LA  FAUSSE SPIRITUALITE (Jean 8:31-59)

(prêché à Glain le 16 octobre 2005)

 

 

 

INTRODUCTION

 

C’était la fête des Tabernacles et la ville de Jérusalem était bondée de Juifs venant de toute les parties de la Palestine. Jésus va passerdeux jours à enseigner dans le temple. La première nuit il va dormir sur la montagne des Oliviers, et tôt le lendemain matin il va à nouveau se rendre au temple pour enseigner. La grande question que les gens se posaient à Jérusalem c’était, “qui pouvait bien être cet homme?”  Je pense que les disciples étaient découragés par toute cette incrédulité et par toutes les accusations portées par les scribes et les pharisiens. Je me demande s’ils n’ont pas dit à Jésus, “c’est sans espoir, cette ville et son système religieux t’ont fermés toutes les portes. Allons ailleurs!”

 

Mais le deuxième jour,  les gens semblent avoir manifesté une certaine ouverture spirituelle. On aurait dit que la parole passait. « comme Jésus parlait, plusieurs crurent en lui » (Jn.8:30). J’ai l’impression que les disciples devaient se dire qu’ils allaient assister à un réveil spirituel, mais Jésus savait qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Il savait que ces gens  ne venaient pas à lui de tout leur coeur et que ceux qui se disaient “croyants” étaient en train de se mentir, parce qu’ils étaient toujours esclaves du péché. « Il dit aux Juifs qui avaient cru en Lui: vous cherchez à me faire mourir parce que ma parole ne pénètre pas en vous » (v.37). « Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les oeuvres d’Abraham » (v.39). « Vous ne connaissez pas Dieu. Pour moi, je le connais; et, si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais, et je garde sa parole » (v.55).

 

Les paroles prononcées par le Seigneur à ces Juifs “qui avaient cru” m’ont permis de réaliser que c’est ce qui se passe dans l’Eglise aujourd’hui. Beaucoup de gens se disent croyants, et en fait ils ne sont pas convertis, parce qu’ils ont reçu un enseignement erroné qui est véhiculé dans l’Eglise depuis plusieurs années. L’Evangile a été tellement dilué que même des gens qui sont possédés pourraient être membres de ces Eglises sans se sentir même  intimidés par le message. Pourquoi y a-t-il si peu de différences aujourd’hui entre les gens qui se disent chrétiens et ceux qui ne le sont pas?

 

Esaïe le prophète pourrait encore prononcer les mêmes paroles qu’il a dites aux gens et aux dirigeants de son époque: “ses gardiens sont tous aveugles, sans intelligence; et ce sont des chiens voraces, insatiables; ce sont des bergers qui ne savent rien comprendre; tous suivent leur propre voie, chacun selon son intérêt, jusqu’au dernier.” Pendant ce temps, l’ennemi pénètre dans l’Eglise et la paralyse en diffusant un Evangile “bonbon”.  Ils sont tous des chiens muets, incapables d’aboyer; ils ont des rêveries, se tiennent couchés, aiment à sommeiller” (Esaïe 56:10-11).

 

Et là, du verset 31 jusqu’à la fin du chapitre, Jésus va les reprendre de façon impitoyable, mettant en lumière leur hypocrisie, leur montrant que leur soi-disant foi en lui n’avait même pas touché leur coeur.

 

 

I- ILS NE VOYAIENT MEME PAS JUSQU’À QUEL POINT ILS ETAIENT ESCLAVES

 

Lorsque Jésus dit à ces “soi disants” croyants qu’ils ne pouvaient être ses disciples à moins de permettre à sa parole  de  les affranchir,  ils  furent  offusqués. Jésus les avertit: “si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira” (v.31).

 

Ils étaient esclaves du péché, mais ils ne voulaient pas l’admettre. Alors Jésus va leur dire: “en vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque se livre au péché est esclave du péché” (Jn.8:34). En grec, nous lisons, quiconque pratique ou continue à pécher, est au service du péché.”

