LA PRIERE DE LA FOI SAUVERA LE MALADE (Jac.5:13-16)

(prêché à Glain, dimanche le 10 décembre 2006) (57)

(Retranscrit dans un style parlé)

 

“Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance? Qu'il prie. Quelqu'un est-il dans la joie? Qu'il chante des cantiques. Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace.”

 

DEUXIEME PARTIE

INTRODUCTION

La fin de cette lettre contient des paroles rassurantes qui font probablement parties de l’enseignement le plus important de Jacques. Je pense que nous devons voir dans cet enseignement non seulement des paroles qui nous encourage à être dans la joie, à chanter des cantiques, à se sentir bien, à être pardonné et à nous faire réaliser que lorsque Jacques dit que la prière de la foi sauvera le malade il ne veut pas dire que:

 

II- LA REPONSE A LA PRIERE EST VECUE SEULEMENT PAR QUELQUES CHRETIENS PRIVILEGIES

 

2.1) Certains pensent que Jacques fait référence ici à la foi qui est reliée au don de la foi mentionné par Paul dans I Corinthiens 12:9:

“à un autre, la foi, par le même Esprit.” Simon Kistemaker pense que le don de la foi que Paul souligne ici, fait référence à “une confiance totale et inébranlable que Dieu accomplira des miracles” tandis que Gordon Fee croit que le mot foi fait référence “au don surnaturel de la foi qui peut faire bouger des montagnes, c’est-à-dire, une conviction que Dieu manifestera sa puissance ou sa miséricorde d’une manière spéciale dans un cas précis.” Il est évident que tous ces dons du Saint-Esprit sont accordés souverainement par Dieu (comme le don de prêcher que certains ont reçu et que d’autres n’ont pas). Nous ne remettons pas en question qu’un tel don de foi se soit manifesté dans la vie de certains serviteurs de Dieu mais est-ce bien cette sorte de foi que Jacques mentionne ici dans ce passage? Ne fait-il pas plutôt ici référence au péché de cet homme malade et à son besoin d’être pardonné ? Nous croyons qu’il  y a un lien ici entre sa maladie et son péché. Jacques exhorte les chrétiens  à confesser leurs péchés les uns aux autres et à prier les uns pour les autres afin qu’ils  puissent être guéris en faisant face à leurs péchés et en les reconnaissants humblement

 

2.2) Certains pensent que Jacques fait référence à la foi de quelqu’un qui croit de tout son cœur. Si c’est le ca,s, il recevra à chaque fois ce qu’il a demandé à Dieu

Est-ce que la guérison dépend uniquement de quelqu’un qui a une foi hors du commun? Une personne malade va trouver quelqu’un qui a reçu « le don de guérison » croyant qu’elle sera guérie s’il lui fait l’imposition des mains, mais elle constate à sa sortie de la réunion qu’elle n’a pas été guérie.  Combien de fois avons-nous entendu dire que si la personne malade n’a pas été guérie, c’est parce qu’elle a manqué de foi !  Non seulement elle n’a pas obtenu la guérison demandée, mais en plus, elle quitte les lieux sous la condamnation qu’elle n’avait pas la foi suffisante pour que Dieu puisse la guérir à travers celui qui a reçu « le don de guérison. » 

 

Plaçons entièrement notre confiance en Dieu, en ayant cette assurance que ce que Dieu veut, c’est le meilleur pour tous ceux qui lui appartiennent et non pas ce que leur cœur désire nécessairement. Rappelons-nous ce que l’apôtre Jean a écrit dans sa première épître : « Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute: » (I Jean 5:14).  De quelle manière les hommes peuvent-ils savoir si ce qu’ils demandent est conforme à la volonté de Dieu ? La réponse se trouve seulement dans sa Parole. Il n’y a pas de catégorie de réponses que nous pouvons connaître par une autre autorité qu’à travers la Parole de Dieu. Ce n’est sûrement  pas à partir de nos sentiments ou par une parole de connaissance (à moins que celle-ci soit soutenue par la Parole) que nous pouvons savoir qu’elle est la volonté de Dieu pour nos vies.

