QUE LE FRERE DE CONDITION HUMBLE SE GLORIFIE DE SON ELEVATION(Jac.1:9-11)
(prêché à Glain, dimanche 22.01.2006)(11)
Que le frère de condition humble se glorifie de son élévation. Que le riche, au contraire, se glorifie de son humiliation; car le riche passera comme la fleur de l'herbe (d’une plante sauvage). Le soleil s'est levé avec sa chaleur ardente, il a desséché l'herbe, sa fleur est tombée, et la beauté de son aspect a disparu: ainsi le riche disparaîtra au milieu de ses activités”.
PREMIERE PARTIE
INTRODUCTION
Lorsque Jacques a écrit cette lettre, il s’adressait non pas à des gens qui vivaient dans des conditions idéales, mais à des Juifs chrétiens qui avaient dû se dispersés parce qu’ils avaient rencontré et vécu des persécutions dans leur vie. Ayant perdu leur emploi, leur maison et tout ce qu’ils avaient, plusieurs s’étaient retrouvés sans abri et sans ressource. En raison des circonstances vécues par ces chrétiens, il n’est pas surprenant que Jacques va parler “d’épreuves” dans les douze premiers versets de sa lettre et des conséquences qu’elles ont eu dans la vie de certains.
Dans les versets 9 et 10, il mentionne deux catégories de personnes. La première est de condition humble, et la seconde est riche.
I- LE FRERE DE CONDITION HUMBLE
Les chrétiens qui vivaient dans des conditions humbles, ce sont ceux que l’on appelle les pauvres. Ils obéissaient à la Parole de Dieu, ils aimaient le Seigneur, mais ils étaient pauvres parce qu’ils avaient tout perdu pour l’amour du Seigneur Jésus-Christ, et ils ne bénéficiaient d’aucun soutien social.
Pourtant, ces chrétiens vivaient à une époque où ils étaient mis en présence des apôtres qui leur enseignaient ce qu’ils avaient reçu du Seigneur Jésus. Ils voyaient des miracles s’accomplir au milieu d’eux par la puissance du Saint-Esprit, et pourtant, ils demeuraient des gens de condition humble. Malgré ce que certains enseignent, Dieu ne promet jamais de faire de nous des gens riches parce que nous obéissons à sa parole ou parce que nous annonçons l’Evangile. Il semble que ce soit le contraire, Paul dit à Timothée que “tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés” (2 Tim.3:12).
Dans Luc 16:20, le Seigneur Jésus va parler à ses disciples d’un chrétien qui s’appelait Lazare, un homme couvert d’ulcères, qui n’avait personne pour l’aider. Il était couché à la porte d’un riche, désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table de celui-ci, et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères.
Nous connaissons tous les dangers qui guettent quelqu’un qui est riche, mais nous ne devons pas non plus ignorer les dangers qui guettent ceux qui vivent dans la pauvreté. La pauvreté peut remplir quelqu’un d’amertume, l’amener à oublier qu’il doit compter sur Dieu en toute chose, faire de lui un mécontent ou quelqu’un qui ne fera que se plaindre de sa condition et qui ne cherchera qu’à se faire prendre en pitié.
Pensez aux moments difficiles que certains enfants peuvent vivre à l’école, parce qu’ils ont des parents qui ne peuvent se permettre de suivre la mode ou de leur offrir des vêtements et des souliers de marque. Ce n’est pas toujours facile pour quelqu’un d’être de condition humble. Jacques va rappeler deux choses aux frères qui vivent dans des conditions humbles.
1) PRENEZ CONSCIENCE DE VOTRE CONDITION ELEVE
Pensez à la position de Lazare. Il couchait à la porte d’un riche, c’était un sans-abri, atteint d’une grave maladie. Pourtant, quelle était la véritable condition de cet homme? Aux yeux du monde, en fonction de ce qu’il possédait et de son apparence extérieure, il ne valait même pas la peine qu’on jette un regard sur lui.
Examinez maintenant la vie de Lazare avec les yeux de Dieu. Il était non seulement aimé par Dieu depuis toute éternité, mais il avait pour Sauveur le Seigneur Jésus-Christ. Il avait reçu de Dieu un nouveau coeur faisant de lui une nouvelle personne parce que, par la foi, il avait reçu le pardon de ses péchés. Lazare était un homme pardonné. Dieu avait fait de Lazare un membre de sa famille. Il avait fait de lui son enfant, devenant ainsi héritier avec Christ des biens que Dieu réserve à ceux qui lui appartiennent. Bien qu’il fût un mendiant, il était un homme libre que Dieu avait glorifié tandis que le riche, lui, dans sa maison, était toujours esclave de ses péchés avec tout l’argent qu’il possédait.Il pouvait dire comme Job 6.10: “Il me restera du moins une consolation, Une joie dans les maux dont il m'accable : Jamais je n'ai transgressé les ordres du Saint.”
