LA DOUCE ODEUR DE LA VICTOIRE 2 Cor.2:14-16)
(Prêcher à Glain, dimanche le 30 novembre 2014) (Retranscrit dans un style parlé) JH/SA
INTRODUCTION
J’aimerais vous parler aujourd’hui de victoire. Le titre de mon message c’est "La douce odeur de la victoire". Permettez-moi de vous annoncer une bonne nouvelle. Lorsque vous êtes nés de nouveau, vous êtes nés pour remporter la victoire, et le plan de Dieu pour vous c’est que vous remportiez toujours la victoire.
Lisons ensemble ce que l’apôtre Paul écrit dans 2 Corinthiens 2:14-16: "Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent; aux uns, une odeur de mort, donnant la mort; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie." Le plan de Dieu pour nos vies c’est de toujours remporter la victoire, toujours et ce en tout lieu, nous rappelle l'apôtre Paul.
Vous vous dites peut-être: “Pasteur, est-ce que tu n’es pas en train de forcer un peu la note? Il n’y a personne qui peut toujours remporter la victoire en tout lieu.” Eh bien, je suppose que Paul a fait une erreur en écrivant cela, mais chers amis, Paul n’a pas fait d’erreur. Si vous n’avez pas la victoire ce n’est pas parce que Paul a fait une erreur, c’est parce que vous ne vous êtes pas approprié la victoire qui est la vôtre dans le Seigneur Jésus-Christ. L’apôtre admet la possibilité qu’un enfant de Dieu connaisse la défaite, mais en aucun temps Paul ou Jean n'en voient la nécessité.
Regardez encore une fois ce qui est écrit au verset 14: “Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ.” Prenons quelques instants pour parler du mot “triomphe”. Si jamais vous allez au Forum de Rome, vous allez voir un arc appelé "l’Arc de Triomphe", et c’est ce à quoi Paul fait référence ici, c’est-à-dire pour la même raison pour laquelle cet arc a été construit.
Lorsqu’un général romain partait à la guerre et qu’il remportait la victoire, les Romains avaient l’habitude de célébrer cette victoire dans les rues de Rome. Un héraut se présentait avant l’arrivée du général pour annoncer au peuple que Rome avait gagné. Les gens n’avaient pas accès à l’époque à TF1, à RTL, ni à France 2, ils n’avaient pas tout ce que nous avons aujourd’hui comme les GSM et les ordinateurs. Il y avait alors un coureur, un héraut qui annonçait les bonnes nouvelles en disant: “Rome a gagné.”
Et voici maintenant comment ils célébraient cette victoire: il arrivait parfois qu’ils construisaient un monument semblable à l’Arc de Triomphe que nous retrouvons à Rome, et qui a été construit pour célébrer la victoire de l’empereur Titus (39-81) qui a assiégé et conquis Jérusalem en l’an 70.
Est-ce que vous savez que le mot que nous utilisons pour "héraut" et pour "prédicateur de l’Evangile", c’est le même mot dans le grec? Est-ce que vous savez ce qu’est un prédicateur? C’est quelqu’un qui se tient devant vous en disant: “Jésus a remporté la victoire.” Nous avons la victoire en Jésus-Christ. Voilà en quoi consiste la prédication, c’est annoncer tout simplement la victoire que le Seigneur Jésus-Christ a remportée sur la mort, sur le monde, sur le péché et sur le diable.
Voilà pourquoi Paul dit dans Romains 10:15: “Qu'ils sont beaux Les pieds de ceux qui annoncent la paix, De ceux qui annoncent de bonnes nouvelles!” Nous sommes du côté du vainqueur. Jésus a vaincu l’ennemi.
Lorsque qu’un héraut arrivait à Rome et disait que Rome avait remporté la victoire, les gens se préparaient à célébrer. On suspendait des guirlandes, des drapeaux et des fleurs partout dans la ville. Les gens faisaient la queue dans les rues pour participer à la parade. Les prêtres prenaient de grands bols d’encens et ils commençaient à brûler de l’encens, au point où toute la ville était remplie de cette bonne odeur de victoire. Lorsque vous allez en Floride et que les orangers sont ornés de fleurs, l’air environnant est rempli de cette bonne odeur de parfum d’oranger. A Rome, on utilisait de l’encens et toute la ville était remplie de cette bonne odeur de victoire.
