LE TEST DE L’AMOUR FRATERNEL (Jac.2:1-13)

(prêché à Glain, dimanche le 28mai 2006) (29)

(retranscrit dans un style parlé)

 

« Mes frères, que votre foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ soit exempte de tout favoritisme »

 

 

PREMIERE PARTIE

 

INTRODUCTION

 

Dans son autobiographie, Mahatma Gandhi écrit que lorsqu’il était étudiant, il avait lu les Evangiles avec attention et qu’il avait même considéré la possibilité de devenir chrétien. Il croyait qu’à travers les enseignements  de Jésus, il pouvait trouver la solution au système discriminatoire qui existait en Inde et qui divisait le peuple. Il décida donc un dimanche d’assister à culte dans une Eglise qui se trouvait tout près de chez lui et de parler au pasteur pour savoir comment il pouvait devenir chrétien. Malheureusement, lorsqu’il entra dans le temple, le portier refusa qu’il puisse s’asseoir avec les autres et il lui suggéra d’aller adorer Dieu avec les gens de sa race. Gandhi quitta l’Eglise pour ne jamais plus y remettre les pieds. Il écrivit, “s’il existe du favoritisme parmi les chrétiens, alors ils ne valent pas mieux que nous, et je préfère rester un hindou”.

 

Il semblerait qu’à l’époque de l’apôtre Jacques, l’Eglise vivait un problème similaire. C’est pourquoi, au début de ce deuxième chapitre, il va condamner tout geste de favoritisme.

 

Pourquoi va-t-il condamner toute attitude discriminatoire?

 

I- PARCE QUE TOUT FAVORITISME DESHONORE LA FOI CHRETIENNE

 

Nous lisons au verset 1: “que  votre  foi en notre glorieux Seigneur Jésus-Christ soit exempte de tout favoritisme.”  Lorsqu’il parle de foi, il est en train de parler à ceux qui vivent une relation avec le Seigneur Jésus parce qu’ils ont mis leur confiance en Lui comme leur Sauveur.

 

 

Pourquoi toute forme de favoritisme quelle qu’elle soit, déshonore-t-elle notre foi?

 

1.1) à cause de ce que nous sommes

Jacques dit que nous sommes des “frères”. Lorsque nous recevons Jésus-Christ, nous devenons membres de la famille de Dieu. En tant que chrétiens, nous sommes frères et soeurs dans le Seigneur. La Bible mentionne à plusieurs reprises que nous sommes enfants de Dieu, ce qui implique que nous sommes frères (des frères et des soeurs spirituels). Peu importe la race, la couleur de la peau, nos professions, ou nos arrière-plans, nous sommes tous des frères et des soeurs en Christ. Lorsque Dieu porte un regard sur ses enfants, il ne voit pas un Américain, un Africain, un Chinois, un Européen, un Indigène ou un Indien, il nous voit tous égaux, comme ses enfants. Il nous voit comme des frères et soeurs en Christ. “Dieu n’est pas seulement le Dieu des Juifs, il est aussi le Dieu des païens” (Actes 10:34).

 

Je me souviens d’une petite histoire que j’ai lue concernant deux pommes qui se trouvaient suspendues à une branche et qui jetaient un regard sur le monde. La première pomme dit à la deuxième: “regarde tous ces gens qui sont en train de se battre, qui volent et qui s’entretuent. Il n’y a personne qui semble disposé à s’entendre avec son frère. Un jour, nous les pommes nous serons les seules à rester sur cette terre et nous dirigerons le monde”. La deuxième pomme demanda alors à la première pomme: “Lesquelles d’entre nous dirigera le monde? Les rouges ou les vertes?”

 

Malheureusement, les gens ont tendance à porter un regard sur les autres en fonction de la race ou de la couleur de la peau, mais lorsque Dieu porte son regard sur quelqu’un, il ne voit pas s’il est noir ou blanc, rouge ou jaune. Il nous voit tous comme étant des gens créés à son image, un peuple racheté faisant parti d’une famille spirituelle. “Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils Unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle” (Jean 3:16; 2 Thes.10). 

 

Lorsque nous considérons le fait que nous sommes frères, Jacques rappelle que toute forme de discrimination de notre part déshonore notre foi.

 

Pourquoi toute forme de favoritisme quelle qu’elle soit déshonore-t-elle notre foi?

