LE SERMON SUR LA MONTAGNE (Mat.5:4)

(prêché à Glain, dimanche le 22/04/2007 (16)

(Retranscrit dans un style parlé)

 

 

TROISIEME PARTIE

INTRODUCTION

Lorsque vous lisez les chapitres  5, 6, et  7 dans l’évangile de Matthieu, vous êtes en train de lire le sermon le plus connu de tous les temps qu’on a appelé le sermon sur la montagne. Il a touché et transformé le coeur des hommes et des femmes qui l’ont entendu ou lu, comme aucun autre sermon ne l’a jamais fait, et il a en retour, inspiré un nombre incalculable de sermons parmi les serviteurs de Dieu.

 

Notre Seigneur parcourait toute la Galilée, où il s’était retiré après avoir appris que Jean avait été emprisonné. Il enseignait non seulement dans les synagogues prêchant l’Evangile du Royaume, mais il guérissait toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Voilà pourquoi de grandes foules le suivaient de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au-delà du Jourdain.

 

Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne, un endroit il y avait de la place pour recevoir tous ceux qui voulaient l’entendre, peu importe la classe sociale à laquelle ils appartenaient. Après qu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui et il ouvrit la bouche pour les enseigner.

 

I- IL PARLE DES CITOYENS DU ROYAUME (5:3-16)

1.1) Dans Matthieu 5:3-12, Jésus énumère les traits de caractère que possèdent les  citoyens du royaume des cieux

C’est-à-dire qu’il énumère les huit traits de caractère que nous devons retrouver chez ceux qui sont citoyens de ce royaume et aussi les bénédictions qui les accompagnent tout en mettant en garde ses auditeurs contre les fausses interprétations que les hommes en ont fait, et ce, jusqu’à la fin du chapitre 5. 

 

Certains ont supposé qu’il avait l’intention d’énumérer les différentes étapes de la vie chrétienne, c’est-à-dire, les pas qu’un chrétien est appelé à faire durant son voyage vers la terre promise. D’autres ont cru que les traits de caractère énumérés ici par Jésus doivent se manifester en tout temps dans la vie des chrétiens. Pourquoi n’accepterions-nous pas autant la première explication que la deuxième? Il n’y a rien à première vue qui soit incompatible entre les deux.  Il n’y a aucun doute qu’en tout temps les véritables chrétiens ont manifesté à un niveau plus ou moins élevé, la pauvreté en esprit et tous les autres traits de caractère qui sont mentionnés ici par Jésus.

 

Il est également vrai que le véritable christianisme commence toujours par la pauvreté en esprit et se poursuit dans l’ordre décrit par Jésus “jusqu’à ce que l’homme de Dieu soit parfaitement préparé et équipé pour accomplir toute oeuvre bonne”  (2 Tim.3:17). Nous allons continuer aujourd’hui à examiner le deuxième trait de caractère mentionné par Jésus, tout en n’oubliant pas que nous devons toujours le manifester dans notre vie de tous les jours, même si nous progressons dans notre foi et dans notre connaissance de la personne de Jésus-Christ. Nous savons que cela sera possible, “si nous tenons ferme dans les choses que nous avons apprises dans la Parole” (2 Tim.3:14). 

 

1.2) Dans Matthieu 5:3-12, Jésus parle de la bénédiction que reçoivent les citoyens du royaume des cieux

Cette section du chapitre 5 a été appelée “les Béatitudes” qui signifie “bénédiction suprême” ou “bonheur suprême.”Etant donné que le fondement de tout, c’est « la pauvreté en esprit, »  le premier mot que Jésus va employer pour commencer son sermon, c’est le mot “heureux,” qu’il va utiliser à neuf reprises dans ce passage.

