NEHEMIE (chapitre 4:16-21) (quatrième partie)

(20 mars 2005)

 

 

 

LES ARMES SPIRITUELLES

LE BOUCLIER DE LA FOI (Ephésiens 6:16)

 

 

 

 

 

INTRODUCTION

Tout comme Néhémie et ses collaborateurs, les chrétiens qui veulent s’impliquer dans la reconstruction des coeurs (l’Evangélisation), et dans la consolidation des coeurs (la formation de disciples), doivent s’attendre à subir les attaques de l’ennemi. Ils doivent donc prendre sur eux, toutes les armes que Dieu met à leur disposition, s’ils veulent être en mesure de résister et de repousser les attaques de l’adversaire.

 

Dans Ephésiens 6:10-18, Paul rappelle “que nous n’avons pas à lutter contre des êtres humains, mais contre les puissances spirituelles mauvaises du monde céleste, les autorités, les pouvoirs et les maîtres de ce monde obscur. C’est pourquoi saisissez toutes les armes de Dieu! Ainsi, quand viendra le jour mauvais, vous pourrez résister aux attaques de l’adversaire et, après avoir combattu jusqu’à la fin, vous tiendrez encore fermement votre position. Tenez-vous donc prêts: ayez la vérité comme une ceinture serrée autour de votre taille; prenez sur vous la droiture comme une cuirasse; mettez le zèle à annoncer la Bonne Nouvelle de la paix comme des chaussures à vos pieds. Prenez toujours la foi comme un bouclier qui vous permettra d’éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais. Acceptez le salut comme un casque et la Parole de Dieu comme une épée que vous donne l’Esprit Saint. Faites tout cela dans la prière, en demandant à Dieu son aide. Priez en toute occasion, en étant guidés par l’Esprit. A cet effet, soyez vigilants et continuellement fidèles”.

 

 

La semaine dernière, nous avons examiné ensemble la troisième pièce d’équipement qui est indispensable pour tout soldat, les chaussures aux pieds. Ainsi, nous devons nous préparer à chausser l’Evangile de paix si nous voulons être bien équipé pour la bataille. C’est l’Evangile de paix qui va nous permettre de tenir ferme, parce qu’il nous rappelle ce que nous étions (ennemis de Dieu) ce que nous sommes (amis de Dieu) et ce que nous deviendrons (cohéritiers avec Christ). A travers l’Evangile, nous avons un message à transmettre et une tâche à accomplir. L’Evangile donne un sens à votre vie et rien d’autre ne devrait pouvoir compter. Elle vous permet de faire la paix avec Dieu et elle vous donne en retour, la paix de Dieu. Cette semaine, nous verrons la quatrième arme que Paul nous demande de prendre.

 

IV- LE BOUCLIER DE LA FOI

“Prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du main” (Eph.6:16).

 

Si un soldat devait porter en tout temps les trois premières pièces de l’armure, c’est-à-dire, la ceinture, la cuirasse et les chaussures, les trois dernières pièces restantes, c’est-à-dire, le bouclier, le casque et l’épée il devait les mettre juste avant que le combat commence.

 

Pour le soldat romain, le bouclier était une pièce d’équipement très importante. Le bouclier que Paul mentionne ici dans le texte, était un bouclier assez grand, c’est-à-dire environ cinquante à soixante centimètre de large par un mètre vingt de long. Il était fait de bois, recouvert de métal ou de cuir. Les soldats utilisaient ces boucliers pour se protéger collectivement. Souvent, ils se tenaient côte à côte avec leurs boucliers collées les uns à côté des autres, formant ainsi, une sorte de barrage protecteur contre les flèches de l’ennemi.

 

Plusieurs de ces flèches étaient enveloppées dans des morceaux de vêtements qui avaient été trempées dans le bitume. Par la suite, on mettait le feu au bout qui avait été trempé dans le bitume, et on tirait sur l’ennemi. De telles flèches enflammées pouvaient infliger de sérieuses pertes aux troupes ennemies qui n’avaient pas su prendre des précautions contre ce genre d’attaque. Cependant, des troupes bien équipées avec des boucliers recouverts de cuir qu’on avait auparavant trempés dans l’eau, étaient bien protégées. Lorsque les flèches atteignaient les boucliers, le cuir humide les éteignait.

 

Dans le domaine spirituel, le bouclier du chrétien, c’est le bouclier de la foi, qui correspond simplement à faire confiance à Dieu dans tout. Dans le livre d’Habacuc, le prophète fait une déclaration qui est la base de notre marche avec Dieu. Il dit, “le juste vit par la foi” (Hab.2:4). Et à trois reprises, ces paroles sont repris dans le N.T. Dans Romains 1:17, Galates 3:11 et Hébreux 10:38.

 

Ces paroles expriment une grande vérité qui trouve son plein développement dans le N.T. C’est par la foi que nous sommes sauvés, c’est par la foi que nous devenons chrétiens et c’est par la foi que nous recevons les bénédictions de la part de Dieu. Ce n’est pas une foi qui croit en n’importe quoi ou à n’importe qui, mais qui croit en Jésus et s’appuie sur lui pour tout, du début jusqu’à la fin.

