NEHEMIE CHAPITRE 10 (troisième partie)

(prêché à Glain le 3 juillet 2005)

 

II- LES SIX POINTS COMPRIS DANS CETTE ALLIANCE

 

INTRODUCTION

La semaine dernière nous avons vu le deuxième point de cette alliance que les Israélites avaient contractée par écrit avec l’Eternel. Nous avons conclus que le sabbat est avant tout le jour du repos de Dieu, après l’accomplissement de l’oeuvre de la création et que le septième jour était primitivement consacré à des sacrifices, à un culte ou à quelques services religieux mais qu’il était avant tout pour l’homme et l’animal, un jour de repos complet. C’était une disposition bienfaisante répondant aux besoins de l’homme ; c’est ce qu’à confirmé Christ lorsqu’il a dit, “le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat” (Marc 2:27).

 

Finalement, nous avons dit que le jour du repos du chrétien correspond au premier jour de la semaine qui contraste avec le septième jour de la semaine, le sabbat.

Le septième jour, Dieu se reposa, le premier jour Christ ressuscita.

Le sabbat rappelle une création achevée, le premier jour, une rédemption complétée.

Le sabbat est un jour de fête imposé par la loi, le dimanche est un jour d’adoration et de culte volontaire.

 

Aujourd’hui, nous verrons les trois prochains points qui ont des liens très étroits entre eux.

 

2.3) ils promirent de donner de l’argent, du blé et des animaux pour les différentes offrandes au temple (vv.32-34)

 

“Nous nous imposâmes comme règle de verser chaque année une pièce de quatre grammes destinée au service du temple de Dieu: cette contribution servira à procurer les pains offerts à Dieu, les sacrifices complets et les offrandes végétales de chaque jour, les sacrifices qu’on offre le jour du sabbat, le jour de la nouvelle lune ou les autres jours de fête, les autres offrandes consacrées à Dieu, et les sacrifices  offerts par Israël pour obtenir le pardon; elle servira enfin à assurer tous les travaux d’entretien du temple de notre Dieu. Nous, les prêtres, les Lévites et les laïcs, nous avons tiré au sort pour répartir entre nos familles respectives les périodes où nous aurons à fournir les offrandes de bois pour le temple de notre Dieu; chaque année, comme le prescrit la loi, nous apporterons le bois nécessaire pour brûler les sacrifices sur l’autel du Seigneur notre Dieu”.

 

Les Israélites  reconnaissaient  ce  besoin  de  soutenir financièrement et matériellement, pour que les offrandes et les sacrifices puissent continuer année après année dans le temple de Dieu. Cela leur permettrait de ne pas oublier le prix de leur rachat. Chaque sacrifice leur rappelait qu’un animal innocent avait été immolé et que son sang avait été versé pour qu’ils puissent obtenir le pardon de leurs péchés.

 

Ces sacrifices d’animaux annonçaient le sacrifice de Jésus sur la croix. L’Agneau de Dieu qui efface le péché du monde. Comme Pierre le rappelle si bien, “vous savez que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de  vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache” (I Pierre 1:18-19).

 

2.4) ils promirent d’apporter les premiers produits du sol, les premiers fruits de leurs arbres et de présenter leurs fils premier-nés et les premiers petits de leur bétail (vv.35-37a)

 

“Nous avons pris la résolution d’apporter chaque année au temple les premiers produits du sol et les premiers fruits de nos arbres; nous y présenterons nos fils premiers-nés et les premiers petits de notre bétail, comme le prescrit la loi. Nous amènerons les premiers-nés de nos troupeaux de boeufs, de moutons et de chèvres au temple de notre Dieu, et nous les remettrons aux prêtres qui assurent le service du temple. Nous remettrons également à ceux-ci une part de notre meilleure  farine, de même que nos offrandes de fruits, de vin nouveau et d’huile, que nous déposerons dans les locaux annexes du temple.”

 

Pourquoi ont-ils fait cette promesse et pourquoi Dieu se souciait-il qu’on lui apporte et consacre les premiers-nés de tout? Nous avons la réponse dans Exode 13:11-16: “Moïse dit: lorsque le Seigneur vous aura conduits dans le pays de Canaan et qu’il vous l’aura donné, comme il l’a promis à vos ancêtres et à vous-mêmes,  vous lui offrirez  les premiers-nés mâles.  Tout premier-né de vos bêtes lui appartient. Vous rachèterez avec un agneau, tout premier-né d’une ânesse, et si vous ne le rachetez pas, vous le tuerez en lui brisant la nuque. Vous rachèterez aussi tout  premier-né de l’homme parmi vos fils” (le rachat des premiers-nés devait être pour Israël, le rappel de son propre rachat).

