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INTRODUCTION
Le Psalmiste nous donne ici le secret pour jouir d'une vie épanouie et remplie de bonheur: "Heureux le peuple qui connaît le son de la trompette; Il marche à la lumière de ta face, ô Éternel!" (Ps.89:16). En gros, le Psalmiste est en train de dire, "il y a une trompette qui fait entendre un son tellement puissant, que son son est le fondement même de toute vie chrétienne victorieuse. Si vous reconnaissez ce son et retenez ce qu'il signifie pour vous, vous serez complètement transformé et vous marcherez sans crainte, jour après jour, de victoire en victoire, le coeur en paix, demeurant inébranlable, même quand "Satan demandera de vous secouer comme on secoue le grain pour le séparer de la paille" (Lc. 22:31). A quel événement le Psalmiste associe-t-il le son de la trompette ici?

I- LE PSALMISTE FAIT RÉFÉRENCE ICI A L'ANNEE JUIVE DU JUBILE QUI SE TROUVE AU CHAPITRE 25 DU LIVRE DU LEVITIQUE
L'année du Jubilé correspond à une année de repos accordée à la terre. "Dieu avait dit aux Israélites, "qu'ils pouvaient ensemencer leurs champs, tailler leurs vignes et en récolter les produits pendant six ans. La septième année, était une année consacrée au Seigneur, c'était une année de repos complet pour la terre. Les Israélites ne devaient pas ensemencer leurs champs, ou tailler leurs vignes. Ils ne devaient même pas moissonner ce qui aurait pu pousser naturellement depuis l'année précédente ou vendanger les grappes qui avaient mûri dans les vignes non soignées, car c'était une année de repos complet pour la terre" (Lév.25:3-5).

Dieu avait décrété qu'il n'y aurait aucune activité agricole pendant une année entière dans tout le pays. Pendant un an, les Israélites devraient s'en remettre totalement entre les mains de Dieu pour qu'il pourvoie à tous leurs besoins. Pensez-y, pendant toute une année, ils ne pouvaient moissonner quoi que ce soit pour se nourrir ou nourrir leurs troupeaux, ni vendanger les grappes qui avaient mûri durant l'année. "Toutefois, ils pouvaient consommer ce qui aurait poussé naturellement. Tous ces produits serviraient également à nourrir leur bétail et même les bêtes sauvages de leur pays" (Lév.25:6-7). Imaginez maintenant, si Dieu nous demandait de faire la même chose aujourd'hui, comment réagirions-nous? Imaginez la foi que cela demanderait!

Pourtant, Dieu avait deux choses bien précises en tête lorsqu'il a ordonné à Moïse d'accorder une année de repos à la terre. Dans un premier temps, Il voulait prouver à son peuple jusqu'à quel point il était fidèle à ses promesses, et dans un deuxième temps, Il voulait permettre au peuple de lui démontrer jusqu'à quel point il avait confiance en son Dieu. Il leur dit: "vous vous demanderez: "aurons-nous assez à manger lorsque, tous les sept ans, nous n'aurons pas le droit d'ensemencer nos champs ni de récolter ce qu'ils produisent? Eh bien, moi, le Seigneur, je vous comblerai de biens, (je vous accorderai ma bénédiction) au cours de la sixième année, j'ordonnerai à la terre de produire des récoltes pour trois ans" (vv.20-21). Dieu promettait à Israël une triple récolte la sixième année. Il était en train de leur dire:"si vous me faites confiance en croyant à ce que je dis, je vous donnerai une récolte durant la sixième année qui sera en mesure de répondre à vos besoins pendant trois ans." "La huitième année vous ensemencerez de nouveau vos champs, mais cette année-là vous vivrez encore de l'ancienne récolte, car vous aurez assez de réserves pour attendre la récolte de la neuvième année" (v.22).

Rappelez-vous comment Dieu est intervenu dans le passé pour pourvoir aux besoins de son peuple. "Pendant quarante ans, il a conduit son peuple à travers le désert. Ni leurs vêtements, ni leurs sandales ne se sont usés et ils n'ont pas eu besoin de pain pour se nourrir, ni de vin ou de bière pour se désaltérer. Le Seigneur a pris soin d'eux pour qu'ils puissent comprendre qu'il est leur Dieu" (Deut.29:4-5). Il a lui-même ordonné aux corbeaux d'apporter matin et soir, de la viande et du pain au prophète Elie (I Ro. 17:6). Il a pourvu aux besoins de la veuve de Sarepta durant une période de famine. La farine qu'elle avait dans un bol et l'huile dans le pot ne manquèrent pas, jusqu'à ce que le Seigneur fasse tomber la pluie sur la terre (I Ro. 17:14). Aux noces de Cana, Jésus changea l'eau en vin, (Jn.2:9). Il nourrit plus de cinq mille personnes à partir de cinq pains et deux poissons. On emporta ensuite douze corbeilles pleines de morceaux qui restaient (Mat.14:15-21). Dans Mat.17:27, Jésus demanda à Pierre d'aller pêcher un poisson dans la bouche duquel il trouva une pièce d'argent. Tous ces miracles et bien d'autres encore, confirment jusqu'à quel point Dieu est fidèle et qu'il est digne de confiance, lorsqu'il promet de pourvoir aux besoins de ses enfants.

