VOTRE HAINE DU PECHE EST-ELLE TEMPEREE DE MISERICORDE?
(I Samuel 13)
(prêché à Glain le 28 août 2005)
INTRODUCTION
J’aimerais vous parler ce matind’un serviteur oint de Dieu qui haïssait le péché plus que quiconque. Il détestait tellement le péché, qu’il était prêt à tuer toute personne qui transgressait la loi. Je veux parler ici de Saül, le premier roi d’Israël! Il n’y a pas beaucoup de personnes dans l’Ancien Testament qui ont manifesté autant de haine à l’égard du péché que le Roi Saül, mais en même temps, aussi peu de miséricorde.
Le chapitre 13 nous apprend que les Philistins s’étaient assemblés à Micmash pour combattre Israël. Ils avaient mille chars et six mille cavaliers, et ce peuple était innombrable comme le sable qui est sur le bord de la mer (v.5).
Un sentiment de lâcheté s’était répandu parmi les soldats d’Israël, amenant les soldats à se cacher dans les cavernes, dans les buissons, dans les rochers, dans les tours et dans les citernes (v.6). Lorsque Saül passe en revue le peuple qui se trouvait avec lui; il réalise qu’il ne lui reste qu’environ six cents hommes pour combattre avec lui (v.15). De plus, lorsque le jour du combat arrive, les seuls qui ont des épées, c’est Saül et son fils Jonathan (13 : 22).
Un jour, Jonathan dit au jeune homme qui portait ses armes, de l’accompagner jusqu’au poste des Philistins qui se trouvait juste de l’autre côté. Ce jeune fils de Saül était un homme de Dieu, rempli de foi. Il dit au jeune homme qui portait ses armes: “peut-être l’Eternel agira-t-il pour nous, car rien n’empêche l’Eternel de sauver au moyen d’un petit nombre comme d‘un grand nombre” (14:6).
“Ils se montrèrent tous deux au poste des Philistins. Voyant les deux hommes, les soldats crurent que “les Hébreux sortaient des trous où ils étaient cachés” (14:11). Ils les mirent au défi de monter. Tant bien que mal, Jonathan et son premier porteur d’armes vont réussir à grimper jusqu’en haut des rochers et surprendre les soldats ennemis qui ne croyaient pas cela possible. Presque instantanément, les deux hommes vont abattre vingt Philistins (v.12).
Quand la bataille fut terminée, le reste des soldats Philistins fut pris de panique et s’enfuit. Le seul passage possible pour leur fuite était fort étroit et les soldats se trouvèrent bloqués entre les rochers. La Parole dit qu’ils tremblèrent et qu’ils commencèrent même à se battre entre eux (14 : 15-16).
Les sentinelles de Saül, virent que la multitude se dispersait et allait de côté et de l’autre (v.16). Alors Saül dit à ceux qui étaient avec lui de compter afin de trouver qui étaient ceux qui avaient quitté le groupe. “Ils comptèrent, et voici, il manquait Jonathan et celui qui portait ses armes” (v.17). A cette annonce, Saül et toute son armée se joignirent au combat. “Ce jour-là, l’Eternel délivre Israël” (v.23).
Néanmoins, Saül donna un ordre sans réfléchir. Il dit à ses soldats : “maudit soit l’homme qui prendra de la nourriture avant le soir, avant que je ne sois vengé de mes ennemis !” (v.24). Il avait commandé que personne ne s’arrête pour manger avant la fin du combat! C’était un ordre stupide. Naturellement, Jonathan et son porteur d’armes ignoraient le serment que Saül avait fait au peuple. “Il avança le bout du bâton qu’il avait à la main, le plongea dans un rayon de miel, et ramena la main à la bouche” (v.27). Immédiatement sa vue s’éclaircit et ses forces revinrent pour le combat.
