LES CARACTERISTIQUES DE CELUI QUI EST LE PLUS GRAND

(Marc 9:33-50)

(Prêché à Glain, dimanche le 17 février 2008)

(Retranscrit dans un style parlé) (07)

 

“De quoi discutiez-vous en chemin?”

 

INTRODUCTION

Dans le passage que nous venons de lire, nous apprenons que les disciples marchaient sur la route qui mène à Capernaüm  et que chemin faisant, ils avaient essayé d’établir un ordre hiérarchique entre eux. Peu importe la raison qui les avait amenés à entreprendre cette discussion, quelque chose avait fait en sorte de les amener à argumenter pour savoir qui devrait le plus grand dans le futur Royaume que Jésus leur parlait constamment. C’était une question importante pour eux parce que non seulement celui qui serait désigné comme étant le plus grand deviendrait le bras droit de Jésus, mais il fallait savoir de quelle manière les gens pourrait le reconnaître.

 

I- COMMENT SERAIT ETABLI L’ORDRE HIERARCHIQUE DANS LE ROYAUME DE DIEU ET A PARTIR DE QUELS CRITERES?

 

Dans les versets 33 et 37, il est écrit “qu’ils arrivèrent à Capernaüm et quand il fut dans la maison, Jésus leur demanda: “De quoi discutiez-vous en chemin?” En d’autres mots, “de quoi étiez-vous en train de parler pendant que vous marchez sur la route qui mène à Capernaüm?” Ou encore, “qu’est-ce qui vous préoccupait le plus?”  “Mais ils gardèrent le silence car, en chemin, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.” Ils étaient manifestement embarrassés de raconter à Jésus quel était le sujet théologique qu’ils avaient partagé ensemble, pendant qu’ils marchaient le long du chemin. Mais Jésus savait exactement ce qu’ils pensaient et ce qu’ils avaient dit. Voilà pourquoi lorsqu’ils furent à l’intérieur de la maison, il va décider de prendre quelques instants avec eux pour leur enseigner les critères  établis par Dieu pour savoir qui est le plus grand dans le Royaume de Dieu et qu’ils doivent se préoccuper des choses qui concernent le domaine de l’éternité.

 

Marc 9:35: “alors Jésus s’assit, il appela les douze disciples et leur dit: si quelqu’un veut être le premier, il doit être le dernier de tous et le serviteur de  tous.”

 

Voilà comment Dieu considère celui qui est le plus grand. Vous n’arriverez pas à devenir le plus grand en cherchant à être le premier. Vous accepterez à être le plus grand, en acceptant à être le dernier de tous vos frères. Vous ne deviendrez pas quelqu’un d’important en amenant les gens à vous servir, mais vous deviendrez quelqu’un d’important en servant les autres. Cela est tellement contraire à l’idée que nous avons pour déterminer ce qui fait la grandeur d’un homme, que nous avons quelques fois beaucoup de difficultés, non seulement à comprendre ce principe, mais à le mettre en pratique. Si à l’époque, les disciples discutaient entre eux pour savoir qui était le plus grand, ne pouvons-nous pas affirmer que plus de 2,000 ans plus tard, c’est souvent le même sujet de discussion qui revient dans nos églises; à savoir, qui est le plus grand, qui est le plus important et qui est le plus spirituel?

 

Des milliers de livres ont été écrits sur le leadership, mais peu de livres ont été écrits sur l’esprit du serviteur. Nous voulons tous diriger. Peu de gens aspirent à devenir serviteurs. Ne voulons-nous pas plutôt au plus profond de nous-mêmes être des généraux plutôt que des soldats! Mais Jésus rappelle que vous arriverez à être le plus grand dans son Royaume qu’en acceptant de devenir le  dernier de tous.

 

II- L’ENSEIGNEMENT DE L’ENFANT

Pour être en mesure de bien faire comprendre son enseignement sur cette question cruciale, à savoir, qui sera le plus grand dans le Royaume de Dieu, Jésus va utiliser une aide visuelle, un enfant, qui se trouvait dans la maison où il discutait avec ses disciples.