Ici, au verset 8, Dieu demande au peuple de permettre à la terre de se reposer pendant une année à tous les sept ans pendant une période de quarante-neuf ans. Dans la Bible, quarante-neuf ans correspond à une période de temps suffisamment longue pour permettre à toute une génération à apprendre à faire confiance à son Dieu. Ainsi, les parents et les grands-parents pouvaient transmettre cette foi à leurs enfants en leur disant: "oui, c'est vrai. La septième année, Dieu pourvoyait à tous nos besoins. Pourtant, lorsque la septième année arrivait, plusieurs parmi nous avaient peur, mais Dieu accomplissait exactement ce qu'il avait promis pour chacun de nous. Quelques fois, nous étions effrayés, mais il y avait toujours assez pour tous. Personne n'était affamé et personne n'a eu à mendier quoi que ce soit. Dieu a pourvu à tous nos besoins. Dieu a éprouvé notre foi et il est demeuré fidèle." Je crois que le Seigneur est en train de nous dire quelque chose d'important ici. Il est en train de dire que peu importe les circonstances, ceux qui lui font confiance et qui lui obéissent, ne manqueront jamais de rien.

II- LA CINQUANTIEME ANNEE FUT APPELEE "LE JUBILE" CE QUI SIGNIFIE LE SON DES TROMPETTES (Lév.25:9ss)
Après avoir laisser écouler sept périodes de sept ans, soit quarante-neuf ans, la cinquantième année devait être l'année du Jubilé ou si vous préférez, l'année de la libération. Ensuite, le dixième jour du septième mois, le grand jour du pardon des péchés, aussi appelé le jour des expiations, le grand-prêtre entrait dans le sanctuaire pour offrir un bouc en sacrifice d'expiation (Lév.16:6ss). On faisait alors retentir dans tout le pays, une sonnerie de trompettes accompagnée d'acclamations. Personne ne pouvait ignorer le son des trompettes, parce qu'il annonçait une incroyable bénédiction, la libération pour tous les habitants du pays de toute forme d'esclavage. Chaque Israélite pouvait rentrer en possession des ses terres et regagner sa famille. "Vous vous sanctifierez la cinquantième année, vous publierez dans le pays la libération de tous ses habitants. Cette année portera le nom de Jubilé; chacun de vous pourra rentrer en possession de ses terre, et chacun de vous regagnera sa famille" (25:10).

Inutile de vous dire, que le son des trompettes était un son doux à entendre pour tout esclave, serviteur ou prisonnier, et pour toute personne qui avait été privée de ses droits partout dans le pays parce qu'il signalait la fin de toute forme d'esclavage et le commencement d'une nouvelle vie. Par exemple, un cultivateur qui devait une grosse somme d'argent à quelqu'un, devait vendre ses propres enfants et ses serviteurs pour s'acquitter de sa dette. De plus, s'il était en retard, il devait céder sa terre et il se voyait confisquer tous les produits de sa récolte. Dans des cas extrêmes, le cultivateur devait même se vendre lui-même à un autre cultivateur afin de pouvoir survivre, mais lorsque l'année du Jubilé, l'année de la libération arrivait, soit la cinquantième année, toutes les dettes étaient effacées. Toutes les locations et les possessions revenait au locataire original. Cela signifiait que le cultivateur retrouvait sa famille et sa terre. Vous pouvez vous imaginer la joie que les Israélites éprouvaient lorsque le son des trompettes retentissait. A ce moment-là, le dixième jour du septième mois, alors que le grand-prêtre faisait le sacrifice d'expiation, tous ceux qui étaient devenus des esclaves étaient maintenant des hommes libres, et tous ceux qui avaient perdu ce qu'ils possédaient, se voyaient remettre leurs biens. Les familles étaient à nouveau réunies, c'était un temps de liberté, d'affranchissement et de délivrance pour tous.

