QU’EST-CE QUE LA VRAIE RELIGION, CELLE QUI EST PURE ET SANS TACHE? (Jac.1:26-27)

(prêché à Glain, dimanche le 7 mai 2006) (26)

 

« Si quelqu'un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son coeur, la religion de cet homme est vaine. La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde ».

 

 

PREMIERE PARTIE

 

INTRODUCTION

Est-ce que vous vous considérez comme étant quelqu’unde religieux? On raconte l’histoire du pasteur Taylor Smith qui un jour se trouvait chez le coiffeur en train de se faire couper les cheveux et qui essayait tant bien que mal de parler au coiffeur des choses qui sont les plus importantes dans la vie. Mais le coiffeur était très bavard et le pauvre pasteur était incapable de placer un seul mot. Finalement, il finit par réussir à lui poser la question suivante: “Est-ce que vous vous considérez comme étant quelqu’un de religieux?” “Oui, je suis quelqu’un de religieux” répondit le coiffeur. “J’essaye toujours de faire du mieux que je peux dans ma vie”. Lorsque le coiffeur eut fini de lui couper les cheveux, le pasteur le paya puis il lui demanda, “est-ce que vous pourriez vous couper vous-même les cheveux?” “Oui, je le pourrais” dit le coiffeur, “mais je suis tellement occupé que je n’en ai pas le temps”. “Asseyez-vous” dit le pasteur Taylor Smith, “je vais vous couper les cheveux.”  “Vous ne pourriez pas me couper les cheveux”, répliqua le coiffeur. “Oui, je le pourrais” répliqua le pasteur, “je vais essayer de faire de mon mieux”. “Merci” renchérit le coiffeur, “mais essayer de faire du mieux que vous pouvez ne me suffit pas”. “Vous avez raison”  répliqua le pasteur Taylor Smith, “et essayer de toujours faire de votre mieux, ne suffit pas non plus à Dieu.”

 

Malgré les paroles prononcées par le coiffeur, il est écrit dans la Parole de Dieu que ce n’est pas parce que quelqu’un qui se dit être religieux essaye de faire de son mieux qui sera approuvé par Dieu. Quel choc également pour ceux qui se pensent très religieux juste parce qu’ils pensent qu’il suffit seulement de croire en Dieu pour être sauvé.

 

Les gens de la rue disent, “je vais te raconter ce que je pense être la vérité et  puis tu me raconteras ce que tu penses toi, être la  vérité.” Ils semblent suggérer que tous les points de vue se valent et qu’il n’y en a pas un qui soit supérieur à l’autre. Pourtant, Jacques dit ici qu’il y a une certaine catégorie de personnes qui pratiquent en vain la religion. Si quelqu’un est heureux parce que ce qu’il pense est la vérité, il se séduit lui-même, nous dit Jacques  tout comme le coiffeur qui pensait  la vérité qui conduisait au ciel consistait à essayer toujours  de faire de son mieux.

 

Personne, excepté le Seigneur Jésus-Christ a toujours donné le meilleur de lui-même et il n’y aura jamais quelqu’un  d’autre parce que lui seul était le Fils de Dieu et pouvait proclamé “je suis le chemin, la vérité et la vie”. Jésus n’a pas dit aux Pharisiens “maintenant, vous allez me raconter ce que vous pensez être la vérité”, il a leur a dit : “je suis le chemin, la vérité et la vie”. 

 

Jacques s’adresse ici à des  gens qui sont chrétiens et dont plusieurs étaient désillusionnés à cause de leur arrière-plan Juif. Ils avaient découvert certaines attitudes chrétiennes concernant le prophète Jésus de Nazareth, ils assistaient au culte le jour du Seigneur pour recevoir l’enseignement et ils participaient à la sainte Cène. Ils chantaient des hymnes et ils priaient Dieu dans le nom de Jésus. En d’autres mots, ils nous ressemblaient, croyant qu’ils pratiquaient la religion pure et sans tache.  Si nous ne passons pas nos dimanches dans les bistrots à regarder la télé mais que nous sommes plutôt à l’Eglise, c’est parce que nous nous considérons comme étant des personnes religieuses. 

