JE SUIS LA RESURRECTION ET LA VIE (Jn.11:25)
(Prêché à Glain, dimanche de Pâques, 23 mars 2008) (12)
(Retranscrit dans un style parlé)
INTRODUCTION
Nous pouvons fêter Pâques en mangeant des lapins et des oeufs au chocolat et n’avoir aucune idée de ce que signifie vraiment la résurrection de Christ et c’est ce que nous constatons aujourd’hui dans le monde dans lequel nous vivons. Hier, un homme m’a dit qu’il avait parlé à ses enfants qu’ils allaient participer à une chasse aux oeufs parce que pour eux c’est ce que signifiait Pâques. Même si cela amuse les enfants, nous devons avouer que cela n’a rien à voir avec la mort et la résurrection de Christ et encore moins avec la victoire que nous remportons sur la mort.
Lorsque nous examinons le contexte dans lequel Jésus a prononcé ces paroles, le passage souligne que Lazare était mort, qu’il avait été mis dans un tombeau et que ceux qui le connaissaient, avaient le coeur remplit d’une grande tristesse. Lorsque le Seigneur Jésus-Christ va s’approcher du tombeau, Marthe va lui dire: “Seigneur, il doit déjà sentir mauvais, car il est dans le tombeau depuis quatre jours” (v.39). Elle savait ce que signifiait la mort mais Jésus voulait lui montrer ce que signifiait sa résurrection à venir.
Nous allons maintenant lire quelques versets dans Matthieu 28. J’aimerais que vous remarquiez la joie que ce jour de la résurrection a apportée dans le coeur de ceux qui croyaient en Lui. Il est écrit au verset 5-6: “l’ange prit la parole et dit aux femmes: n’ayez pas peur. Je sais que vous cherchez Jésus, celui qu’on a cloué sur la croix; il n’est pas ici, il est revenu de la mort à la vie comme il n’avait dit. Venez, voyez l’endroit où il était couché.” La douleur qu’on vécu ces femmes qui ont assisté à la crucifixion de Jésus va se transformer en une grande joie ce dimanche lorsqu’elles vont apprendre que Jésus est revenu de la mort à la vie parce que ce fut une victoire remportée sur la mort.
Remarquez ce que Jésus a dit à Marthe: “Je suis la résurrection et la vie” et non
pas “en moi vous avez la résurrection et la vie.” Il y a dans ces mots
prononcés par Jésus une puissance qui implique ce pouvoir de délivrer de la
mort. “On enleva donc la pierre. Jésus leva les
yeux vers le ciel et dit: Père, je te remercie ce que tu m’as écouté. Je sais
que tu m’écoutes toujours mais je le dis à cause de ces gens qui m’entourent,
afin qu’ils croient que tu m’as envoyé. Après avoir dit ces mots, il cria d’un
voix forte: Lazare, sort de là! Le mort sortit les pieds et les mains entourés
de bandes et le visage enveloppé d’un linge” (Jn.11:42-44). Ce fut par la puissance de la Parole
de Dieu que Lazare fut ramené vivant du tombeau.
Remarquez dans Matthieu 28 lorsque le Seigneur Jésus-Christ venait de transmettre ses dernières volontés à ses disciples “d’aller auprès des hommes de toutes les nations et de faire d’eux ses disciples”, il va rajouter au verset 18: “Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre.” Ce mot “pouvoir ou “puissance” signifie “autorité.” C’est la puissance de la parole de Christ qui a permis à Lazare de sortir vivant du tombeau. Lorsque vous et moi commençons à comprendre ce que signifie la résurrection, nous voyons à travers cet événement que c’est par la puissance de Sa parole que nous sommes ramenés de la mort à la vie.
Lorsque Jésus dit à Marthe, “je suis la résurrection et la vie,” il est en train de nous dire qui il est. Puisqu’il est Dieu, il est la vie parce qu’il est l’auteur de la vie. Si Christ habite en nous, nous avons la vie. Vous et moi, nous ne pouvons pas nous maintenir en vie par nous-mêmes. Notre propre souffle est dans les mains de Dieu et s’il enlève notre souffle, nous allons nous retrouver au cimetière. Lorsque nous parlons de la résurrection de Christ, nous devons dire: « C’est en Lui que nous avons la vie, parce que Christ lui-même est la vie. » Nous lisons dans Jean 5:26 : “de même que le Père possède le pouvoir de donner la vie, de même, il a accordé au Fils le pouvoir de donner la vie.” Si Christ habite en vous, alors vous avez la vie. Etre ramené de la mort à la vie, c’est avoir Christ qui habite en vous.
Dans sa nature humaine, notre Sauveur a la vie en lui-même. Nous lisons dans Jean 1:1-4: “Au commencement lorsque Dieu créa le monde, la Parole existait déjà, celui qui est la Parole était avec Dieu, et était Dieu. Il était donc avec Dieu au commencement. Dieu a fait toutes choses par lui, rien de ce qui existe n’a été fait sans lui. En lui était la vie, et cette vie donnait la lumière aux hommes.”