 

Lorsque nous pensons au mot bénédiction nous pensons souvent, soit à une sorte de reconnaissance que nous manifestons envers quelqu’un, ou à une réaction que nous avons lorsque nous recevons un cadeau de valeur, et nous relions le tout au sentiment de plaisir que nous ressentons. Mais le mot “heureux” tel qu’il est utilisé ici dans ce contexte fait référence à l’approbation de Dieu. C’est l’approbation de Dieu et la reconnaissance de quelqu’un qui a commencé à vivre une relation avec Christ. On pourrait finalement dire, “bienheureux celui que Dieu approuve” ou encore  “réjouissez-vous et soyez  dans l’allégresse parce que vous êtes approuvé par Dieu car une grande récompense vous attend dans les cieux.”

 

La bénédiction sous-entend tous les avantages d’être citoyen du royaume des cieux qui est un état de véritable bonheur et cela est réservé seulement à ceux qui possèdent les caractéristiques mentionnées ici par Jésus. Est-ce que nous possédons ces qualités? Sinon, est-ce que les bénédictions qui sont rattachées à chacune des qualités décrites par Jésus ne nous encouragent pas à développer de tels traits de caractère? Que ce sermon de Jésus nous motive à examiner nos attitudes afin de voir s’il n’y a pas de place pour améliorer nos relations tant avec Dieu qu’avec notre prochain.

 

II- CES TRAITS DE CARACTERE SONT INTER-RELIES

2.1) Les citoyens du royaume doivent posséder ces traits de caractère.

Il est évident que certains peuvent être pauvre en esprit, sans pour autant avoir faim et soif de justice. D’autres peuvent être affligés sans pour autant avoir le coeur pur. Certains peuvent être humbles de coeur et ne pas chercher à vivre en paix. Certains peuvent être persécutés mais ne pas rechercher la justice.

 

2.2) Tous ces traits de caractère sont inter-reliés

Ce passage ressemble aux qualités décrites par l’apôtre Pierre dans sa deuxième épître: “Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ. Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. C'est pourquoi, frères, appliquez-vous d'autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C'est ainsi, en effet, que l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera pleinement accordée.” Seuls ceux qui possèdent ces traits de caractère dans les versets 3 à 12 peuvent dire que le royaume des cieux est à eux.

 

La semaine dernière nous avons vu le verset 3 qui correspond au premier trait de caractère que doit posséder celui qui affirme appartenir au royaume des cieux. Aujourd’hui, nous allons examiner le deuxième trait de caractère ou si vous préférez la deuxième béatitude qui se trouve au verset 4.

 

III- LES HUIT TRAITS DE CARACTERE QUE POSSEDENT LES CITOYENS DU ROYAUME

3.1) “Heureux les affligés (ceux qui pleurent), car ils seront consolés.”
Ils sont affligés pour une raison bien spécifique : ils ont réalisé leur pauvreté spirituelle et la condition misérable dans laquelle ils se trouvaient. Ils sont affligés comme David le fut lorsqu’il reconnut son péché d’adultère avec Bathsheba: “je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi. J’ai péché contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux, en sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans ton jugement” (Ps.51:3-4). Remarquez la relation entre les deux premiers traits de caractère. A moins d’être “pauvres en esprit”, ils ne seront jamais « affligés » ou ils ne « pleureront » jamais sur leur pauvreté spirituelle.

 

Il est vrai que celui qui commence à expérimenter intérieurement le royaume des cieux a rarement une idée de la nécessité de ce que nous venons de mentionner. “Je disais dans ma sécurité: je ne chancellerai jamais! Eternel, par ta grâce tu avais affermi ma montagne” (Ps.30:7-8). Il a tellement écrasé le péché sous ses pieds, qu’il peut difficilement croire qu’il demeure encore en lui. Il impose même le silence à toute tentation, au point qu’il ne l’entend même plus, tellement elle se tient loin de lui. Cependant, notre Seigneur sait trop bien que cet état euphorique ne dure pas éternellement, c’est pourquoi il rajoute aussitôt: “heureux les affligés car ils seront consolés.”