 

Marc 9:36-37

“Il prit un petit enfant et le plaça au milieu d’eux. Il le serra dans ses bras et leur dit: “Celui qui reçoit un de ses petits enfants à cause de moi, me reçoit moi-même; et celui qui me reçoit ne reçoit pas seulement moi-même, mais aussi celui qui m’a envoyé.”

 

Nous ne savons pas à qui appartenait cet enfant, mais Jésus le prit dans ses bras et dit: “ce qui détermine la vraie grandeur de quelqu’un se trouve étroitement liée avec cet enfant.” Jésus va alors enseigner à ses disciples trois choses bien spécifiques concernant celui qui veut être le plus grand et ce qui doit être considéré comme étant le plus important dans le Royaume de Dieu.

 

 

A) Premier principe

Si vous voulez devenir le plus grand, vous devez être capable d’aimer les gens pour ce qu’ils sont, et non pour ce qu’ils font (v.37)

Jetez un coup d’oeil sur le verset 37: “quiconque reçoit en mon nom un de ces petits enfants, me reçoit moi-même; et quiconque me reçoit, ne reçoit pas seulement moi-même, mais aussi celui qui m’a envoyé.”

 

Selon ma compréhension du texte, les trois mots importants pour bien comprendre ce verset, sont “en mon nom.” Vous ne prenez pas un enfant dans vos bras parce qu’il peut vous aider à avancer dans votre carrière. Vous ne prenez pas un enfant dans vos bras parce qu’il peut vous obtenir un statut social particulier ou parce qu’il a le pouvoir de vous faire reconnaître dans votre communauté. Vous recevez un enfant dans vos bras parce que vous l’aimez et parce que vous avez compris que Dieu l’aime également, même s’il n’a aucun statut important aux yeux du monde.

 

Un enfant n’a aucune influence. Non seulement il ne peut pas vous aider à faire progresser votre carrière, ni accroître votre prestige mais il ne peut rien vous apporter dans le domaine matériel ou financier puisqu’il dépend entièrement des autres, et qu’au contraire, il est toujours en train de demander quelque chose. Jésus dit, “si quelqu’un est prêt à s’occuper du plus pauvre, de l’homme ordinaire, de la personne qui n’a aucune influence dans son milieu, qui ne possède aucune fortune, aucune puissance, qui fait parti de ceux qui ont plutôt besoin qu’on fasse quelque chose pour eux, alors il me reçoit.”

 

En fait, ce que Jésus veut essayer de faire comprendre à ses disciples à travers ce premier point, c’est ceci: “si  vous voulez être le plus grand et être considéré comme le plus important dans le Royaume de Dieu, vous devez recevoir et aimer les gens pour ce qu’ils représentent à mes yeux.”

 

Le monde nous enseigne à nous servir des gens pour ce qu’ils peuvent nous rapporter, mais Jésus dit: « si tu veux êtes le plus grand dans mon Royaume, alors ne te sers pas des gens,  mais sers les gens,   aime-les en  te  rappelant jusqu’à quel point ils sont précieux à mes yeux. Souviens-toi que je suis mort aussi pour eux pour qu’ils soient délivrés de leurs péchés et que je suis vivant aux siècles des siècles et que je détiens le pouvoir sur la mort et sur le séjour des morts. Souviens-toi que tout ceux qui auront persévéré, c’est-à-dire qui auront remporté la victoire, je leur donnerai non seulement le droit de manger du fruit de l’arbre de vie qui se trouve dans le paradis de Dieu, mais je leur donnerai la couronne de vie et ils ne seront pas frappés par la seconde mort . »

 

Marc 9:38-40

Cela va sûrement soulever quelque chose dans l’esprit de Jean puisqu’il va poser la question suivante à Jésus: “Maître, nous avons vu un homme qui chassait les esprits mauvais en ton nom, et nous avons voulu l’en empêcher, parce qu’il n’appartient pas à notre groupe. Jésus répondit: ne l’empêchez pas, car personne ne peut accomplir un miracle en mon  nom et tout de suite après dire du mal de moi. Car celui qui n’est pas contre nous, est pour nous.”

