LA CRUCIFIXION DU ROI (Matthieu 27:27-54)

(prêché à Glain, dimanche le 16 avril 2006) (23)

 

DEUXIEME PARTIE

Il n’y a aucun autre jour dans l’histoire de l’humanité qui surpasse le jour où le Roi des rois fut crucifié. Ce fut un jour d’une grande infamie parce qu’il montre jusqu’à quel point le coeur de  l’homme est corrompu et qu’il n’a aucune limite à faire le mal. Ce fut un jour infâme parce “qu’il est venu parmi les siens et que les siens ne l’ont pas reçu” (Jn.1:11).Si ce fut un jour infâme parce que le Créateur fut mis à mort par sa créature, ce fut quand même un grand jour dans l’histoire de l’humanité parce que ce jour là, la puissance que le péché exerçait sur l’humanité a été vaincu, “ensuite celui qui avait la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, a été réduit à l’impuissance” (Hb.2:14) et que les couloirs de la mort ont été envahis par Jésus-Christ.

 

La semaine dernière, nous avons examiné attentivement l’endroit où il avait été crucifié et nous avons commencé à voir ensemble le deuxième point:

 

II- LA DOULEUR DE LA CRUCIFIXION(v.35-49)

2.1) Il a supporté le supplice de la croix (35a)

 

J’aimerais continuer cette semaine en développant le deuxième point et vous rappeler:

2.2)   Il a supporté le supplice de la foule  (v.35b-44)

Pendant que Jésus supportait le supplice de la croix, ceux qui se trouvaient au Calvaire, ont tout fait ce qu’ils pouvaient pour augmenter ses  souffrances. Les soldats qui l’avaient cloué sur la croix “se partageaient ses vêtements en tirant au sort pour savoir ce que chacun aurait” (Marc 15:24).  “Le  peuple  se  tenait là, et regardait” (Luc 23:35a) “Les passants l’injuriaient et secouaient la tête, en disant: “hé! Toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, en descendant de la croix!” (Mc.15:29). “Les magistrats se moquaient de Jésus, disant: il a sauvé les autres: qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu  de Dieu!” (Luc 23:35). “Les principaux sacrificateurs aussi, avec les scribes, se moquaient entre eux, et disaient: il a sauvé les autres, et il ne peut pas se sauver lui-même!” (Mc.15:29). “Les soldats aussi se moquaient de lui; s’approchants et lui présentant du vinaigre, ils disaient: si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même!” (Luc 23:36). “Les brigands, crucifiés avec lui, l’insultaient de la même manière” (Mat.27:44).

 

La seule marque de compassion qu’il a reçu ce jour-là est venue d’un petit groupe de personnes rassemblées au pied de la croix qui attendaient sa mort. Sa mère, sa tante, le disciple bien-aimé, et une femme qu’il avait libérée de sa vie de péché. Ils étaient tous là pour lui montrer qu’ils l’aimaient et pour pleurer sa mort.

 

Encore une fois, je ne peux m’empêcher de penser que Celui qui se trouvait suspendu sur cette croix, n’avait qu’un mot à dire et ses bourreaux auraient disparus de la surface de la terre. Pourtant, il n’a pas répondu à leurs supplices ou à leurs attaques. Lorsqu’il ouvrit la bouche, ce fut pour prier pour eux et pour demander à son Père de leur pardonner: “Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font” (Luc.23:34).Quelle grâce il a démontré! Pourquoi a-t-il agi ainsi? Parce qu’il nous aime!

 

2.3.) Il a supporté le supplice du condamné  (v.45-46)

Lorsque je dis qu’il a supporté le supplice du condamné, je ne suis pas seulement en train de faire référence aux paroles qu’il a dites au larron sur la croix (Luc 23:39-43), je fais référence à cet événement étonnant qui est survenu pendant les trois heures de ténèbres qu’il y a eu sur toute la terre (Mat.27:45). Je fais référence à cette période de temps où Jésus-Christ le Fils de Dieu est “devenu péché pour nous sur la croix; afin que nous devenions en lui justice de Dieu” (2 Cor.5:21). Je ne le comprendrai jamais, mais je loue le Seigneur pour  cela à chaque jour.  Si en désobéissant le premier Adam, a ouvert la porte au péché et à la mort à toute l’humanité dans le jardin d’Eden,  tous nos péchés ont été transférés sur Jésus alors qu’il était suspendu sur cette croix. Lui, le dernier Adam, est devenu péché pour nous et il fut jugé par Dieu à notre place.

