LE COUT POUR SUIVRE CHRIST (J

LE COUT POUR SUIVRE CHRIST

(prêché à Glain, dimanche le 21 janvier 2007)

(Retranscrit dans un style parlé)

“Car, lequel parmi vous, s'il veut bâtir une tour, ne commencera pas d’abord par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a assez d’argent pour la terminer” (Luc 14:28-35)

DEUXIEME PARTIE

INTRODUCTION

Au début du 20ième siècle parut dans un journal de Londres l’annonce suivante: “Hommes demandés pour effectuer un voyage dangereux et périlleux. Retour non garantie et peu probable, vous aurez à affronter le froid et à vivre des situations périlleuses mais si jamais vous revenez, vous serez reconnu par tous et vous êtes assuré de réussir dans la vie”. Cette article était signée par le fameux explorateur de l’antarctique, Sir Ernest Shackleton qui ramènera une quantité impressionnante d’informations sur cette région. Si Jésus avait dû placer lui aussi une annonce dans un journal à son époque pour trouver des ouvriers, il aurait probablement rédigé cette annonce de la manière suivante: « On demande des hommes et des femmes pour une tâche difficile à accomplir, celle de construire mon Eglise. Vous serez souvent incompris et méprisé même par ceux et celles qui travailleront avec vous. Vous aurez à affronter des attaques constantes de la part d’un ennemi invisible et implacable. Il est même possible que vous ne verrez jamais les résultats de votre travail et que vous recevrez pleinement votre salaire uniquement lorsque vous aurez terminé votre tâche. Cela pourra vous coûter non seulement tout ce que vous possédez, mais vos ambitions personnelles et même votre vie. D’où l’importance de bien calculer le coût si vous voulez vous engager avec moi ».

Nous avons vu la semaine dernière que le passage que nous venons de lire est, sans en avoir l’air, un passage d’une importance capitale pour le chrétien. Nous avons dit qu’il y a si peu de gens aujourd’hui qui osent se poser la question lorsqu’ils veulent entreprendre quelque chose dans la vie”, “qu’est-ce que cela va me coûter?

Nous avons vu que s’il y a bien un sujet sur lequel il est particulièrement important d’en évaluer le coût et les implications, c’est bien celui du salut de nos âmes. Qu’est-ce que cela coûte de vivre en véritable chrétien? Qu’est-ce que cela coûte à un homme de maintenir son coeur pur? N’est-ce pas, après tout, la grande question à se poser, car faute d’y réfléchir, des milliers de personnes après avoir bien démarrer dans la vie chrétienne, se sont détournés du chemin qui conduit au ciel pour finalement se perdre sur le chemin qui mène à la perdition.

II- L’IMPORTANCE DE CALCULER LE COÛT
Je n’ai ni chercher à vous décourager et encore moins chercher à éloigner quiconque de vouloir servir le Seigneur. Je voulais seulement vous encourager tous à aller de l’avant et à porter votre croix. Je désirais vous rappeler qu’avant de vous afficher pour Christ, vous deviez en évaluer le coût, c’est-à-dire ce qu’il vous en coûterait de suivre les enseignements du Seigneur Jésus et que si vous preniez le temps de le faire correctement, et ce, dans tous ses aspects, il n’y avait plus rien qui pourrait vous faire peur.

Permettez-moi de souligner certaines choses que nous devrions tenir compte lorsque nous évaluons ce qu’il en coûte de vivre en véritable chrétien. Retenez ce que je vais dire dans les minutes qui vont suivre, notez-les si vous le pouvez et vous tirerez ensuit vos propres déductions.

1) Evaluez et comparez d’abord ce que vous pouvez gagner et ce que vous pouvez perdre, si vous voulez vivre en véritable chrétien.

Il est possible que vous puissiez perdre certaines chose qui appartiennent au monde, mais vous aller gagner le salut de votre âme qui elle, est immortelle. Il est écrit: “Et que sert-il à un homme de gagner le monde entier, si c’est au prix de la vie de son âme?” (Marc 8:36 F.C.).

2) Evaluez et comparez ensuite entre d’un côté les louanges et les reproches que l’on vous adressera si vous voulez vivre en véritable chrétien.