 

4.1) QU’EST-CE QUE LE BOUCLIER DE LA FOI?

Jésus a dit, “si vous aviez de la foi gros comme un grain de moutarde,   vous diriez à cette colline: déplace-toi d’ici à là-bas, et elle se déplacerait” (Mat.17:20).

 

Les disciples avaient été incapables de faire sortir un esprit démoniaque d’un enfant.  Ils vont aller trouver Jésus pour lui demander pourquoi ils n’ont pu le faire? Jésus va leur répondre que c’est à cause de leur peu de foi. C’est la puissance de Dieu et non pas notre foi qui fait déplacer les montagnes, mais nous devons avoir la foi en Christ, si nous voulons voir Dieu agir.

 

Le grain de moutarde est quelque chose de très petit, presque insignifiant. Jésus est en train de dire aux disciples que s’ils avaient la foi, aussi grosse que le plus petit des grains, cela aurait été suffisant pour faire sortir ce mauvais esprit.

 

Jésus ne les condamnait pas pour le peu de foi qu’ils avaient, il cherchait plutôt à leur montrer jusqu’à quel point, la foi serait un élément important pour leur futur ministère. Si vous faites face présentement à un problème dans votre vie qui vous semble être aussi gros qu’une montagne, détournez vos yeux de la montagne et tournes-les vers le Seigneur Jésus, pour qu’il augmente la mesure de votre foi.

 

La foi c’est la confiance et l’assurance que nous avons dans le Christ crucifié et ressuscité. Comme l’auteur de l’Epître aux Hébreux l’écrit si bien, “avoir la foi, c’est être sûr de ce que l’on espère, c’est être convaincu de la réalité de ce que l’on ne voit pas. C’est à cause de leur foi que les hommes des temps passés ont été approuvés par Dieu” (Hébreux 11:2). La foi, ce n’est pas juste une croyance en quelqu’un, mais un style de vie: “celui qui déclare demeurer uni à Dieu, doit vivre comme Jésus a vécu” (I Jean 2:6). “Ce ne sont pas tous ceux qui me disent Seigneur, Seigneur, qui entreront dan le royaume des cieux, mais seulement ceux qui font ce que veut mon Père qui est dans les cieux” (Matthieu 7:22).

 

Vous pouvez porter toutes les pièces de l’armure que Dieu vous donne, mais si vous ne prenez pas le bouclier de la foi, vous ne verrez pas les promesses de Dieu se réaliser.

 

4.2) COMMENT AUGMENTER LA MESURE DE NOTRE FOI?

4.2.2) en persévérant dans ce qui est à l’origine de notre foi

“La foi vient de ce que l’on écoute le message et le message est l’annonce de la Parole du Christ” (Rom.10:17).

 

Cette même parole que nous entendons va également nous préserver du mal et nous garder dans la foi. La Parole nous amène à prier, et la prière augmente notre foi, parce que nous voyons Dieu répondre à la prière. Il ne faut jamais permettre à quoi que ce soit de prendre la place de la Parole de Dieu dans votre vie, car elle est la source de votre foi. 

 

4.2.3) en gardant une conscience pure

“Cet ordre a pour but de susciter l’amour qui vient d’un coeur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère” (I Tim.1:5).

 

“L’Esprit de l’homme est la lampe que Dieu lui donne pour sonder les profondeur de son coeur (sa conscience)” (Prov.20:27). Le Saint-Esprit qui habite en nous, permet à notre conscience d’être sensible aux choses de Dieu. Si votre conscience vous condamne lorsque vous faites quelque chose,  il faut arrêter,

parce que c’est l’Esprit de Dieu qui parle à votre conscience.

 

4.2.3) en vivant dans l’attachement à Dieu

“Faites tous vos efforts pour ajouter à votre foi, la bonne conduite et à votre bonne conduite la connaissance; efforcez-vous aussi d’ajouter à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi, la patience et à la patience, l’attachement à Dieu: enfin, à l’attachement à Dieu ajoutez, l’affection fraternelle et à l’affection fraternelle, l’amour” (2 Pierre 1:7).

 

4.2.4) en tenant compte de vos faiblesses (Matthieu 4:1-11)

Le Malin essayera de vous attaquer lorsque vous serez en position de faiblesse, pour vous faire succomber et vous faire perdre votre communion avec Dieu. Il a approché Jésus après quarante jours de jeûne dans le désert. Il pensait qu’il pourrait utiliser à son avantage, le fait que Jésus n’avait pas mangé depuis quarante jours, mais Jésus a pu éteindre les flèches enflammées du Malin en contre-attaquant avec la Parole de Dieu.

 

Si vous avez été libéré de l’alcool, vous savez que vous devez vous tenir loin de la bouteille, parce que vous serez tentés de revenir à vos anciens amours. Apprenez à bien connaître la Parole de Dieu, afin d’éviter de tomber dans les pièges du diable. Beaucoup de chrétiens ont abandonnés la foi parce qu’ils ont été séduits et pris au piège par les astuces du diable.

