DEMANDER LA SAGESSE A DIEU PARCE QU’IL DONNE GENEREUSEMENT

(I Rois 3:16-28; Jacques 1:5-8; 3:17)

(prêché à Glain, dimanche le 11 décembre 2005)(5)

DEUXIEME PARTIE

 

 

INTRODUCTION

La semaine dernière nous avons vu que Jacques écrit que lorsque nous vivons une épreuve ou une situation difficile nous devrions demander à Dieu qu’il nous accorde la sagesse nécessaire pour faire face à l’épreuve que nous traversons. La première raison est très simple: nous devons demander à Dieu afin de recevoir de Dieu parce que Dieu agit uniquement en réponse à la prière parce qu’il entend nos prières.

 

Nous allons voir cette semaine la deuxième raison pour laquelle nous devons nous adresser à Dieu.

Nous devons nous adresser à Dieu, parce que Dieu, dit Jacques, est un Dieu qui non seulement donne, mais il le fait avec générosité. Il va le souligner à deux reprises au verset 5: “qu’il demande à Dieu qui donne à tous simplement (généreusement) et sans reproche (avec bienveillance) et elle lui sera donnée.” Dieu est un Dieu qui donne. Jacques ne met pas l’emphase sur le mot “donner” pour rien. Il veut  faire ressortir et il veut nous rappeler unegrande caractéristique de Dieu.La Bible  est remplie de passages qui rappellent que Dieu est un Dieu qui donne. Elle nous rappelle que c’est Dieu “qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses” (Actes 17:25), et que “Dieu a tellement aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que tout homme qui croit en lui ne meure pas (périr), mais qu’il ait la vie éternelle” (Jean 3:16).

 

Le mot traduit par “généreusement” ne se retrouve que dans ce verset dans tout le N.T. Il provient de la racine du mot “simple” et la racine de ce mot est utilisée dans un contexte pour souligner un seul oeil, ou avoir une seule pensée.En d’autres mots, cela signifie que Dieu  est  absolument  inébranlable dans son intention et qu’il a en vue une seule chose, c’est de simplement donner la sagesse à quiconque la lui demande, parce que nous avons besoin de sa sagesse pour vivre dans sa justice au quotidien. Le roi Salomon a eu besoin de la sagesse de Dieu dès le début de son règne.

 

Dans I Rois 3, l’auteur raconte que deux femmes, deux prostituées, se disputent la maternité d’un enfant. Il croit bon de nous faire connaître la condition des deux femmes pour nous montrer que le roi ne rendait pas justice en fonction du statut ou de la classe à laquelle appartenaient les gens. Non seulement il souligne que ce sont deux prostituées qui aux yeux de la population n’ont aucune crédibilité, mais qu’il n’y a aucun homme qui les accompagne pour confirmer qu’il est bien le père de l’enfant (au fait, est-ce qu’elles savaient vraiment qui était le père de leur enfant), il n’y avait aucun témoin pouvant corroborer les dires de l’une ou de l’autre prostituée et aucun des deux bébés ne portaient une marque distinctive, par exemple, une tache de naissance qui aurait pu l’identifier à une ou l’autre des deux mères. Tout ce que le roi avait comme élément pour pouvoir juger la cause qu’il avait devant lui, c’était la parole de deux femmes qui avaient perdu toute réputation et toute crédibilité.   Il devait donc employer des moyens qui sortiraient de l’ordinaire s’il voulait être en mesure de découvrir la vérité.

 

“La première femme dit: moi et cette femme nous habitons la même maison. J’ai mis au monde un fils, dans la maison, à un moment où elle était là. Deux jours plus tard, elle aussi a mis au monde un fils. Nous vivons seules dans cette maison, il n’y a personne d’autre que nous deux. Or cette nuit, le fils de cette femme est mot parce qu’elle s’était couchée sur lui. Alors elle s’est levée au milieu de la nuit, et pendant que je dormais, elle a pris mon fils qui était à côté de moi (dans mon sein), et elle l’a couché dans son lit; puis elle a placé son fils, qui était mort, à côté de moi.

 

Ce matin, quand je me suis levée pour allaiter mon fils, je l’ai trouvé mort; je l’ai regardé attentivement à la lumière et j’ai vu que ce n’était pas mon fils” (vv.17-21). Le roi aurait pu s’amuser à contre interroger la femme qui venait de parler afin de soulever un doute raisonnable. Par exemple, il aurait pu lui dire: “si tu dormais au point où tu ne t’es même pas aperçue que quelqu’un t’avais enlevé ton bébé qui se trouvait blotti dans tes bras, comment as-tu pu alors voir tout ce que tu viens de me dire à l’instant? Comment peux-tu prétendre que pendant que tu dormais,  il y a eu un échange de bébé et que cela ne t’a même pas réveillé? Ne serait-il pas possible que ce soit plutôt toi qui se serait couché sur ton propre enfant et qui l’aurais échangé avec celui de l’autre femme?”