Lorsque le général victorieux revenait à Rome, conduisant un char qui était tiré par un magnifique cheval blanc, qu’arrivait-il au général vaincu? Les Romains ne le tuaient pas, ils avaient un meilleur plan. Ils le voulaient vivant parce qu’ils allaient le placer à la vue de tous. Ils l’enchaînaient à l’arrière du char du général victorieux et là, pour l’humilier, ils le traînaient dans la poussière complétement nu, dépouillé de son bel uniforme, de ses médailles et de ses insignes. Et quand le général passait devant la foule, celle-ci proclamait sa victoire, parce que Rome avait remporté la victoire. Le général était allé combattre et il était revenu victorieux.
Paul dit au verset 14: “Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ.” Est-ce que vous savez qui est enchaîné aux roues du char de Jésus? Est-ce que vous savez qui a été dépouillé, exposé à la face du monde et entièrement humilié? C’est Satan et il ne veut pas que vous appreniez cette nouvelle, il ne veut pas que vous appreniez que vous avez toujours la victoire en tout lieu.
Il y a trois choses que nous devons retenir. Premièrement:
I- L’AUTEUR DYNAMIQUE DE CETTE VICTOIRE
Regardez encore une fois le verset 14: “Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher”. Prenez note de ce que Paul dit ensuite: “En Christ.” Notre victoire est en Christ.
Quelqu’un a dit à un homme qui avait été sauvé: “Oh, je comprends que vous avez remporté la victoire sur le diable.” Il lui répondit: “Non, si je suis vainqueur du diable, c’est en Christ.” Voilà où se trouve notre victoire, Jésus a vaincu le diable.
Tournez avec moi dans l’épître aux Colossiens au chapitre 2:13 où Paul traite du même sujet que dans 2 Corinthiens 2. Regardez ce qu’il dit. Il parle de la victoire que Jésus, le grand conquérant, a remportée pour vous et moi.
Rappelez-vous: lorsqu’un général romain avait vaincu l'ennemi, Rome avait gagné. Lorsque Jésus a vaincu Satan, nous avons gagné. Voici maintenant comment Paul décrit cette victoire dans Colossiens 2:13: “Et vous”. Chers amis, il est en train de parler de vous et de moi. Ecoutez la suite: “Et vous, qui autrefois étiez spirituellement morts à cause de vos péchés et parce que vous étiez des incirconcis, Dieu vous a fait revivre avec le Christ.” Cela signifie que Dieu nous a tous rendus à la vie avec Christ. (Col.2:13).
1.1) Le Seigneur nous a délivrés de la mort
La première chose dont le Seigneur nous a délivrés, c’est de la mort. Vous êtes délivrés de la mort. Il est écrit que Jésus a été manifesté afin de pouvoir détruire celui qui avait le pouvoir de faire mourir et c’est le diable. “Par sa mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est à dire le diable.” (Hb.2:14).
Ne pensez pas que lorsque vous n’étiez pas sauvés, vous étiez justes malades et que vous aviez juste besoin d’aller mieux. Lorsque nous n’étions pas sauvés, nous étions morts. Nous avions besoin d’un miracle. Nous avions besoin de ressusciter. Nous n’avions pas seulement besoin d’une cure de jouvence, nous étions spirituellement morts et Jésus a détruit le diable qui avait le pouvoir sur la mort et il nous a donné la vie. Chers amis, nous étions morts dans nos péchés et lorsque Jésus-Christ est mort, il nous a délivrés de la mort.
1.2) Le Seigneur nous a délivrés de la dette de notre péché
Non seulement le Seigneur nous a délivrés de la mort mais il nous a délivrés d’une dette énorme. Regardez à nouveau dans Colossiens 2:13-14 et voyez de quoi le Seigneur nous a délivrés. Paul dit au verset 13 qu’il a fait quelque chose de merveilleux: “Il nous a fait grâce pour toutes nos offenses,” en d’autres mots “il a effacé notre dette”. Verset 14: “Il a annulé le document qui nous accusait, qui nous condamnait et qui nous était contraire par ses dispositions.” Jésus a supprimé cet acte d’accusation qui pesait contre nous en le clouant à la croix. Etes-vous prêts pour une bénédiction? Non seulement Jésus, notre général conquérant, nous a-t-il délivrés de la mort, mais il nous a libérés de la dette de notre péché.
