LA FOI EN ACTION  (Jac 2:18-19; Tite 3:8)

(prêché à Glain, dimanche le 2 juillet 2006) (34)

(écrit dans un style parlé)

 

PREMIERE PARTIE

 

 

INTRODUCTION

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’aime bien le sel. En fait, le sel est l’ingrédient le plus utilisé sur la terre et il est nécessaire pour nos vies. On retrouve dans le sel deux éléments: le sodium et  le chlore. Cependant, si vous consommez ces deux éléments séparémentvouspouvez être certain que vous allez mourir. Le sodium est un affreux poison qui peut prendre feu au contact de l’eau et de l’air, tandis que le chlore, qui est également un poison terrible, vous   tuera rapidement si vous l’ingérez. Pourtant chose bizarre, si vous mélangez ces deux poisons ensemble, ils forment un ingrédient important pour nos corps. D’un autre côté,  nous ne pouvons pas les prendre et penser vivre si ces deux ingrédients ne sont pas mélangés ensemble. Ces éléments agissent ensemble pour former un assaisonnement qui va servir comme désinfectant, comme moyen de conservation, etc... Il en est de même dans le domaine spirituel en ce qui concerne la foi et les oeuvres. Pris séparément ils peuvent provoquer d’importants dégâts, mais mélangées ensemble ils deviennent la puissance de Dieu qui agit dans nos vies. 

 

I- LA FOI PAR LES OEUVRES  

Au verset 17, Jacques dit qu’il ne suffit pas de dire seulement “je  crois” mais de montrer d’une manière pratique que nous croyons.  A titre d’exemple, il dit que “même les démons croient aussi, et ils tremblent”. Pourquoi? Parce que leurs oeuvres sont mauvaises.  La foi qui ne change pas notre coeur au point de nous pousser à agir de manière juste, n’est pas la foi qui sauve d’où cette crainte pour les démons de subir un juste châtiment.  Leur façon d’agir correspond à  tout, sauf à celle que Dieu  demande. Voilà  pourquoi  ils  tremblent, même  s’ils  croient  en Dieu. “Celui qui agit injustement recevra selon son injustice” (Col.3:25).

 

La foi qui sauve produit des oeuvres qui correspondent à ce que Dieu demande. Elle apporte la paix de l’âme, le réconfort, la puissance de la Parole dans notre vie, la joie, la patience...etc.

 

Dans Tite 3:8, Paul dit: “cette parole est certaine, et je veux que tu affirmes ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à pratiquer de bonnes oeuvres. Voilà ce qui est bon et utile aux hommes.” Remarquez également que Paul dit que ce principe est bon et utile à chacun. Pour Paul, il incombe à tous les croyants d’agir ainsi et non pas seulement à quelques-uns.

 

Ceux qui ont cru en Dieu vont démontrer cette confiance ou cette foi en pratiquant le bien, de telles façons, que les autres les reconnaîtront à leurs fruits (Mat.7:16-20). Les fruits qu’ils vont produire, ce sont des fruits dignes de la repentance (Mat.3:8).  Pourquoi celui qui dit avoir la foi doit-il le démontrer par des oeuvres? Parce que les bonne oeuvres vont démontrer si sa foi est authentique ou non.

 

En principe l’homme peut dire le contraire de ce qu’il pense, mais il ne peut pas faire le contraire de ce qu’il est. Ainsi, celui qui a la foi qui sauve, ne peut pas s’empêcher d’agir dans l’amour. Parceque “tout ce qu’il  fait, il le fait de bon coeur, comme pour le Seigneur, et non pour des hommes, sachant qu’il va recevoir du Seigneur l’héritage pour récompense” (Col.3:23-24). “Tout ce que vous voulez les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes” (Mat.7:12) (I Jn.3:18).

 

Lorsque le général Grant constata avec quelle facilité déconcertante les troupes fédérales américaines remportèrent la victoire contre les soldats ennemis lors de la bataille de Chattannooga, il envoya un message au général Woods pour lui demander si c’était lui qui avait ordonné de donner la charge contre le camp ennemi. Le général lui répondit par la négative. Il  demanda alors aux généraux Sheridan et Hooker pour savoir lequel des deux avaient ordonné l’attaque, et les deux généraux répondirent également par la négative. Apparemment, aucun général n’avait donné l’ordre de charger l’ennemi; les soldats étaient tellement convaincus qu’ils allaient remporter la victoire, qu’ils ne pouvaient plus rester dans les fossés et qu’ils avaient tous décidés d’attaquer en même temps l’ennemi. Leur foi était tellement grande, qu’ils ont agi sans attendre que les ordres d’attaquer viennent d’un général. C’est leur foi qui les poussa à agir ainsi. 

 

II- UNE FOI INCONTESTABLE

Dans les versets 20 à 25 Jacques va utiliser deux exemples différents pour démontrer comment la foi et les oeuvres vont ensemble. On ne peut trouver deux exemples aussi différents et contrastants, et pourtant, dans les deux cas ce furent des oeuvres justes qui ont été manifestées.