 

Il est impossible de penser un seul instant que cette promesse appartienne à ceux qui pleurent pour certaines choses du monde qui sont sans importance ou à ceux qui sont tristes et affligés  parce qu’ils vivent certains problèmes et déceptions qui viennent de ce monde. Nous n’avons qu’à penser par exemple à la perte de leur réputation ou de leurs amis, ou encore à la diminution de leur fortune. Il est impossible de croire un seul instant que cette promesse s’applique à ceux qui sont affligés parce qu’ils craignent qu’on leur fasse du mal ou qui languissent d’inquiétude, ou encore qui désirent et espèrent posséder les choses de ce monde, ces choses “qui rendent le coeur malade” (Prov.13:12). Ne pensons pas que ces gens recevront quelque chose de la part du Seigneur puisqu’il n’occupe pas la première place dans leurs pensées. “Ils honorent Dieu de la bouche et des lèvres, mais leur  coeur est éloigné de Lui” (Es.29:13). 

 

Lorsque Jésus parle des affligés dans ce passage, il fait référence à ceux qui pleurent pour une autre raison plus importante encore: ils soupirent après Dieu, après celui en qui ils se sont déjà réjouis “d’une joie merveilleuse et glorieuse” (I Pi.1:8) dans le passé, lorsqu’il leur permit “de goûter le don céleste, à la bonne Parole de Dieu et les puissances des siècles à venir” (Hb.6:4-5) mais à qui maintenant “il cache sa face et ils sont tremblants” (Ps.104:29). Ils ne peuvent pas le voir à travers ce voile qui est venue se placer devant leurs yeux, mais ils voient apparaître la tentation et le péché qu’ils croyaient à jamais éliminés de leur vie, renaître de leurs cendres pour les poursuivre à nouveau, en tentant de les ramener à nouveau dans l’esclavage. Il ne faut donc pas s’étonner si leur coeur est maintenant tourmentée et que le doute et la tristesse les envahissent.

 

L’ennemi de nos âmes ne manquera pas alors de saisir l’occasion pour se faire entendre à eux et leur demander: “Où est donc ton Dieu?” “Où se trouve cette bénédiction qu’il a tant promis? A quel moment commence le royaume des cieux? Dieu n’a-t-il pas dit que tes péchés étaient pardonnés? Dieu n’a sûrement pas dit cela, n’est-ce pas! Ce n’était qu’un rêve, une simple illusion, ou plutôt le fruit de ta pauvre imagination, car si tes péchés sont pardonnés et effacés, pourquoi alors es-tu dans cet état? Est-ce qu’un pécheur qui a été pardonné de ses péchés peut encore se sentir sale?” Par conséquent, si ces chrétiens affligés au lieu de se tourner vers Dieu pour lui faire connaître leur détresse, commencent à raisonner avec cet esprit séducteur,  qui est le père du mensonge, ils vont sentir tôt ou tard un poids énorme sur leur coeur et une grande tristesse et une grande angoisse les envahir sans pourvoir en expliquer les causes. Même lorsque Dieu brillera à nouveau dans leur coeur et qu’il aura chasser tous leurs doutes concernant le pardon qu’il leur a accordé dans le passé, celui qui est faible dans sa foi pourra encore être tenté et troublé particulièrement lorsque la tentation apparaîtra à nouveau et qu’elle agressera si violemment ses pensées afin de le faire chuter. S’il est vrai que “toute affliction semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie, il produit plus tard pour ceux qui ont déjà été exercés, un fruit paisible de justice” (Hb.12:11). Ceux-là pourront toujours crier: “Seigneur ma chair et mon coeur peuvent se consumer mais toi tu seras toujours le rocher de mon coeur et mon partage. Car voici, ceux qui s’éloignent de toi périssent; tu réduis au silence tous ceux qui te sont infidèles, mais pour moi m’approcher de toi, Seigneur, c’est mon plus grand bien: je place mon refuge en Toi, l’Eternel, afin de raconter toutes tes oeuvres” (Ps.73:26-28). Heureux donc ceux qui sont ainsi affligés, qui comptent sur le Seigneur et qui ne se laissent pas détourner de leur route par les pauvres consolations illusoires qu’offre ce monde si désespéré. Heureux s’ils rejettent résolument les plaisirs trompeurs que le monde peut leur offrir, en se rappelant jusqu’à quel point “tout n’est que vanité” et que tout ceci vise à leur faire abandonner la course qui leur est proposé et à leur faire oublier qu’en tout temps, ils doivent “veiller et prier afin de ne pas tomber dans la tentation” car “l’esprit est bien disposé mais la chair est faible”  (Mat.26 :41). “Heureux toux ceux qui espèrent en Lui” (Es.30:18) et qui refusent fermement tout autre consolation. Ils seront consoler par le Consolateur, qui manifestera non seulement l’amour de Christ dans leur coeur, mais qui leur témoignera jusqu’à quel point ils sont acceptés par Lui et « qu’il sera avec eux tous les jours et ce, jusqu’à la fin du monde » (Mat.28 :20), “car celui qui a fait la promesse est fidèle” (Hb.10:23). Pour ceux d’entre eux qui se demandent s’il est possible que “ceux qui ont été éclairés, qui ont goûté au don céleste et qui ont eu part au Saint-Esprit” (Hb.6:4) puissent retomber, qu’il suffise de dire, par la puissance qui habite en eux, “qui nous séparera de l’amour de Christ?” (Rom.8:35). Serait-ce tout ce que le monde peut vous faire de bien ou de mal? “J’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur” (Rom.8:38-39).

