25. 22). « Lorsque Moïse entrait dans la tente d'assignation pour parler avec l'Éternel, il entendait la voix qui lui parlait du haut du propitiatoire placé sur l'arche du témoignage, entre les deux chérubins. Et il parlait avec l'Éternel » (Nb. 7. 89). Il est juste aussi de dire que le propitiatoire était considéré comme étant la résidence de Dieu. (1 Sa. 4:4. Ps 80:2).

Lors de la fête du Yom Kippour (du grand pardon), le propitiatoire était aspergé avec le sang du bouc consacré à l'Éternel. Le peuple attendait la manifestation de la grâce de Dieu tout en éprouvant un sincère et profond sentiment de repentance. Il y avait symboliquement identification entre le peuple et le bouc, mais plus encore, entre le peuple et celui qui allait remplacer l'animal, à savoir Jésus. C'est ce qui se produit, lorsque par la foi, et dans la repentance, le chrétien vient à Jésus-Christ. A partir de ce moment-là, le Christ devient son substitut, son remplaçant. D'abord figurativement, au niveau de l'animal sacrifié, puis réellement sur la croix, où il meurt pour nous, et le pécheur meurt en lui. Dans Romains 6, Paul affirme qu'il s'agit de la mort au péché. Résumons simplement en disant que c'est le lieu de la rencontre entre l'homme et Dieu, là où la vie du pécheur est purifiée.

On peut ridiculiser la loi, on peut se moquer de la sainteté, on peut détruire tout ce qui a trait à Dieu. Cependant, lorsque l'on se moque ou lorsque l'on ridiculise la miséricorde de Dieu, vous pouvez être certain que le jugement viendra très rapidement. Si l'on méprise le sang qui accorde le pardon, on fait face à Sa terrible colère.

C'est exactement ce que les Philistins ont expérimenté lorsqu'ils s'emparèrent de l'arche. Une destruction mortelle leur tomba dessus et ils durent admettre que ce n'était pas un simple hasard. La main de Dieu était clairement contre eux (1Sam.5:6). Regardez ce qui s'est passé quand l'arche a été introduite dans le temple païen de Dagon pour se moquer et défier le Dieu d'Israël. En plein milieu de la nuit, le propitiatoire qui couvrait l'arche était devenu un bâton de jugement. Le jour suivant, l'idole Dagon avait été retrouvée face contre terre devant l'arche, la tête et les mains coupées.

Bien-aimés, voila où le monde et l'Eglise mondaine devraient se trouver aujourd'hui. Nous aurions dû être jugés il y a bien longtemps de cela. A tous ceux qui osent se moquer et défier la miséricorde de Dieu et qui essaye de faire de l'Eglise de Jésus- Christ une institution humaine qui prêche l'amour entre tous les hommes, Dieu écrasera tout leure pouvoir et toute leur autorité.

Mais «les bontés de l'Éternel ne sont pas épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme; elles se renouvellent chaque matin» (Lam.3:22-23a). Ce sont les bontés du Seigneur qui retardent le jugement. Je suis persuadé que c'est la raison pour laquelle Il déverse encore Ses bénédictions sur nous. Il désire que Sa bonté nous pousse à la repentance (Romains 2:4). Cependant, lorsque les hommes se moquent ouvertement de Ses bontés qu'il a manifestées en Christ, le jugement est assuré.

L'Eglise Samuel composée d'hommes et de femmes qui aiment Dieu savent cela. Ils ne désespèrent pas devant la condition actuelle du monde, ni devant cette Eglise d'Eli, matérialiste et ignoble. Ils ne gardent pas leurs yeux rivés sur cela. Oui, ils sont en agonie devant la terrible corruption, la moquerie et le péché, et ils savent que le jugement est imminent, mais ils savent que Dieu est complètement en contrôle. Voyez-vous, ils ont eux-mêmes goûté aux bontés de Dieu et ils savent qu'elles sont éternelles. Contrairement à la veuve de Phinées, ils n'accepteront jamais que l'ennemi soit victorieux dans sa guerre contre Christ et contre l'Eglise qui lui appartient.

III-UNE DOULEUR PERSONNELLE FACE A LA SOUFFRANCE ET A LA PERTE DE QUELQU'UN
En terminant, j'aimerais parler à ceux qui souffrent personnellement. Je veux m'adresser à ceux qui ont vécu une souffrance similaire à celle de cette veuve. Je veux parler des douleurs pénibles, des douleurs constantes, qui touchent le corps, le cœur et l'esprit. Ceux qui vivent des problèmes qui s'accumulent les uns sur les autres et ne semblent jamais vouloir se terminer. Votre souffrance est peut-être liée à la perte d'un être cher, à une maladie dégénérescente, à un rejet où suite à un mariage brisé, ou encore causée par des enfants vivant dans le péché, enfin, une souffrance que nul autre ne peut comprendre.