Quel était ce document qui “nous condamnait et qui subsistait contre nous?” Supposons que nous ayez commis un crime et que vous soyez inculpés pour ce crime. Il y avait un écrit, qu’on appelle le code criminel, dans lequel on retrouvait les infractions et les peines méritées pour avoir commis un crime. La loi disait que si vous aviez commis un crime, vous deviez être punis. C’était écrit. C’est la loi avec ses ordonnances. C’était la loi écrite et ce verset dit qu’elle nous condamnait parce que nous sommes des criminels.
A l’époque de l’Empire romain, si vous commettiez un crime, vous étiez conduit devant un juge. On lisait l’acte d’accusation, le procès avait lieu et le juge prononçait la sentence qui était mise par écrit sur un document officiel. C’était le document qui nous accusait et qui nous était contraire par ses dispositions et sur lequel se trouvait écrit ce que vous aviez fait, ce que la loi disait et la punition qui était prévue. Tout cela se trouvait dans ce document qui vous accusait et qui vous condamnait.
Ensuite, on vous conduisait en prison pour purger votre peine. On prenait le document en question et on le clouait sur la porte de votre cellule. Si vous vouliez savoir de quoi le condamné était coupable, vous n’aviez qu’à lire le document qui était cloué sur la porte de sa cellule. Vous vouliez savoir combien d’années de prison il devait purger, en quoi consistait sa peine? Tout était écrit sur ce document. Si vous vouliez savoir quelle loi il avait transgressée, c’était écrit. Tout était écrit “dans ce document”.
L’individu demeurerait en prison jusqu’à ce qu’il ait payé entièrement sa dette, et lorsqu’il s’était acquitté de sa dette, le geôlier venait et le relâchait. Il prenait le document qui était cloué sur la porte de la cellule, il conduisait l’homme devant un juge, puis il remettait au greffier le document qui accusait l’homme de son crime. Le juge disait au greffier: “Est-ce bien cette personne?” “Oui” répondait le greffier. “A-t-il payé pour son crime?” demandait le juge. “Oui” répondait le greffier. Le juge disait alors au greffier: “Ecrivez sur le document: “Tetelestai”, “payez entièrement” et remettez-lui le document." Le greffier écrivait sur le document “payé entièrement” en grec “tetelestai” qui signifie "tout est accompli", “c’est terminé”, il a payé entièrement sa dette et il le lui donnait afin qu’il le garde en tout temps avec lui.
S’il était vu dans les rues de la ville et que quelqu’un lui disait: “N’es-tu pas celui qui a commis ce crime?” Il répondait "Oui, c’est moi.” Si l’homme criait: “Arrêtez-le!” Il répondait: “Vous ne pouvez pas m’arrêter, j’ai déjà payé ma dette à la société. Vous ne pouvez pas m’accuser deux fois pour le même crime, c’est marqué sur ce document:“Payé entièrement”.
Qu’est-ce que Paul dit sur ce que Jésus a fait à la croix? Il a pris ce document qui nous accusait et il l’a cloué à la croix. Ce document qui nous condamnait, il l’a supprimé sur la croix. (Col .2:14). Toute la dette de notre péché, tout ce que nous avons fait a été cloué à la croix de Jésus-Christ, qui a souffert, versé son sang et qui est mort à notre place, afin que la dette de notre péché soit payée devant Dieu. Et quand il a expié nos péchés, Jésus a baissé la tête et il a dit: “Tetelestai”, “tout est accompli,” “j’ai payé entièrement leur dette.”