Il est la Parole et par la puissance qui habite en nous, nous avons la vie. Lorsque Christ habite en vous, celui qui est la vie, vous devenez « la lumière du monde.» Lorsque nous sommes ramenés spirituellement parlant de la mort à la vie, nous devenons « la lumière du monde. »
J’ai vu à la télévision un reportage provenant des Philippines montrant un certain nombre de personnes qui transportaient une croix, puis, arrivés à un certain lieu, ils se faisaient crucifier. Ces gens se font crucifier parce qu’ils se sont arrêtés uniquement sur ce que représente la mort physique de Jésus, mais ils n’ont pas compris la signification spirituelle de la croix. Ils portent leurs regards uniquement sur l’aspect extérieur du sacrifice de Jésus perdant ainsi de vue la vraie signification de la résurrection. La résurrection physique n’est pas ce qui est le plus important dans la résurrection de Christ. La résurrection de Christ signifie que nous sommes spirituellement ressuscités, que nous sommes ramenés spirituellement à la vie comme Paul le mentionne dans Romains 6:3-4: “ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés pour être unis à Jésus-Christ, nous avons été baptisés en étant unis à lui dans sa mort? Par le baptême, donc, nous avons été enterrés avec lui pour être morts avec lui, afin que, tout comme Christ a été ramené de la mort à la vie par la puissance glorieuse du Père, nous aussi nous vivions d’une vie nouvelle.”
Voilà où commence la vie dans notre cœur, cette nouvelle vie qui vient de Dieu, que Jésus appelle la nouvelle naissance et qui est différente de tout ce que nous avons connu. Nous expérimentons la résurrection de Christ dans nos vies, lorsque nous commençons à vivre comme Dieu nous le demande.
Ecoutez maintenant ce que Paul dit au verset 5: “Car si nous avons été unis à lui par une mort semblable à la sienne, nous serons également unis à lui par une résurrection semblable à la sienne.” Si nous reconnaissons qu’il est mort pour nous, nous reconnaissons à travers sa résurrection qu’il nous a donnée une nouvelle vie qui ressemble à la sienne.
Au verset 6 Paul ajoute: “Sachons bien ceci: l’homme que nous étions auparavant a été mis à mort avec le Christ sur la croix, afin que notre être pécheur soit détruit et que nous ne soyons plus les esclaves du péché.” Paul dit ici que la mort survient avant la résurrection.
Continuant au verset 7 à 10 il écrit: “car celui qui est mort est libéré du péché. Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous que nous vivrons aussi avec lui. Nous savons en effet que le Christ, depuis qu’il a été ramené de la mort à la vie, ne doit plus mourir: la mort n’a plus de pouvoir sur lui. En mourant, il est mort au péché une fois pour toutes; mais dans la vie qui est maintenant la sienne; il vit pour Dieu.”
C’est là que la résurrection devient une réalité dans nos vies, lorsque nous commençons à comprendre ce que c’est que d’être “libéré du péché” et que nous voyons la résurrection de Christ devenir une réalité dans nos vies.
C’est ce que nous lisons dans Jean 10:17-18: “Le Père m’aime parce que je donne ma vie afin de la recevoir à nouveau. Personne ne me prend la vie, mais je la donne de ma propre volonté. J’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la recevoir à nouveau. C’est là ce que mon Père m’a ordonné de faire.”
Si je me laisse emporter par les émotions lorsque je viens à la croix, où que je m’arrête aux soldats romains et à la foule rassemblée ce jour-là , je perds de vue ce que Jésus a accompli sur la croix pour moi. Il a donné sa vie pour vous et moi. Il a dit à ses disciples: “je pourrais prier le Père et il m’enverrait douze légions d’anges” (Mat.26:53). Ces gens n’avaient aucun pouvoir sur lui et encore moins le soldat romain qui l’a cloué à la croix. Ce sont mes péchés et vos péchés qui l’ont retenu sur la croix. Voilà ce qui a retenu Jésus et c’est pour cela qu’il n’est pas descendu de la croix. Ce n’est sûrement pas les clous qui l’ont retenu sur la croix, mais son amour pour nous. Nos péchés exigeaient que la justice du Père soit satisfaite mais parce qu’il m’aimait et qu’il vous aime, il s’est sacrifié.
Ce ne sont pas les soldats romains, ni les chefs des prêtres, les Scribes ou les Pharisiens qui lui ont enlevé la vie, il a donné volontairement sa vie. Il est sorti du tombeau parce qu’il avait obéi parfaitement à la volonté de son Père. Il a donné sa vie, il a été enseveli et par sa puissance divine, il est revenu à la vie et il est sorti vivant du tombeau. C’était la volonté du Père qu’il en soit ainsi parce que c’est là-dessus que repose la justification de ceux qui lui appartiennent. Nous sommes justifiés par sa résurrection.