 

Le Seigneur va essayer de leur montrer que Dieu attend d’eux plus qu’une foi intellectuelle qui n’exige aucun engagement. Il veut faire d’eux ses fils et ses filles. Pourtant, dans leurs pensées ils étaient déjà des enfants de Dieu. Ils lui répondront, tu oses dire que nous nous livrons au péché, tu oses nous traiter d’esclaves, “nous avons un seul Père, Dieu” (v.41). “Comment peux-tu dire une telle chose? Ils auraient pu dire, “Maître, tu as dit à Nicodème qui est un des nôtres”, “quiconque croit en toi, ne périra pas, mais aura la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauver par lui” (Jn.3:16-17).“Ecoute Seigneur, nous avons cru, n’est-ce pas suffisant?”

 

Jésus aurait pu dire, j’ai dit aussi autre chose à Nicodème. Vous n’avez pas  retenu tout ce que je lui ai dit. "J’ai aussi dit, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres étaient mauvaises. Car quiconque fait le mal hait la lumière, et  ne vient  point à  la  lumière,  de peur que ses oeuvres soient dévoilées; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu” (Jn.3:19-21).

 

Selon Jésus, personne ne peut se dire chrétien tant et aussi longtemps que  la parole n’a pas trouvé une place dans son coeur.” C’est-à-dire tant et aussi longtemps que la Parole ne soit pas devenue un sujet d’espérance éternelle et un sujet de crainte dans son âme, au point de l’amener à obéir à chaque mot prononcé par Dieu, et permettre ainsi à la parole de mettre en lumière et de briser tout péché dont il est esclave, toute tradition, et toute fausse doctrine. A ces soi disants croyants, Jésus a dit: “vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous..."(v.37). Jésus  est en train  de leur dire: “vous ne pouvez faire les oeuvres de mon Père parce que vous n’avez jamais abandonner votre péché. Vous prenez toujours vos ordres de Satan.” “Vous faites les oeuvres de votre père” (v.41).

 

 

2) ILS PENSAIENT QUE LE FAIT DE FREQUENTER UNE EGLISE LEUR PERMETTRAIT D’ÊTRE SAUVES

 

Il y a tellement de gens qui fréquentent une Eglise et qui n’ont jamais été touchés ou convaincus de péché par la Parole de Dieu. Ils sont toujours esclaves de vieilles habitudes, de vieux péchés et ils fréquentent toujours leurs anciens amis. Ils n’ont pas encore changés d’un iota et ils ont toujours un pied dans le monde. Ils vivent dans le mensonge et ils amènent la honte sur l’Eglise de Jésus-Christ.  Etant sous le contrôle du Malin, ils sont incapables de voir qu’ils sont esclaves.  Ils s’en vont en enfer pensant qu’ils sont chrétiens, s’appuyant sur de fausses sécurités.

 

Voilà un mensonge qui avait séduit les Juifs du temps de Jésus et certains chrétiens aujourd’hui: “Dieu est avec moi, tout ce que j’ai, vient de lui. Tous mes talents, mes capacités et mes dons je les ai reçus de lui. Je fais exactement ce que Dieu veut que je fasse. Dieu et moi, nous avons une bonne relation ensemble. Je suis un enfant du roi. Dieu a ouvert toutes ces portes pour moi. C’est vrai, je travaille dans un club vidéo, je suis payé au noir, mais moi je n’agis pas comme eux. C’est Dieu qui m’a placé là pour que je sois un bon témoignage. Dieu a parlé à mon coeur et il m’a dit que c’était bien. De toute façon, je n’oublie jamais que Jésus est avec moi.”

 

Tout cela n’est qu’un gros mensonge et une grande séduction du Malin, parce qu’il n’y a aucun désir de renoncer au péché, de se séparer du monde et surtout aucune intention d’abandonner son ancienne vie. Jésus va leur parler ouvertement. “Vous, qui êtes devant moi, dira-t-il, vous ne voulez rien savoir de ma parole. Vous ne tremblez même pas devant elle. Vous ne l’écoutez même pas, parce qu’elle ne signifie rien pour vous. Vous pensez que vous êtes mes disciples, mais vous ne l’êtes pas. “si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui”(I Jean 2:15). Dieu dit à travers le prophète Malachi, “si je suis père, où est l’honneur qui m’est dû?” (Mal.1:6). “Et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père” (v.38).