 

Tout ce processus, qui consiste soit à soupirer après un Dieu absent qu’à celui de retrouver la joie d’être accepter par Lui, semblent rappeler les paroles que le Seigneur Jésus a exprimées à ses Apôtres la nuit qui précéda sa passion: “vous vous questionnez les uns les autres sur ce que j’ai dit: Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez. En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira: vous serez dans la tristesse,” à cause de vos doutes, de vos craintes, de vos tentations et de vos passions qui font la guerre à vos âmes, “mais votre tristesse se changera en joie” par le retour de Celui qui fait votre joie, par le retour de Celui que votre coeur aime. «Quand une femme accouche, elle a des douleurs parce que son terme est venu; mais dès qu'elle est accouchée d'un enfant, elle ne se souvient plus de son travail, dans la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde. De même vous êtes maintenant dans la tristesse ;» vous êtes dans l'affliction et ne pouvez être consolés, «mais je vous verrai de nouveau, et votre coeur se réjouira» d'une joie calme et intérieure, «et personne ne vous ravira votre joie » (Jn.16:19-22)

 

Malgré que cette lamentation passée se soit changée en une grande joie par le retour du Consolateur, il y a pourtant une autre lamentation bénie qui habite dans le cœur des enfants de Dieu. Ils gémissent toujours pour les péchés et la détresse dans laquelle se trouvent les êtres humains. “Ils pleurent avec ceux qui pleurent” (Rom.12:15). Ils pleurent pour ceux qui ne pleurent pas sur eux-mêmes, pour ceux qui continuent à vivre dans le péché. Ils gémissent à cause de la faiblesse et de l’infidélité que manifestent ceux qui disent appartenir à Dieu. “Qui est faible que je ne sois faible? Qui vient à tomber, que je ne brûle” (2 Cor.11:29)? Ils sont attristés parce que le Seigneur du ciel et de la terre est continuellement déshonoré. Ils ont en tout temps un horrible sentiment qui les amène à réfléchir sérieusement, surtout depuis que les yeux de leur intelligence se sont ouverts en voyant sans arrêt cet immense abîme sans fond, qui a déjà englouti tant d’hommes et de femmes et qui est toujours grand ouvert pour avaler ceux qui vivent toujours sans Christ. D’un côté, ils voient la demeure éternelle de Dieu et de l’autre, ils voient l’enfer et l’anéantissement de tant de vies. Devant cette horrible vision, ils ressentent l’importance de chaque moment qui passe et qu’ils ne peuvent rattraper. Ils veulent alors s’investir à racheter le temps.