Il y a de ces douleurs qui viennent hanter l'esprit. Des souffrances mentales qui sont si envahissantes qu'elles font plus que tester votre foi; elles ébranlent les fondements de votre croyance en Dieu. Ce genre de douleur vous pousse à crier à Dieu: «Seigneur, m'as-tu abandonné? As-tu entendu ne ce serait-ce qu'une seule de mes prières? Es-tu même présent encore aujourd'hui dans ma vie?» Il n'est pas rare qu'un croyant se sente écrasé quand il passe par une épreuve difficile. Il n'a aucune envie de prier et quand il prie, c'est sans aucune ferveur. Il est trop submergé ou trop épuisé par sa lutte pour pouvoir se concentrer sur la parole de Dieu, au point que lorsqu'il tente de lire la Bible, rien ne rentre.

C'est à ce moment précis que Satan entre sur scène. Il vient à nous alors que nous sommes au sommet de notre douleur et de notre souffrance et il dépose dans notre coeur son mensonge, le même genre de mensonge qu'il glisse dans l'esprit de tous ceux qui veulent marcher fidèlement dans la vérité: «Dieu t'a abandonné. Il t'a délaissé et t'a ignoré.» Ces attaques peuvent être sans répit, apportant mensonges, accusations et condamnations, et rajoutent un fardeau de culpabilité à la douleur qui nous pèse déjà. Il murmure, «Tu n'as pas ce qu'il faut pour y arriver. Tu ne pries même plus. Comment peux-tu espérer être sauvé?»

Son objectif, c'est que vous suiviez l'exemple de la veuve de Phinées: laisser place à ce désespoir épouvantable et abandonner la bataille. Cette femme assiégée avait commis l'erreur fatale de penser en elle-même dans sa douleur insoutenable: «Dieu n'est pas avec moi. Je ne ressens plus Sa présence. J'ai été abandonnée.» C'est à ce moment-la qu'elle jeta complètement l'éponge, et abandonna sa foi.

Tout ceci m'amène à traiter de l'un des fardeaux les plus grands que je porte en tant que berger du Seigneur. Comment puis-je apporter espoir et réconfort à ces croyants qui subissent une telle douleur et une telle souffrance? Quel message apporter, pour éliminer leurs doutes et leurs craintes. Quelle vérité leur enseigner qui va pouvoir assécher les larmes causées par leurs souffrances et qui mettra un cantique sur leurs lèvres? Dieu transmet toujours le même message à son peuple: «Tourne-toi vers ma Parole, appuies-toi sur Mes promesses et rejette tous les sentiments de doute.Tout espoir naît de mes promesses" dit le Seigneur.

Permettez-moi de vous donner le témoignage d'une mère qui donnait une illustration très prenante de tout ceci. Elle écrit, « Ma fille a 16 ans. Elle est victime d'une dégénérescence physique de ses muscles, de ses ligaments et de ses articulations, et elle souffre d'une douleur extrême 24 heures sur 24. Mon fils s'est suicidé en 1997 à cause de cette même douleur. Il avait 21 ans et avait subi cette torture pendant 9 ans avant de s'ôter la vie. Il n'a pas pu supporter la douleur.

Ma fille qui était danseuse de ballet espérait entrer dans une grande école à New York. Mais ses rêves se sont effondrés quand elle a été frappée par la même maladie qui a tourmenté son frère. Les médecins disent que sa douleur, sur une échelle de 1 à 10, se situe à 14. La dose d'anti-douleur qu'il lui faudrait prendre pour apaiser sa souffrance lui détruirait les reins, et elle ne peut donc pas prendre de médicaments.

Elle aime le Seigneur et elle est une joie pour tout le monde. Elle écrit des poèmes merveilleux qui sont apparus dans quinze publications différentes et elle est reconnue dans ce domaine. Face à tout cela et au sein de la tourmente continuelle qui assiège le corps et l'âme, cette mère et sa fille ont placé leur espoir dans la Parole que Dieu leur a donnée et elles ont reçu Sa paix. Frères et soeurs, est-ce que l'ennemi a essayé de vous convaincre que Dieu vous a ignoré?

Avez-vous été tenté de croire que Dieu n'est pas avec vous? Etes-vous sur le point d'abandonner votre foi? Alors placez votre espoir dans la Parole que Dieu nous donne. Il est écrit:
1) «Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point » (Hébreux 13 :5)

2) « L'Éternel est un refuge pour l'opprimé, Un refuge au temps de la détresse. Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi. Car tu n'abandonnes pas ceux qui te cherchent, ô Éternel! » (Ps. 9:10-11)

3) « L'Éternel affermit les pas de l'homme, Et il prend plaisir à sa voie; S'il tombe, il n'est pas terrassé, Car l'Éternel lui prend la main. J'ai été jeune, j'ai vieilli; Et je n'ai point vu le juste abandonné, Ni sa postérité mendiant son pain… L'Eternel… n'abandonne pas ses fidèles; Ils sont toujours sous sa garde » (Ps 37 :23-28, 28)

4) « Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l'extrémité; dans la détresse, mais non dans le désespoir; persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus. » (2 Cor. 4 :8-9)