Parce qu’il appartenait à Christ, Lazare était maintenant assis dans les lieux célestes. N’est-ce pas une position élevée? A la droite de Dieu, dans les lieux célestes là où se trouve le Seigneur Jésus-Christ. Nous ne savons pas ce qui a conduit Lazare à vivre dans une pauvreté aussi épouvantable, mais il savait que Dieu est ce Bon Berger qui pourvoit à tous ses besoins, qu’il pouvait compter sur lui et que rien ne pouvait le séparer de l’amour de Dieu. Ce pauvre homme pouvait parler avec Dieu et il savait qu’il écouterait et qu’il répondrait. C’est la position élevée dont chaque chrétien de condition humble est appelé à occuper.
Avez-vous pris conscience de la position élevée que vous occupée?
Jacques mentionne ensuite la deuxième chose. Il dit:
2) QUE LE FRERE SE GLORIFIE DE SON ELEVATION
Voilà ce que Jacques dit au frère de condition humble. Lorsque vous avez réalisé cela, vous allez le manifester en vous réjouissant d’être dans cette condition rappelle Jacques. Toutes ces vérités concernant notre position en Christ, visent uniquement à remonter notre moral, et à nous encourager. Jacques est en train de penser à ces pauvres chrétiens qui n’ont rien, et il veut que de telles personnes soient renouvelées à chaque jour dans leur foi. Il veut qu’ils sachent ce qu’ils doivent faire pour garder leur joie.
Vous vous rappelez lorsque le Seigneur Jésus au tout début de son sermon sur la montagne, s’adresse à ses disciples et qu’ils leur dit au verset 5:14, “vous êtes le sel de la terre. Vous êtes la lumière du monde.” “Nous?” doivent s’être dit les disciples. Mais le Seigneur ne se trompait pas. C’était bien à eux, les onze qui étaient loin d’être parfaits, qui n’avaient aucune qualification aux yeux des hommes, qui n’avaient encore rien prouvé, qui n’avaient encore prêché aucun sermon et qui n’avaient pas encore eu à supporter les persécutions pour la cause de Christ, c’était bien à eux que le Seigneur Jésus s’adressait. Pourtant, il leur dit, “vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde.” Voilà la position élevée qu’ils occupaient et c’est ce que Jacques est en train de rappeler au frère de condition humble: “glorifies-toi de ton élévation.”
Jacques écrit que si ce frère de condition humble n’est rien aux yeux du monde, non seulement il doit se rappeler qu’il est quelqu’un d’important pour Dieu mais qu’il doit être quelqu’un d’important pour le peuple de Dieu et qu’une Eglise qui prétend appartenir à Jésus-Christ doit éliminer tout favoritisme (2:1 et 9). Ce n’est pas la situation qu’une personne occupe qui doit nous unir ensemble, mais sa foi et sa position en Jésus-Christ. “Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux de ce monde, pour qu’ils soient riches en la foi, et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment?” (2:5). “Glorifiez-vous donc de votre élévation.”
Etes-vous découragé parce que vous vivez des épreuves?
Auriez-vous oublié la position élevée que vous occupez aux yeux de Dieu? Avez-vous oublié la valeur que vous représentez à ses yeux? Avez-vous oublié ce qu’il vous réserve pour l’éternité? Lazare n’avait rien et il n’était rien aux yeux du monde, mais il pouvait se glorifier de son élévation.
Vous vous rappelez le prophète Elie et l’expérience qu’il a vécue sur le mont Carmel (I Rois 18:19). Vous pourriez penser qu’après cette expérience qu’il avait vécu avec les 450 prophètes de Baal et les 400 prophètes d’Astarté qu’il n’aurait plus jamais été animé d’un esprit de découragement. Imaginez juste un instant que vous voyez le feu de Dieu descendre du ciel et consumer l’autel et tout ce qui s’y trouvait, et tout cela, après avoir prié. Vous penseriez que plus jamais vous ne sombreriez dans le découragement et dans le désespoir. Et pourtant, quelques heures à peine avoir vécu ces instants où Dieu venait de manifester sa puissance du haut du ciel, Elie va sombré dans un état de désespoir indescriptible comme il n’avait probablement jamais ressenti. Il était effrayé des menaces que la reine Jézabel avec proférées à son endroit, et il va quitter le pays pour se sauver dans le désert, où après une journée de marche, il s’assit sous un genêt complètement détruit.