Non seulement parce que nous sommes frères et soeurs en Christ, mais:

 

1.2) à cause de celui à qui nous sommes redevables

Nous appartenons au Seigneur Jésus-Christ, le Seigneur de gloire. Lorsque vous pensez à Jésus, vous pensez à quelqu’un qui n’a montré aucun favoritisme ni manifesté aucune discrimination envers qui que ce soit.  Lorsque vous pensez à Jésus, vous pensez à celui qui a aimé tout le monde. Il est mort pour sauver tous les hommes, indépendamment de ce qu’ils étaient ou de ce qu’ils avaient fait.

1) Dieu a envoyé Jésus pour guérir ceux qui ont le coeur brisé (Luc 4:18).

2) Dieu a envoyé Jésus pour proclamer aux captifs la délivrance (Luc 4:18).

3) Dieu a envoyé Jésus pour que les aveugles recouvrent la vue (Luc 4:18).

4) Dieu a envoyé pour renvoyer libres les opprimés (Luc 4:18).

5) Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils (Gal.4:6).

6) Dieu nous a prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par J.C. (Eph.1:5).

1) “parce que devant Dieu il n’y a point de favoritisme” (Rom.2:11; Ac.10:34; Eph.6:9).

 

Quelqu’un rapporta cette histoire magnifique concernant une banque de Chicago qui demanda un jour qu’on lui fournisse une lettre de recommandation sur un jeune homme de Boston qui avait postulé pour travailler à la banque. Le bureau d’enquête qui vérifia les antécédents du jeune homme, ne pu livrer que quelques informations concernant celui-ci. Entre autre, que le père du jeune homme était un chauffeur de taxi et que sa mère appartenait à la classe ouvrière. Mais, s’empressa-t-il de rajouter, c’était une famille issue d’un heureux mélange de gens de la ville de Saltonstalls, de Peabodys et de d’autres grandes familles de Boston. Sans aucune hésitation, ils recommandèrent la candidature du jeune homme à la Banque.

 

Quelques jours plus tard, la banque de Chicago leur envoya une note disant que l’information qu’ils leur avaient fournie était tout à fait incomplète et ne correspondait pas nécessairement à ce qu’elle avait demandée. Il était écrit, “nous n’envisageons pas d’engager ce jeune homme dans un but de reproduction pour améliorer la race humaine, mais seulement pour travailler dans une de nos agences”.

 

Il en est de même avec Dieu,  qui respecte toutes les créatures sur terre et qui ne rejette personne qui vient à lui avec un coeur repentant et qui veut travailler pour l’avancement de son royaume, peu importe, ce qu’à fait sa famille dans le passé, peu importe à quelle famille il appartient, sa race, sa couleur et sa langue, le Seigneur veut qu’aucun ne périsse mais que tous parviennent au salut. “Pierre, ouvrant la bouche, dit: En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point exception de personnes, mais qu'en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable” (Actes 10:34-35). « Dieu rend les hommes justes à ses yeux par leur foi en Jésus-Christ. Il le fait pour tous ceux qui croient au Christ, car il n’y a pas de différence entre eux : tous ont péché et sont privés de la présence glorieuse de Dieu. Mais Dieu, dans sa bonté, les rend juste à ses yeux, gratuitement, par Jésus-Christ qui les délivre du péché. Dieu l’a offert en sacrifice afin que, par sa mort, le Christ obtienne le pardon des péchés en faveur des hommes qui croient en lui» (Rom.3 :22-26).

 

 

CONCLUSION

 

Rendons grâce au Seigneur qu’il ne fasse pas de favoritisme. Si Dieu avait montré un certain favoritisme, je suis convaincu qu’en regardant le visage de quelqu’un, sa démarche et tous les péchés qu’il a commis, il y en a plusieurs parmi nous qu’il aurait mis de côté pour accéder à son salut.  Si j’appartiens à la famille de Dieu, c’est parce que Dieu ne fait pas de favoritisme et que lorsque Jésus-Christ a accepté de mourir sur la croix, il l’a fait pour moi et pour tous ceux qui croirait à son sacrifice. Jacques rappelle que lorsque nous considérons le fait que nous appartenons à Celui qui n’a jamais manifesté de favoritisme ou de discrimination envers personne, mais que nous faisons des distinctions entre les personnes nous déshonorons notre foi.