 

 

3) ILS NE CROYAIENT PAS QUE LES OEUVRES QU’IIS FAISAIENT ETAIENT LES OEUVRES DU DIABLE

 

Jésus leur adressa des paroles très dures: “Vous faites les oeuvres de votre père” (v.41). Ils furent indignés par ces paroles. Ils lui dirent: “nous ne sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un seul père, Dieu” (v.41). Ecoutez leurs excuses: “nous ne faisons rien de mal!   Nous ne sommes pas mauvais, nous aimons Dieu. Nous ne voyons rien de mal en faisant ces choses, le diable n’est pas en nous, il ne nous dirige pas. C’est l’Esprit de Dieu qui habite en nous, nous sommes des enfants de Dieu, choisis par lui.” Mais Jésus n’acceptera pas ces arguments. Il leur dira, “je veux être clair, en ce qui concerne ceux qui m’appartiennent. Ils sont libérés de tous les mensonges de ce monde. Ils ne se mettent pas sous un joug avec les non-croyants. Ils n’ont aucune relation avec les injustes. Ils n’ont aucune communion avec les ouvriers des ténèbres. Ils refusent de prendre mon temple pour un repaire d’idolâtres. Ceux qui m’appartiennent sont séparés de cette génération  perdue (Actes 2:40). Ils ne touchent à rien de ce qui est impurs” (2 Corinthiens 6:14-16).

 

Jésus semblait être exaspéré par tout ce qu’il entendait, “pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage?” (v.43). En d’autres mots, pourquoi ma parole ne vous convainc pas? Pourquoi ne pouvez-vous pas entendre des paroles aussi simples et claires? “Parce que vous ne pouvez écouter ma parole” (v.43).Ils avaient les deux oreilles bouchées. Ils avaient déjà écouté, mais plus maintenant. “Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu” (v.47).

 

Immédiatement après avoir parlé à ces croyants qui n’entendaient pas la vérité, il leur dit par qui ils étaient dirigés: “vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il  a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fond; car il est menteur et père du mensonge” (v.44).

 

J’ai reçu une lettre d’un homme qui se trouvait dans une situation désespérée à cause d’un péché. Il me demandait dans sa lettre si cela était dû à une influence extérieure ou si cela était le fruit de son propre coeur? Beaucoup de chrétiens permettent à des influences extérieures de diriger leur vie.

 

Sans esprit de jugement, je vous demande qui vous dit que cela est bien de passer des  heures assis devant la télé vous délectant des saletés qu’on y montre? Qui vous dit que ce n’est pas de l’idolâtrie de regarder des émissions de variétés qui sont totalement corrompues? Est-ce que c’est Jésus qui vous a dit que c’est bien de regarder des films où on n’y montre que de la violence et de la sensualité? Vous êtes un chrétien mature, vous ne vous laisserez pas prendre dans ce piège, n’est-ce pas?

 

Qui permet à des chrétiens d’être à l’aise et de vivre de cette façon?  Qui a dit à des chrétiens que cela est bien de désirer la femme ou le mari d’un autre? Qui  a dit à ces chrétiens que c’était bien de marcher selon leurs propres voies? Qui leur a dit que c’était bien d’apporter des vidéos douteux à la maison? Qui leur a dit que c’était bien d’aller s’amuser occasionnellement dans les discothèques? Est-ce que c’était la voix de Dieu ou celle du diable qu’ils ont entendue? 

 

Ce qui m’ébranle dans le texte que nous examinons ce matin, c’est que Jésus est en train de parler à des gens qui ont cru en lui, disant, “vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père” (v.44). Combien Dieu doit être attristé de voir tous ces gens, qui,  se disant chrétiens vivre dans le péché, côtoyant le diable, ayant le coeur endurci face à l’enseignement de la parole, et marchant aveuglément sur le chemin large qui mène à la perdition se disant, “tout va pour le mieux, je me sens bien. Dieu est toujours présent dans ma vie. Je ne suis pas méchant et encore moins un idolâtre.”

 

 

4) LA HAINE QU’ILS AURAIENT DÛ AVOIR ENVERS LEUR PECHE SE MANIFESTERA PLUTÔT CONTRE CELUI QUI LES REPRENAIT

 

Ils vont essayer de faire porter le blâme sur Jésus en disant, tu n’as pas à nous juger. “Les juifs lui répondirent; n’avons-nous pas raison, de dire que tu es un samaritain, et que tu es un démon? Qui prétends-tu être?” (vv.48-53).