J'imagine les cultivateurs dépossédés de tout, se tenant à la limite de leur ancienne propriété, attendant de sauter sur leur terrain aussitôt que le son des trompettes se ferait entendre. Ils avaient dû compter les années: encore trente, vingt, dix, cinq, plus qu'une année, une heure, quelques minutes maintenant avant que le son des trompettes se fasse entendre. Ils devaient se dire, "Wow, je retrouve tout ce que j'avais perdu. C'est à moi maintenant, parce que c'est l'année du Jubilé."

Pendant l'année du Jubilé, il n'y avait pas d'ensemencement ni de récolte, c'était plutôt une année consacrée aux réjouissances. Pensez-y, une année entière à festoyer, à louer Dieu pour sa grâce, sa provision et pour la liberté retrouvée. L'affranchissement proclamé lors du Jubilé n'était pas une vague idée qui s'appuyait uniquement sur la foi. C'était la loi de la terre, et tout ce qu'un débiteur avait besoin de faire, c'était de faire respecter la loi pour récupérer ce à quoi il avait droit. C'était les Lévites qui agissaient comme observateurs ou comme gendarmes afin que chacun soit traité de façon juste. Il pouvait arriver qu'un maître dise à son esclave, "tu ne pars pas, tu es toujours mon esclave! Retourne travailler." Alors cet esclave pouvait lui rire à la figure et lui dire, "nous savons tous les deux ce que signifie le son des trompettes. C'est le son unique de l'affranchissement, le son qui annonce la liberté retrouvée. Tu n'as plus aucun droit légal sur moi. Je suis libre."

Vous vous imaginez jusqu'à quel point les gens attendaient et soupiraient pour entendre ce son merveilleux. Cela signifiait qu'une personne pouvait maintenant dire, "personne ne peut me reprocher ce que j'ai fait dans le passé. J'ai été affranchi et libéré de ma vie passée et personne ne peut me voler ce que j'ai reçu en héritage." Pourtant, même s'il avait été libéré, celui qui avait été esclave devait agir, afin de revendiquer sa liberté et les biens qu'il avait perdus. Il pouvait crier à quiconque voulait bien l'entendre: "je suis libre, voici, toutes choses sont devenues nouvelles."

Cependant, avant de profiter et se réjouir de cette liberté qu'il venait maintenant légalement d'obtenir, il devait la réclamer. Est-ce que vous comprenez ce que cela signifie? Beaucoup de chrétiens n'ont jamais profité et n'ont jamais pu se réjouir de la liberté qu'il ont légalement obtenue à travers le sacrifice d'expiation de Jésus parce qu'ils ne l'ont jamais réclamé. Plusieurs chrétiens pensent aujourd'hui que manifester sa joie en Christ, se limite à taper des mains ou à danser pendant un moment de louanges dans un culte, mais c'est beaucoup plus que cela. Dieu nous appelle à nous approprier et à nous réjouir de la liberté, de la paix et de la gloire qu'il a pourvu pour nous à travers le sacrifice que Christ a accompli sur la croix.

III- LE PROPHETE ESAIE AFFIRME QUE JESUS-CHRIST EST NOTRE JUBILE
Esaïe écrit: "le Seigneur m'a envoyé pour apporter une bonne nouvelle aux pauvres (à ceux qui sont humiliés), prendre soin des désespérés (panser ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs leur libération et (aux prisonniers que leurs chaînes vont tomber) pour proclamer une année favorable de la part de l'Eternel" (Es.61:1b-2a; Luc 4:18-19). Nous sommes habitués à ne voir dans ce passage, qu'une proclamation de la victoire de Christ sur la mort et sur le péché, pourtant Esaïe utilise le langage du Jubilé ici. Il est en train de dire: "les trompettes vont faire entendre leur son, pour annoncer l'année favorable de liberté que notre Sauveur nous a donné."

Après avoir assisté aux souffrances horribles que son Fils unique a subi sur la croix, Dieu l'a ramené de la mort à la vie, puis il lui a préparé une entrée glorieuse dans le ciel. Alors que Christ montait au ciel, il fut escorté par une armée d'anges et de nombreux chars: "les chars de l'Eternel se comptent par vingt mille, par milliers et par milliers; le Seigneur est au milieu d'eux, le Sinaï est dans le lieu saint. Tu es monté sur les hauteurs, tu as fait des captifs ..." (Ps.68:18-19).