Il est possible que vous receviez des reproches de la part des hommes, mais vous pouvez être assurés que vous recevrez la louange de Dieu le Père, de Dieu le Fils et de Dieu le Saint-Esprit. Les reproches que vous recevrez, sortiront de la bouche de certaines personnes qui pensent être très spirituelles mais qui manquent totalement de jugement ; mais en contrepartie, vous recevrez la louange du Roi des rois et du juge de toute la terre. Il est écrit: “Heureux serez-vous, si les hommes vous insultent, vous persécutent et dise faussement toute sorte de mal contre vous, parc que vous croyez en moi. Réjouissez-vous et soyez heureux, parce qu’une grande récompense vous attend dans les cieux” (Mat.5:11-12).

3) Evaluez et comparez maintenant les amis qu’il vous restera et les ennemis que vous pourrez avoir parce que vous voulez suivre l’enseignement du Seigneur Jésus et vous pourrez évaluer si cela vaut la peine de vivre en véritable chrétien. D’un côté se trouve l’hostilité du malin et des hommes sans foi ni loi, et de l’autre, vous bénéficiez de l’approbation et de l’amitié du Seigneur Jésus-Christ.

Vos ennemis, tout au plus, peuvent seulement vous blesser au talon. Ils peuvent être déchaînés contre vous et ils peuvent retourner ciel et terre pour vous salir, mais ils ne peuvent pas vous détruire. Rappelez-vous que votre Ami Jésus, est le seul capable de sauver au plus haut point tous ceux qui viennent à Dieu à travers Lui. Il est le Bon berger et il n’y a personne qui peut lui ravir une seule de ses brebis. Il est écrit: “Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre: craignez Dieu qui, après la mort, a le pouvoir de vous jeter en enfer. Oui, je vous le dis, c'est lui que vous devez craindre” (Luc 12:4-5).

4) Evaluez et comparez la vie que vous vivez maintenant et la vie à venir que Dieu vous promet et vous pourrez évaluer si cela vaut la peine de vivre en véritable chrétien. Il n’y a aucun doute que la période dans laquelle nous nous trouvons n’est pas une époque facile. C’est une période où il faut veiller et prier, se battre pour faire sa place, faire confiance à Dieu et travailler pour vivre, mais rappelez-vous que c’est seulement pour un peu de temps. Le temps à venir sera un temps réparateur et de repos. Non seulement le péché sera détruit, mais Satan et ses démons seront liés et jetés dans l’étang de feu et de soufre où ils seront tourmentés éternellement jour et nuit, et nous, tandis que nous, nous entrerons dans un repos éternel. Il est écrit: “la détresse que nous éprouvons en ce moment est légère en comparaison de la gloire éternelle; tellement plus importante, qu’elle nous prépare. Car nous portons notre attention non pas sur ce qui est visible, mais sur ce qui est invisible. Car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles” (2 Cor.4:17-18).

5) Evaluez et comparez les plaisirs trompeurs que le péché apporte et la joie que vous pouvez recevoir de servir le Seigneur et vous pourrez évaluer si cela vaut la peine de vivre en véritable chrétien.

Les plaisirs dans lequel se délectent les gens de ce monde, sont vains, irréels et peu satisfaisants parce qu’ils disparaissent rapidement de leur mémoire. Ils ressemblent à des buissons d’épines qui brûlent, éclairent et crépitent pendant quelques minutes et puis s’éteignent à jamais. La joie et le bonheur que Christ déverse dans le coeur de tous ceux qui lui appartiennent sont non seulement quelque chose de solide, mais qui dure éternellement. Ce bonheur et cette joie ne dépendent pas si nous sommes en santé ou malade et encore moins des circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, ils dépendent uniquement de la sorte de relation que nous avons avec Christ, et lorsque nous mourrons, cette joie et ce bonheur nous accompagneront pour l’éternité pour atteindre son point culminant, lorsque nous recevrons la couronne de gloire qui ne perd jamais son éclat. Il est écrit: “Les méchants ne crient victoire que peu de temps, la joie est de courte durée chez l’homme de mauvaise foi”(Job 20:5). “Car le rire du sot est comme le crépitement des épines en feu sous une marmite: fumée qui s’évanouit” (Eccl.7:6). Mais il est également écrit: “C’est la paix que je vous laisse; c’est la paix que je vous donne. Je ne vous donne pas à la manière monde. Ne soyez pas inquiets, ne soyez pas effrayés” (Jn.14:27).