 

2.1) Abraham l’ancêtre de tous les Juifs (Héb.11:8-12)

Sa foi en Dieu le poussa à quitter Ur en Chaldée et produisit en lui le désir de vivre le restant de sa vie dans un pays étranger. Il croyait ce que Dieu lui avait dit, qu’il aurait un jour un fils, et il dû attendre 25 ans avant de voir la promesse de Dieu se réaliser. Pourtant, en toute chose, il agissait toujours par la foi. Lorsque Dieu l’appela à lui sacrifier son fils unique alors qu’il était âgé de 113 ans il  agit selon sa foi en Dieu. Il dira à ses serviteurs juste avant de gravir le mont Morija: “restez ici avec l’âne; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer et nous reviendrons auprès de vous” (Gen.22:5). “Il pensait que Dieu est puissant même pour ressusciter les morts” (Héb.11:19).

 

Abraham était le parfait exemple de la foi qui agit par les oeuvres et un homme hautement admiré de Dieu au point qu’il fut appelé “ami de Dieu”.

 

2.2) Rahab, la prostituée païenne

Rahab était cette prostituée qui habitait la ville de Jéricho lorsque les Israélites entrèrent dans la ville pour la conquérir (Josué 2). Lorsque les espions Israélites vinrent explorer la ville, elle les cacha et les aida à s’enfuir de la ville pour ne pas qu’ils soient capturés par les soldats. En agissant ainsi, elle démontra sa foi dans le plan que Dieu avait pour Israël. Elle et les membres de sa famille furent sauvés lorsque les Israélites attaquèrent et détruisirent la ville de Jéricho. L’auteur de l’épître aux Hébreux la classe parmi les héros de la foi (Hb.11:31).

 

Ces deux exemples ne pouvaient pas être plus différents et pourtant il y a une chose qui est commune aux deux. Jacques tente ici de montrer que les deux avaient la même foi qui agissait par les oeuvres et qu’ils furent par conséquent honorés par Dieu. Voilà une bonne nouvelle. Même la personne la plus méprisée dans la société peut agir par la foi et être élevée comme un modèle de foi.

 

Jacques va prendre l’homme le plus admiré parmi les Juifs et la femme la plus méprisée parmi les païens pour nous montrer comment chez ces deux personnes, la même foi va agir de façon similaire. Ces deux individus servent d’exemples pour nous montrer comment celui qui a la foi qui sauve, agit.

 

2.3) Ils n’étaient sauvés par leurs oeuvres mais parce qu’ils étaient sauvés ils firent des oeuvres.

Le point commun de  la foi  ce  sont les oeuvres.  Peu importe qui  vous  êtes, quel poste vous occupez, si vous affirmez que vous avez la foi qui sauve, cette foi va se manifester à travers des oeuvres ou des actions qui correspondent à ce que vous dites être.

 

Le terrain sur lequel nous nous trouvons est le même pour tout le monde, que vous soyez pasteur ou membres d’une Eglise, tous, nous devons exprimer notre foi par des oeuvres. La foi et les oeuvres vont ensemble dans le plan de Dieu.

 

La foi qui sauve se manifeste dans des actions de toutes sortes de manières différentes. Non seulement la foi n’est pas un concept mystique, mais elle n’est pas véridique chez ceux qui ne font rien.

 

Un évêque Irlandais prenait des vacances chez un ami dans un pays étranger. Alors qu’il devait revenir en Irlande, son ami insista pour qu’il se dépêche à repartir craignant que l’évêque rate son train qui le ramènerait à temps à la maison. L’évêque regarda sa montre et dit, “nous avons amplement le temps”. Son ami demanda, “est-ce que vous pouvez vous fier sur votre montre?” L’évêque répliqua, “j’ai pleinement confiance en ma montre.” À tel point que lorsqu’il arriva à la gare il venait de manquer le train de quelques minutes. Cet ami dit alors à l’évêque, “cher ami, la foi et les bonnes oeuvres sont tous les deux nécessaires dans ce monde. Vous aviez la foi mais il me semble que dans ce cas-ci (alors qu’il tapait avec son doigt sur la montre de l’évêque) que dans ce cas-ci les bonnes oeuvres auraient été également important. N’est-ce pas! »

 

2.4) Une foi entière (2:26)

Jacques termine  maintenant par  là où il a commencé au verset 14,  “la foi sans les oeuvres est morte”.  Les bonnes oeuvres font parties de la foi biblique. En fait, la foi qui sauve ne peut se manifester sans les oeuvres. “Comme le corps sans esprit est mort, de même la foi sans les oeuvres est morte” (2:26). Nous ne pouvons pas dire que nous avons la foi qui sauve, celle que nous avons reçue de Dieu, si elle ne se manifeste pas par des oeuvres.

 

CONCLUSION:

Jacques dit qu’Abraham fut reconnu juste pour ce qu’il a fait, tandis que Paul affirme qu’il fut reconnu juste parce qu’il a cru en Dieu (Rom.4:1-5). Jacques et Paul ne se contredisent pas mais ils se complètent l’un et l’autre. Ne pensons pas non plus que la vérité c’est un mélange de ce que les deux affirment. Nous ne sommes pas justifiés parce que nous faisons de toute manière. La vraie foi se manifeste par des oeuvres, mais les oeuvres ne nous justifient pas aux yeux de Dieu. C’est par la foi que nous sommes sauvés et une obéissance à la parole de Dieu confirme que nous avons réellement cru en Jésus-Christ.

 

Bien qu’un homme et une femme soient justifiés uniquement par la foi, leur foi ne peut être véritable si elle n’est pas accompagnée par des oeuvres.