Dans Apo. 12:10, Jean appelle le diable “l’accusateur de nos frères”. Il joue le rôle du procureur de la poursuite. Vous et moi, nous avons péché, nous avons désobéi à la loi de Dieu. Satan qui a accès au ciel nous accuse, comme il a accusé Job devant Dieu, et aujourd’hui il dit à Dieu: “Tu dis que tu es un Dieu saint, regarde cet homme sur la terre qui s’appelle Jacques, il affirme être ton enfant mais tu es saint. Tu ne peux pas laisser le péché impuni. C'est un pécheur, je demande donc, si tu es un Dieu saint, que tu le jettes en enfer.” Mais voilà alors que mon avocat (1Jn.2:1), celui qui me défend, se lève et il dit au Père: “Oui, Jacques a péché, mais Père regarde ce qui est écrit sur le document qui l’accusait: Tetelestai, dette payée entièrement. “Qui peut accuser les enfants de Dieu?” “Personne” dit Jésus. (Rom.8:33). “Voilà pourquoi il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur.” (Hb.7:25).
Si vous avez reconnu que Jésus est mort pour expier vos péchés, lorsque le diable vient vous narguer, vous pouvez dire: "Tu vois ça? C'est le document qui confirme que ma dette a été payée."
Voyez-vous ce que Jésus a fait? Il a pris ce document qui nous condamnait et il l’a cloué à la croix. Il est passé par la prison de l’humanité et il dit: "Je vais prendre le document qui l'accuse, le sien, le sien, et encore le sien, etc. Je les prends tous". Même les plus sales, même les plus dégoûtants, les plus repoussants, toutes les mauvaises choses que nous avons commises. Il a pris ce document qui nous accusait et il l’a cloué à la croix et lorsqu’il est mort, Il a dit: “Payé entièrement.” Et chers amis, c’est ça la Bonne Nouvelle parce que Jésus a tout accompli par amour pour nous.
Chers amis, ce n’est pas encore fini.
1.3) Le Seigneur nous a aussi délivrés du diable (v.15)
Non seulement a-t-il vaincu la mort dans Colossiens 2:13 et payé notre dette (v.14), mais Il a aussi vaincu le diable. Regardez ce qui est écrit: “Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix.” (v.15).
a) Satan a été dépouillé (v.15)
Paul affirme que Satan a été dépouillé. Satan a été dépouillé de tout son faste, de toute sa majesté et de toute la gloire qu’il avait lorsqu’il était le chef des anges et qu’il s’appelait alors Lucifer qui signifie “Fils de l’aurore” avant de pécher et de devenir Satan “le Père des ténèbres.”
Au Calvaire, Jésus l’a dépouillé de tout son faste et de toute la puissance qu’il possédait. “Ayant dépouillé les dominations et les autorités, les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix.”
b) Satan a été humilié
L’expression “livrer publiquement” utilisée ici par Paul signifie " être humilié". Satan a été ridiculisé, il a été outrageusement traîné devant les peuples de ce monde et offert en spectacle devant tous. Et Satan veut toujours que vous le voyiez comme quelqu’un qui contrôle tout, mais son dos a été brisé, il est enchaîné au char de Jésus et il l’a livré publiquement en spectacle. Chers amis, Satan ne veut pas que vous sachiez et compreniez qu’il a été dépouillé et qu’il a été humilié.
c) Satan a été vaincu
Nous lisons au verset 15: “Triomphant d'elles par la croix.” Paul fait référence ici aux dominations et aux autorités qui sont destinées à passer l’éternité en enfer. Satan a été dépouillé, il a été humilié et il a été vaincu.
Lorsque Jésus est mort sur la croix, il a pris soin de s’occuper de quatre choses importantes: de nos ennemis qui cherchent à nous faire vivre dans l’esclavage, de notre mort, de la dette de notre péché et du diable. Christ s’est occupé de régler ces quatre choses à la croix. Voilà mes amis, le Seigneur Jésus-Christ est l’auteur de notre victoire, nous avons la victoire en Christ.
II- CETTE VICTOIRE, ELLE NOUS EST ACQUISE EN TOUT LIEU
Voici une deuxième chose que j’aimerais vous faire remarquer: non seulement il est l’auteur de cette victoire mais cette victoire est aussi la nôtre. Tournez à nouveau dans 2 Corinthiens 2:14: “Grâces soient rendues à Dieu qui”, remarquez maintenant les trois prochains mots: “nous fait toujours”. Vous pouvez souligner ces trois mots. “Nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu, c’est-à-dire partout, l'odeur de sa connaissance!” Soulignez également “en tout lieu”. Est-ce que Paul exclut quelque chose? Absolument rien.