Notre intelligence limitée est difficilement capable de concevoir cet événement glorieux. Alors que Jésus venait de quitter ses disciples et qu'il s'approchait de la cité céleste, il était escorté par cet immense cortège. Alors qu'il franchissait les portes, au milieu des cris de triomphe, les trompettes de Dieu commencèrent à faire entendre leur son retentissant, annonçant l'année du Jubilé au chrétien et à toute l'humanité: "j'ai maintenant pourvu pour vous. J'ai tout accompli. Je vous ai libéré de votre prison, je vous ai restauré dans la famille de Dieu et j'ai tout ce dont vous avez besoin pour satisfaire votre vie. Vous êtes libres de vivre sans crainte et de résister à n'importe quel ennemi. Entrez maintenant dans ma joie" (Ps.47:6).

En parlant de l'ascension de Jésus, Paul écrit: "Dieu a enlevé leur puissance aux autorités et pouvoirs spirituels; il les a donnés publiquement en spectacle, les amenant comme prisonniers dans le cortège de victoire de son Fils" (Col.2:15). Mes amis, est-ce que vous savez qui se trouvait aussi dans ce cortège? Le prince des ténèbres lui-même, le diable, ainsi que toutes les puissances des ténèbres, enchaînées et vaincues. Ils vont comparaître honteusement devant tous ceux qui sont morts dans l'A.T. par la foi dans le Sauveur à venir.

Après son entrée triomphale dans les lieux célestes, Jésus a pris la place qui lui revenait sur son trône éternel, où il gouverne son royaume avec justice (Ps.45:7). Dieu a proclamé à travers Jésus une année favorable pour tous ceux qui croient en Lui. Satan a perdu le pouvoir qu'il exerçait sur nous, et les ennemis de Jésus-Christ existent seulement parce qu'il leur permet d'exister. Jésus détient le pouvoir sur toutes choses et le jour vient où "il les maîtrisera avec une autorité de fer, et il les mettras en pièces comme le vase d'un potier" (Ps.2:9).

Mes amis, il est important de bien saisir la victoire que Jésus a remportée sur Satan, sur le péché et sur le monde, et ce que signifie le son de la trompette. Il signifie que Satan a été vaincu et qu'il ne peut plus nous retenir prisonnier, parce que Jésus à travers son sacrifice, nous a libérés de toute forme d'esclavage dans lequel il nous maintenait. Jésus est maintenant assis sur le trône détenant tout pouvoir et toute autorité, nous offrant sa paix, sa joie et sa liberté.

IV- JESUS EST MONTE GLORIEUSEMENT AU CIEL NON SEULE- MENT COMME NOTRE ROI VAINQUEUR MAIS COMME NOTRE GRAND-PRETRE POUR INTERCEDER POUR NOUS
Jésus n'est pas seulement monté au ciel pour se réjouir de retrouver la gloire qu'il avait auparavant auprès de son Père, mais pour accomplir une oeuvre en notre faveur. L'apôtre Paul, en citant le Psaume 68:18-19, écrit: "il est monté dans les hauteurs, il a emmené des prisonniers avec lui; il a fait des dons aux hommes" (Eph.4:8). Le Psalmiste déclare qu'il nous a donné les dons que nous avons besoin pour vivre dans la liberté.

L'auteur de l'épître aux Hébreux nous rappelle que "Jésus vit pour toujours et que sa tâche de grand-prêtre n'a pas à être transmise à quelqu'un d'autre. C'est pourquoi il peut sauver, maintenant et toujours, ceux qui s'approchent de lui, car il est toujours vivant pour prier Dieu en leur faveur" (Hb. 7:24-25). Certains pensent que Jésus se tient devant le Père, plaidant pour qu'il manifeste sa miséricorde lorsque nous succombons à la tentation. Je crois que Jésus intercède en notre faveur, pour trois raisons:

1) Il intercède pour nous, à cause des accusations que Satan porte contre nous.
Le Malin se présente devant le trône de Dieu, et nous accuse pour tout ce que nous faisons qui n'est pas conforme à la volonté de Dieu. Il dit à Dieu: "Je réclame que justice soit faite, et si tu es un Dieu juste, tu vas condamner et rejeter cette personne car c'est tout ce qu'elle mérite." C'est alors que Jésus intervient. Il n'a pas besoin de persuader le Père de quoi que ce soit. Il déclare simplement sa victoire sur la croix. Puis il se tourne vers Satan et il lui dit: "N'as-tu pas entendu le son de la trompette, Satan? Tu sais que tu ne peux plus rien revendiquer sur cet enfant qui m'appartient, parce que tu n'as plus aucun pouvoir sur lui. Retires tes mains sur lui."