QUE LE RICHE SE GLORIFIE DE SON HUMILIATION (Jc.1:10-11)

(sermon prêché à Glain, dimanche le 29 janvier 2006)(12)

 

 

INTRODUCTION

 

La dernière fois, nous avons vu que Jacques a rappelé au frère de condition humble qu’il devait prendre conscience de la position élevée qu’il occupait aux yeux de Dieu. Il était aimé de Dieu, et il était appelé à passer l’éternité avec lui. Lazare était de condition humble, pendant qu’il était sur la terre, il se contentait de manger les miettes qui tombaient de la table du riche, et pourtant, lorsqu’il est mort, il fut porté par les anges dans le royaume de Dieu. Aux yeux des hommes, Lazare, était un raté, un moins que rien. Si extérieurement il était pauvre, intérieurement, il possédait une richesse extraordinaire, il avait pu accepter le salut que lui avait offert gratuitement le Seigneur Jésus. Ses péchés étaient pardonnés et il avait la vie éternelle. 

 

Quand au riche, de son vivant, il avait des amis, et il vivait dans l’abondance.  Aux yeux du monde, il avait réussi sa  vie. A quoi sert-il à quelqu’un de tout avoir dans la vie, s’il perd son âme pour l’éternité? Le pauvre doit compter sur Dieu à chaque jour pour que ses besoins soient comblés, tandis que le riche risque non seulement de s’appuyer sur son argent pour répondre à ses besoins, mais il doit faire attention à ce que ce qu’il possède ne devienne pas son dieu, c’est-à-dire ce qu’il désire le plus. Jacques est en train de dire trois choses à celui qui est riche:

 

 

I- CE N’EST PAS PARCE QUE TU ES RICHE QUE TU SERAS EPARGNE DE L’HUMILIATION

 

L’argent du riche ne lui permettra pas d’entrer au ciel. Jacques rappelle au riche qu’il est  dans la  même  condition que  le plus  pauvre des  hommes. Il vit dans un corps qui se détériore au fil des ans et peu importe l’argent qu’il possède, un jour il devra se présenter devant Dieu. “Tu vas passer comme lafleur de l’herbe” (Luc 16:20).  Pensez à Ronald Reagan l’ancien président des Etats-Unis qui fut à une certaine époque l’homme le plus puissant du monde et qui lorsqu’il est mort, ne pouvait même pas se rappeler ce qu’il avait fait lorsqu’il était président, puisqu’il est mort des suites de la maladie d’Alzheimer. C’était un homme riche qui a terminé dans des conditions misérables. Dans peu de temps, nous nous retrouverons tous face à la mort, et nous savons tous que ni l’argent, ni la position que nous occupons dans la société ne nous empêcherons de mourir. Il est écrit que “tous ont péché, (le pauvre comme le riche) que tous sont ainsi privés de la présence glorieuse de Dieu” (Rom.3:23) et que “ le salaire du péché c’est la mort , mais que le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur” (Rom.6:23).

 

La seule espérance de l’homme riche, c’est que Dieu justifie le pécheur qui croit en Jésus pour le pardon de ses péchés. Le riche comme le pauvre doivent s’humilier devant le Seigneur et accepter le don du salut que Dieu leur accorde en Jésus-Christ. Voilà pourquoi le riche doit se glorifier de son humiliation. Comme le pauvre, tout ce qu’il peut dire à la fin de chaque journée, c’est ceci: “Jésus, tu m’a aimé, merci d’être mort pour mes péchés, afin que je bénéficie de ton pardon et que je ne sois pas condamné au jugement dernier. Merci parce que tu as confirmé mon salut en ramenant Jésus de la mort à la vie, garantissant ainsi que tu me ramèneras de la mort  à la vie à la fin des temps”  C’est ce que Jacques veut dire, lorsqu’il écrit que le riche  se glorifie de son humiliation.”

 

Le Seigneur de l’Univers s’est lui-même abaissé et humilié en mourant sur la croix et le chrétien doit continuellement remercier le Seigneur pour chaque chose qui lui permette de rester humble dans sa vie. Dieu résiste aux orgueilleux mais il fait grâce aux humbles. Ainsi, celui qui est riche doit constamment se conditionner à rester humble afin de ne pas tomber dans le piège de penser que tout ce qu’il a,  c’est grâce à lui.

