NEHEMIE 12:27 à 12-47

REJOUISSEZ-VOUS TOUJOURS DANS LE SEIGNEUR

(prêché à Glain le 14 août 2005)

 

 

INTRODUCTION

La dernière fois, nous avons vu comment Néhémie s’y était pris pour  repeupler la ville de Jérusalem lorsque tous les travaux de reconstruction furent terminés. Jérusalem avait été sécurisée et brillait de tous ses feux, c’était une ville magnifique qui était habitée par des gens qui avaient à coeur de faire en sorte qu’elle se développe sainement. Le temps était maintenant venu de célébrer une joyeuse fête de dédicace.

 

La dernière partie du chapitre 12, que nous allons examiner ensemble ce matin, nous raconte la dédicace ou la consécration de la muraille de Jérusalem à l’Eternel. Les versets 27 à 43 rapportent qu’une grande procession eut lieu sur la muraille de Jérusalem et qu’elle se termina au temple de Dieu (v.40). Toute la population fut invitée à s’y rassembler. On fit venir les prêtres, les Lévites (v.27), les membres des chorales (v.28), les chefs de Juda (v.31), les musiciens (v.36), Esdras le spécialiste de la loi (v.36), les magistrats (v.40) et bien sûr Néhémie. “On offrit ce jour-là de nombreux sacrifices, et on se livra aux réjouissances, car Dieu avait donné au peuple un grand sujet de joie” (v.43).

 

Les versets sur lesquels j’aimerais m’arrêter ce matin, ce sont les versets 27, 30 et 31.  Ils contiennent les trois éléments qui constituent une véritable célébration. “Lorsqu’on eut fini de rebâtir la muraille de Jérusalem, on appela les Lévites de tous les endroits où ils habitaientet on les fit venir à  Jérusalem afin de célébrer  une   joyeuse fête de dédicace par des louanges et par des chants, accompagnés de cymbales, de luths et de harpes. Les membres des chorales s’assemblèrent des environs de Jérusalem ou près de Nétopha, de Beth-Guilgal, et du territoire de Guéba et d’Azmavet. Les prêtres et les Lévites se purifièrent et ils purifièrent tout le peuple, ainsi que les portes et les murailles. Je fis monter sur la muraille les chefs de Juda, et je formai deux grands choeurs ” (12:27-31a).

 

 

Ces versets contiennent les trois éléments qui définissent ce que doit être une vraie célébration.

 

Le premier élément: la joie (v.27)

On fit venir les Lévites à Jérusalem afin de célébrer une joyeuse fête de dédicace.”  Le premier élément que l’on doit retrouver dans une fête de dédicace ou de célébration, c’est la joie. “Ce jour-là, on offrit de nombreux sacrifices dans une ambiance de fête. Dieu avait en effet rempli son peuple d’une grande joie. A Jérusalem, les femmes et les enfants étaient si heureux que le bruit des réjouissances s’entendait au loin” (v.43).

 

Mes amis n’êtes-vous pas d’accord pour dire, que de manière générale, une attitude de joie devrait caractériser tous les chrétiens?  Même si nous sommes tous appelés à passer par des périodes difficiles et même si nous sommes tous appelés à vivre des événements douloureux dans notre vie, nous devrions en principe toujours être joyeux, parce que nous avons toutes les raisons du  monde de  nous réjouir. Non seulement ces gens étaient heureux mais ils étaient également joyeux.

 

Il ne faut pas confondre ici, la joie et le bonheur; il y a une énorme différence entre les deux. Le bonheur consiste à apprécier le moment présent parce que nous nous sentons bien, tandis que la joie est un sentiment beaucoup plus profond qui s’étale sur du long terme. Un coeur joyeux apprécie encore et toujours le passé, le présent et le futur, et ce,  non pas parce que les circonstances sont favorables, mais parce que le coeur est justifié et droit devant Dieu. “La lumière est semée pour le juste (le fidèle), et la joie pour ceux dont le coeur est droit. Justes, réjouissez-vous en l’Eternel, et célébrez par vos louanges sa sainteté (en rappelant qu’il est saint)” (Ps.97:11-12).  N’est-ce pas ce qui doit remplir et  maintenir le chrétien dans la joie? “Tu me fais connaître le sentier  qui mène à la vie. On trouve d’abondantes joies devant ta face (en ta présence), des délices éternelles à ta droite (près de toi)” (Ps.16:11). Le bonheur se flétrie rapidement mais la joie dure éternellement.

 

Le chrétien a le coeur rempli de  joie parce qu’il sait non seulement qu’il a été approuvé par Dieu, mais parce qu’il sait jusqu’à quel point  il est précieux aux yeux de Dieu, puisque Dieu lui accorde le privilège de participer à son oeuvre et de faire parti de son royaume, maintenant et pour l’éternité.