 

“Et lorsque ton fils te demanderas un jour: pourquoi fait-on cela? Tu lui répondras: grâce à sa force irrésistible, l’Eternel nous a fait sortir d’Egypte, où nous étions esclaves; et, comme Pharaon s’obstinait à ne point nous laisser partir, l’Eternel fit mourir tous les premiers-nés dans le pays d’Egypte, depuis les premiers-nés des hommes jusqu’aux premiers-nés des animaux. Voilà pourquoi nous offrons en sacrifice à l’Eternel tout premier-né mâle d’une bête, tandis que nous rachetons tout garçon premier-né. Ces sacrifices  seront pour vous un rappel, comme une marque sur votre bras ou sur votre front. Ils vous rappelleront que c’est par sa main puissante que l’Eternel nous a fait sortir d’Egypte.”

 

En agissant ainsi, les Israélites reconnaissaient qu’ils appartenaient à Dieu et qu’il était le seul qui pouvait diriger leurs vies, puisqu’il les avait rachetés. C’est ce que Paul nous rappelle dans 1 Co.6:19b-20a: “vous ne vous appartenez  pas  à  vous-mêmes: Dieu vous a rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, puisqu’ils appartiennent à Dieu”.  Nous appartenons maintenant à Dieu, nous ne sommes donc plus libres de faire ce que nous voulons avec nos corps, et notre esprit, et c’est aussi en parti, ce que la sainte Cène nous rappelle.

 

Le monde dit, tu es maître de ton corps. Si tu es enceinte et que tu ne veux pas du bébé qui se trouve dans ton ventre tu peux le tuer, parce que tu as le droit de faire ce que tu veux avec ton corps.”  Cependant, Paul écrit, “non, ton corps ne t’appartient pas.  Tu  n’as  pas  le  droit  de faire ce qui te plaît avec le corps que Dieu t’a donné.”

 

Etre chrétien, c’est reconnaître que Dieu a tous les droits sur nos vies et c’est accepter de vivre dans les limites qu’il a établies, parce qu’il nous a racheté à un grand prix, lorsqu’il a offert son Fils Jésus en sacrifice. C’est ce que ce passage enseigne ici. Les Israélites ont reconnu eux aussi qu’ils avaient été rachetés à un grand prix et qu’ils appartenaient à Dieu. Ils reconnaissaient que Dieu avait tous les droits sur leurs vies et ils acceptaient de vivre dans les limites qu’il avait établies; voilà pourquoi ils firent cette promesse.

 

2.5) ils promirent de verser la dîme de tous leurs revenus (vv.37b-39a)

“Nous promettons d’apporter la dîme ou la dixième partie de ce que produiront nos terres. Les lévites iront eux-mêmes prélever cette dîme dans toutes les villes situées sur les terres que nous cultivons. Un prêtre, descendant d’Aaron, accompagnera les lévites quand ils prélèveront la dîme; et les lévites apporteront le dixième de la dîme à la maison de notre Dieu, dans les chambres de la maison du trésor. Les enfants d’Israël et les fils de Lévi apporteront dans ces chambres leurs offrandes de blé, de vin nouveau et d’huile; là où se trouvent les ustensiles du sanctuaire, et où se tiennent les prêtres qui font le service, les portiers et  les chanteurs.”

 

C’est à peu près à la même époque que Dieu avait dit aux Israélites à travers la bouche du prophète Malachie, “apportez donc réellement la dixième partie de vos revenus dans mon temple, afin qu’il y ait toujours de la nourriture dans ma maison. Vous pouvez me mettre  à l’épreuve à ce sujet , dit l’Eternel des armées, et vous verrez bien si je n’ouvre pas pour vous les vannes du ciel, et si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance (combler de bienfaits)” (Malachie 3:10).

 

Cette promesse de payer la dîme est la réponse du peuple à cet appel de Malachie. Dieu demandait à ce que la dîme versée soit utilisée pour le soutien du temple et le ministère des Lévites et des prêtres  afin  que  le  peuple puisse bénéficier d’une direction spirituelle.