Il ne dit pas que Dieu nous fait triompher quelques fois et à certains endroits, non! Paul dit bien ici que Dieu nous fait toujours triompher en tout lieu. Pour Paul, Dieu nous accorde toujours la victoire dans le Seigneur Jésus-Christ. Dans 1 Cor.15:57, Paul rend grâces à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. Il ne rend pas grâces pour la victoire que Dieu nous a donnée ou qu’il nous donnera en Jésus-Christ, mais qu’il nous donne aujourd’hui-même peu importe les circonstances dans votre famille, dans votre travail, dans votre santé, dans vos finances, peu importe où vous êtes, vous remportez la victoire en tout lieu.
Vous dites: “Eh bien Pasteur, cela signifie-t-il que je ne naviguerai jamais en eaux troubles, la vie aura toujours le goût du miel sans les piqûres d’abeilles, il n’y aura jamais de nuages, le soleil et les roses seront toujours au rendez-vous, je ne serai jamais malade et je serai toujours heureux et joyeux?” Je n’ai jamais dit cela. Si vous n’aviez jamais de problèmes, vous n’auriez pas besoin de remporter la victoire.
Frères et soeurs, rappelez-vous que lorsque Paul écrit cette lettre, il vivait de graves difficultés. Regardez au chapitre 2:12-13: “Au reste, lorsque je suis arrivé à Troas pour y annoncer l'Évangile de Christ, malgré le fait que le Seigneur m'avait ouvert une porte, j’étais profondément inquiet, parce que je n’avais pas trouvé mon frère Tite. C'est pourquoi, ayant pris congé d'eux, je partis pour la Macédoine.”
Paul dit qu’il est venu de Troas pour prêcher à Corinthe, mais Tite n’était pas là et rien n’a marché comme il l’avait prévu. Il a dû partir pour la Macédoine. Ce qu’il avait planifié est tombé à l’eau. Il a perdu une opportunité de prêcher l’Evangile, mais il dit: “Grâces soient rendues à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ.” (v.14).
Si vous pensez que Paul n’avait pas de problèmes ou si vous pensez que je suis ridicule en vous disant que vous êtes appelés à être victorieux en tout temps, regardez ce que Paul dit au chapitre 4:8-9. “Nous sommes accablés de toutes sortes de souffrances, mais non écrasés, nous sommes inquiets (dans la détresse), mais non désespérés; on nous persécute, mais Dieu ne nous abandonne pas, nous sommes jetés par terre, mais non (détruits) perdus.”
Paul se considérait comme un athlète qui remportait toujours la victoire. Il vivait des moments difficiles, il connaissait certaines difficultés, mais regardez ce qu’il dit au verset 8: “Nous sommes accablés de toutes sortes de souffrances, mais non écrasés, nous sommes inquiets (dans la détresse), mais non désespérés.”
Il y a peut-être ici ce matin des gens qui traversent des moments pénibles, je veux dire qui ont de grosses difficultés. Vous avez consulté le médecin et il vous a annoncé que vous aviez une tumeur maligne. Il vous a dit que sans un miracle vous n’aviez aucune chance de vous en sortir. Certains dans cette salle prennent de l’âge, vous vous sentez peut-être seuls et abandonnés parce que vos enfants sont égoïstes et ingrats envers vous. Vous allez dans votre boîte aux lettres et dans votre boîte mail et vous ne recevez pas de courriers. Vous attendez que votre téléphone ou votre GSM sonne, mais personne ne vous contacte.
Certains parmi vous, cherchent un emploi et n'en trouvent pas et pourtant ils ont besoin de cet emploi. Vous êtes parents et vous avez des enfants qui par leur conduite vous brisent le coeur. Un de vos enfants consomme peut-être de la drogue ou vous avez peut-être une fille que vous aimez énormément et qui pourtant découche de temps en temps. Et vous vous dites en vous-mêmes: “Pasteur, vous appelez cela remporter une victoire?” Chers amis, c’est à partir de ces choses que vient la victoire. Le diable dit: “Je vous tiens et je vais vous coller les épaules au tapis et vous ne vous relèverez pas.” Vous dites: “Jésus aide-moi à me relever,” et il tarde à le faire.
