LES QUERELLES ET LES CONFLITS (Jacques 4:1-12)

(prêché à Glain, dimanche le 20 août 2006) (41)

(Ecrit dans un style parlé)

 

TROISIEME PARTIE (vv.6-10)

 

INTRODUCTION

Un jour, Hudson Taylor fut invité à parler devant une grande foule dans une Eglise presbytérienne à Melbourne en Australie. Celui qui présidait le culte introduisit le missionnaire en utilisant des termes très chaleureux et élogieux. Il énuméra et décrivit entre autre à l’assistance, ce que Hudson Taylor avait accompli en Chine et puis il le présenta en tant “qu’invité de marque”. Hudson Taylor s’avança devant le pupitre sans dire un mot pendant quelques secondes, puis il commença son message en disant: “Chers amis, vous avez devant vous, le petit serviteur d’un célèbre Maître qui s’appelle l’Eternel.”

 

Jésus avait dit à ses disciples plusieurs siècles auparavant: “vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites: nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire” (Luc 17:10).

 

Pourquoi y a-t-il des luttes et des querelles dans l’Eglise?

Depuis quelques semaines, nous avons vu ensemble trois raisons qui amenaient des querelles et des luttes dans l’Eglise. J’aimerais regarder avec vous aujourd’hui, la quatrième raison apportée par Jacques.

 

1.4) les luttes querelles surviennent à cause d’un manque d’humilité

“Il accorde, au contraire,  une grâce plus excellente; c’est pourquoi l’Ecriture dit: Mais Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles” (4:6).

 

 

Jacques n’est pas en train d’enseigner quelque chose de nouveau ici lorsqu’il dit que Dieu bénit les gens humbles. C’est un message qui traverse toutes les Ecritures. “L'Éternel est élevé: il voit les humbles, Et il reconnaît de loin les orgueilleux”  (Ps.138:6). “Il se moque  des moqueurs,  mais  il  fait  grâce  aux humbles” (Prov.3:34).

 

“Car ainsi parle le Très Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint: J'habite dans les lieux élevés et dans la sainteté; Mais je suis avec l'homme contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les coeurs contrits (accablés)” (Es.57:15).

 

Dieu ne bénit pas celui qui a un coeur orgueilleux. Il bénit celui qui vient en toute humilité vers lui et qui admet son besoin. Il bénit celui qui est humble de coeur.  La plupart des querelles et des luttes que nous retrouvons dans les Eglises aujourd’hui sont souvent provoquées par le manque d’humilité.

 

Quelle est la solution proposée par Jacques?

III- LA SOLUTION PROPOSEE PAR JACQUES (Jac.4:7-10).

Il nous donne la solution au problème des querelles et des luttes sous la forme des dix commandements et  sur un ton qui ne laisse aucun doute quand à ses intentions:

1)  Soumettez-vous donc à Dieu (4:7)

2)  résistez au diable (4:7)

3)  Approchez-vous de Dieu (4:8)

4)  Nettoyez vos mains (4:8)

5)  purifiez vos coeurs (4:8)

6)  Sentez votre misère (4:9)

7)  soyez dans le deuil (4:9)

8)  soyez dans les larmes (4:9)

9)  que votre rire se change en deuil, et votre joie en tristesse (4:9)

10) Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera (4:10)

 

Chacun de ces commandements est donné au temps aoriste. L'aoriste est appelé par certains, “le temps par défaut”, c'est-à-dire que c'est le temps qu'on choisit quand il n'y a pas d'autres raisons d'en choisir un autre.

 

Nous vivons dans une société dite “postmoderne” qui a pour principe qu’aucune vérité ne peut être trouvée puisque la vérité n’existe pas (remarquez la contradiction ici) et qui met en avant la diversité  des cultures, la tolérance des perspectives et le multiculturalisme. Cela signifie que non seulement chacun peut vivre comme bon lui semble mais qu’il ne peut pas juger la conduite de celui qui  a décidé de vivre différemment de la sienne. L’effet sur la société est dévastateur puisqu’il n’y a plus de distinction entre le bien et le mal, puisque chacun définit ce qui est bien et ce qui est mal.

 

En utilisant le temps aoriste, Jacques est en train de dire ceci: “j’insiste pour que vous commenciez à faire chacune de ces choses et je ne vous donne pas le choix!” Il adresse ici un appel aux chrétiens à s’écarter de cette double mentalité qu’il a décrite un peu avant dans le chapitre un, c’est-à-dire, avoir un pied dans le monde et un pied dans l’Eglise. Le chrétien est libre de vivre comme Dieu le veut, mais il n’est pas libre de vivre comme il le veut. Il va alors dresser la liste des problèmes que l’Eglise vit, et à chaque problème il va donner une solution: celle de se repentir.