6) Evaluez et comparez les problèmes que cela occasionne de vivre en véritable chrétien et les problèmes qui attendent le méchant après la mort, et puis, choisissez.

Admettez avec moi pendant un bref instant que la lecture de la Bible, la prière, la repentance, la foi et une vie consacrée à suivre Jésus réserve des temps de souffrances et un renoncement à soi-même. Mais frères et soeurs, est-ce que vous êtes prêts à admettre que tout cela n’est rien lorsqu’on le compare à la colère à venir qui est gardée en réserve pour celui qui ne veut pas se repentir et croire. Un seul jour en enfer, là où le ver ne meure jamais et où le feu ne s’éteint pas, sera pire encore, que toute une vie passée à porter sa croix même si ces choses sont difficilement compréhensibles pour notre intelligence limitée. Il est écrit: “Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu beaucoup de biens pendant ta vie, tandis que Lazare a eu beaucoup de malheurs pendant la sienne. Maintenant il reçoit sa consolation, tandis que toi, tu souffres” (Luc 16:25).

7) Evaluez et comparez le nombre de personnes qui se détournent de leur péché et du monde et qui servent le Seigneur et le nombre de personnes qui abandonnent Christ et qui retournent dans le monde. Pourquoi? Parce qu’ils n’ont pas pris le temps d’évaluer le prix et parce qu’ils ont manqué de foi. L'auteur de l'épître aux Hébreux nous dit comment nous pouvons en arriver à une conclusion qui soit claire en ce qui concerne nos âmes dans Hébreux 11, en révélant ainsi un principe incontournable qui fonctionne pour évaluer le prix à payer pour suivre Christ. C’est ce même principe que Noé a compris et qui l’a protégé.

III- PRINCIPE A RESPECTER POUR PERSEVERER JUSQU’A LA FIN

3.1) Qu’est-ce qui a amené Noé à persévérer pour construire l’arche?

Il se tenait seul au milieu d’un monde composé de pécheurs et de non-croyants. Il a dû supporter le mépris, il a dû accepter d’être ridiculiser et entendre les moqueries de tous ces gens qui étaient sans espérance. Qu’est-ce qui lui a permis d’avoir ce courage et faire en sorte qu’il puisse continuer patiemment à travailler et à affronter tout cela? C’était la foi. Il croyait dans la colère à venir. Il croyait qu’il n’y avait aucune sécurité pour lui, sauf dans l’arche qu’il était en train de construire. C’est sa foi qui lui a permis de ne pas tenir compte de la piètre opinion que le monde de son époque avait de lui. C’est sa foi qui lui a permis non seulement d’évaluer le coût pour poursuivre la construction de l’arche et de ne pas douter qu’il avait tout à gagner à la construire.

3.2) Qu’est-ce qui a amené Moïse à délaisser les plaisirs qu’ils jouissaient dans la maison du Pharaon et à refuser d’être appelé le fils de la fille du Pharaon?

Qu’est-ce qui l’a amené à lier son sort avec un peuple aussi méprisé que les Hébreux, et risquer tout au péril de sa vie, pour conduire ce peuple d’esclave à traverser le désert et le conduire dans la terre promise? Aux yeux du monde de son époque, non seulement n’avait-il rien à gagner mais il avait tout à perdre à agir ainsi. Qu’est-ce qui l’a amené à agir ainsi? C’est sa foi qui lui a permis de ne pas tenir compte de la réaction des gens à son égard et de croire que la récompense à venir était encore mieux que recevoir tous les honneurs de l’Egypte. C’est sa foi qui lui a permis non seulement d’évaluer le coût en voyant celui qui est invisible mais à être également persuadé qu’il avait tout à gagner à abandonner tous les trésors d’Egypte et suivre le chemin que le Seigneur avait tracé pour lui dans le désert.

3.3) Qu’est-ce qui a amené Saul le Pharisien à pouvoir penser qu’il pouvait devenir un chrétien? Comparer avec la pratique de sa religion, le coût et les sacrifices étaient énormes. Il abandonna tous les nombreux disciples qu’il formait parmi les gens de son propre peuple et au lieu de recevoir la faveur des hommes, il s’attira sur lui-même, leur haine, leur hostilité et la persécution même jusqu’à la mort. Qu’est-ce qui l’a amené à être capable d’affronter tout cela? C’était sa foi. Il croyait que Jésus qu’il avait rencontré sur le chemin de Damas, lui remettrait au centuple ce qu’il avait abandonné dans le monde à venir, et cette récompense, c’était la vie éternelle. Par la foi, il a évalué le coût et il a vu clairement de quel côté la balance penchait. Il croyait fermement qu’il avait tout à gagner de porter sa croix.

