PARABOLE DU GRAND SOUPER Luc 14:16-24)

(prêché à Glain, dimanche le 23 octobre 2005)

 

 

 

INTRODUCTION

 

Jésus est entré un jour de sabbat dans la maison de l’un des chefs des pharisiens pour y prendre un repas. Plusieurs pharisiens l’observaient attentivement  (v.1). Jésus va guérir un homme atteint d’hydropisie qui se tenait là devant lui (vv.2-6). Remarquant que les invités choisissaient les meilleures places Jésus va alors leur adresser une parabole, celle de “l’invité prétentieux”,  pour leur enseigner l’importance de l’humilité (vv.7-11).

 

Ce sera à cette même occasion que Jésus va citer une autre parabole, que nous appelons la parabole du “grand souper” (vv.15-24).  Vous remarquerez les similitudes qu’il y a entre cette parabole et celle que l’on retrouve dans Mat.22:1-4 et que nous appelons la parabole du “festin des noces”. Pourtant, ces deux paraboles ne sont pas les mêmes puisqu’elles sont apportées en deux occasions différentes. La parabole du “festin des noces” fut donnée par Jésus dans le temple peu de temps avant qu’il soit livré, tandis que la parabole du grand souper fut donnée beaucoup plus tôt, et ce, dans la maison d’un pharisien.

 

L’application des deux paraboles est également différente:

La parabole du festin des noces s’adresse directement à la nation d’Israël qui rejette le fils du roi (Mt.22:1-3), tandis que la parabole du grand souper ne semble pas se limiter seulement au peuple d’Israël mais également les gentils.

 

 

 

ANALYSE DE LA PARABOLE

 

 

1) LE CONTEXTE

 

Jésus est en train de prendre un repas dans la maison d’un des chefs des pharisiens, où se trouvent des pharisiens et des docteurs de la loi (v.1-6). Il vient juste de partager la parabole de “l’invité prétentieux(vv.7-11), puis il dit à celui qui l’avait invité: “lorsque tu donnes à dîner ou à souper; invite ceux qui ne peuvent pas te rendre la pareille (vv.12-14). Jésus n’est pas en train de dire que nous ne pouvons jamais inviter nos amis mais que nous devons pratiquer l’hospitalité envers tous et chacun.

 

Un de ceux qui étaient à table, après avoir entendu dire de la bouche de Jésus que pour ceux qui pratiquait ce genre d’hospitalité, cela leur serait rendue à la résurrection des justes (v.14), lui dit: “heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu!” (v.15).

 

Par ces paroles, Jésus affirmait que Dieu lui-même participerait à ce repas avec ceux qui inviteraient les pauvres, et cela correspondait en même temps à l’idée que se faisaient les juifs, que le royaume de Dieu commencerait par une grande fête. Inspiré par cette pensée, qu’il pourrait être invité à cette grande fête, un de ceux qui était à table, avec Jésus, va cité la bénédiction qui attend celui qui aura agi ainsi  dans le royaume des cieux lors des noces de l’Agneau (Apo.19:9).

 

C’est la réponse de cet homme qui va amenée Jésus à donner un enseignement à travers une autre parabole.

 

 

2)  LA PARABOLE EN ELLE-MÊME

 

Jésus  dit: Un homme offrit un grand repas, et il invita beaucoup d’amis. A l’heure du repas, il envoya son serviteur dire aux invités: “venez, car tout est déjà prêt” (16-17). Cependant, tous ceux qu’il invita trouvèrent des excuses pour refuser l’invitation. Le premier avait acheté un champ et dit qu’il était obligé d’aller le voir (v.18).

Le deuxième avait acheté cinq paires de boeufs, et il voulait les essayer (v.19).

Un troisième venait de se marier, et il ne pouvait venir (v.20).

 

Le maître de la maison en colère, va alors dire à son serviteur d’aller dans les places et dans les rues de la ville et d’amener les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, c’est-à-dire les laisser pour compte (v.21). Cependant, ayant encore de la place, le maître demanda au serviteur d’aller dans les chemins et le long des haies et de contraindre ou obliger ceux qu’il trouverait d’entrer (vv.22-23), car aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon repas, dit-il (v.24). Remarquez, que Jésus ne croit pas nécessaire, d’expliquer le sens de cette parabole parce qu’il savait que son auditoire en saisirait tout son sens.