 

Le dernier Adam, le Seigneur Jésus a apporté le salut et la vie éternelle à tous les hommes qui croiraient en ce qu’il a accompli sur la  croix du Calvaire. Dieu l’a jugé comme s’il représentait chaque pécheur lorsqu’il est mort. Il a payé le prix pour chacun de nous afin que nous puissions être sauvés.

 

Pourquoi a-t-il supporté tout le poids de la colère de Dieu sur la croix? Pourquoi a-t-il vécu notre enfer et ressenti notre mort? Parce qu’il nous aime!

 

III- LA PUISSANCE DE SA CRUCIFIXION (v.50-54)

3.1) la puissance de la rédemption. (v.50)

Lorsque le Sauveur poussa son dernier cri sur la croix et rendit l’esprit, il confirmait ainsi que le rachat avait été obtenu pour tous ceux qui placeraient leur confiance en Lui. Il n’y a pas de plus grandes paroles qui ont été prononcées que celles que Jésus a prononcées juste avant de mourir, lorsqu’il a dit, “tout est accompli”(Jean 19:30). A travers sa mort, il a satisfait aux justes exigences de Dieu pour le péché: “car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu c’est la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur” (Rom.6:23). Il a pris la place du coupable devant le trône de jugement de Dieu et il a obtenu le rachat des péchés à travers son sang pour tous ceux qui mettraient leur confiance en Lui comme Sauveur: “vous savez que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache” (I Pierre 1:18-19).

 

Sa mort sur la croix a satisfait pour toujours la justice de Dieu: “il est non seulement la victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier” (I Jean 2:2). “c’est lui que Dieu a destiné à être par son sang pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice” (Rom.3:25a).Par sa mort sur la croix, il a libéré ceux qui avaient été pris au piège et devenu esclave du péché. Il nous libère du péché lorsque nous le recevons par la foi.

 

Illustration: Dans son livre “Ecrit dans le sang”, Robert Coleman raconte l’histoire d’un petit garçon dont la soeur avait besoin d’uns transfusion sanguine. Le médecin expliqua aux parents qu’elle avait la même maladie que le garçon avait eu, dont il avait été guérie deux ans plus tôt. La seule possibilité de guérison pour cette jeune fille se limitait à recevoir une transfusion sanguine de quelqu’un qui avait précédemment remporté la victoire sur cette maladie. Etant donné que les deux enfants avaient le même groupe sanguin, le garçon devenait le donneur idéal.

 

“Est-ce que tu donnerais ton sang à Marie?” demanda le médecin à Jean. Celui-ci hésitait. Il ouvrit la bouche et tout tremblant, il dit en souriant, “oui, je le ferais pour ma soeur!”  Bientôt les deux enfants furent transportés dans une chambre à l’hôpital. Marie, le teint pâle et toute mince, et Jean robuste et en santé. Ni l’un ni l’autre parla, mais lorsque leurs yeux se rencontrèrent, Jean fit un sourire. Au moment où l’infirmière introduisit l’aiguille dans son bras, le sourire de Jean disparut. Il regardait le sang circuler à travers le conduit transparent.

 

Lorsque la difficile épreuve fut sur le point de se terminer, Jean brisa le silence et il demanda d’une voix tremblante au médecin: “A quel moment vais-je mourir, docteur?”  C’est alors que le médecin réalisa pourquoi Jean avait hésité, pourquoi ses lèvres avaient tremblé lorsqu’il avait accepté de donner son sang. Il avait pensé que donner son sang à sa soeur, voulait dire donner sa vie. En un cours instant, il avait pris cette grande décision. Heureusement que Jean n’avait pas besoin de mourir pour sauver sa soeur.  Pourtant, chacun de nous, nous nous trouvons dans une condition encore plus grave que celle de Marie et par conséquent, cela exigeait que Jésus donne non seulement son sang, mais aussi sa vie. Ce que cela signifie pour vous mon ami, c’est que vous n’avez pas besoin de mourir ni d’aller en enfer. Vous pouvez être sauvé par la grâce de Dieu. Vous pouvez être pardonnés de vos péchés. Vous pouvez être justifiés devant Dieu si vous recevez Jésus-Christ comme votre Seigneur et votre Sauveur aujourd’hui même.