 

Pourtant, il y a quelque chose de profondément erronée concernant la religion de ces gens : ils se trompaient eux-mêmes, dit Jacques. La question que l’on peut se poser est la suivante: Est-ce que nous leur ressemblons? Simon Ralevic qui est pasteur d’une Eglise dans l’ancienne Yougoslavie dit ceci de cet homme qui se trompe lui-même au verset 26: “ malgré sa connaissance de Dieu et toutes ses observances religieuses extérieures, il se séduit lui-même. Cette forme de religion ne sert à rien, elle ne mène nulle part et elle ne correspond pas à la religion qui sauve, c’est une religion qui est morte. C’est une religion apparentée à celle du diable. Peu importe ce que cette personne pense d’elle-même, peu importe ce que les autres pensent d’elle, elle pratique une fausse religion.” 

 

Alors, me direz-vous, à quoi correspond la vraie religion? N’avez-vous jamais été confronté avec une question aussi vitale que celle-ci? Quelle est la religion que Dieu notre Père accepte comme étant pure et sans tache?

Jacques nous dit que cette religion se compose de trois ingrédients indispensables:

 

 

I- TENIR SA LANGUE EN BRIDE (v.26)

La bouche ne peut prononcer des paroles que si la personne y donne son accord et ces paroles viennent toujours du coeur. Aussi, il n’y a rien que la langue ne peut dire en bien ou en mal sans que l’homme y ait consenti dans son coeur et il n’y a aucune parole que l’homme ne peut prononcer contre son gré “car la bouche exprime ce dont le coeur est plein. L’homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor; l’homme mauvais tire de mauvaises choses de son mauvais trésor. Au jour du jugement, les hommes auront à rendre compte de toute parole inutile qu’ils auront prononcée. Car, c’est d’après tes paroles que tu seras jugé et déclaré soit innocent, soit coupable” (Mat.12:33-37; Rom.10:9).

 

Nous avons été créés libres, mais nous ne sommes pas libres de dire ce que nous voulons ni d’agir comme bon nous semble. Nos actions comme nos paroles doivent être soumises à la Parole de Dieu. Lorsque le coeur est nourri de la Parole de Dieu et que la Parole de Dieu demeure en nous, ce qui nous anime, c’est l’amour de Dieu (Jean 5:38-42), c’est un esprit de bienveillance et les paroles qui sortiront de notre bouche ne pourront viser qu’à glorifier Dieu et édifier le prochain. “Dis-moi de quoi tu te nourris, et je te dirai de quoi ton coeur est rempli”. Tes paroles expriment tes intentions, car tu ne peux pas exprimer autre chose que ce que tu penses. Ce qui sort de votre bouche manifeste extérieurement et de façon visible votre condition spirituelle intérieure. Lorsque vous allez voir le médecin pour une consultation, la plupart du temps, il vous dit, “montrez-moi votre langue!” Et là, il constate à partir de ce qu’il voit sur votre langue, certains choses sur votre état de santé.

 

Lorsque j’entends quelqu’un parler, je n’ai pas besoin de pénétrer dans son coeur pour savoir ce qu’il vit avec Dieu ou pour connaître ses intentions, je n’ai qu’à l’écouter parler. A partir ce qu’on entend sortir de sa bouche, cela nous permet de connaître certaines choses sur son état de santé spirituelle. Lorsque le coeur n’est pas nourri de la Parole de Dieu et ne demeure pas dans la Parole, non seulement la bouche ne peut exprimer des paroles bienveillantes à l’égard du prochain mais elle ne le peut même pas et tout ce qui sortira de la bouche sera péché.

 

 

CONCLUSION

Si nous réalisons que Dieu est partout (donc au même endroit où nous nous trouvons) et si nous réalisons qu’il entend toutes les paroles que nous prononçons, nous tiendrons notre langue en bride. Nous parlerons peu et les paroles que nous prononcerons seront choisies et peu nombreuses. Nous ne pourrons pas agir à la légère parce que nous aurons réalisé que nous sommes  toujours en présence de Dieu, peu importe l’endroit. Nous ne mentirons plus, nous ne critiquerons plus, nous ne salirons plus la réputation de notre prochain et nous ne parlerons plus pour rien dire. Permettons seulement à notre coeur d’être rempli de l’amour de Christ, de réaliser que Dieu est là, à nos côtés et la loi de l’amour et de la bienveillance dirigera notre langue, parce que c’est le premier ingrédient indispensable pour pratiquer la religion pure et sans tache.

 

Nous pourrons alors agir comme Jésus nous le demande: “aimer nos ennemis, bénir ceux qui nous maudissent, faire du bien à ceux qui nous haïssent et prier pour ceux qui nous maltraitent et qui nous persécutent” (Mat.5:44).