 

 

II- LE RICHE DOIT SE RAPPELER QUE L’ARGENT NE LE DELIVRERA PAS DE LA MORT

 

Jacques écrit aux versets 10 et 11 que “Le soleil s’est levé avec sa chaleur ardente, il a desséché l’herbe, sa fleur est tombée, et la beauté de son aspect a disparu. Le riche se flétrira dans ses entreprises”. Peu importe l’argent que possède Bill Gates le fondateur de Microsoft, un jour, il va se retrouver au même endroit que le pauvre, dans un cercueil.Nous avons tous rendez-vous avec la mort.

 

Celui qui est riche peut faire congeler son corps en espérant qu’un jour il puisse être ramené à la vie, mais il ne pourra jamais y échapper. Il peut avoir accès à la meilleure équipe médicale possible, il va quand même finir par mourir. Nous ne sommes pas sur la terre pour y rester éternellement, mais pour nous préparer à partir ailleurs pour l’éternité.

 

Notre espérance en tant que chrétien doit s’appuyer sur la résurrection de Jésus-Christ. Il est revenu de la mort à la vie, et il promet à tout ceux qui croient en lui, qu’un jour il les ramènera aussi de la mort à la vie. Après la  mort  vient le  jugement.” Ce que l’homme a semé dans cette vie, c’est ce qu’il  récoltera. Vous vous rappelez les paroles du Seigneur Jésus lorsqu’il parlait à ses disciples de ceux qui entreraient dan le royaume des cieux! Il dira à plusieurs au jour du jugement: “retirez-vous de moi vous qui commettez le mal” (Mat.7:23).

 

Tout l’argent amassé par Bill Gates et par les rois du pétrole ne pourront faire une quelconque différence dans la balance de justice pour ces hommes au jour du jugement. Le Seigneur mettra en lumière tout ce qu’ils auront fait dans leur vie et il les amènera à le reconnaître. La seule espérance pour le riche c’est de reconnaître  que le juge de toute la terre est celui qui est mort pour ses péchés afin qu’il ne soit pas condamner, mais qu’il soit pardonné et reçoive ainsi la vie éternelle. Pour être sauvé, le riche comme le pauvre doit reconnaître qu’il a désobéi à la loi de Dieu et qu’il est passible d’un châtiment éternel. Il doit comme le pauvre,  s’humilier et reconnaître qu’il est coupable devant Dieu,  et que parce que Dieu l’aime, et ne voulant qu’aucun ne périsse, il a envoyé Jésus-Christ sur la terre, subir sur la croix, le châtiment qu’il méritait pour ses péchés. Le sang de Jésus le purifie de tout péché La condamnation qu’il méritait, c’est Christ qu’il l’a ainsi reçu, et en retour, Dieu lui accorde non seulement le pardon mais à  sa mort, il va le recevoir comme Lazare dans le ciel, et tout comme Christ qui est revenu de la mort à la vie, il le ramènera de la mort à la vie au dernier jour.

 

 

III-LE RICHE DOIT REALISER QUE L’ARGENT N’EST PAS SYNONYME  DE BONHEUR ET DE SECURITE

“Sa fleur est tombée,  et la beauté de son aspect a disparu; ainsi le riche se flétrira dans ses entreprises”(v.11).

 

Edouard Studd était un homme très riche. Propriétaire de plusieurs plantations au 19ième siècle, il avait pris sa retraite pour s’adonner à sa grande passion, les courses de chevaux. Il ne pensait qu’à cela. Découvrir de belles montures, les entraîner, les faire courir, telle était sa joie.

 

A cette époque, il fut invité par un de ses amis, à aller entendre parler  dans une salle de théâtre le grand évangéliste du 19ième siècle D.W. Moody. Il accepta de fort mauvaise grâce l’invitation de son ami. Arrivés au théâtre, son ami apprit qu’il ne restait plus aucune place. Il griffonna quelques mots sur une carte de visite qu’il fit passer à quelqu’un qu’il connaissait. “Arrangez-vous pour nous trouver des places. J’ai amené avec moi un riche sportif, si vous ne nous trouvez pas deux places, je ne pourrai plus jamais le persuader de revenir.”

 

On les fit passer par l’entrée des artistes, traverser la scène, et on les installa aux pieds mêmes de Moody. Edouard Studd ne le quitta pas des yeux: il demeura suspendu à ses lèvres jusqu’à ses derniers mots. “Je reviendrai entendre cet homme là, il m’a dit exactement tout ce que j’ai fait dans ma vie.” Il tint parole, il revint et fut profondément bouleversé au point de donner sa vie à Jésus-Christ.