La foi qui a fait en sorte que Noé, Moïse et Paul ont pu accomplir ce qu’il ont fait, cette foi, est le grand secret qui nous permettra d’arriver à une bonne conclusion en ce qui concerne le salut de nos âmes. C’est cette même foi qui s’attend à “recevoir une grâce plus excellente” (Jac.4:6) et qui va nous aider et nous soutenir lorsque viendra le temps d’évaluer si cela vaut la peine de suivre Jésus. Armé de cette foi, nous serons en mesure d’évaluer les choses à leur juste valeur. Débordant de cette foi, non seulement nous porterons notre croix mais nous ne retranchons pas la couronne qui va avec la croix. Parce que nous aurons bien pesé le pour et le contre qu’il en coûte pour suivre Jésus.

CONCLUSION

Mes amis, que vous en coûte-t-il présentement parce que vous êtes chrétien? Il est fort probable que cela ne vous coûte rien. Il est fort probable que cela ne vous occasionne ni problèmes, que cela ne vous coûte que très peu de temps à méditer, à souffrir, à lire la Parole, à prier et à renoncer à vous-même. Remarquez ce que je dis, celui qui pratique une telle religion comme celle-là ne sauvera jamais son âme. Elle ne vous apportera jamais la paix sur la terre, ni aucune espérance lorsque vous allez mourir. Elle ne pourra vous soutenir aux jours de l’affliction, ni vous remonter le moral à l’heure de votre mort. Une religion qui ne coûte rien, ne vaut rien. N’est-il pas temps d’évaluer ce qu’il en coûte de suivre Jésus et de prendre la décision de marcher dans toutes ses voies?

Pensez si vous voulez à des motifs stimulants de servir le Seigneur et ce qu’il en coûte de pourvoir au salut d’une âme. Pensez de quelle manière le Fils de Dieu a quitté le ciel et est devenu un homme. Pensez à ce qu’il a souffert sur la croix pour payer votre dette à Dieu réussissant à vous racheter complètement. Pensez à tout ceci et rappelez-vous qu’en dehors de Jésus il n’y aucune autre manière pour un homme d’avoir la vie éternelle. Cela vaut la peine de vivre certains problèmes pour le salut d’une seule âme.

Pour quiconque entend ce message aujourd’hui et ressent vraiment dans son cœur le besoin d’évaluer le prix qu’il en coûte de porter sa croix, je l’invite à persévérer et à continuer. J’ose vous dire à vous qui vous sentez souvent défaillir et qui êtes grandement tenté d’abandonner parce que vous êtes découragés, si vous avez l’impression que vos ennemis semblent si nombreux, vos péchés semblent avoir une telle emprise sur vous, vos amis tellement peu nombreux et le chemin semble si escarpé et étroit, je vous dis, de persévérer et de continuer.

Le temps est très court. Encore quelques années à veiller et à prier, encore quelques saisons et tout cela sera terminé. Nous aurons combattu notre dernière bataille et nous n’aurons plus besoin ensuite de combattre.

La présence de Jésus compensera pour tout ce que vous aurez souffert ici-bas. Lorsque nous jetterons un regard en arrière sur le voyage que nous avons fait sur cette terre, nous songeons à nos propres faiblesses. Nous serons surpris d’avoir fait tant pour notre croix et avoir pensé si peu à notre couronne de justice. Prenons courage, nous ne sommes pas loin de la maison céleste. Il peut en coûter beaucoup d’être un véritable chrétien et suivre Jésus-Christ avec un coeur pur, mais cela rapporte finalement la vie éternelle.

Ce n’est pas ce qu’un homme mange mais ce qu’il digère qui fait de lui un homme fort.

Ce n’est pas ce que nous gagnons mais ce que nous mettons de côté qui fait de nous des gens riches.

Ce n’est pas ce que nous lisons, mais ce que nous retenons qui fait en sorte que nous apprenons quelque chose.

Ce n’est pas ce que nous prêchons mais ce que nous mettons en pratique qui confirme que nous sommes des chrétiens nés de nouveau.