 

Il y a des gens qui fréquentent les Eglises depuis de nombreuses années et qui sont incapables de faire la différence entre exprimer différents sentiments religieux et exprimer différents états d’âme. S’ils avaient été éclairés sur ce sujet, on retrouverait beaucoup plus de vies transformées dans nos Eglises que nous pouvons le constater aujourd’hui. Lorsque vous cherchez à savoir pourquoi il y a tant de personnes, qui, se disant chrétiennes vivent  continuellement  des  difficultés dans leur foi, vous découvrez que la principale cause de leurs incertitudes réside bien souvent dans le fait qu’on ne leur a jamais appris les vrais fondements de la vie chrétienne, et particulièrement parce qu’on ne leur  a  jamais appris ce qu’est la repentance et  à faire la différence entre la vraie et la fausse repentance.

 

Lorsque Jean Baptiste prêchait aux Juifs de se repentir, les Juifs savaient ce qu’il voulait dire. Lorsque Jésus demandait aux Juifs de se repentir, ils comprenaient très bien ce que cela signifiait. Lorsque Pierre va demander à la foule de se repentir, elle saisissait très bien  le sens de ses paroles.  Le problème avec un certain nombre de chrétiens aujourd’hui, c’est que plusieurs connaissent la définition du mot repentance parce qu’ils ont vérifié dans les dictionnaires, mais ils oublient bien souvent que les dictionnaires ne nous expliquent pas toujours le sens éthymologique.

 

Qu’est-ce que la repentance selon le dictionnaire?

Se repentir, selon le dictionnaire, c’est ressentir du regret concernant une faute que l’on a commise, et qui est accompagné du désir de ne plus la commettre et de réparer. C’est regretter une action, souhaiter ne pas l’avoir faite.

 

Qu’est-ce que la repentance au sens biblique du terme? Où ce que l’apôtre Paul appelle la repentance qui mène au salut?

La repentance qui mène au salut, consiste en un changement complet et de l’idée que l’on se fait du péché, et des sentiments que l’on éprouve à l’égard du péché. Le mot du texte grec traduit en français par repentance implique cela. Il signifie deux choses: un changement d’opinion et de disposition. Le sentiment étant le résultat de la pensée, si l’idée que l’on se fait du péché est juste et si elle est accompagnée du sentiment qui lui correspond, le résultat se traduira par une vraie repentance. L’idée où l’opinion que vous avez maintenant adoptée envers le péché sera telle, qu’elle va correspondre à l’opinion que Dieu a lui-même du péché.

 

Se repentir, c’est regretter suffisamment pour abandonner, et abandonner signifie prendre la décision de se détourner de votre péché pour vous tourner vers Christ ou vous réfugier en Christ.

 

La ville de Wabush est située au Canada dans une partie éloignée du Labrador et elle fut complètement isolée du reste  du  monde  pendant longtemps; mais récemment, on construisit une route à travers le désert pour l’atteindre. Il y a maintenant une seule route qui vous conduit à Wabush et une seule route qui peut vous en faire ressortir. Si quelqu’un désire voyager sur une route non pavée pendant six à huit heures pour aller à Wabush, il n’y a qu’une seule façon de s’y rendre et une seule manière de la quitter c’est en faisant demi-tour.

 

Nous arrivons tous à la naissance dans une ville  qui s’appelle “péché”. Comme à Wabush, il n’y a qu’une seule façon d’en sortir ; c’est sur un chemin que Dieu a lui-même construit, celui de la croix. Mais pour être en mesure d’emprunter ce chemin, nous devons d’abord faire un demi-tour complet que la Bible appelle “la repentance” parce que sans la repentance, il n’y a aucune autre manière de quitter la ville.

 

CONCLUSION

Jacques nous rappelle que Dieu ne bénit pas celui qui a un coeur orgueilleux. Il bénit celui qui vient en toute humilité vers lui et qui admet son besoin. Il bénit celui qui est humble de coeur.  La plupart des querelles et des luttes que nous retrouvons dans les Eglises aujourd’hui sont souvent provoquées par le manque d’humilité.

 

Jacques adresse un appel aux chrétiens à s’écarter de cette double mentalité qu’il a décrite un peu avant dans le chapitre un, c’est-à-dire, avoir un pied dans le monde et un pied dans l’Eglise. Il  dresse la liste des problèmes que l’Eglise vit, et à chaque problème il va donner une solution: celle de se repentir.

 

Mes amis, le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu’elle renferme sera consumée.

Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de sa promesse, soit celle du retour prochain de Jésus-Christ,  mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun ne périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance.

C’est pourquoi, bien-aimés en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irréprochables dans la paix. Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut et demeurez dans l’enseignement de celui qui est le Chemin, la Vie et la Vérité: Jésus-Christ.