Ce n’est pas ce que cherchait Salomon puisque les deux femmes s’accusaient mutuellement et qu’il n’y avait pas eu de témoin de la scène. Il va intervenir en demandant qu’on lui apporte son épée. Et il dira: « coupez l’enfant vivant en deux et donnez-en la moitié à chacune des femmes ». Alors la femme dont le fils était vivant “poussée par son profond amour”, va renoncer à son fils en disant: “majesté, qu’on donne plutôt l’enfant vivant à cette femme, mais surtout qu’on ne le fasse pas mourir”. Cette réaction, est celle que nous nous attendons tous à voir se manifester de la part d’une mère à l’égard de son enfant. C’est plutôt les paroles prononcées  par l’autre mère qui seront déconcertantes: “l’enfant ne sera ni à moi ni à toi” dit-elle. “Coupez-le!” Elle avait mordue à l’appât. La manoeuvre de Salomon avait réussi et il va prononcer son verdict: “donnez à la première l’enfant qui vit, et ne le faites point mourir. C’est elle qui est la mère.”

 

Ce que l’auteur veut nous montrer ici, ce n’est pas le cas pathétique de deux prostituées, mais plutôt, la grande sagesse qui habitait Salomon. Remarquez à cet effet, ce que l’auteur écrit au verset 28: “tous les Israélites apprirent le jugement que le roi avait prononcé,”  et ils reconnurent dans ce jugement non pas la sagesse du roi, mais la sagesse de Dieu qui habitait le roi. “Ils craignirent le roi, car on vit que la sagesse de Dieu était en lui pour le diriger dans ses jugements.”

 

La sagesse que Jacques parle au chapitre 1, ne s’acquiert pas en collectionnant des diplômes de toutes sortes. Elle se manifeste plutôt lorsque nous décidons de mettre en pratique au quotidien, la connaissance que nous avons reçu dans la Bible. Si la crainte du Dieu de la Parole est le commencement de la sagesse, nous pouvons aussi dire que trouver notre plaisir à méditer la Parole de Dieu c’est le commencement de la sagesse parce que celui qui y trouve son plaisir, va obéir à son enseignement au quotidien. “Tous ceux qui la pratiquent montrent leur bon sens”. (Ps.111:10).

 

Celui qui est sage, ce n’est pas celui qui connaît la parole de Dieu, c’est plutôt celui qui a décidé de mettre en pratique au quotidien ce qu’il connaît de la Parole de Dieu. C’est ce qui manquait aux chrétiens auxquels Jacques s’adressait. Ils réagissaient mal aux diverses épreuves auxquelles ils étaient exposés, alors Jacques va leur dire ce qu’ils doivent faire, demander à Dieu la sagesse.

 

Rappelez-vous comment le jeune  roi Salomon est devenu un homme d’une grande sagesse? “Demande-moi ce que tu veux que je te donne” lui dit le Seigneur (I Rois 3:5). “Accorde-moi un coeur intelligent pour juger ton peuple et pour discerner le bien et le mal”, répondit le jeune roi (I Rois 3:9). “Cette demande de Salomon plut au Seigneur”. Quelle aurait été votre réponse si Dieu vous avait donné la possibilité de lui demander ce que vous vouliez? N’oubliez pas, le temps qu’ils vous restent à vivre et votre éternité dépendent des choix et des décisions que vous allez prendre. Est-ce que vous voyez l’importance d’une vie caractérisée par la sagesse?

 

Comment faire ?

 

1) IL SUFFIT DE DEMANDER A DIEU

“Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu” (v.5). Vous ne pouvez pas la demander aux hommes, puisque cette sagesse dont parle Jacques vient de Dieu et vient d’en haut. Elle “est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante (douce et raisonnable), pleine de miséricorde et de bons fruits (actions bonnes), sans partis pris et sans hypocrisie. Ceux qui créent la paix autour d’eux, sèment dans la paix et la récolte qu’ils obtiennent, c’est une vie juste ” (Jc.3:17-18).

 

Cette sagesse est un cadeau qui vient de Dieu le père de notre Seigneur Jésus-Christ et de personne d’autre. Lui seul est la source de la sagesse, et non pas les philosophes, les scientifiques où tous les  grands de ce monde. La sagesse d’en haut se trouve en Dieu seulement qui veut la donner à tous ceux qui la lui demandent. Vous vivez des moments difficiles, comme ces chrétiens au temps de Jacques, demandez à Dieu de vous donner la sagesse.