 

 

 

II- INTERPRETATION DE LA PARABOLE

 

2.1) Dieu a préparé des provisions magnifiques pour le futur

 

Le grand souper symbolise probablement la période de temps après la résurrection (en référence avec Apo.19:9).Les bénédictions du royaume des cieux sont souvent décrit à travers l’image d’un grand festin: “or, je vous le déclare que plusieurs viendront de l’Orient et de l’Occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux. Mais  les  fils du royaume seront  jetés  dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs  et des grincements de dents” (Mat.8:11-12 et Apo.19:9).

 

L’apôtre Jean écrit ce qu’il a vu concernant ces bénédictions à venir: “puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et  je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux” (Apo.21:1-3). Il continue en disant que Dieu habiterait avec son peuple sur la terre. “Il essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne sera plus; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Puis, il entendit, “Celui qui vaincra, héritera ces choses; je serai son Dieu et il sera mon fils” (Apo.21:7).  Ensuite, Jean parle de la nouvelle Jérusalem qu’il vit descendre du ciel (Apo.21:9-12) et le nouveau paradis et l’arbre de vie qui se trouvait au milieu de la place de la ville. “Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la ville, ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sera sur son front. Il n’y aura plus de nuit; et ils n’auront plus besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles” (Apo.22:1-5).  Qui ne voudraient pas expérimenter ces choses? 

 

 

2.2) Ce ne sont pas tous ceux qui ont été invités qui expérimenteront ces bénédictions 

 

Dieu a gracieusement prolongé cette invitation du salut et toutes ces bénédictions non seulement aux Juifs mais aussi aux gentils (Rom.1:16). Dieu veut que tous parviennent au salutet qu’aucun ne périsse (1Tim.2:3-6; Tite 2:11; 2 Pi.3:9). Voilà pourquoi il a lancé l’invitation à tous les hommes (Apo.22:17).

 

Malheureusement,beaucoup rejetteront l’invitation lancée par le maître, en offrant toutes sortes d’excuses qui peuvent être en elles-mêmes très valables, par exemple:

 1) le travail (Luc 14:18-19).

 2) des responsabilités  familiales (Luc 14:20).

 

Le problème, c’est que ces priorités ne sont pas mises à la bonne place et personne ne devrait permettre aux choses terrestres de prendre la place qui revient aux choses spirituelles: “cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données pardessus” (Mat.6:33).

 

 

2.3) nous serons peut-être surpris de voir ceux qui goûteront ces bénédictions

 

Plusieurs pensent que cette parabole fait référence au royaume de Dieu qui sera enlevé aux juifs et qui sera donné aux gentils, parce que les juifs ont rejeté le Messie (Mat.21:43).

 

D’autres pensent que cette parabole fait référence au salut offert aux publicains et aux pécheurs, parce que les chefs religieux de l’époque ont rejeté le Messie (Mat.21:31-32).

 

Est-ce que nous pouvons utiliser l’enseignement de cette parabole pour nous, chrétiens du 21e siècle? N’y a-t-il pas un nombre grandissant de chrétiens dans l’Eglise de Jésus-Christ qui offrent souvent toutes sortes d’excuses pour ne pas servir la cause du Seigneur comme ils devraient le faire?  Et pourtant, malgré cet esprit égoïste, ils s’attendent à être invités au grand souper. A la fin, ce sera le serviteur fidèle, souvent méprisé qui prendra part à ce grand repas (Luc 14:24).

 

 

 

CONCLUSION

 

Le Seigneur a  préparé un repas extraordinaire, et il a étendu son invitation à tous ceux qui veulent bien l’accepter, juifs comme non juifs: “Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces de l’Agneau! Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu” (Apo.19:9). “Et l’Esprit et l’épouse disent: viens. Et que celui qui entend dise: viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement” (Apo.22:17).

 

Le danger réside dans le fait de permettre que les choses de la vie nous empêchent d’accepter cette invitation que le Seigneur lance à tous. “Mais tous unanimement se mirent à s’excuser” (Lc.14:18a). Mes amis, faites-vous partis de ceux qui cherchent toutes sortes d’excuses pour ne pas répondre à l’appel de Dieu ou faites-vous partis de ceux qui cherchent tous sortes de raisons pour s’investir dans le royaume de Dieu? Que la parabole du grand souper, serve d’avertissement à tous. (Mat.8:11-12).