 

2.2.1) Dieu place devant nous une première catégorie de sujets pour lesquels nous devons prier. Ce sont dans un premier temps, toutes ces choses qui se rattachent à notre rédemption, à notre croissance dans la grâce, à une plus grande compréhension de Dieu, à une vie sanctifiée, à une soumission à la volonté de Dieu et à se fortifier dans les oeuvres que Dieu a préparées pour nous. La Bible nous dit expressément que c’est toujours la volonté de Dieu de répondre positivement à de telles prières et que nous pouvons nous attendre que ces pétitions sauront sans l’ombre d’un doute obtenir une réponse de la part de Dieu. Quelques fois, la réponse peut venir à travers une série d’épreuves si intenses que nous pouvons crier à Dieu comme John Newton l’a fait: “Seigneur pourquoi tout ceci? Poursuivras tu le ver que je suis jusqu’à la mort?” Mais une réponse à de telles prières viendra immanquablement pour celui qui est fidèle à Christ.  

 

2.2 ;2) Dieu place devant nous une deuxième catégorie de sujets pour lequel nous devons prier, ce sont dans un deuxième temps, les choses temporelles, c’est-à-dire des choses qui sont essentiels pour nos vies : Le logement, la nourriture et le vêtement. Quand au reste, nulle part dans sa Parole Dieu dit qu’il va accorder à celui qui lui demande, la santé, la paix avec tous, la réussite et la richesse. Nous devons plutôt nous rappeler que tout ce que nous recevons de Dieu est toujours une grâce qu’il nous accorde. La réussite professionnelle,  un mariage sans tempête, des enfants dociles et la santé sont tous des sujets de prières que nous pouvons adresser à Dieu, mais nous ne pouvons pas forcer Dieu à répondre comme nous le souhaitons ou comme nous le désirons au plus profond de nous-même. Dieu nous connaît mieux que nous-même et il sait nous donner ce qu’il y a de mieux pour nous.    Les paroles “non pas ma volonté mais que ta volonté soit faite” (Mat.26 :42) font partis de toutes les prières de la Bible. La seule certitude que le chrétien doit avoir, c’est que « Dieu travaille en tout pour le bien de ceux qu’il aime » (Rom.8 :28).

 

3) Cette prière de foi qui sauve le malade n’est pas une sorte de foi particulière à l’effet que nous possédons une confiance tellement énorme que Dieu va répondre à notre prière et que nous allons obtenir la guérison

 

 Il peut arriver quelques fois que quelqu’un prie sincèrement avec une telle conviction que Dieu va lui accorder ce qu’il demande que dans les mois qui suivent, il a cette grande joie de voir que Dieu a répondu à ses prières selon ce qu’il a demandé. Cependant, nous devons réaliser que Dieu répondra toujours à nos prières non pas parce que nous avons la conviction qu’il va répondre comme nous lui avons demandé, mais parce que cela est toujours conforme à sa volonté.

 

Nous avons trois  exemples dans la Bible qui laisse voir cela de manière irréfutable.

3.1) La prière de Jésus au jardin de Gethsémané (Mat.26 :39)

Rappelez-vous de l’agonie de Jésus dans le jardin de Gethsémané où il pria en ces termes : « mon Père, si c’est possible, éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux. » On ne peut reprocher à Jésus d’avoir eu une foi défaillante puisqu’il a toujours fait confiance à son Père en  toutes choses. Il l’aimait de tout son coeur de toute son âme, de toute sa pensée et de toute sa force. Il a prié d’une manière intime avec Dieu comme aucun autre être humain n’a pu jamais le faire et il n’y avait aucun manque d’ardeur ni de ferveur dans ses prières. Dans le jardin de Gethsémané nous sommes en présence d’un homme agonisant et suppliant son Père qui était certain qu’il recevrait le meilleur de Dieu. On ne peut lier la réponse de Dieu à nos prières uniquement  au fait que nous allons recevoir ce que nous demandons en fonction de la mesure de notre foi.  Jacques n’est pas en train de dire que si nous avons plus de foi que d’autres, nous allons guérir de toutes les maladies qui surviendront dans nos vies.