Nous lisons dans Matthieu 28:1-2: “Après le sabbat, dimanche au lever du jour, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le tombeau. Soudain, il y eut un fort tremblement de terre, un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre de côté et s’assit dessus.”
Les anges sont descendus du ciel pour le servir et rouler la pierre. Le temps de ses souffrances et de son humiliation est maintenant chose du passé. Nous lisons aux versets 3 et 4: “l’ange avait l’aspect d’un éclair et ses vêtements étaient blancs comme la neige. Les gardes en eurent si peur qu’ils se mirent à trembler et devinrent comme morts.”
Rappelez-vous que les chefs des prêtres et les Pharisiens avaient placé des gardes pour surveiller le tombeau afin que personne ne vole son corps, mais il est écrit au verset 5: “L’ange prit la parole et dit aux femmes: n’ayez pas peur. Je sais que vous cherchez Jésus, celui qu’on a cloué sur la croix; il n’est pas ici, il est revenu de la mort à la vie comme il l’avait dit.”
Le déshonneur qu’il a subit lorsqu’il fut injustement accusé et crucifié se trouvait maintenant derrière lui dans le tombeau; mais il portait toujours sur lui les marques, comme preuve qu’il était revenu de la mort à la vie. Les chefs des prêtres et les Pharisiens donnèrent une forte somme d’argent aux soldats afin qu’ils disent que les disciples de Jésus avaient volé son corps, mais les preuves de sa résurrection demeuraient toujours dans le tombeau.
Nous lisons aux versets 6 à 8: “Il n’est pas ici, il est revenu de la mort à la vie comme il l’avait dit. Venez et voyez l’endroit où il était couché. Allez vite dire à ses disciples: “il est revenu de la mort à la vie et il va maintenant vous attendre en Galilée, c’est là que vous le verrez. Voilà ce que j’avais à vous dire. Elles quittèrent rapidement le tombeau remplies tout à la fois de crainte et d’une grande joie, et coururent porter la nouvelle aux disciples de Jésus.”
Marc rajoute dans son récit au chapitre 16: “allez maintenant, et dites à ses disciples, y compris Pierre; il ira vous attendre en Galilée.” Christ ne refuse personne qui se repent de ses péchés pour lui accorder son pardon et la vie éternelle, même pas à Pierre qui l’avait renié trois fois, mais qui s’était repenti.
L’ange demanda aux femmes d’entrer dans le tombeau et elles virent le linge et les vêtements qu’ils portaient et elles restèrent en arrière. La mort n’a plus aucun pouvoir sur notre Seigneur et c’est à travers ce qu’il a subi en mourant pour nos péchés qu’il peut maintenant compatir avec tout ce que nous ressentons.
Nous lisons dans Hébreux 5:8-9: “Bien qu’il fut le Fils de Dieu, il a appris l’obéissance par tout ce qu’il a souffert. Après avoir été rendu parfait, il est devenu la source d’un salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent.”
Ce sont ceux qui lui obéissent et marchent dans l’esprit de la loi et non pas ceux qui chassent les oeufs de Pâques ou qui ont accepté Jésus qui bénéficient de son salut. Ce sont ceux qui dans la pratique aiment Dieu pardessus tout et leurs prochains comme eux-mêmes. C’est dans ces deux commandements que se résument toute la loi et les prophètes. Il y a une oeuvre de régénération que Dieu accomplit dans nos vies. Cet homme nouveau qui apparaît en nous, est la preuve vivante que nous avons eu part à la résurrection de Christ.
Toutes ces années de souffrances et de persécution que Jésus a vécu sur la terre en parfaite obéissance et soumission à la volonté de son Père l’on qualifié pour être le Sauveur du monde. A travers cette vie de souffrance, il est devenu l’auteur d’un salut éternel et qualifié pour compatir avec chacune de nos infirmités. Jésus est ressuscité avec un corps transformé qui était revêtu d’immortalité et de gloire. Avec ce corps glorifié, il pouvait apparaître et disparaître, passer à travers des objets matériels et monté au ciel et en redescendre.
Dans I Thes.4:13 Paul écrit: “Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n'ont point d'espérance.” Ils sont “sans espérance et sans Dieu dans le monde”
CONCLUSION
La résurrection de Jésus-Christ est le coeur même du Christianisme, « car si Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu'il a ressuscité Christ, tandis qu'il ne l'aurait pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point. Car si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus. Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts » (I Cor.15:14-20).
La promesse que Jésus a faite à Marthe: “Ne t’ai-je pas dit que si tu crois tu verras la gloire de Dieu?” (Jn.11:40), s’applique encore et toujours à tous les croyants, et ce, pour toutes les époques jusqu’au retour de Christ.