 

4.2.3)  COMMENT UTILISER LE BOUCLIER DE LA FOI?

1) en se rappelant les promesses de Dieu

“Ayez  recours à  l’Eternel  et à son appui,  cherchez  continuellement  sa face!

Souvenez-vous des prodiges qu’il a fait, de ses miracles et des jugements de sa bouche” (Ps.105:4-5).

 

“Le Seigneur est bon, prêt à pardonner, plein d’amour pour tous ceux qui l’appellent” (Ps.86:5).

 

“C’est seulement auprès de Dieu que mon âme se confie, c’est de lui que me vient le salut. Lui seul est le rocher  et la forteresse où je peux être sauvé. Avec lui, aucun risque de faiblir ou de chanceler” (Ps.62:2-3).

 

Dieu nous a laissés de nombreuses promesses, utilisons-les pour avancer et marcher sur le chemin étroit de la sanctification. Cherchez-les dans les Ecritures et emparez-vous de ces promesses pour faire face aux circonstances dans lesquelles vous êtes appelés à vivre au quotidien. Lisez-les à haute voix et retenez-les. Méditez-les jour et nuit, jusqu’à ce qu’elles deviennent une réalité pour votre vie.

 

2) en priant avec ardeur

“La prière de l’homme juste a une grande efficacité. Elie était un homme semblable à nous: il pria avec ardeur pour qu’il ne pleuve pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre pendant trois ans et demi. Puis il pria de nouveau, alors le ciel donna la pluie et la terre produisit ses récoltes” (Jac.5:15-17).

 

Celui qui prie doit s’attendre à ce que Dieu réponde. Si Dieu n’a pas encore répondu à votre prière, il faut continuer à prier, jusqu’à ce qu’il réponde. Vous ne faiblirez pas dans votre prière, si vous faites partis de ceux qui prient avec foi. Jésus a dit qu’il fallait prier pour que la volonté de Dieu s’accomplisse sur la terre comme au ciel. Notre vie de prière reflète notre foi en Dieu. Où en êtes-vous dans votre vie de prière?

 

3) en se rappelant que tout concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, peu importe les circonstances

Oublier cette promesse, c’est risquer de sombrer dans le désespoir. Vous vous rappelez ce que Jacob a dit à ses fils, lorsqu’ils lui demandèrent de laisser partir Benjamin: “je n’ai plus Joseph et je n’ai plus Siméon. Et vous voudriez me prendre Benjamin. C’est sur moi que tout cela retombe” (Gen.42:36). Est-ce qu’un homme ne pouvait commettre une aussi grande erreur? Joseph n’était pas mort, mais il avait été envoyé d’avance dans le grenier du monde pour pourvoir aux besoins non seulement de Jacob, mais aux besoins de toute la nation d’Israël. Siméon n’était pas mort non plus. Toutes ces choses n’avaient pas joué contre Jacob, mais pour lui. Et le vieux Jacob a pu vivre assez longtemps, pour voir jusqu’à quel point il avait mal interprété les voies de Dieu envers lui-même et envers sa maison. La vague féroce de la vie, avait frappé le coeur de Jacob, et le pauvre homme, avait chancelé dans sa foi, chancelé sous la force de la vague de la vie qui l’avait frappé, et il tremblait de peur à l’idée de perdre aussi Benjamin, mais lorsqu’il apprend la nouvelle, il retrouve confiance, et levant la tête au-dessus de la mer houleuse, il se rappelle les promesses de Dieu et il peut dire: “tout concoure au bien de ceux qui aime Dieu”. Malgré les éclairs et le tonnerre qui gronde, malgré les ténèbres et la tempête qui unissent leurs efforts pour l’effrayer, il se dit pourquoi devrais-je trembler? N’y a-t-il pas un Dieu qui siège dans les cieux sur son trône, au-dessus de toutes choses et qui tient ma vie entre ses mains?

 

Dans la vie chrétienne,  le  croyant apprend  à  s’adapter aux  vagues de la  vie et à mettre en pratique en tout temps, ces grandes vérités qu’il a apprises de Dieu. Il retient que tout ce  que Dieu fait, c’est pour son bien. Ainsi,  il peut ainsi traverser les épreuves de la vie en s’appuyant sur les promesses de Dieu et en déposant tous ses fardeaux sur Jésus. Au milieu de ce brouhaha quotidien son esprit se repose sur son Sauveur merveilleux, et il bénéficie du repos que lui procure la foi qu’il a mis en Jésus.

 

CONCLUSION

Si le soldat romain prenait son bouclier lorsque la bataille était sur le point de commencer, le chrétien doit tenir fermement le bouclier de la foi en tout temps, s’il veut espérer remporter la victoire,  parce qu’il est impliqué dans une bataille spirituelle et qu’il doit se protéger des flèches enflammées du Malin.

 

“Voici comment nous remportons la victoire sur le monde: par notre foi. Qui peut vaincre le monde? Seul celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu” (I Jean 5:4-5).