Cette nuit-là, “le peuple fatigué, se jeta sur le butin. Il prit les brebis, des boeufs, et des veaux, il les égorgea sur la terre, et il en mangea avec le sang” (v.31-32). Ils ne laissèrent pas drainer le sang et mangèrent de la viande contenant encore du sang. Ces deux actions étaient tout à fait contraires à la loi. On le rapporta à Saül qui fut horrifié. Il savait que la loi commandait de tuer les animaux sur une pierre et d’en drainer tout le sang avant d’en manger. “Il dit: vous commettez une infidélité; roulez à l’instant vers moi une grande pierre” (v.33).
Saül était en train de dire: “vous avez péché contre l’Eternel!” « Vous l’avez attristé! Vous avez été infidèles envers lui! Vite, il n’y a pas de temps à perdre! » Il fit dire: “Que chacun parmi le peuple amène son boeuf ou sa brebis, et l’égorge ici!” (v.34). « Laissez le sang s’en écouler et ne mangez pas de viande contenant du sang. Faites-le selon la loi! »
Essayez d’imaginer la scène. Saül qui bâtit un autel à l’Eternel, c’était le premier qu’il bâtissait (v.35), qui est là près de la pierre servant d’autel, et qui se dit, “mais comment ont-ils pu faire cela ? Je ne peux permettre à la colère de Dieu de s’abattre sur cette nation! Je dois rectifier la situation.”
Cette nuit là, les soldats étaient fatigués, traumatisés par le combat et les événements, mais Saül voulait combattre l’ennemi jusqu’à la lumière du matin (v.36). Alors le sacrificateur suggéra de consulter d’abord le Seigneur. “Et Saül consulta Dieu: Descendrai-je près les Philistins? Les livreras-tu entre les mains d’Israël? Mais à ce moment-là Il ne lui donna point de réponse” (I 14 : 37).
Dieu ne lui avait pas répondu, Saül était en colère. Quelqu’un avait péché et il voulait trouver le coupable. Il détestait tellement le péché, que même si Jonathan son fils en était l’auteur, il avait dit qu’il mourrait (v.39). Quel rage contre le péché, n’est-ce pas! Il demanda au peuple de se mettre d’un côté tandis que lui et son fils se tiendrait de l’autre côté. “Jonathan et Saül furent désignés, et le peuple fut libéré” (I Sam.14 : 41)
“Saül dit: jetez le sort entre moi et Jonathan mon fils. Et Jonathan fut désigné. Saül dit à Jonathan: déclare-moi ce que tu as fait. “Quel péché as-tu commis?”(vv.42-43). Jonathan regarda son père d’un regard incrédule et demande “tu veux dire que tu vas me tuer parce que j’ai mangé un peu de miel ?” Mais Saül resta imperturbable et il montra à son fils jusqu’à quel point il détestait le péché. Il s’écria: “Que Dieu me traite dans toute sa rigueur si tu ne meurs pas, Jonathan” (I Sam. 14 : 44). Mais le peuple prit la défense de Jonathan, et “il ne mourut point” (v.45).
Mes amis, vous avez ici l’image d’un serviteur de Dieu exprimant une haine sans limite pour le péché. Pourtant, il y a quelque chose qui sonne faux dans cette façon d’agir. Voyez-vous, Saül détestait le péché au sein de sa congrégation et dans sa famille, mais il excusait le péché dans son propre cœur ! Il haïssait uniquement le péché des autres.
Saül aurait dû pleurer pour ses propres péchés. Il venait juste de rencontrer le prophète Samuël qui avait mis en lumière sa propre désobéissance. Le prophète lui avait dit qu’il avait agi en insensé, parce qu’il n’avait pas observé le commandement que l’Eternel son Dieu lui avait donné (13:12).
