NEHEMIE (chapitre 4:4-23) (deuxième partie)

LA MEILLEURE FACON DE SE PROTEGER DE L'ENNEMI, C'EST DE PASSER A L'ATTAQUE

(20 février 2005)

 

Note: dans  la "français courant", le chap. 3:33 correspond au chap. 4:1 de l’autre versions.

 

INTRODUCTION

La semaine dernière nous avons vu que le chapitre 4 du livre de Néhémie nous enseigne deux principes fondamentaux que nous devons retenir, si nous voulons nous impliquer dans l’oeuvre de Dieu et persister jusqu’à la fin. Dans un premier temps, nous avons examiner ensemble le premier principe, j’aimerais cette semaine examiner avec vous le deuxième principe.

 

PREMIER PRINCIPE (la semaine dernière)

I- VOUS N’AUREZ PAS BESOIN DE COURIR APRES LES PROBLEMES ILS SAVENT BIEN OU VOUS TROUVER

C’est une vérité que nous connaissons tous très bien. Il semble que plus nous avançons dans la vie, et plus les problèmes nous courent après, surtout lorsque nous sommes impliqués à servir dans l’oeuvre du Seigneur. Si vous servez le Seigneur fidèlement, vous pouvez être assurés que les problèmes ne tarderont pas à apparaître. Paul l’a d’ailleurs rappelé à Timothée: “tous ceux qui veulent mener une vie fidèle à Dieu dans l’union avec Jésus-Christ seront persécutés” (2 Timothée 3:12).

 

Nous avons vu que la persécution venait de deux sources différentes: à l’extérieur de l’Eglise et à l’intérieur de l’Eglise. Celle-ci va venir sous la forme de la moquerie, de la critique, de l’intimidation, de la tromperie pour nous amener à nous décourager et à tout abandonner.

 

J’aimerais maintenant examiner le deuxième principe fondamental que vous devez retenir si vous voulez persister dans l’oeuvre du Seigneur:

 

DEUXIEME PRINCIPE

II- LA MEILLEURE FACON DE SE PROTEGER DE L’ENNEMI, C’EST DE PASSER A L’ATTAQUE

Que va faire Néhémie lorsqu’il va voir arriver tous ces problèmes? Il va passer à l’attaque. Il va prendre les choses en main et il va mettre en place, une stratégie pour contre-attaquer. Il va encourager ceux qui, comme lui, sont impliqués dans la reconstruction du mur de Jérusalem à adopter trois attitudes:

 

La première attitude

2.1) être animé d’un esprit de prière (vv.4-5)

“Seigneur notre Dieu, me suis-je alors écrié, entends comme nos ennemis nous méprisent et se moquent de nous. Fais retomber sur eux leur outrage dont ils nous accablent, livre-les au mépris (au pillage et à la déportation dans un pays étranger). Ne pardonne pas leur péché, n’efface pas leur faute; ils nous ont insultés (provoqués) en face parce que nous rebâtissons la muraille”

 

Comment Néhémie a-t-il réagi ici?

Est-ce qu’il a cherché à gagner l’approbation des gens?

Est-ce qu’il a fait circuler une pétition pour montrer qu’il avait raison?

Est-ce qu’il a invité des gens chez lui afin de les gagner à sa cause?

 

Non, absolument pas. Il est allé plaider sa cause devant Dieu dans la prière. Sa bataille, il  l’a livré dans la prière,   et nous sommes tous invités à faire de même, parce que c’est dans la prière que se trouve la victoire.

 

Je ne vous demanderai pas si vous êtes découragé ce matin. Je vous demanderai plutôt,  est-ce que  vous  priez  afin de ne pas être envahi par un esprit de découragement?

 

Rappelez-vous l’histoire de David et de Goliath dans I Samuel 17. Quels sont ceux qui auraient osé parier sur les chances de David de l’emporter sur Goliath? Cela faisait quarante jours que Goliath se présentait matin et soir en face de l’armée d’Israël et qu’il les défiait, en leur demandant d’envoyer un homme pour qu’ils se battent l’un contre l’autre.

 

Un jour, alors que David avait été envoyé par son père, pour apporter des provisions à ses frères qui se trouvaient avec toute l’armée d’Israël dans la vallée de Térébinthe, où ils affrontaient les Philistins, et qu’il était en train de parler avec les soldats, Goliath le Philistin de Gat, s’avança devant son armée pour répéter son défi habituel. “David l’entendit” (v.23). “Tous les Israélites reculèrent quand ils virent Goliath, car ils avaient très peur” (v.24).