 

Frères et soeurs, Jésus est en train de souligner quelque chose d’important ici. “Quiconque demeure centré sur la croix et qu’il annonce “que nulle part dans le monde entier, Dieu n’a donné aux hommes quelqu’un d’autre que moi, par qui vous pouvez être sauvés”, alors il appartient à la même équipe que vous.  Mes amis, si nous voulons en tant qu’église avoir le meilleur impact possible dans l’environnement où Dieu nous a placé  et faire avancer le Royaume de Dieu le plus efficacement possible, nous devons garder nos yeux fixés sur ce qui est l’objet principal de notre foi, la personne de Jésus-Christ et manifester aux yeux du monde jusqu’à quel point il nous a aimé: “alors que nous étions encore pécheurs, il est mort pour nous.”

 

Ainsi, à travers ce petit enfant qu’il sert dans ses bras, Jésus nous rappelle que celui qui veut être considéré comme étant le plus grand, doit commencer par regarder et accepter de recevoir avec amour, les gens qui pensent différemment, parce que Dieu les aime.

 

B) Si vous voulez devenir le plus grand, vous devez être capable d’aider spirituellement les plus faibles  (vv.41-42)

Voilà la deuxième caractéristique que doit manifester celui qui veut devenir le plus grand dans le Royaume. “Et celui qui vous donnera à boire un verre d’eau en mon nom, parce que vous appartenez à Christ, je vous le déclare c’est la vérité: il recevra sa récompense. Celui qui fait tomber dans le péché un de ses petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui attache au cou une grosse pierre et qu’on le jette dans la mer.” Jésus est en train de dire que si quelqu’un veut être le plus grand, il doit venir en aide à ceux qui sont moins matures dans la foi pour qu’ils deviennent plus matures.

 

Même le plus petit ministère dans le nom de Jésus qui fait progresser quelqu’un dans la foi, est considéré comme quelque chose de grand aux yeux de Dieu. Que ce soit à l’école du dimanche, ou peu importe le ministère, tous ceux qui sont impliqués dans un service quelconque dans l’Eglise et viennent en aide à quelqu’un pour l’amener à rencontrer Jésus et à lui ressembler de plus en plus, ceux-là, sont considérés comme étant grands dans le Royaume de Dieu.

 

Par contre, Jésus rajoute au verset 42, que  ceux qui au contraire, font tomber dans le péché ou ébranlent la foi des tous petits, ou même des jeunes croyants, en ne prenant pas soin d’eux ou qui ne cherchent pas à les instruire dans la foi, ceux-là, auront des comptes à rendre à Dieu.  Il  vaudrait mieux pour de telles personnes qu’on leur attache une grosse meule autour du cou et qu’on les jette dans la mer. Amener des jeunes croyants à maturité, que ce soit des enfants ou des adultes est tellement important pour Dieu, que ceux qui sont indifférents à ce principe auront à rendre compte de leur attitude lorsqu’ils verront Dieu face à face.

 

Je me souviens d’avoir lu une histoire qui touchait à ce problème exprimé par Jésus. Dans cette histoire, il est parlé d’une petite fille dont la mère était morte et qui vivait seule avec son père. Lorsque le père revenait du travail, il préparait le repas, puis il s’installait confortablement dans son fauteuil pour lire son journal ou regarder le journal parlé. La petite fille s’approchait de son père et lui demandait s’il voulait jouer avec elle. Il répondait toujours non, parce qu’il était trop fatigué et trop occupé. “Va jouer dehors sur le trottoir”, lui répétait-il. Alors la jeune fille alla jouer sur le trottoir et les choses se déroulèrent ainsi pendant des années, au point où la jeune fille grandit sur le trottoir et devint éventuellement une prostituée. Plusieurs années plus tard, elle mourut et elle se présenta devant l’apôtre Pierre qui dit à Jésus, “Maître, j’ai ici devant moi une prostituée, devons-nous l’envoyer en enfer?” “Pas maintenant,” répondit Jésus, “va plutôt chercher l’homme qui a refusé de s’occuper d’elle lorsqu’elle n’était qu’une toute petite fille, et envoie-le, lui, en enfer.”