Il disait avoir le fardeau de purifier le peuple, mais il refusait de se purifier lui-même. Il n’avait aucun regret pour ses propres péchés. Il détestait tellement le péché chez les autres, qu’il n’avait aucune miséricorde, ni aucune compassion pour ceux qui transgressaient la loi; mais il n’était pas question de penser recevoir une punition pour ses propres péchés! Il n’était pas question qu’il se laisse remettre en question.
Quelle différence avec le roi David, n’est-ce pas!
David était un homme de Dieu qui haïssait le péché de toutes des forces. N’a-t-il pas dit: “Vous qui aimez l’Eternel, haïssez le mal” (Ps.97:10) Et pourtant, ce même homme va non seulement commettre un adultère avec Bath-Sheba, mais il va envoyer son mari à la mort.
La Bible dit que Bath-Sheba “pleura son mari” (2 Sam.11:26) Imaginez la peine et le sentiment de culpabilité que cette pauvre femme a dû ressentir ! Elle avait trompé son mari et maintenant elle l’avait perdu. Je ne crois pas qu’elle ait pu imaginer un seul instant que c’était son amant David, qui avait comploté la mort de son mari.
“Ce que David avait fait déplut à l’Eternel” (2 Sam.11:27). Il avait séduit Bath-Sheba, il avait planifié la mort de son mari, et puis il l’avait trompée elle et le peuple, en faisant semblant d’être bon en l’épousant. « Alors, l’Eternel envoya Nathan vers David » pour s’occuper de son péché (voir 2 Sam 12).
Nathan vint à lui, et lui dit: “Il y avait dans une ville deux hommes, l’un riche et l’autre pauvre. Le riche avait des brebis et des boeufs en très grand nombre. Le pauvre n’avait rien du tout qu’une petite brebis, qu’il avait achetée; il la nourrissait, et elle grandissait chez lui avec ses enfants; elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe, dormait sur son sein, et il la regardait comme sa fille. Un voyageur arriva chez l’homme riche. Et le riche n’a pas voulu toucher à ses brebis ou à ses boeufs, pour préparer un repas au voyageur qui était venu chez lui; il a pris la brebis du pauvre, et l’a apprêtée pour l’homme qui était venu chez lui” (I Sam. 12:1-4). Cet homme riche avait beaucoup de bétail, tandis que son voisin lui, n’avait qu’une petite brebis qui faisait partie de la famille, mangeant et dormant avec celle-ci. Plutôt que d’envoyer ses serviteurs chercher l’une de ses propres brebis, cet homme riche choisit d’aller voler la brebis de son voisin, de la tuer et de la donner à manger à son ami.
Prit d’une violente colère, David dit à Nathan: “l’Eternel est vivant! L’homme qui a fait cela mérite la mort. Et il rendra quatre brebis pour avoir commis cette action et pour avoir été sans pitié” (vv.5-6). Il était enragé contre ce péché abominable qui avait été commis. Oh, comme David haïssait celui qui avait péché!
Mes amis, est-ce que vous réalisez jusqu’à quel point le péché non confessé d’un enfant de Dieu peut produire un sentiment d’indignation contre les péchés des autres! Si vous avez des péchés cachés dans votre vie, comme David en avait, vous êtes envahis d’un sentiment d’indignation contre les péchés des autres. Les péchés cachés donnent naissance à un “esprit religieux”, à un “esprit légaliste” c’est à dire à un “esprit de jugement”.
Je crois que tous les chrétiens qui recherchent la sainteté doivent avoir une vraie haine du péché, et tout berger doit dénoncer le péché et les compromis. Mais une haine parfaite du péché ne peut venir que d’un cœur qui a été exploré et jugé lui-même! N’est-ce pas ce que David exprime dans le Psaume 139:21-22: “Eternel, n’aurais-je pas de la haine pour ceux qui te haïssent, du dégoût pour ceux qui s’élèvent contre toi? Je les hais d’une parfaite haine, ils sont pour moi des ennemis.”
