NEHEMIE  (chapitre 9)

(prêché à Glain, le 29 mai 2005)

 

PREMIERE PARTIE

 

LE JEUNE ET LA REPENTANCE PREPARENT LE CHRETIEN A LA LOUANGE

 

 

INTRODUCTION

 

La prière que nous retrouvons dans le livre de Néhémie est une affirmation et une reconnaissance incroyable du caractère de Dieu en elle-même. Car lorsque vous retournez en arrière pour analyser le contexte qui a amené les Lévites à prononcer une telle prière, celle-ci prend une toute autre signification dans votre coeur.

 

 

I-LE CONTEXTE DE CETTE PRIERE

 

Lorsque cette prière fut prononcée pour la première fois par les prêtres, il y avait des milliers de personnes qui se trouvaient rassemblé sur la place devant la porte des eaux. Le texte nous dit que “tout le peuple s’était rassemblé comme un seul homme sur la place qui se trouve devant la porte des eaux” (8:1).

 

Rappelez-vous ce que nous avons appris dans le premier chapitre. Le peuple se trouvait dans une situation humiliante, les murailles de Jérusalem avaient des brèches et les portes avaient été incendiées. De plus, le gouverneur de l’époque, aidé par des amis peu recommandables soudoyaient le peuple.

 

Et puis, voilà que Dieu va permettre à Néhémie de revenir à Jérusalem pour reconstruire le mur de la ville, en plaçant sa main bénissante sur tous les travaux, et en écartant tous ceux qui s’opposaient d’une manière quelconque à la reconstruction du mur. Les travaux étaient maintenant terminés et le peuple était rassemblé comme un seul homme sur la  place  qui  se  trouvait devant la porte des eaux pour adorer le Seigneur. Pour la circonstance, on avait dressé une estrade en bois sur laquelle était monté le prêtre Esdras. Pendant une semaine, de l’aube à midi, le peuple se rassembla, et Esdras lut la Parole de Dieu à haute voix à un peuple qui écoutaient attentivement tout ce qu’il entendait (vv.3-4).

 

Esdras ouvrit le livre à la vue de tout le peuple, et lorsqu’il l’ouvrit, tout le monde le vit et se tint debout ( en place) (v.5). Alors Esdras bénit l’Eternel le grand Dieu, et tout le peuple répondit en levant les mains: Amen! Amen! Et ils s’inclinèrent et adorèrent le Seigneur, le visage contre terre (v.6).

 

Néhémie, le gouverneur, Esdras, le sacrificateur et le scribe, et les Lévites, expliquaient la loi au peuple, et chacun restait à sa place. Ils lisaient dans le livre de la loi de Dieu de manière distincte, en leur fournissant des explications afin de faire comprendre au peuple le sens de ces paroles (vv.6-9).

 

Lorsque le peuple entendit la Parole de Dieu, tous se mirent à pleurer. Alors Néhémie, le gouverneur, Esdras, le sacrificateur et le scribe, et les Lévites qui expliquaient la loi au peuple dirent: “ne soyez pas affligé et ne pleurez pas, car ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu”(v.9).

 

Ils leur dirent: “allez manger des viandes grasses et buvez ce qui est doux, et partagez des portions avec ceux qui n’ont rien de préparé, car ce jour est consacré à notre Seigneur; ne soyez pas affligés, car la joie de l’Eternel sera votre force(vv.9-10).

 

“Alors tous rentrèrent chez eux pour manger et boire,  ils partagèrent leur repas avec ceux qui n’avaient rien et ils se livrèrent à de grandes réjouissances. Car ils avaient compris les paroles qu’on leur avait expliquées “(v.12).

 

“On lut dans le livre de la loi de Dieu chaque jour, depuis le premier jour jusqu’au dernier. La fête dura sept jours, et elle se termina le huitième jour par un rassemblement solennelle, comme cela avait été ordonné” (v.18) afin de renouveler  l’alliance conclut avec leur Dieu. “On n’avait rien vu de tel, depuis le temps de Josué jusqu’à ce jour” (v.17).

 

Le vingt-quatrième jour du même mois, les Israélites se rassemblèrent pour participer à un jeûne. Ils portaient des vêtements en étoffe grossière et avaient la tête couverte de poussière. Ceux qui faisaient partis de la race d’Israël, s’étant séparés de tous les étrangers, se présentèrent et confessèrent leurs péchés et les iniquités de leurs ancêtres. (9:1-2).

 

Ensuite, ils se relevèrent et écoutèrent debout, pendant un quart de la journée, la lecture faite dans le livre de la loi du Seigneur leur Dieu, et pendant un autre quart, ils confessèrent leurs péchés et adorèrent l’Eternel, leur Dieu (v.3). Voilà, dans quel contexte cette prière a été prononcée par les Lévites

 

 

II- AVANT DE PRIER ILS JEÛNERENT ET SE REPENTIRENT

 

1.1) POURQUOI JEÛNER?

 

Le jeûne permet à Dieu de labourer le terrain, c’est-à-dire de briser nos coeurs et les préparer à porter du fruit pour Dieu. La Bible compare l’esprit de l’homme à un terrain et la Parole de Dieu à une semence; les fruits représentent les actions et les affections de ceux qui reçoivent cette semence.