 

3.2) la prière de David pour sauver la vie de son enfant (2 Samuel 12:14-20)

Pensez maintenant à David  priant de tout son coeur et de toutes ses forces pour que Dieu sauve la vie de son propre enfant et pourtant cela n’a pas empêché le bébé de mourir parce que cela était contraire à la volonté de Dieu. Suite à son péché d’adultère avec Batchéba, Natan dit à David : « le Seigneur te pardonne ; tu ne mourras pas. Seulement, dans cette affaire, tu as fourni aux ennemis du Seigneur l’occasion de le mépriser. C’est pourquoi ton enfant qui vient de naître mourra. Le Seigneur rendit l’enfant malade que Batchéba, la veuve d’Urie, avait donné à David. David supplia Dieu en faveur de l’enfant ; il se mit à jeûner, et, quand il rentrait chez lui, il passait la nuit couché à même le sol… Au bout d’une semaine, l’enfant mourut… Alors David se releva de terre, se baigna, se parfuma et changea de vêtements, puis il se rendit au sanctuaire pour y adorer le Seigneur. »

 

3.3) la prière de l’apôtre Paul demandant que l’écharde dans sa chair lui soit enlevée (2 Cor.12 :7)

Pensez à l’expérience de l’apôtre Paul priant que Dieu lui enlève cette écharde dans la chair. Afin de ne pas être rempli d’orgueil pour avoir reçu des révélations si extraordinaires, il lui a été imposé dans son corps une dure souffrance qui vint comme un messager de Satan pour le battre et pour l’empêcher d’être rempli d’orgueil. « Trois fois j’ai prié le Seigneur de me délivrer de cette souffrance. Il m’a répondu : « ma grâce est tout ce dont tu as besoin, car ma puissance manifeste pleinement ses effets quand tu es faible. »   

 

Paul réalisera lui-même que ce que Dieu permettait dans sa vie était pour son bien : “C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort” (2 Corinthiens 12:10). A trois occasions il demanda à Dieu de lui enlever cette écharde dans la chair et malgré l’ardeur de ses prières et malgré la compassion du Seigneur envers l’apôtre, la requête de Paul ne lui sera pas accordée. Dieu lui dit simplement “Ma grâce te suffit” (v.9). Ce ne fut certainement pas le manque de foi de Paul qui apporta cette réponse et qui empêcha le Seigneur de le guérir.

 

Nous devons donc éloigner toute pensée que Dieu nous délivrera et nous guérira à chaque fois que nous lui demandons de le faire et ce, à nos conditions. Nous devons accepter que certaines échardes que nous devons supporter permettront à Dieu de se glorifier dans nos vies en manifestant la puissance de Christ dans ce que nous disons et dans ce que nous faisons. Celui qui prie par la foi, se réjouit en toute circonstances et se soumet à la volonté de Dieu, sachant que « Dieu travaille en tout pour le bien de ceux qui l’aiment, de ceux qu’il a appelés selon son plan » (Rom. 8 :28) et qu’il nous accorde la grâce et la force d’endurer pour l’avancement de son royaume cette écharde dans la chair parce que cela est conforme à sa volonté.

 

Dans les versets 13 à 16  Jacques ne met pas nécessairement l’emphase sur le mot foi puisqu’on le retrouve qu’une seule fois dans ce passage. De plus,  le mot utilisé par Jacques ne laisse pas sous-entendre qu’il parle ici de quelqu’un qui a une foi surexcitée au point qu’il ne tombera jamais malade ou qu’il va recevoir exactement ce qu’il a demandé à Dieu.