 

Malheureusement, aux yeux du monde, cette sagesse de Dieu est considérée comme étant une folie. L’état de lamentation et de pauvreté spirituelle dans laquelle se trouvent ceux qui appartiennent à Dieu, correspond à leurs yeux à un esprit de stupidité et à un signe de faiblesse. Ils considèrent qu’ils ont la tête remplie d’idées noires et qu’ils ont sombré dans un esprit de mélancolie, ou pire encore, qu’ils sont complètement déments. Il n’est donc pas étonnant du tout que ce jugement soit porté par ceux qui ne connaissent pas Dieu. Prenons l’exemple de deux personnes marchant ensemble et qu’une des deux s’arrête brusquement saisit d’effroi, agitant les bras dans tous les sens, disant à l’autre personne qui l’accompagne: “as-tu vu au bord de quel précipice nous nous trouvons? Regarde, nous sommes sur le point d’être réduit en bouilli. Un pas de plus et nous tombons dans cet immense abîme. Arrête-toi, parce que moi je n’irai pas plus loin pour tout l’or du monde.” Imaginez maintenant qu’elle est toujours en train de parler, lorsque l’autre personne qui semble du moins, à ses propres yeux, avoir une bonne vue, s’avance et ne voit rien de tout de ce qu’elle vient d’entendre. Quel jugement va-t-elle porter sur cette personne qui se trouve à ses côtés et qui vient de l’avertir du danger?  Elle va peut-être dire qu’elle a perdu la tête, qu’elle mange trop de religion et que la connaissance qu’elle possède l’a sûrement dérangé. 

 

Malheureusement combien y en a-t-il parmi les enfants de Dieu, c’est-à-dire ceux dont les yeux sont éclairés, qui se lamentent mais qui malheureusement ne sont pas du tout remués en voyant tous ces gens qui marchent dans l’obscurité et qui s’apprêtent à tomber dans cet abîme sans fond?

Mes amis, Dieu et l’éternité sont des réalités. Le ciel et l’enfer sont toujours grands ouverts devant vous et vous êtes sur le bord du grand abîme qui a déjà  englouti des foules innombrables, des peuples, des nations et des familles de toutes sortes et qui pourtant est toujours prêt à dévorer, qu’ils en soient conscient ou non, l’étourdi, et tous les malheureux de ce monde. Elevez la voix et ne vous taisez pas. Faites monter vers Celui qui vit depuis toute éternité, des prières pour qu’il ait pitié de vous et de vos frères afin qu’il vous juge digne d’échapper à la colère à venir.

 

Pleurez pour vous-mêmes jusqu’à ce qu’il essuie toutes les larmes de vos yeux et ensuite, pleurez pour les souffrances qui déferlent sur la terre, jusqu’à ce que le Seigneur, à son retour, mette fin à la souffrance et au péché

 

CONCLUSION

Heureux ceux qui sont affligés ou ceux qui pleurent (à cause de leurs péchés), car ils seront consolés. Parce qu’ils sont conscients de leur pauvreté spirituelle, ils sont consolés déjà maintenant parce que « Dieu leur accorde le réconfort en toutes occasions. Il nous réconforte dans toutes nos souffrances afin que nous puissions réconforter ceux qui passent par toutes sortes de souffrances en leur apportant le réconfort que nous avons nous-mêmes reçu de lui » (2 Cor. 1 :3-4). Ils seront consolés dans le futur parce que « l’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toutes larmes de leurs yeux » (Apo.7.17). « Il n’y aura plus de deuil, ni lamentations, ni douleur. Les choses anciennes auront disparu » (Apo.21 :4).