Cette exclamation courageuse ne peut venir que d’un coeur brisé et repentant. David avait examiné son propre cœur au préalable! Dans les versets suivants il dit: “sonde-moi ô Dieu, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie. Et conduis-moi sur la voie de l’éternité !” (Ps. 139 : 23-24).
David aurait tué cet homme, mais le prophète Nathan nous montre comment Dieu traite ses enfants tombés dans le péché !
Nathan savait que David avait péché, il savait que David avait commis un meurtre, qu’il avait menti et triché. Et pourtant, malgré tout ce que David avait fait, il n’était pas pressé de l’accuser parce qu’il voulait le sauver! Je crois que Nathan, a passé beaucoup de temps à prier pour David et qu’il haïssait vraiment le péché de David. Il savait que Dieu n’aime pas le péché et que le péché a toujours de graves conséquences.
J’aimerais insister sur un point ici: c’est Dieu qui fit le premier pas vers David! C’est Dieu qui prit l’initiative de faire le premier pas pour que David se réconcilie avec lui. N’est-il pas exact de dire que lorsque les croyants pèchent contre le Seigneur, ils ont tendance à se cacher de Lui. Nous agissons comme Adam et Eve lorsqu’ils ont péché : nous nous cachons de Dieu. Mais Dieu qui “est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus” (Luc 19:10), alla les trouver dans le jardin et il demanda tendrement: “Où es-tu?” (Ge.3:9), ou en d’autres mots: “Pourquoi vous cachez-vous de moi?” Dieu qui connaît tout, n’était pas descendu dans le jardin pour condamner l’homme, il ne cherchait qu’à donner l’occasion à l’home de se repentir, il ne visait qu’à permettre à l’homme de se réconcilier avec lui.
De même, lorsqu’il envoya Nathan vers David, c’était dans le but de lui permettre de se réconcilier avec son créateur parce que la communion intime avec son serviteur Lui manquait. Que faisait David? Il se cachait de Dieu parce qu’il avait honte de ce qu’il avait fait. Mais Dieu est patient, et il va attendre et attendre, jusqu’à ce qu’Il dise finalement: “S’il ne vient pas à Moi, j’irai à lui.” Alors, il envoya Nathan, et c’est dans cette approche envers David que nous découvrons le cœur de Dieu envers tous les chrétiens tombés dans le péché.
Nous ressemblons tellement peu à Jésus lorsque nous haïssons le péché chez les autres au point de les juger et de les condamner. Nous voulons que le jugement tombe sur eux, mais Dieu veut que nous manifestions de la miséricorde. Nous voulons attirer les flammes du ciel sur les transgresseurs mais Dieu veut pardonner et se réconcilier avec tous les pécheurs, y compris ses serviteurs désobéissants.
Je crois que tout ce que Nathan espérait lorsqu’il a raconté l’histoire de la brebis volé à David, c’était qu’il se reconnaisse, qu’il courbe la tête et admettre: “Oh, Nathan, tu parles de moi.” Mais non, au lieu de cela, David fut indigné, ne manifestant aucune pitié pour le coupable (v.6)!
J’imagine que suite à la réponse de David, Nathan se retourna probablement vers David, le coeur triste, en disant: “tu es cet homme-là!” (v.7). Vois tout ce que Dieu a fait pour toi, toutes les bénédictions qu’Il t’a données. Le Seigneur s’apprêtait à te donner tous tes désirs, et “si cela avait été peu, il y aurait encore ajouté” (v.8).
“Pourquoi donc as-tu méprisé la Parole de l’Eternel, en faisant ce qui est mal à ses yeux?” (v.9). Tu as tué un homme innocent et tu as pris sa femme pour épouse Parce que tu as méprisé le Seigneur, il y a aura des conséquences à ton péché. « tu as agi en secret; et bien moi, je ferai en sorte que tout le peuple voit les conséquences de ton péché » (v.12). Et les ennemis de Dieu se réjouissent de ce que tu as fait. Je suis désolé de te le dire, mais l’épée ne quittera pas ta maison, tes femmes seront enlevées. Dieu fera tout cela devant Israël. Tu seras jugé publiquement. Il y a des conséquences à ton péché, et la première, c’est “parce que tu as fait blasphémer les ennemis de l’Eternel, en commettant cette action, le fils qui t’est né mourra” (v.14).