 

Comment pouvons-nous donc comprendre ce verset ? Je pense que c’est à travers le lien qui existe entre certaines maladies et le péché. Par exemple, nous pouvons dire que le Sida est lié avec un péché d’ordre sexuel. Une cirrhose du foie est liée avec l’abus de l’alcool. Cependant, ces conséquences naturelles d’excès ne sont pas liées avec ce que Jacques veut faire ressortir ici. Prenons la conduite des Israélites dans l’Ancien Testament et rappelons-nous jusqu’à quel point dans leur infidélité ils ont provoqué le Seigneur. Pourtant, Dieu les a avertis à plusieurs reprises de changer de comportement en leur envoyant des prophètes. A cause de leur refus de se repentir, et devant l’endurcissement de leur cœur,  il les a punis à certaines occasions en “leur accordant ce qu'ils demandaient; puis le dépérissement dans leur corps” (Ps.106:15). “Ils irritèrent l'Éternel par leurs actions, et une plaie fit irruption parmi eux” (Ps.106:29).  Dieu qui est le même hier, aujourd’hui et éternellement agit de la même façon dans le Nouveau Testament envers ses enfants désobéissants. Rappelez-vous le comportement de certains chrétiens de l’Eglise de Corinthe. Non seulement des chrétiens vivaient dans le péché mais les autres chrétiens toléraient ce qu’ils faisaient. Certains d’entre eux se présentaient à la table du Seigneur sans reconnaître le corps du Seigneur et ils mangeaient et buvaient ainsi un jugement contre eux-mêmes. Paul leur dit, “c'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts” (I Cor.11:30). Paul leur demande de s’examiner eux-mêmes afin de réaliser que ces maladies sont le produit d’un coeur rebelle à Dieu. Ils seront “jugés par le Seigneur” (v.31). Il écrit, “quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde” (v.32).

 

Que devez-vous faire lorsque vous réalisez que vous avez adopté pendant longtemps un comportement contraire à la Parole et que cette maladie qui vous fait souffrir est la conséquence de votre désobéissance à Dieu? « Le Seigneur reprend et châtie ceux qu’il aime » (Apo.3 :19). Vous regrettez profondément la manière dont vous avez vécue et maintenant vous voulez servir le Seigneur et l’Eglise d’une manière toute nouvelle. Que devriez-vous faire? Jacques dit, “qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur” (Jac.5:14).

 

Pourquoi faire appel aux anciens? Pour expliquer aux dirigeants de l’Eglise qui répondent pour la communauté, qu’il a décidé de mettre fin à sa vie désordonnée. Pourquoi l’huile? L’onction d’huile était un signe que Dieu par son St-Esprit venait sur cet homme et le guérissait dans tout son être. Ce ne sont pas les hommes qui guérissaient encore moins la médecine. Cependant, Dieu pouvait le faire à travers les dirigeants de son Eglise lorsqu’un chrétien faisait appel à eux parce qu’il venait de réaliser qu’en raison d’un péché particulier il avait été frappé par la maladie. S’il avait continué à défier Dieu, il aurait péri, mais la discipline du Seigneur l’a restauré. Il a accepté l’avertissement du Seigneur et il s’est repenti. Il a ensuite appelé les anciens pour confesser son péché, ils ont prié pour lui et il est guéri. Il est maintenant en paix avec Dieu.

 

Jacques nous dit aussi que  “le Seigneur le relèvera” (v.15). Qui guérit l’homme? Les anciens? “Une grande foi? Non, c’est le Seigneur. Physiquement, il est également restauré et Jacques dit, “s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné.” Le malade  reconnaissant que cette maladie soit la conséquence de la discipline du Seigneur exercée à son égard fait appel aux anciens. Ils vont parler avec lui puis ils vont prier et le oindre d’huile  en ayant la certitude que le péché qu’il a pratiqué lui a été pardonné. Ainsi ce passage ne traite pas des problèmes communs de la vie mais d’une situation où un chrétien a vécu dans le péché.