 

Ces gens étaient joyeux parce que le mur était terminé et qu’ils avaient atteint leur objectif. Ils étaient joyeux parce qu’ils savaient qu’ils avaient reçu le secours de Dieu pour les avait aider à terminer ce mur. Ils avaient été co-ouvriers avec lui de cette grande oeuvre de reconstruction. Conscients de ce que Dieu avait fait pour eux, ils étaient joyeux et ils voulaient le célébrer par de grandes réjouissances.

 

Mes amis, est-ce  que  votre  coeur est  dans la joie ce matin,  malgré les gens,  les soucis, les circonstances?  Rappelez-vous les paroles de Néhémie, “la joie de l’Eternel sera votre force” (Néh.8:10).

 

Etiez-vous dans la joie ce matin en sachant que vous vous rendiez à l’Eglise? David dira, “quelle joie, quand on me dit: allons à la maison de l’Eternel!” (Ps.122:1) et  “mon âme sera plein de joie en l’Eternel et de l’allégresse (et se réjouira dans) en son salut” (Ps.35:9). Avez-vous toujours la joie de votre salut?

 

Le deuxième élément: la pureté (v.30)

Le verset 30, nous révèle le deuxième élément qui doit faire parti de toute célébration. “Les sacrificateurs et les Lévites se purifièrent, et ils purifièrent le peuple, les portes et la muraille.” La purification est nécessaire à toute célébration, vous ne pouvez pas participer à une célébration avec un coeur hypocrite, c’est-à-dire en faisant semblant d’aimer Dieu alors que vos pensées sont concentrées sur les choses du monde ou lorsque vous vivez dans le péché. Vous ne pouvez rien célébrer et vous ne pouvez pas vous réjouir si votre coeur n’est pas pur devant Dieu, sinon,  la célébration ne se limite plus qu’à un festival de mots, vides de tout sens. La célébration nous rappelle ce besoin de se purifier de tout mal.

 

Rappelez-vous de quelle manière le Psalmiste le souligne dans le Psaume 24:3-6:

“Qui sera admis à monter à la montagne de l’Eternel et à se tenir dans son Saint temple? Celui qui a gardé les mains nettes (innocentes) et le coeur pur; celui qui ne livre pas son âme au mensonge, et qui ne fait pas de faux serments pour tromper. Il obtiendra la bénédiction de l’Eternel, et la miséricorde (l’approbation)  du Dieu de son  salut.  Voilà le partage que reçoivent ceux  qui lui sont fidèles , ceux qui cherchent la face, du Dieu de Jacob!"

 

Beaucoup de gens semblent avoir peur du mot “pureté”, parce qu’ils pensent que ce mot fait référence à l’expression “être sage comme une image” ou à l’esprit pharisaïque. Mais la purification dans la vie chrétienne se compare au même motif qui nous pousse à laver la vaisselle. Vous ne déposeriez pas sur votre table la vaisselle sale, n’est-ce pas ! Vous savez que vous devez laver fréquemment la vaisselle parce que vous savez que pour servir un met dans celle-ci, elle doit être propre. Vous ne voulez sûrement pas servir à vos invités un plat que vous auriez préparé dans de la vaisselle sale, n’est-ce pas! De la même manière, Dieu ne se sert pas de personnes qui ont les mains salis par le péché pour accomplir son oeuvre.

 

Comme la vaisselle, nous avons besoin régulièrement d’un nettoyage dans nos vies et dans nos coeurs. “Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur! Eprouve-moi et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité! (Ps.129:23-24). C’est ce qui est exprimé ici au verset 30. Les prêtres et les Lévites devaient se purifier, purifier le peuple, les portes et les murailles parce qu’ils participaient à quelque chose qui était en relation avec Dieu.

 

Comment pouvons-nous nous purifier?

Dans le N.T. le procédé de purification est fort simple. Ce n’est pas à travers un rituel, mais en confessant nos fautes et en croyant que Dieu nous a pardonné. C’est aussi simple que cela. Il suffit de confesser vos fautes,  vos manquements,  et vos péchés; de les admettre, de ne pas les cacher, et surtout, ne pas blâmer personne pour les péchés que vous avez commis. Ne  les dissimulez  pas et surtout ne diminuez pas leur importance. Confessez-les non seulement à Dieu, mais à toute personne qui pourrait être impliqué dans votre péché et croyez que Dieu vous purifie, qu’il vous pardonne et qu’il vous a restauré dans votre relation avec lui. Voilà ce qui ramène  le coeur dans la joie.

 

David s’écriera, “purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige. Annonce-moi l’allégresse et la joie, et les os que tu as brisés se réjouiront. Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités. O Dieu, crée en moi un coeur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé. Rends moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté me soutienne. J’enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, et les pécheurs reviendront à toi. O Dieu, Dieu de mon salut, délivre-moi, du sang versé, et ma langue célébrera ta miséricorde. Seigneur! Ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera tes louanges. Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un  esprit brisé. O Dieu, tu ne dédaignes pas un coeur brisé et contrit” (Ps.51:9ss).