Dieu, dans sa sainte justice, devait montrer à David les côtés horribles de son péché. Il se vit tel qu’il était, il va arrêter de fuir, de cacher ce péché qui lui faisait honte, et il va dire à Nathan, j’ai péché conte l’Eternel” (v.13a).
Avant même qu’il aille voir David, Dieu avait chargé le prophète d’aller vers David et de lui apporter un message qui viserait à l’amener à se réconcilier avec son Créateur. Lorsque tu raconteras à David ce que je t’ai dis, il croira qu’il va mourir sur le champ. Nathan pouvait lui livrer maintenant le message qui venait du cœur de Dieu: “L’Eternel pardonne ton péché, tu ne mourras point” (2 Sam.12:13b). Il était temps de revenir à Dieu. La communion avec David manquait à l’Eternel. Il était temps que David revienne vers le Dieu de son salut. “Et Nathan s’en alla dans sa maison” (v.15).
En lisant le Psaume 51, on constate jusqu’à quel point le coeur de David avait été troublé. Lorsque nous jetons un coup d’oeil sur cette prière, on peut y voir se dégager toutes les craintes qu’il avait portées dans son cœur. Il avait été le témoin de ce que le péché avait fait dans la vie de Saül, et il avait peur que la même chose ne lui arrive.
Il craignait que Dieu ne
l’ait abandonné. Il se cachait, il était effrayé de venir se présenter devant
Dieu. Il se sentait complètement rejeté. “O Dieu crée en moi un coeur
pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé. Ne me rejette pas loin de ta
face, ne me retire pas Ton Esprit Saint » (Ps.51 :13). Il
savait qu’un mauvais esprit était descendu sur Saül et il ne voulait pas que
cela lui arrive.Il avait perdu toute sa joie et toute la paix.
“Rends-moi
la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté me soutienne!
(v.14).
Dieu voit la terrible agonie du péché dans la vie des pécheurs, des perdus, des rétrogrades. Il pleure lorsqu’il nous voit nous enfuir de Sa présence, lorsque nous avons péché, lorsque nous avons mauvaise conscience. Il connaît notre crainte d’être rejeté, d’être perdu, de ne plus jamais être juste. Et Il n’a aucun plaisir à nous voir agoniser à cause de nos péchés. Il ne nous observe pas calmement en disant : “Laissons-le souffrir encore un peu. Lorsqu’il sentira vraiment le mal, alors j’arriverai en courant.” Non ! Si le Seigneur vous a attendu tout ce temps, c’est pour vous donner l’occasion de revenir à Lui et d’être pardonné!
Et si vous attendez trop, lui Il n’attend plus, et il fera le premier pas vers vous. Il vous enverra quelqu’un, non pas pour vous critiquer, vous réprouver, mais pour vous réconcilier avec Lui. Le Seigneur vous dira : “Oui, tu M’as fait de la peine, tu M’as méprisé. Tu as été ingrat mais, Je veux te pardonner. Je veux à nouveau te prendre dans Mes bras !” David sera capable de dire par la suite: Car Tu es bon, Seigneur, Tu pardonnes, Tu es plein d’amour pour tous ceux qui T’invoquent. “ (Ps 86 : 5)
Je ne prétends pas comprendre la miséricorde et la grâce de Dieu. Cela me dépasse totalement. Il a pardonné et rétabli David et il a permis que Bath-Sheba lui donne un fils, “qu’il appela Salomon, et qui fut aimé de l’Eternel.” (2 Sam. 12 : 24) Quel être humain peut comprendre parfaitement une telle miséricorde?