 

Pour être considéré comme le plus grand, vous devez vous impliquer en aidant les autres à connaître Christ et à progresser dans leur foi en Dieu.

 

C) Si vous voulez devenir le plus grand, vous devez être capable de vous juger vous-même par rapport à ce que vous êtes et par rapport à ce que vous faites (vv.43-48).

Dans les versets 43 à 48 Jésus explique ce  troisième principe lorsqu’il dit: “Si c’est à cause de ta main que tu tombes dans le péché, coupe-la; il vaut mieux pour toi entrer dans la vraie vie avec une seule main, que d'avoir les deux mains et d'aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint pas. Si c’est à cause de ton pied que tu tombes dans le péché, coupe-le; il vaut mieux pour toi  entrer dans la vraie vie, avec un seul pied que d'avoir les deux pieds et d'être jeté dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint pas. Et si c’est à cause de ton oeil que tu tombes dans le péché, arrache-le; il vaut mieux pour toi entrer dans le royaume de Dieu avec un seul oeil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans la géhenne, où les vers ne meurent pas, et où le feu ne s'éteint jamais.”

 

Rappelez-vous que Jésus tient toujours dans ses bras, un petit enfant. Aussi, le contexte ne fait pas seulement référence au péché, mais pointe sur votre façon de vivre qui peut nuire au développement spirituel d’un croyant plus faible ou encore nuire à un enfant.

 

Si un pied qui est atteint de la cangrène, n’est pas imputé, l’infection provoquée par la cangrène finira par se propager dans tout le corps et tuer la personne. C’est ce que Jésus essayait d’enseigner à ses disciples. “Si vous avez du péché dans votre vie, ou si votre façon de vivre n’est pas conforme à quelqu’un qui se dit chrétien, vous avez besoin de subir une opération. Cette chose ou cette infection doivent être enlevées le plus vite possible. Vous devez faire tout ce qui est nécessaire pour éliminer cette infection de votre vie.”  Pourquoi? “Parce que non seulement ce péché ou cette façon de  vivre vous infectent,  mais elle infecte votre témoignage en tant que chrétien, et elle affecte également tout le corps de Christ. Si vous refusez de régler votre problème, vous êtes en train d’affaiblir la vie de votre Eglise, son efficacité et sa croissance.”

 

Si  vous prenez le temps d’examiner votre vie,  et qu’en agissant ainsi, le Saint-Esprit vous montre qu’il y a des choses qui doivent être changées, ou que votre conduite est indigne d’un enfant de Dieu, vous devez chercher à vous en débarrasser. C’est à partit du moment où vous prenez cette décision, que vous êtes destinés à faire partis des plus grands dans le royaume de Dieu. 

 

III- LE SEL ET LE FEU (v.49)

 

3.1) “Car tout homme sera salé de feu.”

Ce point est tellement important que Jésus va décider d’utiliser au verset 49 un exemple du monde pour enseigner à ses disciples. Il veut démontrer que ce principe de juger honnêtement nos propres actions et notre façon de vivre sont tellement importantes que si nous ne le faisons pas, Dieu le fera.

 

Repassez dans votre tête les différentes sphères de votre vie personnelle, de votre vie familiale, vos loisirs, votre mariage, vos amis, votre témoignage dans votre voisinage, votre appel et vos moments de loisirs. Imaginez maintenant Dieu prenant une salière et retirant tout le sel qui s’y trouve pour le remplacer par du feu.

