NE CRAIGNEZ PAS, IL EST RESSUSCITE (Mat.28:1-10)
(Prêché à Glain, dimanche de Pâques, 8 avril 2007)
(Retranscrit dans un style parlé) (14)
“Mais l'ange prit la parole, et dit aux femmes: Pour vous, ne craignez pas; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n'est point ici; il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez, voyez le lieu où il était couché” (Mat.28:5-6).
Le point de vue matérialiste affirme qu’il n’y a pas de Dieu. Nous pouvons résumer sa pensée en disant, “mangeons et buvons car demain nous mourrons” (I Cor.15:32). Ce point de vue nie l’existence de Dieu et par conséquent n’a aucune espérance après la mort. C’est un point de vue purement pessimiste au milieu d’un rire qui sonne creux. Il n’y a que le point de vue biblique sur la vie qui est positif et optimiste. Quiconque est matérialiste vit dans la crainte et sa plus grande crainte c’est celle de mourir. Oh, il vous dira qu’il n’a pas peur de mourir pour ne pas perdre la face, mais cela ne l’empêchera pas de perdre son âme pour l’éternité.
Seul le point de vue biblique sur la création, la chute et la rédemption peut nous délivrer de toutes nos craintes, car il se concentre sur le plus grand événement qui est survenu il y a un peu plus de deux milles ans, la résurrection du Fils de Dieu, Jésus-Christ.
I- CE QUI PROVOQUE LA CRAINTE
Ce qui provoque la crainte chez l’homme, c’est le péché et la mort. Le premier homme Adam a péché et la conséquence de son péché c’est qu’il a expérimenté la crainte. Il a dit à Dieu, “J'ai entendu ta voix dans le jardin, et j'ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché” (Gen.3:10). Adam avait peur de mourir face au jugement de Dieu parce que le salaire du péché c’est la mort, la mort physique et spirituelle qui se traduit par une séparation éternelle avec Dieu.
Mais Dieu avait un plan pour délivrer l’homme de cette crainte de mourir. Voilà pourquoi, plus tard, il va parler à Abraham et il lui dira, “ne crains point; je suis ton bouclier, et ta récompense sera très grande” (Gen.15:1). Plus tard David déclarera, “quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi” (Ps.23:4). Le verbe « marcher » souligne ici la progression stable de quelqu’un qui connaît son chemin, qui en connaît la fin et qui est décidé à suivre ce chemin parce qu’il s’y sent en sécurité et qu’il n’est pas seul, parce que Dieu l’accompagne.
Il n’est pas écrit ici qu’il marche dans la vallée de la mort, mais dans la vallée de l’ombre de la mort, parce que la mort n’a plus de pouvoir sur lui, et c’est seulement l’ombre de la mort qui demeure. Quelqu’un a dit, que lorsqu’il y a une ombre, il doit immanquablement y avoir de la lumière quelque part, et personne ne craint une ombre, parce qu’une ombre ne peut empêcher quelqu’un de suivre son chemin, même pendant quelques secondes. L’ombre d’un chien ne peut pas mordre personne, l’ombre d’une épée ne peut tuer personne et l’ombre de la mort ne pas détruire quiconque a placé sa confiance dans celui qui a vaincu la mort, le Seigneur Jésus-Christ. Je n’ai plus peur de rien, parce que je sais que Dieu est avec moi.
Plus tard encore, Dieu va parler à travers le prophète Esaïe: “Ne crains rien, car je suis avec toi; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante”. “Ne crains rien, vermisseau de Jacob, Faible reste d'Israël; Je viens à ton secours, dit l'Éternel, Et le Saint d'Israël est ton sauveur” (Es.41:10,14).
Avec le temps, celui qui est la Parole, est devenu un homme et il a habité parmi nous pour nous aider. Lors de sa venue, un ange du Seigneur est apparu aux pauvres bergers de Bethtléhem et leur a dit, “ne craignez point; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie: c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur” (Luc 2:10-11).
Ensuite, les quatre Evangiles nous dirigent rapidement vers la crucifixion, l’ensevelissement et la résurrection de ce Sauveur qui est venu pour détruire la crainte de la mort chez l’homme et inaugurer une nouvelle ère de grande joie. Jésus lui-même a dit, “le Fils de l'homme est venu pour donner sa vie comme la rançon de plusieurs” (Mat.20:28). Par sa mort, il a vaincu la mort et par sa vie, tous ceux qui lui appartiennent vivront éternellement dans la présence de Dieu. Le Royaume qu’il a inauguré est un royaume où règne la justice, la paix et la joie du Saint-Esprit
Dans l’épître aux Hébreux il est écrit, “puisque les enfants sont de chair et de sang, Jésus-Christ lui-même est devenu comme eux et il a participé à leur nature humaine. Il l’a fait afin de détruire par sa mort le diable qui détient la puissance de la mort, et de délivrer tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans l’esclavage” (Hb.2:14-15). Seul Christ nous donne la vie éternelle à la place de la mort éternelle.