Ensuite, nous voyons que David reprend tout son courage perdu. Il avait de nouveau retrouvé toutes ses forces. Il répondit à l’appel de Joab de combattre la ville de Rabba et Israël remporta une grande victoire! Le roi David retourna à Jérusalem avec tous les honneurs. Dieu l’avait entièrement rétabli!
Sachez néanmoins que David a dû payer un grand prix et souffrir beaucoup des conséquences de ses péchés. Il avait dit à Nathan que le riche “devait payer quatre brebis, pour avoir commis cette action”, il en sera de même pour David, cela lui coûta, la vie du bébé que porta Bath-Sheba et trois autres de ses fils: Ammon, Absalom et Adonijah (I Rois 2) moururent. Mais, à travers toutes ces souffrances et ces peines, qui étaient la conséquence du péché de David, le Seigneur fut toujours avec lui pour le réconforter.
Lorsque vous vous repentez de vos péchés et que vous vous présentez devant le Seigneur le coeur brisé, Il vous aide à traverser chaque étape des conséquences pénibles de vos péchés. Sa miséricorde, sa grâce et sa bonté vous permettent de tout supporter avec espoir.
Je réalise que Jésus a traité les Pharisiens de serpents et de vipères. Même Jean le Baptiste a exposé les péchés de Hérode et l’a traité de renard. L’apôtre Paul a aussi attaqué publiquement les sorciers, et il a même cité les noms de pécheurs qui se glorifiaient de l’être. Je suis même d’accord que les prophètes doivent parler, et montrer les iniquités au peuple de Dieu.
Mais n’oublions pas que ces paroles étaient adressées à des personnes qui refusaient de se repentir, qui avaient des attitudes de Pharisiens et beaucoup d’orgueil dans leur cœur! Ce message, par contre, concerne l’attitude de Dieu envers le péché et le pécheur, en fait, chez ceux qui se repentent, qui ont le cœur brisé, qui regrettent. “Le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion”(Jac. 5 : 11).
CONCLUSION
Mes amis, comment
réagissez-vous face au péché? Ressemblez-vous à Saül? Haïssez-vous le péché au
point de juger la conduite de tout le monde, sans prendre le temps d’analyser
votre propre conduite? Sur quel ton reprenez-vous un frère ou une soeur qui
sont tombés dans le péché? Est-ce que votre miséricorde l’emporte sur votre
haine pour le péché?
N’est-ce pas Jésus qui a dit: “Dieu vous jugera de la façon dont vous jugez et il utilisera pour vous la mesure que vous employez pour les autres. Pourquoi regardes-tu le brin de paille qui est dans l’oeil de ton frère, alors que tu ne remarques pas la poutre qui est dans ton oeil? Comment peux-tu dire à ton frère: laisse-moi enlever cette paille de ton oeil, alors que tu as une poutre dans le tien? Hypocrite, enlève d’abord la poutre de ton oeil et tu verras assez clair pour enlever la paille de l’oeil de ton frère”(Mat. 7:2-5).
Jacques nous rappelle “que le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement ” (Jac.2:13). Si vous n’avez manifesté aucune miséricorde envers les autres, vous ne bénéficierez pas non plus de miséricorde !
Si vous êtes tombés mais que vous vous repentez et que votre esprit est brisé, peu importe la gravité de votre péché, le Seigneur vous donnera toujours l’occasion de vous réconcilier avec lui, parce qu’Il voit votre cœur brisé.
« Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé. Oh Dieu, Tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit. » (Ps 51 : 19) Voilà la différence !
Père Eternel, aides-nous tous à reconnaître les signes montrant que le cœur d’une sœur ou d’un frère qui s’éloigne de toi est repentant. Et aides-nous à pardonner comme Tu nous pardonnes, afin de rechercher la réconciliation et le rétablissement complet pour chacun de Tes saints.