 

III- LA CONFESSION DES PECHES EST LA REPONSE ADEQUATE LORSQUE NOUS PECHONS CONTRE QUELQU’UN

 

Jacques exhorte donc ses lecteurs à agir ainsi sinon ils devront rendre des comptes à Dieu. S’ils ont péché, qu’ils cessent de pécher. Beaucoup de ces péchés qui ont apporté un jugement de maladie contre leur propre corps ont été commis contre d’autres personnes. Soit envers une personne faible dans la foi, soit contre des membres de leur propre famille, ou contre les dirigeants d’Eglise. S’ils ont péché de cette manière, alors ils doivent allez trouver ceux qu’ils ont offensé, “confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris” (v.16).

 

Rappelez-vous jusqu’à quel point les riches dans l’Eglise de Corinthe abusaient. Paul écrit que “quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre” (I Cor.11:21). Confessez donc de tels péchés les uns les autres et priez les uns pour les autres.  Heinrich Bullinger le grand réformateur et prédicateur suisse du seizième siècle disait ceci : « Vous reconnaissez que vous avez péché contre quelqu’un lorsque vous êtes mélancolique et que vous avez honte. Si le péché demeure secret dans la pensée et ne s’extériorise pas en paroles ou en actions, il doit être confessé à Dieu seul.  Si le péché visait toute l’Eglise alors l’Eglise entière doit entendre les paroles de repentance. »

 

Jacques nous exhorte à confesser notre péché à notre prochain si nous avons péché contre lui et par la suite demander son pardon. Nous avons deux exemples de cela dans la vie de D.L. Moody. Lorsque ses fils étaient tout jeunes et que la famille habitait la ville de Northfield dans le Masssachusettes, Moody désirait ardemment avoir un gazon comme ceux qu’il avait admiré en Angleterre. Un jour, ses deux enfants, Paul et Will sortirent les chevaux de l’étable et les laissèrent aller en liberté sur le terrain. Ils piétinèrent le gazon et détruirent celui-ci. Moody fut très irrité et perdit son calme avec ses deux fils. Mais ce soir-là, alors qu’ils se mettaient au lit, ils entendirent les pas de leur père dans les escaliers qui s’approchaient d’eux. Il  s’agenouilla à côté d’eux et il plaça une main sur chacune des têtes de ses deux fils en leur disant, “je veux vous demander pardon, ce n’était pas la façon que Christ enseigne.”

 

A une autre occasion, il était en train de s’adresser à des étudiants lorsque quelqu’un l’interrompit. Moody fut très irrité et réagit sans réfléchir à l’intervention du jeune homme. J.C. Pollock son biographe dit, « Moody arriva à la conclusion. Il fit une pause puis il dit, « mes amis, je veux confesser devant vous tous que j’ai commis une grande erreur au commencement de cette réunion. J’ai répondu à mon jeune frère une bêtise. Je demande à Dieu de me pardonner et je demande à ce jeune homme de me pardonner ». Ensuite, il quitta l’estrade et il alla vers le jeune homme et il lui serra la main. » C’est ce que Jacques nous exhorte de faire ici. Allez trouver la personne blessée et lui dire que nous regrettons d’avoir mal agi envers elle. Nos paroles ne doivent pas s’arrêter à la personne que nous avons offensée. Nous devons apporter notre folie devant le trône de la grâce de Dieu et prier pour celui que nous avons blessé: “priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris” (v.16).

 

 

 

 

 

CONCLUSION

Mes amis, la guérison vient dans la repentance pour un péché commis envers notre prochain. La guérison vient en demandant de prier pour vous et en demandant l’onction d’huile. La guérison vient en confessant votre péché à ceux que vous avez blessé en leur avouant jusqu’à quel point vous avez eu tort d’agir ainsi. La guérison vient en priant fidèlement et avec amour pour eux. Une Eglise qui prie est une Eglise en santé.

 

“Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur.” La prière de la foi, dit Jacques “sauvera le malade.” Finalement, “priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace.”