UNE INVITATION A SE JOINDRE AU MALFAITEUR REPENTANT (Lc. 23: 32-43)

 (Prêché à Glain le 16 mars 2008)

(Retranscrit dans un style parlé) (11)

 

 

INTRODUCTION

Il nous est impossible de compter le nombre de sermons qui ont été prêchés sur la crucifixion de notre Seigneur Jésus-Christ. Pourtant, les sept paroles prononcées par Jésus sur la croix parlent encore plus fort que tous les sermons écrits sur sa crucifixion. Je peux dire sans me tromper, que la plupart d’entre nous, connaissons par coeur les paroles que Jésus a prononcées lorsqu’il était sur la croix.

 

Aujourd’hui, nous allons examiner ensemble une promesse que Jésus a faite au brigand qui s’est repenti et qui a été le premier à l’entendre. Des paroles d’espoir et de vie. “Je te le dis, en vérité, ou “je te promets qu’aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis” (Luc 23:43).

 

I- LE MALFAITEUR REPENTANT A ENTENDU DE LA BOUCHE DE JESUS BEAUCOUP PLUS QUE CE QU’IL MERITAIT

Et pourtant, un peu plus tôt, ces deux malfaiteurs joignaient leurs voix à celle de la foule pour se moquer de lui et l’insulter nous dit Matthieu et Marc (Mat.27: 44; Mac.15:32). Puis, un des deux brigands va changer de ton. Touché au plus profond de son coeur, un changement va se produire en lui. Il ne se moque plus, il n’insulte plus Jésus, au contraire,  il reprend son partenaire, il reconnaît qu’il est coupable devant Dieu et il prend la défense de son Sauveur. Ecoutez les paroles qu’il va prononcer: “ne crains-tu pas Dieu, toi qui subit la même condamnation? Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’on mérité nos crimes; mais celui-ci n’a rien fait de mal” (Luc 23:40-41).

 

Est-ce que les soldats Romains ont entendu la confession du malfaiteur? Peut-être, le texte ne le dit pas, mais si tel est le cas, cela n’a rien changé dans leur vie. Je suis certain qu’ils ont sûrement entendu de nombreuses confessions dans le passé, l’insoutenable agonie d’une crucifixion pouvait finir par faire sortir des paroles de remords de la bouche des criminels les plus endurcis, mais cela n’affectait pas les soldats. Même si ce criminel pouvait en toute dernière minute se repentir, pour eux, il pouvait toujours mourir, puisqu’il n’avait finalement que ce qu’il méritait. N’était-il pas exécuté parce qu’il avait commis un crime contre l’empire romain?  Ensuite, il serait tout simplement enterré dans une fosse commune, et le jour suivant ou la semaine suivante, tout le monde ou presque, l’aura déjà oublié.

 

Voilà pour le comportement des soldats, mais comment réagissait le peuple ce jour-là? Le peuple se tenait là et regardait avec une totale indifférence (v.35) et les chefs et les magistrats qui voulaient une religion sans un Christ divin et crucifié pour leurs péchés, se moquaient de lui (v.35). Y avait-il quelqu’un  qui prêtait attention à ce changement opéré dans le coeur du brigand? Y avait-il quelqu’un qui se préoccupait d’écouter ce brigand? Qui aurait voulu garder en mémoire un tel pécheur? Probablement pas vous ou moi, probablement personne, sauf Jésus.

 

Ce brigand, qui pour une raison ou une autre s’est converti, a fait une simple prière de foi. “Jésus,” dit-il,souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne” (v.42). Pourquoi Jésus devait-il se rappeler de lui, puisque selon ses propres mots, il recevait ce qu’il méritait. Ne faisait-il pas parti de la catégorie des criminels les plus endurcis pour subir un tel châtiment ? 

 

Ce n’est pas parce qu’il était suspendu sur cette croix que Jésus n’a pu se détourner de ce pécheur, non, s’il a gardé son regard sur lui, s’il a tendu l’oreille vers celui-ci, c’est parce “qu’il était venu cherché et sauvé ceux qui étaient perdus” (Lc.19:10). Il est même venu chercher les pires d’entre eux, ceux qui n’avaient plus aucune espérance, comme ce criminel, comme vous et moi. Pourtant, nous n’aimons pas beaucoup entendre cela, n’est-ce pas ! Etre comparé à ce brigand, n’est-ce pas injuste et épouvantable ? « Je ne suis pas du tout comme lui, » Direz-vous. N’êtes-vous pas considéré comme un citoyen respectable dans ce pays et aux yeux des gens ? Vous aimez votre femme et vous  prenez soin de vos enfants et vous allez à l’Eglise le dimanche. De plus, vous donnez à Dieu une partie de ce qui lui revient, n’est-ce pas ! Pourtant, nous avons besoin de nous voir à travers ce brigand sur la croix et nous rappeler que nous étions aussi perdus que lui dans nos péchés. Nous sommes tous coupables comme lui, et comme lui, nous ne méritions rien.