 

De même, dans le Nouveau Testament, les chrétiens sont appelés à donner une partie au Seigneur

de ce qu’ils ont reçue. Paul mentionne dans I Cor.16:2 que le Seigneur vous laisse la liberté de déterminer vous-même ce que vous devez donner: “que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui, ce qu’il pourra, selon sa prospérité.” Paul traite également de ce sujet dans la deuxième épître aux Corinthiens dans les chapitres 8 et 9, tout en soulignant que c’est à vous de choisir ce que vous pouvez donner à Dieu. Dans le Nouveau Testament, ce n’est pas tellement le pourcentage ou la somme d’argent qui est mis de l’avant, mais plutôt les motifs qui vous poussent à donner pour le Royaume de Dieu. En fait, votre don sera équivalent à la reconnaissance que vous éprouvez envers Dieu pour toutes les bénédictions que vous recevez de lui.

 

Vous donnez parce que vous reconnaissez que vous avez reçu de Dieu. Si vous avez un coeur reconnaissant, si votre vie a été transformée, si vous vous rappelez que Dieu a déversé des bénédictions en abondance dans votre vie, qu’il est toujours avec vous dans les  moments difficiles,  qu’il vous  accorde des avantages inhabituels, qu’il  vous a  ouvert des portes pour le servir et créer des opportunités pour vous, ou qu’il vous a guéri lorsque vous étiez malade physiquement ou moralement, alors il n’y a aucun doute que votre coeur sera rempli de gratitude et que vous donnerez librement ce que vous pouvez au Seigneur. Ce n’est pas tellement l’argent que vous avez qui doit déterminer le pourcentage que vous devez donner à Dieu,  mais plutôt le degré de reconnaissance que vous avez envers  Dieu qui devrait déterminer ce que vous offrirez au Seigneur comme offrande.

 

L’apôtre Paul déclare, “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu” (I Cor.10:31). Lorsque l’argent est utilisé pour glorifier le Seigneur, alors nous donnons l’opportunité à Dieu de manifester sa puissance en pourvoyant à ceux qui lui appartiennent (Malachie 3:8-12).

 

Nous sommes donc appelés à faire en sorte que notre argent soit utilisé pour la gloire de Dieu. Lorsque nous donnons, nous honorons Dieu, nous participons à l’avancement de son royaume, nous manifestons notre foi en ses promesses, nous nous exposons à recevoir ses bénédictions et nous faisons quelque chose à laquelle chacun peut participer.

 

En ayant cela à l’esprit, allons dans Marc 12:41-44 où Jésus et ses disciples se trouvent dans le temple et que Jésus regardait  la  foule  mettre  de l’argent dans le tronc.  Dans ces quelques versets, Jésus donne certains principes qui devraient diriger l’utilisation de notre argent particulièrement au sujet  de notre offrande. Remarquez les paroles de ce verset: “Jésus, s’étant assis vis-à-vis du tronc, regardait  comment  la  foule y  mettait  de l’argent.  Plusieurs riches mettaient beaucoup.

0

Ce jour-là,  il ne cherchait pas à établir combien les gens devaient donner, mais plutôt faire réaliser aux gens pourquoi ils donnaient. Dans l’espace réservé aux offrandes, il y avait 13 coffrets en cuivre dans  lesquelles les adorateurs déposaient leurs offrandes, et chaque coffret portait une inscription mentionnant  à quelle fin servait l’argent. On appelait ces coffrets “des trompettes” et lorsque les gens déposaient des pièces de monnaie dans “ces trompettes”, cela faisait beaucoup de bruit. Ainsi, plus le montant d’argent que  les gens déposaient était important, plus le bruit était imposant.

 

Si l’on y réfléchit bien, on comprend pourquoi on avait installé ce système de tronc. Il était évident que ceux qui voulaient montrer jusqu’à quel point ils étaient généreux, pouvaient le faire en déposant une grande quantité de pièces qui feraient beaucoup de bruit. C’était une pratique que Jésus avait déjà rejeté, dans Matthieu 6:2, lorsqu’il avait dit, “quand tu donnes de l’argent aux pauvres, n’attire pas bruyamment l’attention sur toi, comme le font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues: ils agissent ainsi pour être loués par les hommes; ils ont déjà leur récompense.

 

Lorsque la pauvre veuve mit deux petites pièces totalisant un quart de sou, il est clair que cela ne fit pas tellement de bruit  dans  le  tronc à comparer aux offrandes versées par le riche.  Mais pour Jésus,  ce qui  comptait c’était le  bruit que son offrande avait fait dans le coeur de Dieu. Lorsque Jésus vit que cette pauvre veuve avait donné tout ce qu’elle avait, il n’a pas pu se contenir plus longtemps, et il va utiliser son offrande pour donner un enseignement  à tous ceux qui étaient présents à ce moment-là. 