Voilà exactement ce dont Paul est en train de parler ici: “Accablés de toutes sortes de souffrances, mais non écrasés, inquiets (dans la détresse), mais non désespérés.” (2 Cor.4:8). Le mot “détresse” signifie “je ne sais pas, je ne comprends pas, il n’y a pas moyen de m’en sortir, mais je ne suis pas désespéré.”
Y-a-t-il des fleuves qui semblent infranchissables dans votre vie? Y a- t-il des montagnes que vous ne pouvez pas franchir? Dieu se spécialise dans les choses qui semblent impossibles. Il connaît mille façons de vous sortir de toutes les situations difficiles que vous vivez.
Paul dit: “On nous persécute, mais Dieu ne nous abandonne pas, nous sommes jetés par terre, mais non (détruits) perdus.” (2 Cor. 4:9). Vous avez des ennemis, des gens qui vous en veulent, qui veulent vous faire du mal? Si ce n’est pas le cas, cela viendra bien un jour.
Lisez-vous ou écoutez-vous les nouvelles de temps en temps? Le moment de remettre en question les valeurs judéo-chrétiennes est arrivé. Nous assistons à une guerre culturelle et spirituelle et nous pouvons nous préparer à être persécutés à cause de notre foi. C’est ce que le mot “persécuté” signifie ici au verset 9. Ne soyez pas bouleversés, dit Paul, cela signifie simplement que vous pratiquez la vie juste que Dieu demande à ceux qui lui appartiennent. “Persécutés, mais Dieu ne nous abandonne pas,” dit Paul (2Cor.4:9).
Jésus a promis d’être avec nous tous les jours et ce jusqu’à la fin du monde. (Mat.28:20). Jésus dira à ses disciples: “Je vous ai avertis d’avance, pour que vous ayez la paix dans l’union avec moi. Vous aurez à souffrir dans le monde. Mais prenez courage, soyez courageux parce que j’ai vaincu le monde!” (Jn.16:33).
Il a aussi dit: “Heureux êtes-vous si les hommes vous insultent, vous persécutent et mentent en disant toute sorte de mal contre vous parce que vous êtes mes disciples. Réjouissez-vous, soyez heureux, car une grande récompense vous attend dans les cieux. C’est ainsi, en effet, que l’on a persécuté les prophètes qui ont vécu avant vous.” (Mat.5:11-12).
Jésus est suffisamment puissant pour venir en aide à ceux qui sont fidèles, qui se tiennent debout en ce qui concerne la foi et qui refusent de plier le genou.
Paul dit: “Jetés par terre, mais non (détruits) perdus.”(2Cor.4:9). Est-ce que vous savez ce que cela signifie? Cela signifie “tombé par terre” mais “pas détruit”. Satan vous voit par terre et comme un arbitre le fait à la boxe, il compte: “Un, deux, trois, quatre, cinq” et oh surprise, voilà qu’il vous voit vous relever à nouveau. Il se dit: “Je croyais que j’en avais fini avec lui.” Il ne pourra jamais en finir avec nous, parce que Jésus lui a déjà réglé son cas, il l’a vaincu, et parce que nous avons la victoire dans notre Seigneur Jésus-Christ.
Paul avait des ennuis. Il était attristé par certaines situations vécues chez les chrétiens, il a souffert à cause de sa foi, il a connu l’angoisse, il a été tenté et il a traversé de nombreuses épreuves, mais il dit: “Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand à travers nous partout où nous passons l'odeur de sa connaissance!”
(2Cor.2:14).
Avez-vous saisi l’argument de Paul ici? Si vous ne rencontrez pas d’opposition, de quoi ou de qui avez-vous besoin de triompher? Si vous ne vivez jamais de difficulté, si vous ne traversez jamais d’épreuves, si vous n’avez jamais d’occasions d’être tristes, de verser une seule larme, si vous n'éprouvez aucune crainte, si vous ne vivez aucun problème, alors de quoi voulez-vous triompher? Jésus, l’auteur de notre salut, nous promet que nous triompherons toujours de tout peu importe le lieu si nous nous appuyons sur la victoire qu’il a déjà remportée pour nous à la croix.