Elie se retrouve maintenant dans une condition humble. Il se coucha et s’endormit sous un genêt. De quelle manière Dieu va-t-il lui répondre? Et voici, que Dieu va envoyer un ange lui porter à manger. Il mangea et but, puis se recoucha. L’ange va lui apparaître à nouveau, lui demandant de manger et de boire parce qu’il avait un long chemin à parcourir. Après avoir marcher pendant quarante jours et quarante nuits jusqu’à la montagne de Dieu, à Horeb, le Seigneur va venir vers lui et il va lui parler gentiment (v.12) en lui demandant à deux reprises ce qu’il faisait là? (v.9
et 13).
Il venait de dire au Seigneur, “c’est assez! Maintenant Eternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères” (19:4). Elie avait perdu de vue la position élevée qu’il occupait en tant qu’enfant de Dieu. Il avait les yeux centrés sur ce qu’il avait fait, et non pas sur ce que Dieu avait fait à travers lui: “je ne suis pas meilleur que mes pères”. “J’ai déployé mon zèle pour toi.” Dieu va lui rappeler qu’il n’est pas seul, qu’il y a 7,000 hommes en Israël qui comme lui n’ont point fléchi les genoux devant Baal, et il va investir Elie d’une autre mission. “glorifies toi de ton élévation.”
Est-ce que Jésus a souffert ? Est-ce qu’il s’est parfois senti seul? A-t-il été tenté d’être découragé ? A-t-il été incompris, calomnié et critiqué injustement? Si vous vous rappelez les derniers moments de sa vie, alors vous saurez que la réponse à toutes ces questions est OUI.
Qu’est ce qui pourrait alors nous faire croire que nous serons exemptés de souffrance, de solitude, de découragement, ou de critiques injustifiées? La vérité, c’est que Dieu est en train de développer en nous la personnalité de Christ, et pour y parvenir, Il doit nous faire traverser toutes les circonstances de la vie qu’Il a fait traverser à Christ. “Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s’est fait pauvre, de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis” (2 Cor.8:9). “Lui qui existait en forme de Dieu, il n’a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais il s’est dépouillé lui-même en devenant semblable aux hommes; et il a paru comme un vrai homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom” (Ph.2:7-9). “Humiliez-vous devant le Seigneur et il vous élèvera” (Jac.4:10).
Cela signifie que Dieu s’intéresse plus à votre caractère qu’à votre confort, et Il est plus concerné par votre sainteté que par votre bonheur. Donc, la question n’est pas de savoir SI vous allez traverser des périodes sombres mais plutôt QUAND vous allez les traverser. Dieu va UTILISER ces périodes sombres et stressantes pour votre bien. Il va les utiliser pour forger en vous un caractère à la ressemblance de Christ.
CONCLUSION
1) Prenez conscience de votre position élevée.
2) glorifiez-vous de votre élévation.
Refusez d’être découragé. David a dit : “Je ne crains aucun mal.” ( Ps. 23:4). Cela implique un choix, un acte décisionnaire. Dans les derniers moments de sa vie, Christ, a fait le CHOIX de suivre la volonté de Dieu; Il a fait le Choix d’affronter sa peur, Il a fait le CHOIX d’ignorer sa détresse et de se rendre sur la croix.
Rappelez-vous que Dieu est avec vous. David a dit : “Car tu es avec moi.” (Ps. 23 :4) Dieu n’a pas seulement promis Sa puissance, Il a aussi promis Sa présence. Nous n’aurons jamais à affronter une sombre journée seuls. Jésus savait qu’Il n’était pas seul dans les derniers moments.
Comptez sur la protection et la direction de Dieu. David a dit dans le Psaume 23:4 que la houlette et le bâton de Dieu le rassuraient. La houlette et le bâton étaient des outils de base du berger pour protéger et guider le troupeau. Dieu sera avec vous et Il vous protégera et vous guidera. Jésus aurait pu faire appel à 10,000 anges. Il aurait pu demander à Ses disciples de prendre les armes. Au lieu de cela,
il s’est confié en Dieu pour Sa protection et Sa direction. Il a ensuite été élevé à une meilleure position. (Jac.4:10).“Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur,”réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux” (Luc 10:20).