Ce Sauveur qui a vaincu la mort dit à tous ceux qui croit en lui dans le dernier livre de la Bible, “Ne crains point! Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J'étais mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts” (Apo.1:17c-18).
II- CE QUI ELIMINE LA CRAINTE
Le problème de l’homme, c’est le péché qui conduit à la crainte et à la mort et le remède à ce problème, c’est la résurrection de Jésus-Christ.
2.1) la promesse de la résurrection
A l'aube du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et les autres femmes portant les aromates qu'elles avaient préparés pour embaumer le corps de Jésus se rendent au sépulcre bien que Joseph d'Arimathée et Nicodème, deux membres du conseil, avaient déjà accordé un traitement royal à Jésus. Ils avaient pris le corps de Jésus, et ils l’avaient enveloppé de bandes, avec les aromates. Comme c'est la coutume d'ensevelissement chez les Juifs, ils ont utilisé un mélange d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès pour l’embaumer (Jn.19:38-40).
Ces femmes, tout comme les apôtres, ne croyaient pas dans la résurrection de Jésus. Ils avaient complètement oublié les prophéties de l’A.T. et celles proclamées par Jésus lui-même concernant sa résurrection. Dans Matthieu 16:21, nous lisons, “dès lors Jésus commença à faire connaître ouvertement à ses disciples qu'il fallait qu'il se rendre à Jérusalem, qu'il souffre beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des maîtres de la loi, qu'il soit mis à mort, et qu'il ressuscite le troisième jour”.
Dans Matthieu 17:23, il dit, “le Fils de l'homme va être livré entre les mains des hommes qui le feront mourir, mais le troisième jour il ressuscitera. Ils furent profondément attristés”. Un peu plus loin, alors que Jésus se rendait à Jérusalem, il dit à ses disciples, “écoutez, nous montons à Jérusalem, où le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux maîtres de la loi. Ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux païens, pour qu'ils se moquent de lui, le frappent à coups de fouet et le crucifient; et le troisième jour il ressuscitera” (Mat.20:18-19).
Les disciples de Jésus avaient oublié toutes ces prophéties, mais les anges n’avaient pas oubliées. Les anges dirent aux femmes: “Il n'est pas ici; il est ressuscité, comme il l'avait dit” (Mat.28:6). “Rappelez-vous ce qu’il vous a dit, lorsqu'il était encore en Galilée. Il faut que le Fils de l'homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu'il soit crucifié, et qu'il ressuscite le troisième jour” (Luc 24:6-7).
Quelle crainte et quelle souffrance nous expérimentons parce que nous ne croyons pas aux promesses de Dieu. A cause de leur incrédulité, les femmes avaient peur, voilà pourquoi les anges leur dirent, “ne craignez pas” (Mat.28:5). Jésus lui-même leur dira la même chose quelques instants plus tard: “Ne craignez pas” ou “arrêtez d’avoir peur” (Mat.28:10). Même les apôtres avaient peur. Marc écrit “qu’ils étaient tristes et pleuraient” (16:10). Rappelez-vous les paroles des deux disciples sur le chemin d’Emmaüs (Luc 24:13-24). Ils étaient animés d’un esprit de crainte, de tristesse et de désespoir. Pourquoi cette crainte, cette tristesse et ce désespoir? Tout cela était la conséquence de leur incrédulité: “que vous êtes lents à croire” leur dira Jésus (v.25). Si nous croyons les promesses de Dieu, nous ne craindrons pas, mais nous nous réjouirons avec un coeur débordant de joie. L’antidote pour contrer la crainte, la tristesse, le désespoir et la mélancolie c’est de croire dans la bonne nouvelle de la résurrection corporelle de notre Seigneur Jésus-Christ.
2.2) les preuves de la résurrection
Parce que Dieu nous a créés comme des êtres raisonnables, il nous a donné une preuve raisonnable pour croire dans la résurrection corporelle de Celui qui a été crucifié. Le premier jour de la semaine, un ange envoyé par Dieu est venu rouler l’énorme pierre qui bloquait l’entrée du tombeau. Remarquez que l’ange n’a pas agit ainsi afin de permettre à Christ de sortir du tombeau puisqu’il était déjà sorti en passant à travers les murs du tombeau et qu’il avait laissé les linges qui entouraient son corps et sa tête. Plus tard, il va pénétrer dans la chambre haute alors que la porte était verrouillée “à cause de la crainte que les disciples avaient des Juifs” (Jn.20:19).