 

Mes amis, les éléments pour décourager David étaient tous réunis:

1) Les éléments venant de l’extérieur

     Le géant Goliath mesurant près de trois mètres.

Il avait réussi à apeurer et à décourager une armée d’hommes bien entraînés, que pouvait faire David, ce jeune berger qui n’avait aucune expérience des armes.

 

      Lorsqu’il vit venir David, il le méprisa et il se moqua de lui, ne voyant en lui qu’un enfant sans défense.

“Il n’eut que du mépris pour lui”  (v.42).

 

2) les éléments venant de l’intérieur

2.1)  Les critiques qui conduisent au découragement

        D’abord de la part de son propre frère

     “Eliab, son frère aîné, qui l’avait entendu parlé à ces hommes, fut enflammé de colère contre David.” Et il lui adressa des paroles pour le diminuer et le décourager. “Pourquoi es-tu venu ici? Lui dit-il. A qui as-tu laissé ton petit troupeau, dans le désert? Je te connais bien, petit prétentieux, espèce de vaurien! C’est pour voir venir la bataille que tu  es descendu. David répondit: qu’ai-je donc fait de mal? Ne puis-je pas parler ainsi? Et il se détourna de lui pour s’adresser à un autre, et il posa les mêmes questions que la première fois” (v.28). Ayant entendu parler de l’intérêt de David pour cette affaire, le roi Saül va l’envoyer chercher. David dit à Saül: que personne ne se décourage à cause de ce Philistin! Ton serviteur ira se battre avec lui! (v.32).

 

      Ensuite de la part du roi

“Tu n’es qu’un jeune enfant, alors qu’il est soldat depuis sa jeunesse”  (v.33).

 

Est-ce que vous vous rappelez ce que David a dit à Goliath, avant même de lui lancer une seule pierre? “Aujourd’hui même, le Seigneur, l’Eternel Dieu, te livrera en mon pouvoir (entre mes mains); je vais te tuer et te couper la tête. Et toute cette multitude saura que le Seigneur n’a pas besoin d’épée ni de javelot pour donner la victoire. Il est le maître de cette guerre et il va vous livrer entre nos mains, car la victoire appartient à l’Eternel” (I Samuel 17:46-47).

 

Que pensez-vous de ces paroles? Il savait que cette bataille était celle du Seigneur et il avait remis cette situation entre les mains de Dieu. Mes amis, qu’en est-il de vous? Est-ce que vous vous rappelez que vous êtes impliqués dans une guerre spirituelle, où le diable fera tout ce qu’il peut pour vous faire peur, afin de vous décourager et vous amener à tout abandonner.

 

L’ennemi utilise la peur pour vous paralyser, parce qu’il sait que la peur va vous amener à  garder les yeux fixés sur l’obstacle qui se trouve devant vous, plutôt que sur celui qui peut faire tomber l’obstacle, le Seigneur de l’Univers. Y a-t-il une critique que vous avez entendue récemment, au point où cela est devenu au fil des jours, un obstacle aussi énorme dans votre vie que Goliath? Au point où  vous êtes maintenant paralysé et  incapable de poursuivre l’oeuvre à laquelle Dieu vous a appelé?

 

Est-ce que Daniel n’a pas agi comme David lorsque les membres de la cour de l’empereur, par jalousie envers lui, vont faire promulguer et publier un décret qui va exiger que durant une période de trente jours, tout homme qui adressera une prière à un dieu ou à un être humain autre que l’empereur serait jeté dans la fosse aux lions ? Comment va réagir Daniel lorsqu’il va apprendre qu’un tel décret avait été signé? Il va regagner sa maison, il va monter à l’étage supérieur et ouvrir les fenêtres qui étaient orientées vers Jérusalem. Et là, trois fois par jour, il va se mettre à genoux pour prier et louer son Dieu. Il le fit comme d’habitude et c’est là, dans sa chambre, qu’il va remettre sa cause entre les mains de son Dieu et remporter la victoire, parce que les combats spirituels sont remportés par des guerriers qui prient (Daniel 6:7-12).

 

Quelle sera la conséquence de la prière de Néhémie?