 

Mais, un miracle va se produire dans la vie de ce brigand agonisant sur cette croix, lorsqu’il va entendre la promesse que Jésus va lui faire en réponse à sa prière: “Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis” (Luc 23:43). Est-ce que le brigand a versé des larmes de joie? Je ne sais pas, mais moi je l’ai fait dans le passé. Lorsque je pense jusqu’à quel point je ne méritais rien et que je bénéficie de la même promesse qu’il a faite au brigand. Jésus le savait et c’est pour cela, entre autre, qu’il est allé sur la croix.  Voilà  pourquoi  il s’est laissé crucifié. Il a donné sa vie pour moi afin qu’un jour je puisse être avec lui dans le paradis. Comme l’apôtre Paul a dit une fois: “c’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier” (I Tim.1:15).  Cette promesse représente beaucoup plus que tout ce que je mérite et c’est tellement plus que ce que le brigand s’attendait, n’est-ce pas!   

 

 

II- LE MALFAITEUR REPENTANT A ENTENDU DE LA BOUCHE DE JESUS BEAUCOUP PLUS QUE CE QU’IL S’ATTENDAIT

Qu’est-ce que ce brigand demande à Jésus? “Seigneur souviens-toi de moi.” Il ne méritait rien, alors il va demander très peu de choses à Jésus. Sa prière toute simple nous rappelle cette femme Cananéenne qui est venue voir Jésus. Elle recherchait la guérison pour sa fille qui était cruellement tourmentée par le démon (Mat.15:22). Elle fit cette prière: “Aie pitié de moi, Seigneur.” Jésus lui répondit: “il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens.” Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres” (Mat.15:25-27). Tout ce que voulait recevoir cette pauvre mère désemparée, c’était des miettes de grâce. Mais Dieu va déverser un festin de grâce sur la mère et sur la fille : « Et, à l’heure même, sa fille fut guérie. » Voilà ce qu’elles ont reçu de la part du Sauveur.”

 

N’est-ce pas des miettes de grâce que le brigand a demandé de recevoir de la part de Jésus ?  “Seigneur, souviens-toi de moi.” Quelle fut la réponse de Jésus? “Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis” (Lc.23:43).  Le brigand demandait seulement à ce qu’il se souvienne de lui. Qu’est-ce que Jésus a fait? Il lui a fait une promesse aussi grosse que l’éternité elle-même. A un homme qui se trouve dans des douleurs insupportables, Jésus va lui promettre qu’il sera complètement rétabli, et ce, aujourd’hui, et non pas demain. Il serait rétabli non pas après des milliers d’années passées dans un endroit imaginaire que certains appellent le purgatoire. Non, “aujourd’hui,” dit Jésus, le brigand serait libre. Libéré de sa douleur, libéré de sa culpabilité.   

 

Le brigand a seulement demandé, “Seigneur, souviens-toi de moi”, mais Jésus lui a donné beaucoup plus que ce à quoi il s’attendait. “Tu seras avec moi dans le paradis.” Jusqu’où la repentance peut nous conduire, n’est-ce pas!

 

“Tu seras avec moi” dit Jésus.  Lorsqu’un jeune homme demande à une jeune fille, “veux-tu te marier avec moi?” Il rêve de passer le restant de sa vie avec elle. Quel est le rêve de tout chrétien? Comme épouse de Christ, nous rêvons d’être avec notre époux, le Seigneur Jésus-Christ pour l’éternité, et c’est ce qu’il nous promet pour l’éternité. 

 

Où allons-nous passer l’éternité? “Dans le paradis.” Imaginez combien ces paroles ont dû faire du bien au brigand. Vivre loin de cette croix. Vivre loin du lieu du Crâne dont le sol était couvert d’ossements, conséquence des exécutions passées. Vivre loin de la puanteur du dépotoir municipal de la Géhenne qui se trouvait tout près. Mais ce qui était encore plus important pour le brigand repentant, c’est de savoir qu’il serait libéré de ses péchés, libéré de sa culpabilité et qu’il vivrait loin du feu éternel de l’enfer.

 

Il se retrouverait plutôt au paradis, dans un jardin d’Eden entièrement renouvelé. Il se  retrouverait dans un endroit parfait où “la mort ne sera plus, il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur” (Apo.21:4). Un endroit tellement pure et saint que Jean dit dans Apo.21:23 que: “la ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’Agneau est son flambeau.”

 

N’est-ce pas réjouissant! Et pourtant, je ne mérite rien. Je ne mérite pas de recevoir autant, et malgré tout, Jésus m’a a promis tellement plus. Il m’a promis de me faire vivre dans “une ville d’or pur, ornées de pierres précieuses de toute espèce” (Apo.21:18-19). Voilà ce qu’il m’a promis, et c’est ce qu’il vous promet à vous tous. Il a dit“je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais” (Jn.11:25).

 

“Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis.” Voilà la promesse que Jésus a faite au brigand repentant. Mais est-ce que c’était trop beau pour être vrai? Après tout, est-ce que Jésus ne mourrait pas quelques heures plus tard sur cette croix? Comment un Christ mort pouvait-il tenir sa promesse? Un Christ mort ne le pouvait pas, mais un Sauveur vivant, le peut. Nous avons le jour de Pâque pour nous le prouver. Nous avons la résurrection du Sauveur comme garantie de notre Père Céleste et c’est ce que nous allons célébrer dans quelques heures.  

 

Déjà maintenant, le brigand se réjouit au paradis. Un jour, vous et moi nous nous réjouirons aussi avec lui et nous avons la promesse de notre Sauveur ressuscité sur laquelle nous pouvons compter.