III- LA BONNE ODEUR DE CETTE VICTOIRE
Finalement, je veux que vous remarquiez la bonne odeur de notre victoire. Les prêtres à Rome brûlaient de l’encens? Pourquoi l’encens brûlait-il? A cause de la victoire de Christ? Non, à cause de ma vie et de votre vie qui sont pour Dieu "la bonne odeur de Christ"(v.15).
Et pourquoi faisons-nous cela? Regardez ce que Paul dit au verset 14: “Afin que nous puissions manifester l’odeur, le parfum de la connaissance de Christ en tout lieu.” Lorsque nous faisons face à l’adversité, lorsque nous vivons des épreuves ou des situations qui nous attristent, que nous sommes persécutés, accablés de toutes sortes de souffrances, inquiets, que nous manquons du nécessaire, et que nous louons alors Dieu parce que nous nous appuyons sur la victoire que nous avons dans le Seigneur Jésus-Christ, c’est alors, chers amis, que nos vies deviennent un parfum, une bonne odeur et que nous rendons ainsi témoignage du fait que Christ a déjà remporté la victoire pour nous.
Permettez-moi de vous donner le meilleur exemple que je connaisse et qui se trouve dans Actes 16. Paul et Silas étaient des missionnaires et des évangélistes. Ils s’étaient rendus dans la ville de Philippes pour annoncer la Bonne Nouvelle et pour y implanter une église, mais le diable s’y était opposé.
Il y avait dans cette ville une femme qui avait un esprit de Python qui les suivait et qui disait: “Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très Haut, et ils vous annoncent le chemin qui conduit au salut.” (Ac.16:17). Est-ce qu’elle ne disait pas la vérité? Bien sûr qu’elle disait la vérité, mais c’était un tour du diable pour que les gens associent l’Evangile avec l’occultisme.
Paul savait que le diable est un ennemi intelligent et rusé et il ne voulait pas être soutenu par l’enfer. Que va-t-il faire? Il va se retourner et il va réprimander cette femme, et dans le nom de Jésus il va faire sortir le démon qui était en elle. Les maîtres de la femme qui faisaient de l’argent grâce à cette diseuse de bonne aventure étaient furieux. Ils inventèrent de fausses accusations contre Paul et Silas qui furent jetés en prison.
Chers amis, si vous pensez que les conditions de détention sont mauvaises en Amérique, il vous faut connaître les conditions de détention à l’époque de l’apôtre Paul. Les conditions étaient épouvantables. Il n’y avait pas d’installations sanitaires, il n’y avait pas de toilette ni d’eau courante. Les gens dormaient et marchaient dans leurs propres excréments et au milieu de leurs déchets. Il n’y avait pas d’air conditionné, l’hiver le froid était insupportable et l’été la chaleur qui s’y dégageait était suffocante. Il n’y avait pas d’éclairage, sauf un petit rayon de lumière qui s’infiltrait par un petit trou. Des restes de nourriture remplis d’asticots leur étaient servis. Les détenus étaient battus et fouettés et maintenus attachés par des chaînes à des blocs de pierre.
Et voilà que nous retrouvons ces deux hommes de Dieu, Paul et Silas, en prison pour avoir prêché l’Evangile et pour avoir libéré une femme d’un démon. N’était-ce pas Paul qui avait dit: "Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ"?(2Cor.2:14).
Que font-ils maintenant? Sont-ils en train de se plaindre? Sont-ils en train de dire: “Seigneur, est-ce de cette façon que tu traites tes serviteurs? Nous sommes venus dans cette ville pour prêcher l’Evangile, nous sommes témoins d’un réveil et on nous a jetés en prison. N’est-ce pas toi qui as permis cela Seigneur? Pourquoi Seigneur?” Mais Paul et Silas ne diront pas cela.
Nous lisons dans Actes 16:25 que “ vers le milieu de la nuit, Paul et Silas,” que faisaient-ils? “Ils priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient.” Habituellement, vous n’entendez pas les gens chanter en prison, vous les entendez plutôt se plaindre. Vous ne les entendez pas louer, mais plutôt blasphémer.