 

Rappelez-vous ce que l’apôtre Jean écrit dans sa première épître: “si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité” (I Jn.1:9). Ainsi, si à chaque jour, nous trouvons des occasions d’admettre nos faiblesses, nos fautes, notre laideur, nos sauts d’humeur, nos paroles inutiles, nous pouvons immédiatement recevoir de Dieu son pardon, et nous relever purifier, pour ensuite être un instrument qu’il va utiliser pour poursuivre l’oeuvre de Christ sur la terre.

 

Le troisième élément: la gratitude ou la reconnaissance (v.31)

“Je fis monter sur  la  muraille les  chefs  de  Juda,  et  je  formai  deux  grands choeurs.” La gratitude fait toujours partie d’une véritable célébration. Ces gens étaient reconnaissants. Vous pouvez très bien vous imaginer pour quelles raisons ils étaient reconnaissants :

1) Est-ce que la main de Dieu n’avait pas été sur Néhémie, puisqu’il avait reçu de l’empereur ces lettres qui lui avaient permis de rentrer en Juda pour démarrer et terminer un tel projet olympique? (2:7-8).

2) N’est-ce pas Dieu qui leur avait envoyé Néhémie pour les diriger afin qu’ils puissent garder les yeux constamment fixés sur l’Eternel?

“Le Dieu des cieux nous donnera le succès. Nous ses serviteurs, nous nous lèverons et nous bâtirons” (2:20).

3) Ne devaient-ils pas être reconnaissants pour la protection qu’ils avaient reçue de Dieu tandis qu’ils construisaient le mur? Non seulement Dieu avait anéanti les projets de leurs ennemis (4:15), non seulement il avait combattu pour eux (4:20), mais même leurs ennemis reconnurent que l’oeuvre s’était accomplie par la volonté de Dieu (6:16). 

4) Ne devaient-ils pas être reconnaissants  parce qu’ils avaient été constamment fortifiés dans leur travail, qu’ils avaient pu terminer ce projet de reconstruction et parce que Dieu avait pourvu à leurs besoins dans tous les domaines de leur vie?

 

Cela nous amène à nous poser la question suivante: Sommes-nous vraiment reconnaissants envers Dieu pour tout ce qu’il a fait dans notre vie dans le passé, pour tout ce qu’il fait maintenant dans notre vie et pour tout ce qu’il a en réserve pour chacun de nous? 

 

Est-ce que nous prenons le temps de le remercier à chaque jour pour les bénédictions que nous recevons de lui? Nous sommes tellement entraînés par les médias à grogner, à nous plaindre, et à fixer nos pensées sur ces choses que nous ne possédons pas, plutôt que d’être reconnaissants à Dieu pour les choses que nous avons.

 

N’est-il pas exact de dire que lorsque nous oublions de le remercier, c’est parce que nous avons oublié que tout lui appartient, et que ce que nous avons, la santé, le salut et tout ce qui nous entoure, viennent de lui, mais par-dessus tout,  c’est parce que nous avons oublié tout ce qu’il est en train de nous préparer pour l’éternité?

 

Un des signes qu’un chrétien progresse dans sa vie spirituelle, c’est qu’il remercie Dieu pour tout ce qu’il a, parce qu’il reconnaît que tout appartient Dieu  et qu’il a été généreux envers lui.

 

Lire I Chroniques 29:10:18.

 

 

 

CONCLUSION

Est-ce que votre coeur est dans la joie ce matin? Rappelez-vous que “votre force se trouve dans la joie de l’Eternel”.

 

“Débarrassons-nous donc de tout ce qui gêne notre marche et du péché qui s’accroche si facilement à nous, et courons résolument la course qui nous est proposée. Gardons les yeux fixés sur Jésus, dont notre foi dépend du commencement à la fin. Il a supporté qu’on le fasse mourir sur la croix, sans tenir compte de la honte attachée à une telle mort, parce qu’il avait en vue la joie qui lui était réservée; et maintenant il siège à la droite du trône de Dieu” (Héb. 12:1-2).  Recherchez la paix avec tous,  et la sanctification,  sans laquelle personne ne verra le Seigneur” (Hb.12:14). “Soyons donc reconnaissants, puisque nous recevrons un royaume inébranlable. Manifestons cette reconnaissance en servant Dieu d’une manière qui lui soit agréable, avec respect et crainte” (Hb.12:28). “Soyez toujours joyeux d’être unis au Seigneur” (Phi.4:4). “Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière” (Rom.12:12).

 

Rappelez-vous qu’un jour, le Seigneur Jésus reviendra, qu’il puisse dire de vous: c’est bien bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître” (Mat.25:21).