 

Dans ce sens, jeûner, signifie placer notre esprit dans des dispositions convenables pour recevoir la Parole de Dieu afin qu’elle fasse son travail. Quand votre coeur se rabougrit, s’endurcit et se dessèche, on ne peut s’attendre à porter du fruit, jusqu’à ce qu’il soit brisé, travaillé pour recevoir la Parole de Dieu. Le jeûne va permettre aux membres du peuple d’Israël  de s’humilier afin de permettre à Dieu de labourer leur coeur, afin de leur permettre de regarder dans leur coeur.

 

Combien de chrétiens s’arrêtent pour prendre  le temps d’examiner l’état de leur coeur afin de voir où ils en sont rendus dans leur relation avec Dieu? Beaucoup ne semblent même jamais y penser. Ils ne font pas attention à la condition de leur coeur, de telle sorte,  qu’ils sont incapables de dire où ils en sont rendus dans leur foi. Par exemple, s’ils gagnent du terrain ou s’ils en perdent; s’ils portent du fruit ou s’ils sont desséchés. S’ils sont animés par l’Esprit de Dieu ou par l’esprit du monde. Si leur coeur est préoccupé par les choses du monde ou par les choses de Dieu. Si leurs pensées sont dominées par le plaisir trompeur du monde ou par les promesses éternelles de Jésus. 

 

A la lumière de la prière prononcée par les Lévites que nous retrouvons au chapitre 9, nous pouvons affirmer que le moment de jeûne que le peuple va célébrer, visait à permettre que chacun puisse s’examiner afin de disposer son coeur à se repentir et à confesser ses péchés.

 

 

1.2) EN QUOI CONSISTE L’EXAMEN DE SOI-MËME?

 

En ce sens, l’examen de soi-même consiste à plonger ses regards sur sa vie, à considérer ses actions, à se rappeler le passé  pour en connaître le vrai caractère.

 

Prenez vos péchés un par un et considérez-les. Je ne suis pas en train de dire que vous devez jeter un rapide coup d’oeil sur ce que vous avez dit, pensez ou fait dans le passé, ou bien reconnaître qu’il est remplie de péchés et demander pardon à Dieu après une confession générale. Ce que j’essaye de dire, c’est que l’examen de vous-même consiste à prendre vos péchés un par un, au mieux, prendre un crayon et du papier et de les noter à mesure qu’ils vous reviennent à l’esprit, puis d’en faire la liste, avec le même soin qu’un commerçant le fait, lorsqu’il tient ses livres; il s’assure qu’il n’oubliera aucune entrée dans ses livres, et à mesure qu’un péché vous revient à l’esprit, ajoutez-le à votre liste.

 

A ceux qui seraient portés de répliquer que la Bible leur défend de faire un tel exercice parce qu’ils ont déjà confessé le Seigneur Jésus et que leurs péchés ont été pardonnés à la croix une fois pour toutes, je m’empresse de leur demander, quels sont les péchés qu’ils ont confessés le jour où ils ont accepté Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur?  Des confessions générales ne serviront jamais à rien; vos péchés ont été commis un par un, et le plus loin que vous pourrez vous en rappeler, vous devez les passer en revue et vous en repentir un par un. Prenez le temps de faire cette exercice cette semaine à la maison.

 

Cependant, je tiens à vous rappeler ce qui est écrit au verset 17: nous avons “un Dieu prêt à pardonner, compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté.” J’aimerais attirer votre attention sur l’expression “un Dieu prêt à pardonner”.  Il n’est pas écrit que Dieu peut peut-être vous pardonner, ni qu’il peut, suite à un vibrant plaidoyer de votre part, peut être finir pas se laisser persuader qu’il doit vous pardonner, Non, mes amis, il est écrit que nous avons un Dieu “prêt à pardonner”, ou  pour  utiliser une expression biblique,  “un Dieu qui attend de manifester sa grâce à quiconque se repent de ses péchés”. Nous avons un Dieu qui comme le père dans la parabole du fils prodigue, attend que son enfant revienne à la maison,  parce que dans son coeur il est toujours prêt à pardonner et à fêter cet événement dans la joie. N’est-ce pas l’histoire du peuple d’Israël? N’est-ce pas mon histoire? N’est-ce pas votre histoire?

 

 

CONCLUSION

 

La Bible compare l’esprit de l’homme à un terrain et la Parole de Dieu à une semence; les fruits représentent les actions et les affections de ceux qui reçoivent cette semence; Le jeûne permet au chrétien  de s’humilier afin de permettre à Dieu de labourer son coeur, pour qu’il puisse voir dans quelle condition spirituelle il se trouve.  A la lumière de la prière prononcée par les Lévites que nous retrouvons au chapitre 9, nous pouvons affirmer que le moment de jeûne que le peuple va célébrer, visait à permettre que chacun puisse s’examiner afin de disposer son coeur à se repentir et à confesser ses péchés. Dieu nous invite à faire de même et à nous rappeler qu’à travers le sacrifice de Jésus il a  pourvu à tout, et qu’il est prêt à pardonner à quiconque se repent de ses péchés. Nous avons été capable de commettre des péchés un par un, ne serions nous pas capable de les confesser un par un?

 

la semaine prochaine nous verrons que cette prière contient quatre éléments.
Nous examinerons ensemble le premier élément.