 

 

2) POURQUOI DEVONS-NOUS DEMANDER A DIEU LA SAGESSE?

 

1) Parce que Dieu est un “Dieu qui donne” et Jacques le souligne à deus reprises au verset 5: “qu’il la demande à Dieu qui donne et elle lui sera donnée.” Dieu est un Dieu qui donne. Le Nouveau Testament est remplie de versets qui nous rappelle que Dieu est un Dieu qui donne. “Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne meure pas mais qu’il ait la vie éternelle” (Jean 3:16). Le plus grand don qu’il a fait, c’est de donner son fils Jésus-Christ.

 

2) Parce que Dieu est un “Dieu qui donne à tous généreusement/simplement” (v.5). Salomon a demandé à Dieu de lui donner un coeur intelligent pour être capable de discerner entre le bien et le mal, et Dieu lui a donné la sagesse. Non seulement Dieu lui a donné la sagesse, mais il lui a donné en plus deux choses qu’il n’avait pas demandé: “des richesses et la gloire” (3:13). Non seulement Dieu donne, mais il donne au-delà de ce que nous lui demandons.

 

Dieu nous donne tout ce que nous avons besoin pour être heureux. “Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation” (Jac.1:17). “Il peut faire par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons, ou pensons” (Eph.3:20). Peu importe ce que vous étiez ou ce que vous avez fait dans le passé, Dieu ne limite pas sa sagesse à quelques-uns, il veut, dans sa grâce,  la donner à tous ceux qui lui demandent.

 

 

3)  Dieu est un “Dieu qui donne à tous généreusement et sans reproche” (v.5)

 

Si une grande majorité d’hommes et de femmes trouvent toutes sortes de raisons pour ne pas donner, Dieu lui, ne refuse jamais de donner à quiconque le lui demande.  Nous vivons dans une société qui nous a éduqué à ne pas demander parce que demander c’est quémander, c’est s’humilier et que la personne qui vous a donné,  sera toujours là pour vous rappeler ce qu’elle vous aura donné; mais avec Dieu les choses sont différentes. Il ne nous reprochera jamais de ne pas être venu le trouver avant, pour lui demander de nous donner la sagesse. Vous êtes unique aux yeux de Dieu. Lorsque vous vous présentez devant lui, il vous voit tel que vous êtes, et si vous lui demandé de vous donner de la sagesse, c’est comme s’il avait un entretien privé avec vous; il est toute ouïe à votre demande. Demandez lui à chaque jour qu’il vous donne la sagesse nécessaire pour affronter les situations que vous aller traverser durant la journée, et il vous l’accordera.

 

Jacques explique au chapitre 4:2 pourquoi certains chrétiens avancent dans la vie et sont toujours à bout de souffle, cherchant par quels moyens ils pourraient  se sortir  de telle ou telle situation: vous ne possédez pas parce que vous ne demandez pas.”

 

CONCLUSION

 

Cette femme qui s’est présentée devant le roi Salomon, voulait obtenir justice et elle l’a obtenue parce qu’elle se trouvait devant quelqu’un qui possédait la sagesse de Dieu. Ce n’était pas le roi que les gens craignaient, c’était plutôt parce que le roi voyait toute chose à travers les yeux de Dieu. David  a dit à Salomon dans 1 chroniques 28:7: “l’Eternel sonde tous les coeurs et pénètrent tous les desseins et toutes les pensées”.

 

Jacques nous rappelle que nous devons demander à Dieu parce qu’il est celui qui donne généreusement à tous et sans reproche” (v.5). En d’autres mots, il donnera simplement la sagesse que nous lui demandons, sans poser de questions. Dieu est un Dieu de grâce et il ne nous punira pas parce que nous ne lui avons pas demandé auparavant  de nous donner la sagesse (Ac.6:9-10). Il donne généreusement sans nous adresser des reproches. Il donne gratuitement, et autant de fois que nous le voulons, la sagesse. Il est un Père toujours prêt à donner sa sagesse à quiconque la demande.  La bonne nouvelle c’est que vous pouvez recevoir cette sagesse si vous le demandez à Dieu. Psaume 50:15: “invoque-moi au jour de la détresse; je te délivrerai et tu me glorifieras.” Est-ce que vous voyez de quelle manière Dieu est à l’oeuvre? Vous vivez des moments difficiles, vous avez  besoin de sagesse. Dieu répondra à votre prière, et vous donnera l’aide que vous avez besoin dans sa Parole. Lorsqu’il vous aura délivré, glorifiez-le, parce que lui seul en est digne.