 

3.2) la puissance d’une restauration (v.50)

Par la mort de Jésus sur la croix, celui qui croit, voit sa relation rétablit avec Dieu. Par la mort de Jésus, tous ceux qui le reçoivent par la foi, sont justifiés: “ceux qui sont justifiés par le sang de Jésus, ce sont ceux qui sont sauvés par lui de la colère de Dieu” (Rom.5:9). Le mot justifié signifie, “être déclaré juste, être rendu juste” ou “amener quelqu’un à être ce qu’il devrait être”. Le sang de Jésus accomplit pour moi ce que je ne pourrais jamais faire par moi-même. Il lave mes péchés et il me rend juste aux yeux de Dieu. C’est le sang de Jésus qui permet aux hommes d’être trouvés dignes d’entrer dans le ciel (Phi.3:9).

 

3.3) la puissance de réconciliation (v.51)

Lorsque Jésus est mort sur la croix, il est écrit que le voile du temple s’est déchiré en deux, de haut en bas.  Le voile se tenait comme un mur entre le lieu saint et le lieu très saint dans le temple. Derrière ce voile se trouvait l’autel. Le grand prêtre entrait derrière ce voile une fois par année, le jour de l’expiation et il plaçait le sang du sacrifice sur l’autel pour expier les péchés du peuple et  réconcilier le peuple avec Dieu. Ce voile rappelait à l’homme qu’il était séparé de Dieu 0à cause de ses péchés et qu’il  était n’était pas digne de s’approcher de Dieu (Esaïe 59:2).

 

Cependant, lorsque Jésus est mort sur la croix, ce voile s’est déchiré en deux, signifiant que le chemin pour aller à Dieu avait été ouvert. L’homme n’avait plus besoin d’être séparé plus longtemps de Dieu à cause de ses péchés. Il peut maintenant se présenter devant Dieu à travers le sang de Jésus qui a coulé sur la croix (Eph.2:12-16). Le sang réunit l’homme pécheur et le Dieu Saint ensemble.

 

CONCLUSION

Je ne peux penser qu’il y aura un autre jour plus infâme qui puisse rivaliser avec celui qui a vu Jésus mourir sur la croix. Ce fut un jour infâme pour lui, mais un grand jour pour tous ceux qui le reçoivent comme Sauveur et Seigneur, parce qu’il reçoivent le pardon de leurs péchés et qu’ils sont réconciliés avec Dieu. 

 

Mes amis, que le jour où Jésus est mort sur la croix, puisse devenir le jour où il est mort pour vous. Vous vous dites peut-être: mais n’est-il pas mort pour tout le monde? Oui et non. Sa mort a une grande valeur seulement pour vous si vous êtes prêt à le recevoir comme votre Sauveur? Sinon, en autant que vous êtes concerné, sa mort sur la croix ne signifie absolument rien.

 

Y a-t-il eu une journée dans votre vie où vous avez mis votre confiance en Jésus-Christ comme votre Sauveur personnel? Y a-t-il eu un moment dans votre vie, où vous l’avez accepté Lui, son sang, et sa résurrection comme votre seule espoir pour entrer au ciel? Etes-vous sauvé? Si tel n’est pas le cas, vous pouvez l’être maintenant. Venez à lui, il vous appelle. Répondez à son appel et il vous sauvera par grâce et il vous libérera de vos péchés et du jugement éternel que Dieu réserve à ceux qui sont coupables de péché.

 

Etes-vous sauvé? Vivez-vous comme une personne qui est sauvée? Après tout ce qu’il a fait pour vous, comment pouvez-vous lui donner le moins bon de vous-même? Etes-vous sauvé? Depuis combien de temps ne vous êtes vous pas soumis à lui et ne l’avez vous pas aimé comme Seigneur et ne l’avez-vous pas remercié de vous avoir sauvé du jugement qui est réservé aux pécheurs? Peu importe comment il est en train d’agir dans votre coeur maintenant tournez-vous vers lui, si  vous vous êtes détourné de lui, recevez-le si vous ne l’avez jamais fait. Ne refusez pas ce qu’il a fait sur la croix par amour pour vous?