 

Je peux  imaginer la réaction de la foule lorsque ceux qui étaient riches déposaient leur grosse somme d’argent dans le tronc. J’ai l’impression que certaines personnes devaient laisser entendre des “ohhhhhhh” et des “ahhhhh” lorsqu’elles entendaient le bruit que faisait l’argent qui tombait dans les différents coffrets. Je peux ensuite imaginer la pauvre veuve qui s’approche du tronc et qui dépose ses deux petites pièces faisant un quart de sou.  Il  n’y a probablement eu aucune réaction dans la foule, mais pendant que les riches recevaient la louange des hommes pour leurs dons, cette femme recevait les louanges de Dieu. Car voyez-vous, ce n’est pas le montant d’argent qui est déposé comme offrande qui va déterminer la bénédiction que Dieu va donner, mais le motif qui se cache derrière le don, parce que c’est à partir du motif qui pousse quelqu’un à donner, que Dieu évalue la valeur et le sacrifice de l’offrande.

 

Mère Thérèsa à dit un jour: “lorsque vous avez donné à Dieu ce que vous n’aviez pas besoin, vous n’avez encore rien donné, parce que cela n’a exigé aucun sacrifice de votre part.”

 

Un des enseignements les plus saisissants sur le thème de la reconnaissance qui est due à Dieu, c’est le récit des dix lépreux qui se trouve dans Luc 17:11:19. Nous sommes ici en présence de dix hommes réduits à la misère la plus totale. Non seulement étaient-ils affectés par une terrible maladie répugnante, mais ils étaient exclus de tout contact humain à cause de cette maladie. Il n’y avait personne qui pouvait soulager leurs souffrances physiques et émotionnelles. Puis, ils vont rencontrer Jésus, et leur vie va changer. Il va leur demander d’aller se montrer aux prêtres, et pendant qu’ils y allaient, ils furent guéris.

 

Alors qu’ils faisaient route pour aller se montrer aux prêtres afin de pouvoir réintégrer leur famille et retrouver leurs amis, un seul, réalisant ce qu’il venait de lui arriver, va revenir sur ses pas louant Dieu à haute voix. Il va se jeter aux pieds de Jésus, le visage contre terre, et le remercier: cet homme était samaritain. Dix hommes avaient été guéris mais seulement un seul revint sur ses pas pour remercier Jésus.  N’est-il pas exact de dire que souvent nous sommes portés à nous comporter comme les neuf qui ont continué leur chemin. Nous sommes anxieux de recevoir de Dieu, mais combien nous oublions de le remercier pour ce que nous avons reçu de lui.

 

Jésus demanda au samaritain qui venait d’être guéri» tous les dix ont été guéris, n’est-ce pas? Où sont les neuf autres ? » Jésus était très conscient que seulement un seul sur les dix était revenu lui manifester sa reconnaissance. Personne n’a-t-il pas pensé à revenir pour remercier Dieu à part cet étranger?

 

CONCLUSION

Mes amis, nous sommes invités à nous rappeler que Dieu doit être le premier dans tous les domaines de notre vie, que nous sommes totalement dépendant de lui, et que devons lui être reconnaissant pour tout ce que nous sommes  et pour tout ce que nous avons, parce que tout vient de lui.

 

Rappelons-nous que nous avons été rachetés à un grand prix, et qu’en remerciement et par  reconnaissance pour ce que Dieu a fait pour nous, il demande à être le premier en toutes  choses parce  que  tout  lui appartient.  Dieu ne nous oblige pas à lui donner quoi que ce soit, il nous laisse la liberté de le faire, parce qu’il sait que celui qui est reconnaissant donne avec joie dans tous les domaines de sa vie. Rappelez-vous votre don sera équivalent à la reconnaissance que vous éprouvez envers Dieu pour toutes les bénédictions que vous recevez de lui. Dieu ne veut pas être le premier dans votre vie seulement parce qu’il vous le demande, mais parce que vous avez compris, que peu importe ce que vous lui donnez, vous n’aurez jamais assez, pour rembourser la dette que vous lui devez. Vous étiez morts spirituellement et il vous a accordé la vie éternelle en Jésus-Christ.