“C’est ainsi que nous avons travaillé à la reconstruction de la muraille; nous l’avons réparée jusqu’à mi-hauteur sur toute sa longueur, car chacun avait le coeur au travail” (v.6).

 

Est-ce que Jésus ne nous pas enseignés à prier en tout temps?

Rappelez-vous la parabole de la veuve et du juge (Luc 18:1-5). “Jésus leur dit ensuite cette parabole pour leur montrer qu’ils devaient toujours prier et ne jamais se décourager.”

 

Pierre rappellera sensiblement la même chose à ses lecteurs: “la fin de toutes choses est proche. Vivez d’une manière raisonnable et ayez l’esprit éveillé afin de pouvoir prier.” (I Pierre 4:7).

 

La deuxième attitude

2.2) être vigilant (v.9)

“Alors nous avons prié notre Dieu, et nous avons établi une surveillance de jour et de nuit.”

 

La troisième attitude

2.3) être prêt (vv.16-20)

 

“Mais à partir de ce jour-là, la moitié seulement de mes collaborateurs participa aux travaux; les autres étaient équipés de lances, de boucliers, d’arcs et de cuirasses.     Les chefs veillaient sur tous les gens de Juda occupés à la re1construction de la muraille...”

 

Ces gens avaient autant besoin de se préparer à combattre qu’ils avaient besoin de se préparer à travailler. Nous devrions nous rappeler que nous devons être prêts non seulement à servir le Seigneur; mais à combattre dans la prière parce que nous sommes engagés dans un combat spirituel. Lorsque nous prions, nous donnons autorité à Dieu d’agir  dans les lieux célestes. N’est-ce pas ce que Néhémie avait compris?

 

“Il y a encore beaucoup de travail à faire, tout le long de la muraille. Or nous sommes répartis sur une grande distance et éloignés les uns des autres. Où que vous soyez, si vous entendez une sonnerie de trompette, rassemblez-vous auprès de moi. Et que notre Dieu combatte avec nous! “Nous étions alors au travail de l’aube à la nuit, la moitié d’entre nous tenant une lance à la main”  (vv.19-21).

 

En tant que chrétiens, nous ne sommes pas engagés dans une guerre conventionnelle où nous pouvons utiliser des armes conventionnelles pour combattre l’ennemi, mais nous sommes impliqués dans une guerre spirituelle, c’est-à-dire, surnaturelle, qui exige un armement différent. Nous sommes impliqués dans un combat dont il nous est impossible de combattre avec nos mains ou avec nos bras, parce que le combat est spirituel.

 

Essayer de combattre par vos propres forces serait vouloir combattre un feu de forêt avec un pistolet à eau. Ce serait essayer de tuer un lion avec une tapette à mouche. Tenter de combattre le Malin par vos propres forces, c’est comme essayer d’attraper un éléphant en utilisant un filet pour attraper des papillons. 

 

La guerre spirituelle exige que nous utilisions des armes spirituelles. Dans 2 Cor. 10:3-4, l’apôtre Paul nous rappelle que nous vivons certes dans un corps humain, mais nous ne combattons pas d’une façon purement humaine.  Les armes que nous utilisons dans notre combat ne sont pas celles des hommes de ce monde (charnelles). Ce sont les armes puissantes de Dieu qui permettent de détruire (renverser) des forteresses (système de pensées). Nous détruisons (renversons) les faux raisonnements, nous renversons tout ce qui s’élève orgueilleusement contre la connaissance de Dieu. Nous faisons prisonnière toute pensée pour l’amener à obéir à Christ.”

 

CONCLUSION

Mes amis, il est tout à fait louable d’être disposé à servir le Seigneur. Cependant, Néhémie nous rappelle que cela ne se fait pas sans risques, parce que l’ennemi de nos âmes fera tout pour nous décourager afin de nous amener à abandonner.

 

Pour tous ceux qui veulent participer à la reconstruction spirituelle des murs (du coeur) des gens, vous devez vous attendre à ce que le combat soit acharné. Pour pouvoir espérer remporter la victoire, vous devez compter sur Dieu du commencement à la fin, et ce, dans une attitude de prière, en étant vigilant et prêt à tous les instants, car le diable est comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer.

 

(la semaine prochaine, nous examinerons les armes spirituelles qui sont mis à la disposition du chrétien)