Tout à coup il a eu une bonne odeur qui commença à monter. Un doux parfum venant de l’intérieur de la prison monta jusqu’au ciel. Dieu sentit cette odeur. Qu’arrive-t-il? Dieu va envoyer ses anges en leur disant de secouer l’endroit. “Il y eut un violent tremblement de terre qui secoua les fondations de la prison. Au même instant, toutes les portes s'ouvrirent, et toutes les chaînes des prisonniers se détachèrent.” (Ac.16:26).
“Le geôlier se réveilla, et, lorsqu'il vit les portes de la prison ouvertes, pensant que les prisonniers s'étaient enfuis, il tira son épée et allait se tuer. Mais Paul cria d'une voix forte: Ne te fais point de mal, nous sommes tous ici, y compris les prisonniers.” (Ac.16:27-28).
Intéressant n’est-ce pas? Personne ne s’était enfui. Ils avaient été tellement impressionnés par la façon dont Dieu avait agi et par la puissance qu’il avait utilisée pour libérer ses serviteurs, qu’ils ont voulu demeurer en prison pour entendre l’Evangile. Et voilà qu’arrive le geôlier. Il voit que Dieu a agi avec puissance. Il sent cet encens, cette odeur de vie et il pose une question, celle que vous et moi avons besoin d’entendre de tous: “Que faut-il que je fasse pour être sauvé?” (Ac.16:30).
Chers amis, non seulement sommes-nous des témoins pour Jésus, mais nous sommes la preuve que nous le sommes au quotidien. Les gens ont besoin de sentir ce parfum, cet encens, cette bonne odeur de victoire. “Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé?” (Ac.16:30). Et vous connaissez la réponse: “Paul et Silas répondirent: Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille.” (Ac.16:31).
C’est-à-dire, “si les gens qui demeurent dans ta maison croient, ils seront aussi sauvés.” Et c’est ce qui est arrivé. Pensez-y, les prisonniers furent sauvés. Je crois qu’ils ont été sauvés parce qu’au lieu de s’évader, ils demeurèrent en prison. Le geôlier fut sauvé, la femme du geôlier fut sauvée et les membres de la famille du geôlier furent sauvés.
Le diable s’était dit: “Je vais arrêter ce réveil,” mais il ne l’a pas arrêté, tout ce qu’il a fait c’est de déplacer l’endroit où le réveil a eu lieu. En fait, quand il a cherché à les écraser, c’est alors que le parfum qui en est sorti est devenu une odeur de vie qui donne la vie. C’est le doux parfum de victoire de Jésus et nos voisins ont besoin de le voir.
CONCLUSION
Chers amis, lorsque vous êtes tristes, soucieux, attristés, désespérés et indécis, ouvrez vos Bibles et comme Paul, dites: “Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ.” "Satan a été vaincu à la croix, il a été dépouillé, il a été humilié, et il a été livré publiquement en spectacle." (Col. 2:15).
Il navigue sur un navire qui prend l’eau et il règne sur un royaume appelé à disparaître. Jésus a remporté la victoire sur lui à la croix, ne l’oublions jamais. Nous sommes plus que vainqueurs en Jésus-Christ. Nous avons la victoire en Christ qui veut répandre par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance!” (2Cor.2:14).
“Nous sommes pour les uns, une odeur de mort, donnant la mort; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie.” (2 Cor.2:16). Si la victoire de Jésus ne nous sauve pas, elle nous condamnera. Vous êtes d’un côté de la croix ou de l’autre côté.
Il y avait une fois un homme qui était citoyen français et qui est devenu citoyen anglais. Vous vous rappelez que les anglais ont vaincu les français à Waterloo. Quand cet homme était citoyen français, Waterloo représentait une défaite pour lui, mais lorsqu’il est devenu citoyen britannique Waterloo représentait une victoire pour lui.
Chers amis, tout dépend de quel côté de la croix vous vous trouvez. D’un côté il y a “une odeur de vie qui donne la vie et de l’autre il y a une odeur de mort qui donne la mort.” (2Cor.2:16). Vous avez besoin d’être du côté où Jésus a remporté la victoire.