 

Alors que l’après-midi de ce jour-là, Edouard Studd était toujours absorbé par ses passions pour les courses de  chevaux et le jeu,  le soir, c’était un homme transformé. Il lui fut impossible de continuer à mener la même existence: les bals, les soirée de bridge ne l’intéressaient plus. Pour avoir la conscience tranquille, il alla trouver Moody et lui dit: “maintenant que je suis chrétien, est-ce que je dois renoncer aux courses, au tir, à la chasse, aux spectacles et à la danse?”

 

“Vous êtes franc avec moi, monsieur Studd”, lui répondit Moody, “je ne le serai pas moins avec vous. Si on va aux courses, on y parie, c’est-à-dire qu’on y joue de l’argent, et je ne sais pas comment on peut être à la fois joueur et chrétien. Quand aux autres activités dont vous me parler, faites-le aussi longtemps que le coeur vous en dira. Vous avez des enfants,  des amis et vous les aimez. Maintenant que vous êtes un homme sauvé, vous allez désirer les sauver à leur tour. Dieu vous donnera des âmes; et dès que vous en aurez gagnez une, rien d’autre ne comptera plus pour vous.” 

 

C’est exactement ce qu’il fit. Au grand étonnement de ses enfants et de beaucoup de gens, il n’éprouva plus désormais aucun intérêt pour toutes ces choses du monde. Il comprenait clairement ces paroles de Jésus: “ne vous amassez pas des richesses dans ce monde, où les vers et la rouille détruisent, où les voleurs forcent les serrures et dérobent; mais amassez-vous plutôt des richesses (des trésors) dans le ciel, où ni les vers ni la rouille ne peuvent détruire, où les voleurs ne peuvent forcer les serrures ni dérober. Car là où sont tes richesses, là aussi sera ton coeur” (Mat.6:19-21). Il n’y avait plus qu’une chose qui comptait désormais pour lui, c’était de sauver des âmes.

 

Il se retira du monde des courses, il vendit son écurie et il meubla de chaises et de bancs le grand hall de sa maison où il invitait des gens à entendre le message de l’évangile à travers des prédicateurs qu’il accueillait. Edouard Studd ne vécut que deux ans après ces événements, mais comme le déclarait le pasteur qui parla sur sa tombe, “il avait fait plus en deux années, que la plupart des chrétiens en font en vingt ans.”  Il avait en effet rendu son témoignage auprès de ses amis, leur écrivant même quand il ne pouvait les voir ce qui lui valut parfois d’assez sévères réponses.“Sa fleur est tombée,  et la beauté de son aspect a disparu; ainsi le riche se flétrira dans ses entreprises”(v.11). Il avait compris que sa sécurité et son bonheur ne se trouvait pas dans ce qu’il avait dans son compte en banque, mais dans son coeur: le Seigneur Jésus.

 

Dans le Psaume 90 verset 12 et 14 il est écrit: “fais-nous comprendre que nos jours sont comptés. Alors nous acquerrons un coeur sage. Chaque matin, rassasie-nous de ta bonté, et nous serons toute notre vie dans la joie et dans l’allégresse”. La seule sécurité pour le chrétien réside en Jésus-Christ et dans l’espérance que Dieu a déposé dans son coeur qu’il va passer l’éternité dans sa présence. Pourquoi y a-t-il tant de personnes désappointées et désabusées? C’est parce qu’elles se sont contentés toute leur vie d’amasser des richesses (des biens de toute sorte) sur la terre. Jésus a dit, “préoccupez-vous premièrement du royaume et de la vie juste qu’il demande, et Dieu vous accordera aussi tout le reste” (Mat.6:33).

 

 

CONCLUSION

 

Dans Apocalypse 14:13, l’Esprit dit à Jeanheureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs oeuvres les suivent”.  La mort peut vous voler votre argent, elle peut vous voler votre position, elle peut vous voler vos amis, mais il y a une chose que la mort ne pourra jamais faire, c’est de vous voler les oeuvres qui vous accomplissez pour la gloire de Dieu, que vous soyez riches ou pauvres. Ils demeureront éternellement. “leurs oeuvres les suivent”.

 

“Que le riche ne se glorifie pas de sa richesse, qu’il se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l’Eternel, qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre; car c’est à cela que je prends plaisir, dit l’Eternel.” (Jér. 9:23-24).

 

“Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur” (IJn.3:2-3).