 

Lorsque dans la Bible, on parle du feu, on fait référence à deux choses bien spécifiques. Premièrement, on utilise le feu pour éliminer quelque chose qui n’est pas bon ou qui n’a plus son utilité. Le feu le consume et il disparaît à tout jamais. Deuxièmement, on utilise le feu pour purifier quelque chose qui est bon. Lorsque l’or et l’argent sont passés par le feu, ils sont purifiés de leurs imperfections et valent encore plus chers qu’avant.

 

Aussi, Jésus est en train de dire que Dieu va saler les choses de nos vies avec du feu et que ce feu va faire deux choses: Premièrement, il va mettre en lumière tout ce qui est malpropre dans vos vies pour que celles-ci, entre autre, les motifs impurs, l’égoïsme, la vanité, la haine, un caractère opposé à celui de Jésus, l’orgueil, etc., soient consumés par le feu de la salière de Dieu, parce que Dieu veut éliminer tout ce qui reste du monde en vous.

 

Ensuite, si nous dégageons de bonnes choses dans nos vies, c’est-à-dire, si nous pratiquons l’honnêteté, l’intégrité, l’amour, la compassion, alors le feu de Dieu fera en sorte de maintenir ces choses dans nos coeurs, parce qu’elles font parties du caractère de Christ. 

 

 

3.2) perdre son goût salé

Comme il venait juste d’utiliser cet exemple du sel, Jésus va continuer sur ce thème en disant au verset 50, “le sel est une bonne chose; mais si le sel perd son goût particulier (s’il devient sans saveur), comment le rendrez-vous de nouveau salé? Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix les uns avec les autres.” A l’époque de Jésus, le sel était utilisé comme produit de conservation des aliments.

 

Nous vivons dans un monde qui a pour slogan: “si tu penses que c’est bien, fais-le et si tu as un problème, blâme quelqu’un d’autre.” La culture occidentale a atteint un tel niveau de décadence que si elle veut survivre, elle a besoin de revenir à Dieu. Elle a rejeté son héritage spirituel et culturel et elle est devenue une société où l’égoïsme, l’hédonisme et l’immoralité prédominent.

 

Frères et soeurs, nous pouvons comparer la culture à un morceau de viande cru que l’on expose au soleil. Plus elle est exposée au soleil et plus cette viande va finir par se décomposer. C’est la conséquence du péché dans le monde. Non seulement le péché souille nos vies en tant qu’individus mais il corrompt la société. En raison de l’impact du péché dans le monde, c’est toute la culture occidentale qui est en pleine décadence. Si la culture est en état de décomposition avancée, ne blâmons pas la société puisque celle-ci est laissée à elle-même, blâmons le manque de sel.

 

La viande ne peut se conserver et être protégé que si l’on utilise du sel et notre culture ne peut être préservée et protégée de la décadence que si le sel de la terre, c’est-à-dire, l’Eglise, reste visible et garde sa saveur. Jésus a dit, “vous, les chrétiens, vous êtes le sel de la terre.” Vous faites partis de ces personnes qui sont appelées à préserver cette société de la décadence. Et par la grâce de Dieu, vous pouvez redonner du goût à cette culture. Par contre, cela n’arrive pas par accident. Cela arrive lorsque les chrétiens développent et maintiennent une vision que le monde est perdu. Cela dépend de ce que les chrétiens discutent entre eux.

 

En tant que chrétiens, avoir une vision d’une société perdue, c’est voir celle-ci vivre sans Dieu, et cela signifie faire parti des plus grands dans le royaume de Dieu. Dans le verset 50, Jésus est en train de dire que si vous adoptez sa définition de la grandeur, que si vous gardez les yeux fixés sur l’importance que chaque être humain représente pour Dieu et que vous n’argumentez pas les uns les autres sur ces questions importantes, alors vous faites partis de ceux qui ont la capacité en Jésus-Christ d’empêcher notre culture de sombrer dans une décadence totale.