 

C’est toujours la même formule qu’utilise le diablepour excuser le péché. Ce qu’ils étaient en train de dire c’était ceci: tu es celui qui a tort, nous ne sommes pas mené pas le diable, mais toi, oui. C’est le diable qui te pousse à nous juger, et c’est un péché de juger. Qui es-tu pour nous juger? Nous savons que nous appartenons à Dieu.”

 

Cette formule astucieuse est celle qu’utilise le diable aujourd’hui pour propager plusieurs fausses doctrines et permettre ainsi que les gens vivent dans le péché. Le seul cri que nous entendons aujourd’hui c’est, tu n’as pas le droit de juger”. Satan amène les gens à réagir contre tout ce qui pourrait amener les chrétiens à vivre comme Dieu leur demande. “C’est un péché de juger.” Ainsi, ceux qui prêchent la sanctification sont dans l’erreur, parce qu’ils ne font que juger le comportement des gens. Jésus est la parole et la parole juge et condamne leurs péchés. Plutôt que de laisser la parole les purifier et les guérir, les gens protégent leur orgueil et ils continuent à pécher. Ensuite, ils essayent de faire en sorte que le serviteur de Dieu ressemble à un pécheur. C’est vrai qu’il est écrit de ne pas juger, mais Jésus souligne tout de suite “vous juger selon la chair, moi, je ne juge personne. Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul, mais le père qui m’a envoyé est avec moi. J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger en vous...” (Jn.8:15-16).Paul dira, “l’homme qui a l’Esprit de Dieu peut juger de tout, mais personne ne peut le juger” (I Cor.2:15). “Je voulais vous dire de ne pas avoir de contact avec un homme qui tout en se donnant le nom  de chrétien, serait immoral, envieux, adorateur d’idoles, calomniateur, ivrogne ou voleur. Vous ne devez même pas prendre un repas avec un tel homme” (I Cor.5:11).

 

(2 Tim.4:1-4).La grande priorité de Satan aujourd’hui, c’est de faire taire tous ceux qui veulent reprendre, exhorter et encourager le peuple de Dieu et discréditer toute prédication qui dénonce le péché en disant que c’est fait dans un esprit de jugement et de légalisme.

 

Juger selon la chair, c’est juger pour se glorifier. Cela signifie souvent juger avec arrogance et  à partir de ses propres critères. C’est ce genre de jugement que la Bible interdit. Mais juger selon l’Esprit,  c’est juger de façon à ramener la personne au pied de la croix. Cela signifie reprendre avec amour dans le but d’amener la personne à être réconcilié avec son Dieu parce qu’on constate qu’elle est en danger.  Celui  qui juge  selon l’Esprit,  juge à  partir  d’un  coeur  brisé, “si donc le Fils vous affranchi, vous serez réellement libre, libre par rapport au péché et libre de servir Dieu pour sa gloire” (v.36). Jésus se devait de leur dire la vérité, qu’ils étaient hypocrites, menteurs, fornicateurs, enfants du diable et aveugles. Et pourtant, son amour pour eux ne diminuera pas, même s’ils voulaient lui lancer des pierres (v.59). Dans les derniers instants de sa vie, il va pleurer et il sera même capable de dire à son père sur la croix de leur pardonner parce qu’ils ne savaient pas ce qu’ils font.

 

J’ai demandé au Seigneur de me faire voir l’enseignement clé du chapitre 8. J’en conclu que le soi disant chrétien est quelqu’un qui n’abandonne pas son ancienne vie tandis que le vrai chrétien a fait une croix sur son ancienne vie. Le soi disant chrétien croit que Jésus est Dieu, il croit que la Bible est la Parole de Dieu, mais il ne l’a met jamais en pratique, c’est-à-dire, qu’il n’agit pas en fonction de ce qu’elle enseigne.

 

 

CONCLUSION

 

Que le Seigneur puisse nous aider et nous donner la volonté de permettre à la parole de mettre en lumière tout ce qui n’est pas de Dieu afin que nous puissions être en mesure de garder la parole dans notre coeur.

 

Le monde a besoin de voir en actions des chrétiens qui gardent la parole de Dieu dans leur coeur afin d’être attiré par elle. Jésus a dit: “en vérité, en vérité je vous le dit si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort” (v.51).