Non, l’ange a déplacé la pierre afin que les disciples de Christ puissent entrer dans le tombeau et qu’ils voient et sachent que Jésus était en fait revenu de la mort à la vie. Voilà pourquoi l’ange dit aux femmes, “Venez, voyez le lieu où il était couché” ou en d’autres mots, “venez et voyez l’endroit où on avait déposé son corps. Il n’y est plus comme il l’avait prophétisé. Voyez, le tombeau est vide” (Mat.28:6). En réponse à ce que Marie de Magdala leur avait dit, Pierre et Jean vont sortir en courant, et aller au sépulcre. Jean courant plus vite que Pierre, va arriver le premier au sépulcre. S'étant baissé, il va voir les bandes qui étaient à terre, mais il n'entrera pas. Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre; il vit les bandes qui étaient à terre, et le linge qu'on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part. (Jn.20:1-9). Pierre et Jean vont constater par eux-mêmes que le tombeau était vide. Ils vont également remarquer que certaines choses ont été laissées sur place: les bandelettes de lin qui enveloppaient le corps et les linges qui couvraient sa tête. Déjà ces deux indices devraient nous convaincre qu’il est impossible que les amis ou les adversaires de Jésus puissent avoir volé son corps parce qu’il n’y a personne, qui, tout en volant un corps, aurait laissé ces tissus sur place. La vue du tombeau vide, les bandelettes et les linges ont suffit à Jean pour croire. “Alors Jean, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi; et il vit, et il crut” (Jn.20:8).
Notre Dieu est un Dieu raisonnable, il nous donne des preuves raisonnables pour croire. Il n’y avait pas seulement le tombeau vide, mais il y a également les apparitions de Jésus à différentes personnes. Premièrement, à Marie de Magdala, ensuite à Pierre et aux autres apôtres puis à son frère Jacques, à une autre occasion à cinq cents personnes en même temps et finalement à l’apôtre Paul (I Cor.156:5-8).
Le Seigneur a fourni d’autres preuves qu’il était physiquement ressuscité qui dépassent le cadre visuel. Alors que les disciples étaient rassemblés; il va se présenter au milieu d’eux. “Saisis de frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit. Voyez mes mains et mes pieds, c'est bien moi; touchez-moi et voyez: un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Comme dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu'ils étaient dans l'étonnement, il leur dit: Avez-vous ici quelque chose à manger? Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel. Il en prit, et il mangea devant eux”(Luc 24:36-44).
Pierre déclare dans Actes 10:39-41, “Nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l'ont tué, en le clouant à la croix. Mais Dieu l'a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu'il apparaisse, non à tout le peuple, mais à nous que Dieu a choisis d'avance comme témoins, à nous qui avons mangé et bu avec lui, après que Dieu l’ait ressuscité des morts”. Pourquoi Jésus a-t-il mangé? Il l’a fait afin de montrer à ses disciples qu’il était le même Jésus qui avait mangé le repas de la dernière Pâque avec eux.
Puis, voilà Thomas qui arrive. La Bible le décrit comme étant quelqu’un de nature pessimiste, entêté et incrédule. C’était probablement un solitaire, quelqu’un qui réglait ses problèmes en s’isolant du monde et c’est probablement pour cela que lorsque Jésus va venir voir les disciples la première fois, Thomas n’était pas là. Alors les autres disciples allèrent voir Thomas et lui dirent: “nous avons vu le Seigneur.” Quelle fut la réponse de Thomas? “Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas” (Jn.20:25). Jésus obtempéra aux demandes raisonnables de Thomas et il crut en disant: “Mon Seigneur et mon Dieu”, Et il l’adora. C’est le plus grand hommage que l’on peut rendre à Jésus.
CONCLUSION
Le Seigneur a fourni des preuves raisonnables à beaucoup de personnes de la résurrection corporelle de Jésus. Ils l’ont vu, ils l’ont entendu, ils l’ont touché et ils ont mangé avec lui (I Jn.1-4).
Le Seigneur Jésus bien qu’il était Dieu, est devenu un homme. Il a souffert pour l’amour de ceux qui souffrent, il a été attaché à la croix pour ceux qui sont liés dans les chaînes du péché, il a été condamné à la place des coupables, il a été enseveli pour ceux qui se trouvaient dans la tombe, mais il est revenu à la vie et il a crié tout haut, “qui veut combattre contre moi? Qui veut me défier? J’ai libéré celui qui était condamné, j’ai vaincu non seulement la mort mais j’ai ramené à la vie ceux qui étaient morts. Qui a quelque chose à dire contre moi? “Je suis,” dit-il, “le Seigneur, celui qui a détruit la mort, qui a triomphé de votre ennemi, fouler aux pieds les forces de l’enfer et qui vous ait ouvert les portes du ciel. Je suis le Christ.”
“Venez donc, vous de toutes les nations, recevez le pardon pour vos péchés qui salissent votre âme. Je suis celui qui pardonne. Je suis l’Agneau de Dieu qui a été immolé pour vous et qui efface le péché du monde. Je me suis donné en rançon pour vous. Je suis votre vie, votre résurrection et votre lumière, la mort n’a plus d’effet sur vous, elle n’est plus qu’une ombre. Je suis votre salut et votre roi. Je vous conduirai dans le royaume des cieux et je vous ferai voir mon Père”.