 

L’église est le moyen que Dieu a prévu pour préserver notre culture occidentale d’une décadence vécue par les anciens empires du passé. Cependant, cela pourra se concrétiser si les gens de l’Eglise sont sur la même longueur d’ondes en ce qui concerne qui est le plus grand et ce qui est le plus important à faire. 

 

IV- COMMENT ETRE EN MESURE DE MANIFESTER CES TROIS PRINCIPES EXPOSES PAR JESUS POUR DEVENIR LE PLUS GRAND?

“Si quelqu’un veut venir avec moi, qu’il (renonce) cesse de penser à lui-même, qu’il porte sa croix et me suive” (Mc.8:34).

 

Mes amis, le monde définit la grandeur d’un homme en termes de puissance, de possessions, de prestige et de position, mais Jésus définit la grandeur d’un homme en terme de la disposition de son coeur et non pas en terme de statut. “Si l’un de vous veut être grand, il doit être votre serviteur, et si l’un de vous veut être le premier, il doit être l’esclave de tous. Car le Fils de l’homme n’est pas venu pour se faire servir, mais il est venu pour servir et donner sa vie comme rançon pour libérer beaucoup d’hommes” (Marc 10:43-45).

 

CONCLUSION

1) Etre grand dans le royaume, c’est chercher à servir et non pas à être servi. Votre formation théologique va confirmer votre ministère mais votre coeur de serviteur va révéler votre maturité spirituelle. Il est souvent plus facile de prêcher l’Evangile que de servir son prochain. Nous n’avons pas besoin de recevoir un don spirituel quelconque pour être en mesure de servir les autres mais d’avoir compris l’amour que Dieu a manifesté pour nous à travers son Fils Jésus-Christ.

 

2) Etre grand dans le royaume, c’est se rendre disponible pour servir. On ne calcule pas le temps, parce que nous avons réalisé que ce n’est pas un travail mais que c’est un privilège que Dieu nous accorde de le servir. Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour la gloire de Dieu.

 

3) Etre grand dans le royaume, c’est être sensible aux besoins des autres. C’est-à-dire, être prêt à servir les gens et à ne faire connaître nos besoins qu’à Dieu seul.

 

4) Etre grand dans le royaume, c’est toujours faire de son mieux avec ce que nous avons. Celui qui est grand dans le royaume ne cherche pas des excuses pour ne pas faire du mieux qu’il peut, mais il saute sur toutes les occasions possibles pour faire ce qui doit être fait pour la gloire de Dieu.  

 

5) Etre grand dans le royaume, c’est accepter d’accomplir toute tâche qui m’est demandée et ce, sans protester. Sachant que si je suis fidèle dans les petites choses que Dieu me confie, il m’accordera d’accomplir de grandes choses pour sa gloire.

 

6) Etre grand dans le royaume, c’est être fidèle dans le ministère que Dieu m’a confié. C’est finir ce que Dieu m’a confié afin que Dieu ne soit pas déshonoré.

 

7) Etre grand dans le royaume, c’est accomplir toute chose avec un esprit d’humilité, parce que toute la gloire doit recevoir à Dieu. Si l’orgueil précède la chute, l’humilité précède la gloire. Nous ne sommes pas sur cette terre pour nous assurer que notre nom sera inscrit sur une plaque ou chercher à ce que notre nom demeure inscrit dans les dictionnaires de ce monde mais à s’assurer plutôt que notre nom est inscrit dans le livre de vie de l’Agneau, et qu’à son retour, nous puissions l’entendre dire, “viens bon et fidèle serviteur, entre dans la présence de ton Maître.”

 

Je résumerai ce qui fait la grandeur d’un homme en citant les paroles de John Wesley: “faites tout le bien que vous pouvez, en utilisant tous les moyens que vous pouvez, de toutes les façons que vous pouvez, partout où vous le pouvez, à chaque instant que vous le pouvez, à tous ceux que vous le pouvez et aussi longtemps que vous le pouvez.”